• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
Les extraits que vous allez lire sont de Tacite (Agricola, XXX-XXXII). Ils exposent le message national, rebelle et anti-impérial du chef de la résistance bretonne à l’envahisseur romain qui l’attaque avec son armée mondialisée, ses mœurs sexuelles dépravées, ses impôts incroyables et son esclavage assorti. Ils sont d’une actualité brûlante et valent tous les écrits de résistance postérieurs. Lisez-les bien par conséquent :
« Parmi les chefs, Calgacus se distinguait par sa bravoure et son lignage. Devant la foule qui s'agglutinait et réclamait le combat, il prit la parole. »
Voici les propos qu'on lui prête :
« XXX. 1. Chaque fois que je pense à nos raisons de faire la guerre et à l'état d'urgence où nous sommes réduits, j'ai vraiment l'espoir que cette journée, qui scelle aujourd'hui notre entente, marquera pour toute la Bretagne le début de sa liberté. Car c'est tous ensemble que vous êtes ici réunis, vous qui n'avez jamais connu l'esclavage. Au-delà de notre terre, il n'y a plus rien. La mer ne nous protège même plus : la flotte romaine nous y attend. 2. Alors, prendre les armes pour combattre – un honneur que revendiquent les braves – c'est le choix le plus sûr, même pour les pleutres ! 3. Ceux qui autrefois, avec des fortunes diverses, ont combattu les Romains, voyaient dans notre force armée l'espoir d'être secourus. Pourquoi ? »
(Suite)
La grosse claque essuyée, il faut s’interroger sur la victoire du système. Ce triomphe prouve plusieurs choses :
• Les médias continuent de faire ce qu’ils veulent des Français. Les Français n’ont pas digéré le média internet, et ils ne veulent pas l’utiliser. Ils se font donc abrutir par la presse et par la télé qui leur disent pour qui voter.
• Les socialistes malins joueurs ont été des renards - au sens de Pareto. Pareto : « Pour empêcher la violence ou pour y résister, la classe gouvernante recourt à la ruse, à la fraude, à la corruption et, pour le dire en un mot, le gouvernement, de lion se fait renard. La classe gouvernante s'incline devant la menace de violence, mais ne cède qu'en apparence, et s'efforce de tourner l'obstacle qu'elle ne peut surmonter ouvertement. A la longue… seuls les renards sont appelés à faire partie, tandis que les lions sont repoussés. »
• Tout le monde a oublié que Macron a été le désastreux ministre de Hollande. Que voulez-vous y faire ? On rappelle que le QI des Français a baissé de quatre points en dix ans.
(Suite)
Le bébé Hollande (dixit la candidate officielle et ratisse-large du tiers-monde français), on sait qui c’est. Je rappelle que 4% des Français voulaient du Hollande, qu’il ne s’est pas représenté pour cela ; et que le peuple le plus éclairé de l’univers va élire son clone – ou son bébé.
Pour se rappeler ce qu’est la dissonance cognitive, lisons en anglais le dico d’Oxford :
« The state of having inconsistent thoughts, beliefs, or attitudes, especially as relating to behavioural decisions and attitude change”.
La dissonance cognitive - dernière mouture média - est apparue en France avec la dynastie le Pen, au beau début des années 80. Les Français n’aiment pas trop l’immigration et les musulmans ; mais ils ont encore plus peur du nazisme (du FN donc, car au pays de Voltaire on fait dans le subtil) ; le Français n’aime pas le socialisme mais il aime les aides sociales : les Français aime les libertés mais il aime les règlements ; le Français aime la nature mais il aime aussi son confort. C’est Léon Bloy qui à propos du tourisme écrit déjà :
(Suite)
On a du mal à percevoir l’absence de mouvement sous le mouvement.
1870, la fête impériale, l’art de bien rigoler…
On laisse écrire Maxime du Camp.
