• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
...Ou peut-être pense-t-il, comme le Bundeskanzler Olaf Scholz, petit-fils de Fritz von Scholz, lieutenant-général SS qui a supervisé le massacre des Juifs en Pologne et en Ukraine, qu’un génocide est une blague ? Voyons voir…
Un lecteur m’a demandé de commenter un récent billetde Roberts intitulé « Le Kremlin a manqué l’occasion de mettre fin aux provocations de la Russie qui amènent le monde à la guerre nucléaire ». J’y ai donc jeté un coup d’œil. Au début, cela m’a mis en colère, mais seulement pendant un moment, parce qu’il n’y a aucune possibilité de préjudice réel à cause de son gribouillage : ses conseils non sollicités au « Kremlin » passeront inaperçus et ne seront donc pas pris en compte. Cela m’a plutôt rendu triste. J’avais une haute opinion de Roberts, mais il n’est plus qu’un vieil homme désorienté qui, comme notre ami Brendan, a raté une excellente occasion de raccrocher et de disparaître. J’essaie ici d’être gentil et poli.
Roberts a jugé bon d’écrire que « si la Russie avait frappé l’Ukraine avec une attaque conventionnelle dévastatrice et globale, la guerre se serait terminée avant d’avoir commencé » et, après quelques réflexions supplémentaires, que « l’échec de la Russie à impressionner l’Occident par un exercice écrasant de la force militaire en Ukraine signifie qu’une nouvelle étape a été franchie vers l’armageddon nucléaire ». Et il poursuit en disant : « L’incapacité du Kremlin à être proactif et son refus d’éliminer la cinquième colonne de Washington des cercles dirigeants de la Russie seront les marques de la défaite russe. »
Vraiment ? Non, pas vraiment.
(Suite)
Poutine a ordonné que le marché interne des changes de la Russie soit préparé à la transition vers le règlement en roubles des livraisons à l’exportation, pour l’instant, spécifiquement du gaz naturel. Cette question devient urgente car les banques des « pays inamicaux » (un terme technique qui inclut l’UE et la plupart des pays anglophones) retardent délibérément et volontairement les paiements pour l’énergie russe. Ainsi, les livraisons s’effectuent désormais à crédit – un crédit basé sur le rouble ! Pendant ce temps, le taux préférentiel de la banque centrale russe est passé à 17 %, contre 20 % auparavant, mais quand même ! On dirait que quelqu’un de pas très malin fait tout pour que les prix de l’énergie augmentent. Pendant ce temps, les paiements reçus pour les exportations de pétrole et de gaz ont été réduits de moitié, ce qui rend probable que les exportations elles-mêmes (vers des « pays inamicaux ») seront également réduites de moitié. À ce stade, certains historiens pourraient ressortir de vieux livres poussiéreux et affirmer que ce genre de politique commerciale insensée est à l’origine de la Grande Dépression. Je ne suis pas d’accord et j’appelle cela l’effondrement commercial, qui suit l’effondrement financier avec sa perte d’accès au crédit causée par le risque excessif de la contrepartie .
Poutine voudrait que ce problème soit réglé. Il veut que l’Europe soit maintenue en vie parce que la Russie n’a pas besoin d’un énorme cadavre en décomposition à sa frontière occidentale. Le problème de l’ordre exécutif de Poutine réside dans le fait que les banques russes agiront en tant qu’agents de change dans le règlement du programme « matières premières contre roubles », et que les opérations de conversion auront lieu sur le marché des devises de la Bourse de Moscou au sein du système financier russe, et que ce système connaît une grave pénurie d’acheteurs de devises étrangères. Poutine n’est pas un magicien, et il ne peut pas générer ex nihilo une armée de zombies qui voudront emprunter des roubles et acheter avec eux des dollars et des euros qu’il n’y a aucun moyen d’investir de manière rentable pour rembourser les intérêts de la dette libellée en roubles ; pas avec une inflation à deux chiffres dans la zone euro et la zone dollar ; pas avec un taux d’intérêt d’au moins 17% sur le rouble. Sauf une ; j’y reviendrai plus tard.
Si ce ne sont pas les zombies, alors qui va étendre ses positions en dollars et en euros à une échelle aussi gigantesque ?
