• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
Henry Hathaway est le dernier cinéaste de l’âge d’or hollywoodien qui ait survécu aux années soixante. Pendant que le royal trio des westerns (voyez mon livre) composé de Hawks, Ford et Wash s’étiole et s’absente, Hathaway tient bon. Il tient grâce à John Wayne et aussi à Stewart Granger et aussi grâce à la violence, qui devient son terreau d’inspiration. Les quatre fils de Kathy Elder sont par ailleurs un chef-d’œuvre mythologique et tragique.
Le septuagénaire Hathaway se permit même un film d’auteur où il régla discrètement ses comptes avec le monde moderne. Comme toujours on découvre ce genre de film par hasard : c’est le Dernier Safari (1967), avec le royal Stewart Granger toujours, qui honore son statut de star vieillissante. Le film s’ouvre par une dénonciation du devenir-touriste du monde des chasseurs. On croirait du Guy Debord. Tiens, relisons-le :
« Sous-produit de la circulation des marchandises, la circulation humaine considérée comme une consommation, le tourisme, se ramène fondamentalement au loisir d'aller voir ce qui est devenu banal. L'aménagement économique de la fréquentation de lieux différents est déjà par lui-même la garanti de leur équivalence. La même modernisation qui a retiré du voyage le temps, lui a aussi retiré la réalité de l'espace. »
(Suite)
On va reparler de Spengler mais je voudrais faire quelques rappels pour expliquer pourquoi les Européens agonisent depuis longtemps. Nietzsche en a parlé, et Yockey et Drieu… les grands penseurs enracinés américains (Madison Grant notamment) ont aussi vu ce risque : la liquidation du paysan-soldat républicain heureux dans le monde de la ville, de la consommation et de l’industrie.
Dans mon recueil sur les penseurs allemands j’ai souligné cette haine et cette peur du monde moderne et de la catastrophe qu’il amène ; on les retrouve chez tous les grands penseurs allemands ou autrichiens, y compris certains juifs.
Dans son petit texte sur la guerre, voici ce Freud écrit sur la culture :
« Et voici ce que j’ajoute : depuis des temps immémoriaux, l’humanité subit le phénomène du développement de la culture (d’aucuns préfèrent, je le sais, user ici du terme de civilisation.) C’est à ce phénomène que nous devons le meilleur de ce dont nous sommes faits et une bonne part de ce dont nous souffrons. Ses causes et ses origines sont obscures, son aboutissement est incertain, et quelques-uns de ses caractères sont aisément discernables. »
Voici les conséquences de ce développement culturel si nocif à certains égards, et auxquelles nos élites actuelles se consacrent grandement :
« Peut-être conduit-il à l’extinction du genre humain, car il nuit par plus d’un côté à la fonction sexuelle, et actuellement déjà les races incultes et les couches arriérées de la population s’accroissent dans de plus fortes proportions que les catégories raffinées. »
(Suite)
Tout s’est passé comme à la parade - et à la méthode dure des américains a succédé leur méthode molle qui a réussi, la méthode de Séraphin Lampion (Hergé toujours) : dans la facilité et dans la rigolade on fait succomber un régime qui ne reposait plus sur rien (essayez de vivre sans eau, sans gaz, sans argent, etc.) Assad en Russie est déjà menacé par l’ONU pour la liste de crimes de sa belle dynastie. A la défaite stratégique piteuse et sans égale de Poutine, s’ajoute pour notre géopoliticien de génie une défaite cuisante morale. C’est comme ces 500.000 ukrainiens-nazis tués pour rien (pour être désarmés…) moins par l’Otan que par la Russie tout de même (cause matérielle, mon cher Douguine, dirait Aristote), dans ce qui promettait d’être une promenade militaire. Eh bien les islamistes sont rentrés en Syrie comme dans du beurre, pas les russes en Ukraine. Cela apprendra à croire comme Cerise que les ukrainiens sont des russes sous hypnose. Etant marié à une ukrainienne, je vous garantis que cela n’est pas le cas (voyez le livre de Tetyana sur la poésie patriotique ukrainienne). L’antisystème s’auto-hypnotise comme tout le monde.