Sur Bismarck :
« Bismarck fut habile, il agit envers nous comme en 1866 il avait agi à l'égard de l'Autriche. Quand il eut machiné son plan et préparé ses pièges, il se fit déclarer la guerre et prit l'attitude d'un pauvre homme réduit à la défensive; il mit les torts d'apparence de notre côté. Comme un pêcheur consommé, il conduisit le poisson dans la nasse sans que celui-ci s'en aperçût. »
Après une belle phrase sur notre esprit de décision :
« Il avait pris pour une démonstration de notre force ce qui n'était qu'une preuve de l'inconséquence de notre caractère. »
(Suite)
Consolons-nous comme nous pouvons. La France n’est pas pliée en quatre, comme le voulait Coluche (c’est d’ailleurs Jacques Attali qui avait lu son éloge funèbre), mais elle reste après tout divisée en deux ! Il y a une droite divisée (Fillon-Marine) et une gauche divisée (Macron-Mélenchon), mais plus maligne. Or alors que certains nous parlent de Grand Remplacement, on démontrera le contraire avec Jules César, qui avait déjà dit décrit le Clochemerle français.
Suivons Kojève et retournons au grec et au latin. Tout y était décrit point par point, sauf la Corée du Nord (mais peut-être qu’en cherchant bien…).
Prenez donc le livre VI de la Guerre des Gaules, chapitres 11 et 12.
« Au point où l'on est arrivé, il n'est pas sans doute hors de propos de parler des mœurs de la Gaule et de la Germanie, et de la différence qui existe entre ces deux nations. Dans la Gaule, ce n'est pas seulement dans chaque ville, dans chaque bourg et dans chaque campagne qu'il existe des factions, mais aussi dans presque chaque famille : ces factions ont pour chefs ceux qu'on estime et qu'on juge les plus puissants ; c'est à leur volonté et à leur jugement que sont soumises la plupart des affaires et des résolutions.»
(Suite)
Lire la correspondance de Flaubert, c’est comme visiter ce beau pays qu’on ne connaissait que par les films ou les cartes postales. C’est le découvrir lui par-delà des personnages et des histoires. Même le style est mieux, qui échappe aux aigres remarques de notre Roland Barthes. Un mot revient : assommant, un autre : ennui. Tout est vain, tout est mort, tout a été, comme dira Nietzsche.
Commençons par la bonne femme. Il n’y va pas avec le dos de cuiller Flaubert, d’autant qu’Istanbul est déjà saturé de tourisme.
« La femme orientale est une machine, et rien de plus ; elle ne fait aucune différence entre un homme et un autre homme.
Fumer, aller au bain, se peindre les paupières et boire du café, tel est le cercle d'occupations où tourne son existence.
Quant à la jouissance physique, elle-même doit être fort légère puisqu'on leur coupe de bonne heure ce fameux bouton, siège d'icelle. »
La suite avec Chesterton et son évocation du féminisme.
(Suite)
Deux grands journalistes de la gauche traditionnelle, Aude Lancelin et Serge Halimi (auteur des Chiens de garde) ont bien résumé cette élection avant qu’elle n’ait lieu. Ce n’était pas difficile.
Dans son édito du Monde diplomatique, Serge Halimi souligne son écœurement devant un « nouveau vote utile ». « Le candidat mondialisé » (il a fait 50% en Amérique du Nord, compatriotes expatriés, comme vous pensez bien !) va l’emporter face à la nazie de service, la fille Le Pen donc. On peut faire confiance à cette dynastie insurrectionnelle pour servir de repoussoir mondial et local lors des grandes occasions et indécisions. Et encore chapeau à la tactique Philippot.
Aude Lancelin dans un texte émouvant a parlé du « putsch démocratique ». C’est plutôt un putsch ploutocratique, tant elle explique à quel point les patrons de presse et du CAC40 ont imposé le poulain de Hollande (chapeau, Mr président, vous les avez bien eus) et Drahi-Bergé-Niel à la populace hébétée. Comme disait Céline avec de la vaseline et de la patience éléphant encugule fourmi.
(Suite)
Certains ont peur de la super-armée US, ils ont peut-être tort. On est en Amérique postmoderne, avec un guignol qui ne veut pas jouer au martyr aux commandes, et une marine plus très équipée par rapport à la Chine et la Russie, alors on a un peu de temps devant nous. On a parlé du syndrome Leslie Nielsen pour Donald, on peut rajouter le symptôme Abrams-Zucker pour la guerre du Pacifique : on ne recherche plus pilote, mais porte-avions désespérément.
Un rappel d’abord : on nous demande souvent de réagir positivement ou négativement à des évènements. Or ces évènements sont montrés, ils ne sont plus avérés. Dans le monde postmoderne, tout est montré, mais rien n’est prouvé. Le temps de chercher les preuves de la non-existence d’un événement incriminé - de Boston à Orlando en passant par Istanbul -, on est passé à autre chose. Miles Mathis parle d’engineered events.