(Suite)
Certains des commentaires et des questions que j’ai reçus ces dernières semaines m’ont fait comprendre que nombre de mes lecteurs, aussi éclairés et bien informés soient-ils en général, ne savent pas trop quoi croire au sujet de l’action en Ukraine, ayant été pris dans un maelström de mensonges qui passe pour une couverture médiatique en Occident. Mon objectif ici n’est pas de convertir ou de convaincre, mais simplement d’énumérer un certain nombre d’aspects de la situation ukrainienne pour que vous puissiez vous les remémorer. Permettez-moi de m’excuser à l’avance pour toute dissonance cognitive que cela pourrait créer ; j’essaie seulement d’être utile. L’exposé va vous sembler un peu sec par endroits, mais c’est parce que je m’efforce de m’en tenir à des faits connus et bien établis. Je vous laisse le soin de décider dans quelle mesure ce que vous disent les fabricants de consentement occidentaux concorde avec ces faits.
Le mot russe « ukraina »est une variante de « okraina »et est lié au mot « krai »qui signifie « bord »,« marge », « périphérie », « bordure »,« frontière », etc., du bord d’une tasse à thé à une province éloignée du centre (Moscou). L’origine du terme « Ukraina », en tant que toponyme spécifique, n’est pas tout à fait claire ; certains éléments indiquent qu’il s’agissait d’un terme péjoratif utilisé pour la première fois par les Polonais à une époque où la Pologne occupait environ la moitié de ce territoire (à l’époque, la frontière entre la Pologne et la Russie longeait le fleuve Dniepr, le coupant en deux).
(Suite)
C’est le dernier article que j’écris sur le sujet de l’accord roubles contre gaz qui est entré en vigueur le jour du poisson d’avril 2022 – jusqu’à ce qu’un événement dramatique se produise. En ce qui concerne l’événement dramatique qui s’est déjà produit (l’émergence du rouble en tant que seule monnaie mondiale adossée à l’énergie), l’image était floue au début, mais elle est désormais très nette. Le plan de la Russie est aussi simple que brillant : les nations de l’UE (alias « nations inamicales » dans la terminologie officielle russe actuelle) peuvent continuer à payer leur gaz en euros ; il leur suffit d’ouvrir des comptes bancaires spécifiques (en devises étrangères de type K) dans une banque russe spécifique (Gazprombank, qui n’est soumise à aucune sanction). La Gazprombank échangera ensuite ces euros contre des roubles sur le marché interne des devises de la Russie et déposera le produit (s’il y a lieu) sur des comptes correspondants (en roubles de type K). Elle transférera ensuite ces roubles à Gazprom, qui laissera alors s’écouler une quantité correspondante de gaz naturel. En apparence, rien n’a changé ; les Européens paient toujours le gaz naturel russe en euros et le reste n’est qu’une sorte de Rube Goldberg byzantin que Poutine a imaginé et qui ne fait aucune différence pour personne d’autre que lui. N’est-ce pas ? Non, c’est faux ! C’est un piège ! Permettez-moi de vous expliquer.
Avant de se lancer dans une discussion détaillée, il y a un certain fait que vous devez prendre en compte : L’Europe n’a pas de substitut pour le gaz naturel russe, ou le pétrole, ou le charbon, ou les engrais, ou le nickel, ou une foule d’autres choses. Si l’Europe souhaite rester industrialisée et semi-civilisée, elle devra continuer à commercer avec la Russie. D’un autre côté, la Russie a très peu besoin de l’Europe, car elle a travaillé dur pour remplacer les importations depuis huit ans maintenant, ce qui explique pourquoi la réponse de la Russie aux récentes “sanctions infernales” n’a été guère plus qu’un haussement d’épaules.
À ce stade, il n’y a pas beaucoup de balles aux trajectoires vicieuses que l’Europe peut envoyer à la Russie sans que celle-ci ne puisse les renvoyer. Par exemple, l’entreprise allemande Bosch a cessé d’exporter des systèmes de contrôle de l’allumage des automobiles en Russie ; il a fallu deux semaines à l’industrie russe pour trouver une solution de rechange nationale. Elle n’est pas conforme à la norme d’émissions Euro 5, mais c’est une plaisanterie en soi : il existe en Russie une industrie artisanale en plein essor qui consiste à modifier le micrologiciel des unités Bosch pour les rendre conformes à la norme “Euro-ce-qu’on-veut” enfin d’obtenir de meilleures performances et économies de carburant.
(Suite)
Ceux qui prêtent encore attention aux déclarations des marionnettes européennes, je veux dire des dirigeants nationaux, et qui s’y connaissent en matière d’énergie, ont probablement été très amusés d’entendre l’un d’entre eux déclarer que l’Allemagne envisage de réduire ses importations de gaz russe à 10%, et un autre déclarer que l’Europe ne paiera pas le gaz russe en roubles parce qu’il ne sait même pas à quoi ressemble un rouble. On peut s’attendre à des déclarations stupides de ce genre de la part de marionnettes, qui ne sont probablement pas allées à l’école, et si elles y sont allées, c’était probablement une sorte d’école de marionnettes où elles n’ont pas eu à se battre avec des matières difficiles comme les mathématiques, la physique ou la chimie.