Cela fait des années que pas mal d’esprits mettent en doute les capacités et les méthodes de Poutine : votre serviteur, qui officia dans la pseudo-presse de pseudo-propagande russe, mais aussi Paul Craig Roberts (insulté par tous les Orlov et Martyanov de la place), Modeste Schwaz, Riley Waggaman, etc. On ne met pas seulement en doute ses méthodes, mais aussi ses objectifs. Poutine roule en outre comme les autres – et sans doute plus vite ! - pour le Grand Reset et le totalitarisme informatique et monétaire, et il a échoué dans pas mal de ses objectifs positifs : la démographie russe est une catastrophe, et comme disait Obama, personne n’a envie d’émigrer en Russie, sauf vingt distraits dit-on pour des raisons idéologiques. Ce régime cerné et acculé aurait dû composer parce qu’on a vu avec les Brics que tout le montage anti-occidental ne mène pas très loin : voyez Lula, son Mercosur et ses vaccins, voyez l’Inde et ses rodomontades prudentes, voyez la Chine moins fiable que jamais, qui n’a ni la volonté stratégique ni le savoir-faire militaire pour se faire respecter (oui je sais ils vont inventer des dollars et ruiner l’Amérique en trois mois). Quant à l’économie ; on va juste rappeler deux chiffres que l’on peut glaner partout : les russes fabriquent 700.000 voitures, les américains dix millions. Certes ils ont les canons mais ils ont toujours eu les canons nos russes, et leur manque de vista géostratégique (sans oublier leur impopularité séculaire, car ils sont vraiment impopulaires, on n’a pas eu besoin des ricains pour la créer cette impopularité en Europe) les mène toujours finalement à des guerres catastrophiques : beaucoup de sang pour rien, telle est notre devise (et si c’était aussi des occidentaux les russes, simplement mal placés au milieu de l’Eurasie de nulle part qui fait rire Jarry ?). Pour le reste invasion migratoire comme partout : lisez ria.ru. ou Craig Murray qui a rappelé que les sunnites veulent en finir avec les chiites plus que les ricains ou les israéliens ; ceux qui voulaient de l’islam traditionnel en seront pour leurs frais, Guénon le premier. On a vu aussi depuis vingt ou trente ans les prodigieux progrès de la mondialisation. Tout s’est américanisé et robotisé partout, le modèle Manhattan est mondial avec Netflix comme opium du peuple. L’Amérique est une puissance apocalyptique car sa matrice a produit un spectacle apocalyptique dont tous se repaissent.
(Suite)
76% des froncés solidement contre Trump, s’émerveille l’impayable Figaro. Comme ils sont déjà 99-100% à être contre Poutine, prêts et fringants pour une nouvelle attaque contre l’ours…
L’effondrement de la France est évident pour tous, sauf pour les retraités Tartine qui se tapent cent heures de télé par semaine (c’est un minimum en république). Après une brève et contrastée embellie gaulliste (voyez mon livre sur la destruction de la France au cinéma), vite noyée sous les quolibets et les pavés de mai 68 et l’avènement de la société de consumation frivole et socialiste, la France disparaît et elle est suffisamment gâteuse avec ses immigrés, ses bobos et ses vingt-trois millions de retraités fachos-socialos-écolos-rigolos pour défier en ce moment, à la manière d’Hitler (un remix comique de Hitler, on en revient toujours à Marx), l’Amérique et la Russie, sans oublier la Chine. Contrairement à l’Allemagne il ne reste aucune force politique de lucidité qui fasse plus de 0.5%. Seule l’Angle-terre éternellement toxique et méphitique peut comme toujours faire pire, et s’en donne à cœur joie.
Mon mal vient de plus loin, comme écrit Jean Racine. Après la raclée de 1870 et l’avènement de ce régime sous-républicain dont on ne s’est jamais remis, Drumont écrit les lignes suivantes sur cet âge glaciaire :
« C'est le contraire absolument de ce que nous voyons se produire aujourd'hui. La France, comme un astre qui s'éteint, entre peu à peu dans la période glaciaire et perd sa puissance de rayonnement. Nous portions jadis tout au dehors, notre langue, nos idées, nos vins ; aujourd'hui nous recevons tout de l'Allemagne : ses Juifs, sa bière et sa philosophie, les Bamberger et les Reinach, les Bocks et Schopenhauer. »
(Suite)
Contribution de Nicolas Bonnal au recueil collectif : Julius Evola envers et contre tous (Orientations/Avatar, 2009). 3266 mots.
En titrant d'une manière provocante Révolte contre le monde post-moderne, je suppose qu'il y a quelque chose de pire que ce monde moderne contre quoi se révolter... Sommes-nous descendus plus bas qu'à l'époque où Julius Evola tonnait contre son monde moderne?
Et d'ailleurs cela fait beaucoup de temps que l'on tonne contre ce monde. Montesquieu s'en moque fort dans ses Lettres persanes, et de l'inflation, et de la mode, et de la crise démographique (comme déjà l'historien grec Polybe qui se navre du dépeuplement et du vieillissement de la Grèce impériale !), et du désir mimétique, et de la vanité des sujets du roi, et du pape, et du reste... Au XIXème siècle, que pourtant moi européen je contemple avec nostalgie, Poe, Tocqueville, Maupassant, Baudelaire et tant d'autres contemplent avec mépris le « stupide dix-neuvième siècle » de Daudet. Pour en revenir à Montesquieu, il modernise une critique acerbe du siècle du « roi-machine » (Apostolides) que l'on pressent à travers les œuvres de Furetière, la Bruyère, la Fontaine ou même Sorel, auteur de l’étonnante histoire de Francion. Bref, la Fin des Temps est dans l’air du Temps, et on relira avec stupéfaction la fin des Mémoires de Saint-Simon pour s'en convaincre.
De quoi donc se plaint Evola et de quoi pouvons-nous nous plaindre nous, trente-cinq ans après sa disparition ? L’esprit traditionnel n'est-il pas lié à je ne sais quelle hypocondrie qui fait tout voir en noir, une mélancolie plutôt, comme celle du nain grincheux, symbole de Saturne et du plomb et qui toujours se plaint, surtout lorsque, comme Evola, il a affaire aux femmes ? Du reste Blanche-Neige la reine alchimique trouble, et bien, l'existence des sept nains chercheurs de trésors...
(Suite)
La presse invente une réalité dans laquelle baigne l’humanité. On voit en Amérique, partie la plus avancée sur le plan technologique, qu’une bonne partie de la population arrive à s’extraire du simulacre de réalité (mais la réalité peut-elle être autre chose, Ô Maya ?) et commence à comprendre. Mais elle même s’adresse au réseau, à la matrice. Les vieux médias vont sans doute crever en Amérique (en France ils sont fonctionnarisés-donc-increvables) mais ils sont remplacés par sans doute pire qu’eux, ce que la vieille garde démocrate, par la voix des frères Coen, avait nommé l’Idiocratie. Le pullulement d’analphabètes néo-cons présumés (et redoutés par l’aile parano-apocalyptique des antisystèmes) dans l’administration Trump rassérénera les amateurs qui adulent tel messie pacifico-politico-médiatique.
La presse invente la réalité de deux manières : l’idéologique (la plus facile à comprendre) et la technologique, la typographique, disait McLuhan, qui a montré à quel point l’occidental moyen aura été altéré par cette typographie. McLuhan termine son magistral (et totalement incompris car non lu) ouvrage par une puissante réflexion sur la Dunciade de Pope qui lui-même comprend au début du dix-huitième siècle les conséquences de ce pullulement typographique d’information qui va anéantir toute voie vers la Vérité et répandre l’imbécillité industrielle. Citons encore Chesterton et son infini nommé Jeudi :
— Non, dit Ratcliff. Le genre humain va disparaître. Nous en sommes les derniers représentants.
— Peut-être, répondit le professeur, d’un air distrait ; puis il ajouta de sa voix rêveuse : comment est-ce donc, la fin de la Dunciade ? Vous rappelez-vous ?… « Tout s’éteint, le feu de la nation comme celui du citoyen. Il ne reste ni le flambeau de l’homme ni l’éclair de Dieu. Voyez, ton noir Empire, Chaos, est restauré. La lumière s’évanouit devant ta parole qui ne crée pas. Ta main, grand Anarque, laisse tomber le rideau et la nuit universelle engloutit tout ! »
(Suite)
La mise en place du mondialisme technologique évoque bien sûr l’apocalypse. Même sans être de culture juive ou chrétienne, on peut comprendre (y compris le chien Rantanplan) qu’il se passe quelque chose d’abominable en ce moment à mi-chemin entre contrôle et extermination.
Le penseur Roger Gougenot des Mousseaux (1805-1876) publie en 1865 un livre sur les démons. Ce fanatique chrétien, comme on dirait aujourd’hui, se rapproche du Dostoïevski, théologien de la fin. Une minorité folle va terrasser, réduire et dominer un troupeau sans âme et sans défense. Nous y sommes.
Dans son dernier chapitre, Gougenot (ancien camérier de Charles X, dernier roi sacré) évoque l’avènement antéchristique qu’il relie aux temps modernes : socialisme, industrie, presse, fin des religions, mondialisation.