Nous pouvons nous lamenter autant que nous voulons sur l’état déplorable des vieilles nations européennes et sur le fait qu’elles sont dirigées par des abrutis sans cervelle, mais pour ceux d’entre nous qui possèdent encore des facultés mentales, cela ne changera rien au fait que l’Europe ne pourra pas survivre longtemps sans le gaz naturel russe. Une devise appropriée pour l’Europe serait “Donnez-moi le gaz russe, ou donnez-moi la mort !”. Je vais maintenant fournir une justification complète de cette devise dans une perspective à court et à long terme.
(Suite)
La situation actuelle est la suivante
1. La Russie a annoncé qu’étant donné que les États-Unis et l’UE ont manqué à leurs obligations en dollars et en euros, respectivement, en gelant les réserves russes, la Russie ne vendra désormais que du gaz naturel en roubles.
2. Aucune autre source de gaz naturel en quantité suffisante n’est disponible ; l’UE n’a donc pas d’autre choix que de continuer à importer du gaz naturel de Russie.
3. L’UE doit maintenir l’approvisionnement en gaz, sinon elle ne pourra pas passer l’hiver prochain sans arrêter toute la production industrielle ou laisser le parc immobilier sans chauffage.
Comment l’UE obtiendra-t-elle les quantités de roubles nécessaires ? Bonne question ! L’analyse complète suivante (en mode “aventurier“) y répond assez bien.
(Suivant)
L’usine à fake news “Les Russes tuent des civils ukrainiens” continue à tourner, mais tôt ou tard cette histoire devra être abandonnée et une nouvelle obsession médiatique sera nécessaire pour distraire les masses désemparées de ce qui se passe réellement. Qu’est-ce que ce sera ? Les écureuils de Central Park atteints de la peste bubonique ? L’opération de changement de sexe de Hunter Biden ? Un bébé tombé dans un puits de pétrole ?
Joe Biden, chancelant sur ses petites jambes, s’est envolé pour l’Europe afin de prêcher l’unité face à l’agression russe en Ukraine ou quelque chose du genre. C’était le plan, mais Poutine l’a changé en annonçant que la Russie ne vendra du gaz naturel qu’en roubles. Au lendemain de l’annonce de l’Arabie saoudite de commencer à vendre du pétrole pour des yuans (un quart de ses exportations sont destinées à la Chine), cette annonce ne semblait pas être une bonne nouvelle du tout.
(Suite)
Le 23 mars 2022 s’annonce comme une date importante. Ce jour-là, Poutine a annoncé que, dans un délai très court, la Russie cessera d’accepter les paiements de ses exportations dans les devises de nations hostiles, immédiatement pour le gaz naturel, puis pour tout. Les contrats existants seront honorés mais réécrits pour stipuler le paiement en roubles.
En réponse, le rouble s’est immédiatement renforcé par rapport au dollar américain et s’établit actuellement à 98,5 roubles / $, contre 139,0 roubles / $ le 7 mars – un gain de près de 30 % en un peu plus de trois semaines. Dans le même temps, les prix du pétrole et du gaz libellés en dollars ont bondi.
Voici la liste officielle complète des nations hostiles : Australie, Albanie, Andorre, Grande-Bretagne, tous les membres de l’Union européenne, Islande, Canada, Liechtenstein, Micronésie, Monaco, Nouvelle-Zélande, Norvège, Corée du Sud, Saint-Marin, Macédoine du Nord, Singapour, États-Unis, Taïwan (province de la Chine), Ukraine, Monténégro, Suisse, Japon.
Et voici une liste partielle des exportations stratégiques clés de la Russie pour lesquelles il n’existe aucun substitut : pétrole, gaz naturel, blé, engrais, titane, saphir pour la fabrication de semi-conducteurs, nickel, uranium enrichi, moteurs de fusée…
(Suite)
L’ère de la rareté des ressources, contre laquelle des personnes intelligentes nous ont mis en garde depuis plus de 30 ans, est enfin arrivée. Pour confirmer cette observation fortuite, il suffit de se rendre dans une station-service ou de jeter un coup d’œil à sa facture d’électricité et de constater que les prix ont quelque peu augmenté. Le terme « quelque peu » peut sembler facétieux car un doublement du prix de l’énergie sur une période de quelques mois seulement est un peu un choc pour la plupart des gens. Mais j’ai choisi ce mot avec soin car ce que je veux explorer, c’est la possibilité certaine que, dans un avenir proche, les prix augmentent d’un tel ordre de grandeur, suivi d’une défaillance du marché, que les produits essentiels deviendront totalement indisponibles pour n’importe quelle somme d’argent.