« Le premier, le plus inconcevable de tous les miracles, ce serait que tant de peuples ennemis, que tant de nations acharnées de si longue date les unes contre les autres, ouvrissent enfin leur âme, pour la laisser pacifiquement s’épanouir aux rayons d’une même et nouvelle religion, représentée par un seul et même monarque. »
Gougenot évoque même, comme le dément Stolz, une fédération mondiale à venir :
« Existe-t-il, peut-il exister un moyen de rallier et d’unir en un seul corps politique, en une seule et unique fédération la grande et immense masse des peuples ; une masse qui, par elle-même et par son irrésistible prépondérance, entraînerait en quelque sorte la totalité du genre humain ? »
Il évoque un catholicisme à l’envers :
(Suite)
Mon éditeur Thierry Pfister écrivait dans son inépuisable Lettre ouverte à la génération Mitterrand qu’on trouvait dans les textes du Front National « une profonde imprégnation reaganienne » (p. 61). Comme il avait raison et comme la génération Mitterrand ne quittera jamais le pouvoir avec le bébé Barnier et les bâtards du social-centrisme euro-centré…
Mais passons. L’important ici est de rappeler que le FN de la grande époque, jusqu’au suicide du « détail » puis de la guerre en Irak (le FN se retrouva aux côtés des écolos et des communistes…) avait une dimension typiquement américaine : bouffe, populiste, anarchisante, bon enfant, anti-bureaucrate, anti-migratoire, antimondialiste. Bref le FN faisait du Trump avant Trump. Et on va voir que cela rendait Le Pen très populaire au pays de Jefferson ; on lit dans ses Mémoires (tome II, p. 123) édités par mon ami Thieulloy (mon éditeur Albin Michel n’avait pas osé braver la censure) :
« Aux États-Unis, mon go between préféré était Henri Fischer. Nous finîmes par nous lier de près, il était de San Diego, un endroit charmant, au sud de Los Angeles, une bourgade de deux millions d’habitants à laquelle la montagne proche donne un climat méditerranéen délicieux. Il cultive des avocats. J’ai bien connu sa famille, ses cinq enfants. C’était un homme extraordinairement introduit à New York, il est devenu l’intime des Clinton.
C’est par lui que j’ai rencontré Reagan, et le frère de Walt Disney, qui me raconta qu’ils étaient normands d’origine dans la famille, d’Isigny, Disney, je ne sais si je dois y croire. »
(Suite)
Plus ils sont faibles, intérieurement et politiquement, et plus ils veulent déclencher une guerre apocalyptique et nucléaire. Nous sommes dirigés par une caste politico-médiatique socialo-bourgeoise dont j’ai déjà souligné le caractère français : relire Thierry Pfister et Guy Hocquenhem.
Donald Trump continue ses exploits, au moins en nominations, et espère rattraper Vladimir Poutine au poste de grand homme du début du vingt-et-unième siècle. Pendant ce temps l’Europe continue de couler avec à sa tête des politic(h)iens mondialistes soumis à Soros et à Fink. Les fous de Bruxelles choisis conformément aux agendas de Rome ou de Davos poursuivent leur destruction méthodique du continent - destruction qui soit se marquer industriellement, démographiquement ou culturellement ; pendant que l’Inde, la Chine ou même le Brésil triomphent économiquement et que l’Amérique renaît sur une bonne vieille base nationaliste tout en préservant légitimement son socle impérial fragilisé, l’Europe à l’agonie depuis 1918 ou plus peut-être, se jette à la poubelle. On voit d’ailleurs que les grands hommes (ou même de bonne stature) abondent dans le monde en ce moment, sauf ici. Les pessimistes-apocalyptiques peuvent se rhabiller. Depuis la fin des effrayantes années 90, depuis le départ de Kohl et Mitterrand (mon grand initié…), tous les hommes politiques (et les femmes… Et les femmes…) sont nuls en Europe, et surtout on ne voit pas de remplaçant arriver : les extrêmes-droites sont encore plus minables et soumises aux mondialistes que les autres et l’extrême-gauche sert comme toujours d’idiot utile à la camarilla affairiste de Wall Street qui se charge de l’Europe en ce moment. On n’y peut mais. Trotsky nous mettait déjà en garde…
« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. »
(Suite)
« Je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. »
La presse étatique-ploutocratique en France se mobilise pour notre extermination : elle veut la vaccination à mort, la lutte contre le carbone et les sexes à mort, elle veut l’invasion migratoire à mort (et ce depuis quarante ans), elle veut la censure médiatique à mort, et maintenant en bon Hitler elle veut la guerre contre la Russie et contre les USA. Elle est totalement psychopathe.