Cela ne veut pas dire que les produits en question cesseront d’exister. L’argent ne cessera pas non plus d’exister : il y aura probablement plus d’argent que jamais. Cela ne veut pas dire non plus que les marchandises elles-mêmes changeront d’une manière ou d’une autre de forme ou de fonction. Ce qui sera transformé, c’est l’argent lui-même. Au lieu d’être une réserve de valeur et un moyen d’échange universellement reconnu et infiniment fongible, il deviendra un concept fracturé et conflictuel, lourd à utiliser, risqué à détenir et de plus en plus inutile.
(Suite)
Jeudi dernier, j’ai reposté mon article « top dix des signes que la Russie a envahi l’Ukraine » d’il y a 8 ans, lorsque le changement de régime et la guerre civile en Ukraine ont commencé et que l’Occident n’a cessé d’affirmer que la Russie avait envahi le pays. Eh bien, jeudi dernier, la Russie a effectivement envahi le pays.
La Russie avait le droit légal d’envahir l’Ukraine de plusieurs points de vue : pour défendre ses alliés à Donetsk et à Lougansk ; pour se défendre contre les armes de destruction massive ukrainiennes, que le président ukrainien a menacé de commencer à produire à la conférence de Munich sur la sécurité ; et pour empêcher l’OTAN de poursuivre son avancée vers les frontières russes, en violation de son engagement antérieur de « pas un pouce à l’est ». La Russie a exercé son droit de légitime défense en vertu de l’article 51 de la partie 7 de la Charte des Nations unies. L’Ukraine a renoncé à son droit à l’intégrité territoriale en vertu de la déclaration des Nations unies de 1970 en refusant d’honorer les droits de sa population russophone. Elle a également refusé de renouveler son traité d’amitié avec la Russie et n’avait donc plus de frontière définie avec la Russie que celle-ci était tenue de respecter.
(Suite)
La date d’aujourd’hui, communément écrite 22.02.2022, sera facile à retenir pour les futurs écoliers. Diverses personnes s’en souviendront de diverses manières. Les habitants de Donetsk et de Lougansk, les deux villes anciennement ukrainiennes, aujourd’hui redevenues russes, qui ont été soumises à des conditions proches du génocide depuis le renversement du gouvernement par les États-Unis en 2014, se souviendront d’avoir dansé dans les rues avec jubilation, tiré de nombreux feux d’artifice, brandi des drapeaux russes et hurlé l’hymne national russe. Pour eux, c’est le jour où est arrivé un nouvel espoir que leur cauchemar qui dure depuis huit ans sera bientôt terminé et que la vie reviendra enfin à la normale.
(Suite)
Les États-Unis ont engagé plus de 2,7 milliards de dollars en aide militaire à l’Ukraine depuis 2014. Cela n’a pas aidé ; ou bien si ?
Alerte aux infox : les Américains font voler vers l’Ukraine des caisses remplies de drapeaux russes de fabrication chinoise – grands et petits. Les drapeaux de taille normale sont distribués parmi les forces armées ukrainiennes massées dans l’est du pays, à raison d’un par véhicule, tandis que des paquets de petits drapeaux sont prépositionnés dans les villes et le long des autoroutes qui mènent à l’ouest. Il n’y a aucune preuve que cette nouvelle ne soit pas entièrement fausse ; et pourtant…
Biden l’a admis : « Et il n’y a aucun moyen pour nous d’unir l’Ukraine… je veux dire excusez-moi l’Irak… Afghanistan… » a-t-il dit. La Libye, la Syrie, peu importe. Je suis heureux qu’il puisse citer les fiascos de la politique étrangère américaine sous pression. Cela montre que le vieil homme peut encore réfléchir sur ses pieds. Mais l’accès initial de véracité est la preuve qu’il est à la limite du “non compos mentis” : comment ose-t-il dire la vérité à un public de la télévision américaine ? C’est un motif de destitution, n’est-ce pas ?
En effet, qui aurait pu unir l’Ukraine ? Sa partie orientale pense qu’elle est russe – parce qu’elle l’est. Sa partie occidentale déteste tout ce qui est russe, a un penchant pervers pour les insignes nazis et est fière de sa complicité dans les atrocités de guerre et les génocides nazis. Et le reste ne ressent aucune loyauté envers ce grand ensemble et veut simplement obtenir sa part avant que tout ne s’écroule. Le problème est que l’Ukraine s’effondre plus ou moins continuellement depuis plus de 30 ans – depuis son indépendance de l’URSS – et qu’elle est aujourd’hui le pays le plus pauvre d’Europe, à égalité avec certains des pays les plus pauvres d’Afrique. Vous pourriez penser que c’est très bien – laissez-le devenir aussi pauvre qu’il le souhaite – mais c’est aussi le plus grand pays d’Europe après la Russie et cela en fait un problème assez important pour l’Europe. Il possède 15 réacteurs nucléaires assez vieux qui tournent à plein régime (parce qu’on manque de charbon et de gaz naturel). Il est également approvisionné en armes de toutes sortes et est très corrompu et assez violent.
(Suite)
Vous êtes peut-être conscient du fait que les choses ne vont pas très bien pour les États-Unis, mais vous ne savez peut-être pas que les choses vont plutôt bien pour la Fédération de Russie. Vous pouvez également penser que la Russie est une force maléfique qui doit être contenue, ou qu’elle est dirigée par un dictateur diabolique, ou tout autre chose du genre, alors que les États-Unis sont une démocratie prospère et une superpuissance (quoi que cela veuille dire), mais cela ne fait aucune différence. Si vous avez suivi les événements récents, vous savez peut-être que la Russie a récemment présenté aux États-Unis une sorte d’ultimatum, exigeant que les États-Unis lui fournissent certaines garanties de sécurité.
Mais vous serez probablement assez surpris d’apprendre que l’octroi de ces garanties de sécurité sera automatique à mesure que les États-Unis continueront à s’effondrer et à se retirer dans leur coquille vide et en faillite, leur déroute d’Afghanistan n’étant en aucun cas la dernière. Vous ne seriez pas non plus en mesure d’apprécier le fait que les exigences de sécurité sont conçues pour rendre la retraite de l’Amérique d’Eurasie extrêmement humiliante : non seulement elle se retirera, mais elle se retirera parce que les Russes lui ont ordonné de le faire.
Une fois que ce retrait aura eu lieu, la Russie sera sans aucun doute immensément et de manière effusive reconnaissante que l’Amérique ait finalement fait face à ses responsabilités et ait fait ce qu’il fallait en se retirant d’Eurasie, remuant joyeusement le couteau dans la plaie de l’Amérique. La Russie fera alors joyeusement de la Doctrine Monroe une véritable bouchée de pain, étendant son influence, main dans la main avec la Chine, sur tout le continent américain, de l’Argentine au Mexique, laissant les États-Unis (ce qu’il en reste) bouder dans leur coin en mangeant un pot de colle. Mais il y a beaucoup plus de gratitude à avoir pour ce qui s’est déjà passé. En fait, la Russie devrait remercier les États-Unis pour tout ce qu’ils ont fait pour faire de la Russie un gagnant et des États-Unis un perdant à chaque occasion. Permettez-moi d’énumérer quelques-uns des exemples les plus importants.
(Suite)
Depuis que Poutine a annoncé qu’il exigeait des garanties de sécurité de la part des États-Unis et de l’OTAN (en bref, arrêter l’expansion de l’OTAN vers l’est, faire en sorte que l’OTAN se retire sur ses positions de 1997 et retire les armes offensives du voisinage immédiat de la Russie), nous avons été soumis à un barrage d’inepties de la part de la presse occidentale :
• Ces garanties de sécurité sont-elles un ultimatum ou un outil de négociation ?
• Les États-Unis et l’OTAN vont-ils les accepter ou les rejeter ?
• Poutine va-t-il envahir l’Ukraine ou sera-t-il stoppé dans son élan grâce à l’utilisation judicieuse et opportune de froncements de sourcils, de secousses de tête, d’agitations de doigts et de tics nerveux par des personnalités occidentales diverses et variées ?
• Si Poutine envahit l’Ukraine, cela signifie-t-il que la troisième guerre mondiale est enfin sur nous et que nous allons tous mourir ?
J’espère que je ne suis pas le seul à en avoir assez de cette tentative pathétique et fastidieuse de jeter un écran de fumée et de cacher l’inévitable réalité de ce qui est sur le point de se produire. Au cas où cela ne serait pas encore tout à fait clair pour vous, je voudrais tout expliquer. Je suis normalement plus prudent lorsque je fais des prédictions spécifiques, mais dans le cas présent, notre avenir immédiat a été soigneusement tracé pour nous par la Russie et la Chine, les États-Unis et leurs marionnettes assorties étant réduits au statut de personnages non actifs dans un jeu vidéo, qui ne peuvent faire qu’une chose : se cacher derrière un écran de fumée dense de mensonges risibles.