Malheureusement ce n’est pas très neuf et c’est ce qui motiva les pamphlets de Céline et les réflexions de Cochin, penseur extraordinaire et génie passé sous silence (mais pourquoi donc ?), que je découvris un beau jour grâce au courageux et isolé (quoique prestigieux) François Furet.
On va citer Cochin avant le Général, président beaucoup moins populaire et idolâtré par le journaliste franchouillard que Macron :
« Avec le régime nouveau les hommes disparaissent, et s’ouvre en morale même l’ère des forces inconscientes et de la mécanique humaine. Celui-ci (le régime) pousse son chemin de désastre en désastre, produisant une forêt de lois contre-nature dont le succès dans les sociétés et le vote à la Convention sont aussi fatals, que leur exécution dans le pays est absurde ou impossible. »
(Suite)
J’avais insisté il y a quelques semaines sur le déclin du Deep State américain. Il semblait en effet en perdition, avec ses attentats loufoques, son déclin télé, son effondrement Biden-Kamala ou le départ de Nuland. La contre-attaque médiatique de la droite américaine avec Tucker, Rogan et Musk (c’est plus un surhumain nietzschéen qu’un transhumain Harari celui-là) a été prodigieuse et a balayé toutes les vieilles gardes. On parlait avec Philippe Grasset du CV prodigieux de notre chouchou hawaïenne Tulsi Gabbard et on se rendait compte que cette élite, y compris le présentateur de Fox News d’origine norvégienne, ont des CV fantastiques à côté de ceux de nos politiciens. Ils sont guerriers, philosophes, battants, animés d’une ferveur incroyable, ils me font penser aux Français de l’époque de Napoléon ; mais c’est assez normal d’avoir des rejetons pareils quand on est une puissance impériale. Et le roi-soleil Donald comme un aimant les attire. Il prend une revanche formidable en ce moment, tout en affolant la portion apocalyptique et antisioniste des antisystèmes (Israël plus fort que jamais va anéantir le monde avec son messie Trump !).
On assiste à un raz-de-marée donc, à une deuxième révolution américaine, et à une remise en cause puissance dix des institutions socialistes héritées... des présidents démocrates toujours en guerre : Wilson, Roosevelt, Johnson. Les néo-cons ont pu noyauter l’administration du deuxième Bush (le vengeur de papa non réélu !) mais la vieille garde veillait (souvenez-vous de Pat Buchanan). L’Europe s’affole parce que comme la France elle est ontologiquement soumise au parti démocrate américain, et ce depuis un siècle maintenant. Il est le parti de la guerre et non de la force, le parti du sozial et de l’invasion migratoire mal tempérée, le parti de la démagogie et des conseilleurs médiatiques. Ici l’Amérique rappelle sa vocation : naître égal, libre, et avec la volonté d’être heureux, comme disait Jefferson. En Europe on n’aime ni la liberté (on l’a assez montré je crois, y compris sur le plan religieux) ni la paix ni la capacité d’être heureux. Elle ne nous intéresse pas. Ce que Kennedy ou Musk vont faire subir aux administrations US puis au machin onusien ou européen va être passionnant. De la volonté US d’être heureux on n’a retenu nous que la société de consommation et le sac Vuitton (oh, ce preux Bernard qui fait un procès à Elon Musk pour usage de ses torchons de quotidiens).
(Suite)
La France est en train de crever et l’Espagne de se noyer, tout cela comme on sait sur ordre. Toute la classe politique est complice, surtout et y compris l’extrême-droite sous contrôle. Quant aux médias… Passons.
Au début des années 90 dans son ouvrage légendaire John Coleman évoque le dépeuplement des pays blancs occidentaux, la famine, la pénurie, la fin de l’eau, l’invasion migratoire, la disparition de l’électricité, les guerres d’attrition en Europe, la confiscation du logement, l’interdiction de déplacement ; mais aussi le contrôle de l’argent par la technologie et la liquidation en conséquent. Instrument génocidaire de la volonté satanique des oligarques américains, l’UE va tout mettre en œuvre pour arriver à ses fins. Les complicités politiques et parlementaires, les politiciens achetés et une masse de crétins manipulables feraient le reste. La fin de la foi chrétienne, de l’éducation et de la culture et le grand abrutissement intellectuel de la « vieille race blanche » rendent ces visions cauchemardesques réalistes ; quelques extraits en français ici.