(Suite)
Le 24 décembre 2021, Netflix a sorti un nouveau film intitulé « Don’t Look Up ». Il s’agit d’un thriller apocalyptique à propos d’un astéroïde promis à détruire la Terre et il est classé dans le top 10, avec un film de monstres, un film de crime artistique et un snuff movie. En tant que divertissement, il est à peine regardable ; en tant que propagande, il est des plus intéressants. Le moment de sa sortie – juste avant les fêtes de fin d’année – était conforme à sa fonction de message public, conçu pour attirer le public le plus large possible, puisque c’est la période où la plupart des gens ont du temps libre. Le lieu – un service de diffusion en continu – a permis de se passer d’une première, des bavardages habituels et des interviews qui, compte tenu du sujet traité et de la manière dont il est traité, aurait pu donner lieu à des questions embarrassantes qui auraient entraîné un malaise considérable pour toutes les personnes concernées. Son sujet – la destruction de notre planète – s’opposait gravement au sujet de Noël, qui est la naissance de notre Sauveur, et, à l’époque pré-chrétienne, au solstice d’hiver, qui est un tournant des saisons vers le printemps et la renaissance.
En bref, les commanditaires de ce spectacle ont tout fait pour s’assurer que le plus grand nombre possible de personnes entrent dans la nouvelle année avec le message d’une catastrophe imminente à l’esprit. Qui étaient ces personnes ? Tout porte à croire qu’il s’agit de l’État profond, souvent mentionné mais peu perçu. Toute l’équipe derrière le film est composée de Démocrates très en vue. À son tour, le parti Démocrate sert les intérêts de l’État profond, dont le pouvoir et la portée ont été clairement mis en évidence par la parodie qu’a été l’élection de 2020. De nombreux commentateurs sont tombés dans le piège de penser qu’une telle concentration de Démocrates de haut niveau rendait automatiquement le film anti-républicain. Certains sont même allés jusqu’à prétendre que la femme-présidente Orlin était une ressemblance avec le bouffon bavard Trump (ignorant une photographie d’elle dans une étreinte intime avec Bill Clinton). En fait, Orlin est bien plus clairement une ressemblance avec une Hillary Clinton plus jeune, moins criarde et détestable. Mais il ne s’agit pas non plus d’Hillary Clinton.
(Suite)
J’étudie l’effondrement prochain des États-Unis depuis 25 ans et je publie des livres et des articles sur ce sujet depuis 15 ans, avec de bons résultats : Le CCCP 2.0 se développe très bien. Le sursis de 30 ans que les États-Unis ont obtenu grâce à l’effondrement de l’URSS a maintenant expiré, et tous les efforts d’expansion impériale déployés depuis lors (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye et la « ceinture explosive » qu’est l’Europe de l’Est) ont été un échec total. Pendant ce temps, une Russie renaissante, soutenue par une grande partie du reste de l’Eurasie, retourne la situation et donne des ordres aux États-Unis en des termes parfaitement peu diplomatiques. Et maintenant, ceci : Barbara Water, de l’University of California of San Diego, est récemment apparue sur CNN pour expliquer que les États-Unis se trouvent désormais dans une zone à haut risque de violence politique et de guerre civile. Cela signifie que les États-Unis sont finalement prêts à l’effondrement. Examinons les détails de cette situation.
Barbara étudie l’instabilité politique depuis 30 ans, plus récemment dans le cadre d’un groupe de travail de la CIA (qui lui a donné accès à quelques « données politiquement sensibles », dont le reste d’entre nous n’entend parler que parfois). Son évaluation n’est pas fondée sur un sens impressionniste de l’esprit animal, mais sur des mesures spécifiques affinées par leur application à des pays politiquement instables dans le monde entier. Et selon elle, les États-Unis sont désormais exposés à un risque élevé de guerre civile, d’instabilité politique et de violence politique. Pour reprendre une expression de Fareed Zakaria, ils sont devenus une « démocratie illibérale ». Un autre terme qu’elle utilise est « anocratie », qui peut être défini comme une forme de gouvernement qui est en partie une démocratie et en partie une dictature, ou comme un régime qui mélange des caractéristiques démocratiques et autocratiques. « Nous sommes plus proches de la guerre civile qu’aucun d’entre nous n’aimerait le croire », déclare Barbara en termes très clairs.
(Suite)
Le 17 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a publié deux documents que les gens s’efforcent d’interpréter depuis lors, sans grand résultat. Je voudrais proposer ma propre explication de la signification de ces documents, qui sera probablement très différente de la plupart des autres explications que vous êtes susceptibles d’entendre. Le temps nous dira à quel point elles sont proches de la vérité ; pour l’instant, je suis heureux de simplement ajouter à l’éventail d’idées disponibles.