Coleman sur la liquidation des mangeurs inutiles (cf. Harari) :
(Suite)
Dans les années 70 les cerveaux anglo-saxons et malthusiens du dépeuplement se mettent à l’œuvre : on a Kissinger (n’était-il pas devenu à cent ans une bouche inutile ?) et David Rockefeller qui accélère le tempo en créant la Trilatérale (Nelson est vice-président…). On a Licio Gelli et le Club de Rome qui annonce comme dans les films de SF (Soleil vert, Rollerball…) ce qui va se passer.
Reprenons William Engdahl, un des rares analystes à avoir une approche historique de nos problèmes (voyez son analyse de la longue guerre des Anglo-saxons contre l’Allemagne après Sedan…) :
« Pour comprendre le double langage de la durabilité, il faut remonter à Maurice Strong, un pétrolier canadien milliardaire et ami proche de David Rockefeller, l’homme qui a joué un rôle central dans les années 1970 pour l’idée que les émissions de CO2 dues à l’homme rendaient le monde non durable. Strong a créé le Programme des Nations unies pour l’environnement et, en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour étudier exclusivement le CO2 d’origine humaine. »
(Suite)
On a découvert Quatre-vingt-treize grâce au texte d’un camarade espagnol ; et cette sensationnelle tirade du vrai héros du film (sic), le marquis de Lantenac. Tout cela nous rappelle que Victor Hugo est un des plus grands génies du monde, et que l’homme qui rit, qui a inspiré le Joker de Batman (pas moins) est le roman préféré d’Ayn Rand et de tous ceux qui rêvent d’histoire fantastique et expressionniste (revoir le jeudi de Chesterton et découvrir l’adaptation sensationnelle de Paul Léni, aux temps héroïques du cinéma muet).
Lantenac annonce l’essentiel : la France va devenir petite.
« Ce n’est pas la question. La question est ceci : être un grand royaume ; être la vieille France, être ce pays d’arrangement magnifique, où l’on considère premièrement la personne sacrée des monarques, seigneurs absolus de l’État, puis les princes, puis les officiers de la couronne, pour les armes sur terre et sur mer, pour l’artillerie, direction et surintendance des finances. Ensuite il y a la justice souveraine et subalterne, suivie du maniement des gabelles et recettes générales, et enfin la police du royaume dans ses trois ordres. »
C’est la fin d’un ordre organique et de la France européenne :
« Voilà qui était beau et noblement ordonné ; vous l’avez détruit. Vous avez détruit les provinces, comme de lamentables ignorants que vous êtes, sans même vous douter de ce que c’était que les provinces. Le génie de la France est composé du génie même du continent, et chacune des provinces de France représentait une vertu de l’Europe ; la franchise de l’Allemagne était en Picardie, la générosité de la Suède en Champagne, l’industrie de la Hollande en Bourgogne, l’activité de la Pologne en Languedoc, la gravité de l’Espagne en Gascogne, la sagesse de l’Italie en Provence, la subtilité de la Grèce en Normandie, la fidélité de la Suisse en Dauphiné. Vous ne saviez rien de tout cela ; vous avez cassé, brisé, fracassé, démoli, et vous avez été tranquillement des bêtes brutes. Ah ! vous ne voulez plus avoir de nobles ! Eh bien, vous n’en aurez plus. Faites-en votre deuil. »
(Suite)
Pendant que le Figaro continue de militer, en bon journal de catho bourgeois pour Kamala, le wokisme et la guerre mondiale néoconne, les sondages prévoient une victoire de Trump. Il y a huit ans j’avais péroré sur cette question, en écrivant du parador de Plasencia un texte sur la victoire de Trump et la faillite du système. Mon Dieu, comme on se trompe quand on se met à croire aux élections et aux hommes politiques...
Cette fois Trump semble plus sûr de gagner alors qu’il est paradoxalement plus faible, usé, moins convaincu et convaincant, moins à même, après son décevant (ou épouvantable, c’est selon) bilan, de chauffer un auditoire désabusé. Son boy-scout de compagnie ne me convainc pas non plus.
(Suite)
Peut-on admirer les russes sans les aimer ? C’est ce que fait Nietzsche, et plus d’une fois. En feuilletant pour la millième fois de ma vie le Crépuscule des idoles, je tombe sur des phrases qui marquent une certaine admiration de Nietzsche pour la Russie, et qui rejoint le fondamental § 251 de Par-delà le bien et le mal ; et ça donne (§ 22) :
« Les hommes méchants n’ont point de chants. » D’où vient que les Russes aient des chants ? »
C’est en plus la grande époque de la musique russe avec Moussorgski, Borodine, Rimski-Korsakov qui ont du reste inspiré avec Wagner toute la grande musique de film hollywoodienne – celle de l’âge d’or s’entend (cela vaudrait un essai). Russophile paradoxal, Nietzsche qui préfère de loin les Français ou les italiens, admire cette « race » plus solide et tellurique que le reste du troupeau indo-européen.