Les deux documents décrivent en détail ce que Washington doit faire pour éviter les conséquences de la rupture de l’accord verbal conclu avec Mikhaïl Gorbatchev de ne pas étendre l’OTAN à l’est vers les frontières de la Russie – en fait, de geler les forces de l’OTAN là où elles étaient en 1997, avant que l’OTAN ne s’étende plus à l’est. Les documents abordent également d’autres aspects de la désescalade, tels que le retrait de toutes les armes nucléaires américaines de territoires étrangers et le confinement des forces américaines dans des eaux et un espace aérien à partir desquels elles ne peuvent pas menacer le territoire de la Russie.
L’une des explications, exprimée le plus récemment à Washington et ailleurs, est que ces documents sont un document de base de négociation (et non un ultimatum), à discuter en privé (pour éviter que les États-Unis ne perdent complètement la face) et en consultation avec les membres et partenaires de l’OTAN, plus, peut-être, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’OSCE, Amnesty International et Greenpeace (pour éviter que leur inutilité combinée ne soit évidente pour tous). Je suis d’accord sur le fait qu’il n’y a pas grand-chose à gagner de discussions publiques ; après tout, Moscou a déjà obtenu le puissant effet induit par la publication de ces documents et en forçant Washington à en accuser réception et à consentir à des “négociations”.
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Une prise de conscience finalement très saine, mais entre-temps très désagréable, est en train de naître progressivement en Occident – une prise de conscience tout simplement choquante, qui modifie fondamentalement leur image du monde : plus l’ouragan des transformations de l’empire qui fait rage là-bas est fort, plus la Russie devient attrayante pour des centaines de millions d’Européens et d’Américains. Quelle est l’arme la plus puissante de la Russie ? Est-elle nucléaire ? Est-elle hypersonique (ou « hydrosonique », comme le dit Trump) ? Cybermagique, peut-être ? Non, l’arme la plus puissante de la Russie, ce sont ses valeurs. Et elles deviennent chaque jour plus fortes et plus dangereuses, en proportion directe de l’intensification du feu du multiculturalisme et du politiquement correct qui fait rage en Europe et en Amérique.
Un article récent de The National Interest a résumé divers auteurs américains qui affirment que le Kremlin développe progressivement sa stratégie de soft power et l’utilise pour combattre avec succès l’Occident, le diviser et le miner de l’intérieur. Quelle est la cause de leur hystérie paranoïaque ? Se pourrait-il qu’ils aient accidentellement découvert qui est leur véritable ennemi, et qu’il s’agisse… d’eux-mêmes ?
La manière la plus simple et la plus efficace de mettre hors jeu un adversaire géopolitique est de lui imposer un système de valeurs qui divisera sa société et conduira la partie la plus active de sa population à occuper les bâtiments publics, à ériger des barricades et à soutenir un prétendant au trône qui recevra immédiatement le soutien et la reconnaissance des ennemis du pays. C’est ainsi que se sont déroulées toutes les révolutions de couleur de la fin du 20e et du début du 21e siècle : diffuser de la propagande, recruter des activistes, les aider à s’organiser, leur fournir un soutien financier clandestin, puis à un moment donné, cette masse humaine, confiante dans sa force et sa droiture, franchit les barrières policières et entre dans l’histoire en renversant un petit tyran faux-démocrate, ouvrant la voie à l’installation du prochain petit tyran faux-démocrate, le pays devenant de plus en plus faible, pauvre et désordonné à chaque itération. Le processus commence par la conversion d’une partie importante de la population cible aux “valeurs humaines universelles” par le biais d’un prosélytisme séculaire de la “seule vraie foi démocratique”.
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Mardi 23 novembre, le général le plus haut gradé de l’armée russe, Valery Gerasimov, a tenu une conférence téléphonique de « déconfliction » avec le président des chefs d’état-major interarmées américains, Mark Milley, au cours de laquelle ils ont discuté de « questions urgentes de sécurité internationale ». Les détails réels de ce dont ils ont discuté ne sont pas disponibles ; ce qui l’est, ce sont les spéculations des médias occidentaux qui, ces derniers jours, ont inclus de fausses informations sur des troupes russes massées à la frontière ukrainienne et prétendument prêtes à envahir le pays. Ce que les médias occidentaux ont soigneusement ignoré, c’est un véritable rassemblement de troupes ukrainiennes aux frontières de la région du Donbass – la région industrialisée temporairement ukrainienne qui est de facto indépendante depuis le putsch de Kiev en 2014.