L’idée implicite de Nietzsche est que les russes sont des durs et de méchants, qu’ils ne sont pas comme les autres occidentaux qui se croient bons. Nietzsche semble aussi penser qu’ils le resteront, qu’il y a une exception russe, et il va expliquer pourquoi : la Russie n’est pas une nation (Nietzsche méprise cette notion), mais un empire. Et Nietzsche qui méprise l’empire allemand (ses raisons ne me semblent pas toujours convaincantes, il avait une certaine grandeur et un certain mérite cet empire) admire l’empire russe.
Mais revenons à Par-delà le bien et le mal (le prodigieux § 251 donc), quand notre génie explique le futur champ de forces :
(Suite)
Il y a un an Guterres encore patron de l’ONU expliquait que la planète bouillait et qu’il faudrait se priver de tout (air y compris) pour sauver le climat. Depuis il a mis de l’eau dans son vin et s’est fait rabrouer notamment par Netanyahou qui lui a expliqué que l’ONU était une succursale des USA qui sont eux-mêmes une succursale d’Israël promis par tous ses prophètes à la domination sans partage du monde. Au début de la cata Internet je rappelais Esaïe déjà :
« 2 Voici, les ténèbres couvrent la terre, Et l'obscurité les peuples; Mais sur toi l'Éternel se lève, Sur toi sa gloire apparaît.
3 Des nations marchent à ta lumière, Et des rois à la clarté de tes rayons. »
L’immense prophète ajoute même :
« 9 Car les îles espèrent en moi, Et les navires de Tarsis sont en tête, Pour ramener de loin tes enfants, Avec leur argent et leur or, A cause du nom de l'Éternel, ton Dieu, Du Saint d'Israël qui te glorifie.
10 Les fils de l'étranger rebâtiront tes murs, Et leurs rois seront tes serviteurs; Car je t'ai frappée dans ma colère, Mais dans ma miséricorde j'ai pitié de toi.
11 Tes portes seront toujours ouvertes, Elles ne seront fermées ni jour ni nuit, Afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, Et leurs rois avec leur suite.
12 Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, Ces nations-là seront exterminées. »
On poursuit gaiement :
(Suite)
Point n’est besoin d’épiloguer sur la disparition piteuse générale du christianisme («pas dans un boum, dans un pleurnichement», écrivait déjà Eliot dans son poème repris par Coppola dans Apocalypse) et le déclin général des religions. L’occident ne décline pas à la sauce Spengler, il est tout bonnement crevé, et le reste du monde décline encore plus sûrement. Le «monde des machines» de Bernanos sera venu à bout de tout le monde.
Dans le Sacré et le profane, Eliade explique notre deuxième chute.
« Mais l'homme moderne qui se sent et se prétend areligieux dispose encore de toute une mythologie camouflée et de nombreux ritualismes dégradés. Comme nous l’avions mentionné, les réjouissances accompagnent la Nouvelle Année où l'installation dans une maison neuve présentent, laïcisée, la structure d'un rituel de renouvellement. On constate le même phénomène à l'occasion des fêtes et des réjouissances accompagnant le mariage ou la naissance d'un enfant, l’obtention d'un nouvel emploi, une promotion sociale, etc. »
Cet homme dégradé qui a frappé tous les penseurs traditionnels (voyez mon recueil) avait encore des compensations – toujours plus maigres :
« Tout un ouvrage serait à écrire sur les mythes de l'homme moderne, sur les mythologies camouflées dans les spectacles qu'il chérit, dans les livres qu'il lit. Le cinéma, cette « usine des rêves », reprend et utilise d'innombrables motifs mythiques : la lutte entre le Héros et le Monstre, les combats et les épreuves initiatiques, les figures et les images exemplaire (la « Jeune Fille », le « Héros », le paysage paradisiaque, I' « Enfer », etc.).»
Même la lecture comporte une fonction mythologique : non seulement parce qu'elle remplace le récit des mythes dans les sociétés archaïques et la littérature orale, vivante encore dans les communautés rurales de l’Europe, mais surtout parce que la lecture procure à l'homme moderne une « sortie du Temps » comparable à celle effectuée par les mythes. »
(Suite)
C’est un très grand romancier oublié. Un américain nostalgique de sa grande et blonde Amérique de pionniers, à la manière de Madison Grant et de Scott Fitzgerald (voir le début de Gatsby et mon livre sur Trump, réédité par Philippe Randa). On l’a oublié sciemment là-bas et il ne nous est resté que grâce à Orson Welles et à sa mystérieuse splendeur des Amberson, hymne aux anciens temps et aux vieilles familles. C’est l’Americana, ce genre, ce pilier culturel plutôt, si américain qui a nourri de merveilleuses comédies musicales comme Easter parade (avec Fred et Judy) ou Meet me in Saint-Louis (quand on voit ce que c’est devenu…). On a cette sensation aussi au début aussi de Birth of a nation (qui aurait dû s’appeler Death of a nation) quand le seul et unique génie du cinéma (« il m’a tout appris », dira Eisenstein) filme le vieux monde colonial ; « quaint », dit-il et ce vieux mot se retrouve dans notre accointance (lisez l’admirable et si habile livre de Cerquiglini sur cette « langue anglaise qui n’existe pas »). On se croirait parfois en relisant la Magnificence des Amberson dans le Guépard ou dans l’Igitur de Mallarmé parfois. Projet bucolique et libertarien détourné, l’Amérique est devenu le monstre que l’on sait vers la fin du dix-neuvième siècle, sans l’avoir voulu. Sa guerre civile l’aura détruite comme la France. Et donc en ploutocratie on ne consultait déjà plus le local, surtout « anglo-saxon ». Il était là pour être remplacé ce saxon, plumé, envoyé à la guerre, l’américain. La campagne ratée de Trump montre ce qu’est devenue cette plèbe de déplorables : sacrifiée par ses élites hostiles depuis le début du vingtième siècle, élites devenues folles depuis Bush et Obama, il ne lui reste qu’à couler, en s’accrochant à un énième vain messie.
Tarkington tape sur la bagnole à l’âge où Mirbeau la célèbre dans un roman routier. La bagnole c’est l’ontologie du monde moderne. On l’écoute :
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Je suis très heureux de préfacer Chesterton traduit en ukrainien par ma femme. C’est un beau cadeau qu’elle fait au public ukrainien car le livre de Chesterton est un des plus importants pour comprendre le monde moderne. En outre, je peux ainsi me corriger. Dans mon livre sur « les grands écrivains et la théorie de la conspiration » j’ai été incapable de consacrer un chapitre à Chesterton et à son Nommé Jeudi, un des livres les plus fantastiques et compliqués du monde. Pourtant, cela parle bien crânement d’une conspiration, et de la conspiration mondialiste et capitaliste, appuyée par les intellectuels dégénérés, conspiration à laquelle nous assistons maintenant et qui provient d’Occident, en particulier des pays anglo-saxons, à la fois élitistes et nihilistes, capitalistes et progressistes. Sont-ils le siège ou la source de cette subversion ? C’est un autre problème...
L’originalité de Chesterton est qu’il décrit une lutte menée par un homme étonnant, un poète réactionnaire. Présenter son personnage comme un « réac » et comme un poète, c’est déjà phénoménal, au sens étymologique. Cette lutte n’est pas chrétienne du reste : on est dans un registre cauchemardesque, fantastique, et on doute de toutes les réalités, on se demande même s’il y en a une, s’il y en eut une, si le destin de l’homme n’est pas de chuter de cauchemar en cauchemar, comme Alice dans son puits de sciences incertaines.
« Gabriel Syme n’était pas simplement un policier déguisé en poète : c’était vraiment un poète qui s’était fait détective. Il n’y avait pas trace d’hypocrisie dans sa haine de l’anarchie. Il était un de ceux que la stupéfiante folie de la plupart des révolutionnaires amène à un conservatisme excessif. Ce n’était pas la tradition qui l’y avait amené. Son amour des convenances avait été spontané et soudain. Il tenait pour l’ordre établi par rébellion contre la rébellion. »
Chesterton commet l’irréparable : il représente son héros comme un homme de droite, attaché sinon à des valeurs traditionnelles, sinon au monde qui existe et que nos milliardaires (cf. Guénon dans Le Règne de la Quantité) veulent dissoudre. On est à l’époque déjà fameuse des 300 qui dirigent le monde, 300 dont a parlé le président d’AEG Rathenau (qui était aussi essayiste) et qui allaient encadrer un siècle durant la désintégration de l’Occident/agent oxydant et la mondialisation totalitaire qui émerge définitivement avec le règne informatique (Chesterton parle comme Thoreau ou Dostoïevski du télégraphe et du chemin de fer – voyez Walden ou même L’Idiot). Mais la Geste chevaleresque de Syme sera limitée :
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