À la suite de ce putsch, et du refus du Donbass (ainsi que de la Crimée) de reconnaître le nouveau gouvernement ukrainien installé par le Département d’État américain, les Ukrainiens ont tenté de reprendre le Donbass par la force. Cette tentative a échoué, et Kiev a réussi à éviter une défaite totale en signant les accords de Minsk en février 2015, mais n’a manifestement jamais eu l’intention de les respecter. Au lieu de cela, depuis lors, les forces ukrainiennes bombardent le no man’s land entre le territoire tenu par l’Ukraine (qui est principalement constitué de prairies ouvertes) et le Donbass (qui est urbanisé et densément peuplé), tuant un petit nombre de civils et de membres des milices locales et causant des dommages matériels considérables. Bien que la presse occidentale ne cesse de parler de “forces russes” dans le Donbass, elle n’en a encore présenté aucune preuve. Et bien que la presse occidentale aime décrire le Donbass en utilisant l’épithète éculée de “déchiré par la guerre”, il est en réalité plus prospère et plus stable que le reste de l’Ukraine, intégré dans l’économie russe et fonctionnant largement comme une région russe.
En dépit du bruit que font les médias occidentaux, un effort militaire russe pour capturer le Donbass, sans parler du reste de l’Ukraine, est extrêmement improbable. La Russie a déjà tout ce qu’elle veut. Contrairement à la Crimée qui, lors de son référendum de 2014, a voté à 97% en faveur de l’intégration de la région dans la Fédération de Russie avec un taux de participation de 83%, lors d’un référendum similaire dans le Donbass (organisé contre la volonté de Moscou), seuls 27,5% des 74,87% de votants se sont prononcés en faveur de l’adhésion à la Fédération de Russie. Sur la base de ce résultat, Moscou a choisi d’adoucir la situation dans le Donbass, en fournissant une aide humanitaire et un soutien diplomatique, en accordant la citoyenneté russe à ceux qui le souhaitent et en intégrant progressivement la région sur le plan social et économique. Dans d’autres régions ukrainiennes, si des référendums similaires avaient été organisés, le niveau de soutien à l’adhésion à la Russie aurait, selon toute vraisemblance, été encore plus faible, et aujourd’hui, sept ans plus tard, il le serait encore plus. On peut en tirer une conclusion : à l’exception de la Crimée (qui a fait partie de l’Ukraine indépendante pendant 23 ans seulement), aucune région d’Ukraine n’était ou n’est candidate à l’intégration dans la Fédération de Russie. Les Russes qui y vivent bénéficieront d’un certain soutien de la part de la Russie et sont, bien entendu, invités à s’installer en Russie, mais c’est tout.
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Le général Mark Milley, l’officier militaire le plus haut gradé des États-Unis, a récemment rendu publique une de ses révélations : le monde n’est plus unilatéral (les États-Unis étant l’hégémon mondial incontesté) ou bilatéral (comme c’était le cas avec les États-Unis et l’Union soviétique s’équilibrant symétriquement dans un tango intime de destruction mutuelle assurée). Elle est désormais tripartite, avec trois grandes puissances – les États-Unis, la Russie et la Chine – engagées dans une « guerre tripolaire ». C’est le terme exact qu’il aurait utilisé au Forum d’Aspen sur la sécurité, le 3 novembre 2021.
Cela semble étrange, car ni la Russie ni la Chine ne sont désireuses d’attaquer les États-Unis, alors que ces derniers ne sont pas en mesure d’attaquer l’une ou l’autre de ces puissances. Les États-Unis viennent d’être vaincus dans un conflit de deux décennies contre un adversaire de quatrième ordre (l’Afghanistan, donc) de la manière la plus humiliante qui soit, en abandonnant 80 milliards de dollars de matériel de guerre et en abandonnant des milliers de leurs fidèles serviteurs dans un retrait précipité qui s’apparente à une déroute. Elle est sur le point de subir un sort similaire en Syrie et en Irak. Sa marine vient d’être humiliée dans une escarmouche mineure avec les Iraniens au sujet d’un pétrolier. Il est clair que les États-Unis ne sont pas en mesure d’attaquer qui que ce soit.
Alors, que peut bien vouloir dire Milley ? Il peut ne pas sembler intelligent, mais c’est l’homme le plus puissant du Pentagone. Bien sûr, Milley-Vanilley pourrait simplement suivre du bout des lèvres une musique stupide émanant de la Maison Blanche (qui est actuellement peuplée d’imbéciles de choix). Cela serait logique, puisque tout au long de sa carrière, Milley a soigneusement évité tout ce qui pouvait ressembler à une action militaire réelle et donc comporter la possibilité d’une défaite, choisissant plutôt de se concentrer sur des choses telles que la production d’un rapport sur l’impact du changement climatique sur l’armée américaine.
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