(Suite)
L’Armageddon se rapproche et on citera Lincoln qui évoque « la fin des Etats-Unis qui ne peut être que sous la forme d’un suicide ». Ce suicide avait bien commencé avec la guerre civile qui tua 2% des Américains et en un sens mit fin à la grande civilisation nord-américaine (j’écrirai un jour là-dessus), celle des Edgar Poe, Melville, Thoreau, mais celle aussi des Thomas Cole et des Albert Bierstadt (découvrez ces peintres, Cole surtout qui peignit la dégénérescence des empires). A la même époque un certain Jules Verne sent cette violence monstrueuse dans son livre De la terre à la lune. Je cite ce maître (Le Gun-Club, chapitre un) :
« On sait avec quelle énergie l’instinct militaire se développa chez ce peuple d’armateurs, de marchands et de mécaniciens (…)
Le premier qui inventa un nouveau canon s’associa avec le premier qui le fondit et le premier qui le fora. Tel fut le noyau du Gun- Club. Un mois après sa formation, il comptait dix-huit cent trente-trois membres effectifs et trente mille cinq cent soixante-quinze membres correspondants ».
(Suite)
Il y a quatre ans, pendant les fortes manifs des jeunes chrétiens contre les lois socialistes sur la famille (lois depuis soutenues et bénies par la hiérarchie et par l’ONG du Vatican mondialisé, mais c’est une autre histoire), j’écrivais ces lignes :
« Deux éléments m’ont frappé dans les combats qui nous occupent, et qui opposent notre jeune élite catholique au gouvernement mondialiste aux abois : d’une part la Foi, car nous avons là une jeunesse insolente et Fidèle, audacieuse et tourmentée à la fois par l’Ennemi et la cause qu’elle défend ; la condition physique d’autre part, qui ne correspond en rien avec ce que la démocratie-marché, du sexe drogue et rock’n’roll, des centres commerciaux et des jeux vidéo, attend de la jeunesse.»
L’important est la terre que nous laisserons à nos enfants ne cesse-ton de nous dire avec des citations truquées ; mais l’avenir c’est surtout les enfants que nous laisserons à la terre ! Cela les soixante-huitards et leurs accompagnateurs des multinationales l’auront mémorisé. On a ainsi vu des dizaines milliers de jeunes Français – qui pourraient demain être des millions, car il n’y a pas de raison pour que cette jeunesse ne fasse pas des petits agents de résistance ! Affronter la nuit, le froid, la pluie, les gaz, l’attente, la taule, l’insulte, la grosse carcasse du CRS casqué nourri aux amphétamines, aux RTT et aux farines fonctionnaires. Et ici encore le système tombe sur une élite physique qu’il n’avait pas prévue. Une élite qui occupe le terrain, pas les réseaux.
(Suite)
Un qui avait bien pesé la misère du puissant de ce monde c'est Juvénal. S’adressant à Hannibal, il écrit dans sa dixième satire :
« Va insensé, cours à travers les Alpes escarpées, pour finalement amuser des écoliers et devenir un sujet de déclamation. »
Or là est le problème : pourquoi ne célèbre-t-on que ceux qui font la guerre, les Hitler, Napoléon et Gengis Khan ?
Evoquons le cas de l’hyperpuissance dont Oliver Stone nous a rappelé qu’elle a livré comme deux-cents guerres au vingtième siècle ; et évoquons aussi le film Les hommes d’influence qui montre comment l’on doit créer des guerres de diversion pour amuser la galerie ou remonter dans les sondages.
(Suite)
Mon texte sur Léon Trotski et la soumission européenne à l’Amérique dès les années vingt a fait le tour du monde. Certains m’ont juste reproché en France de n’y rien comprendre, ce qui est normal quand au nom du même trotskysme on soutient en ex-agonie Soros, Clinton et Macron ; que ces cheap donneurs de leçons se mettent à lire Trotski au lieu de donner à des ouailles yéyés de béotiennes leçons de marxisme libéral et parano-sociétal…
Evoquons un autre thème, celui du cinéma pour introduire le meilleur, le plus souverain et miraculeux cinéaste du monde, le soviétique Serguei Paradjanov, d’origine arménienne. Et c’est encore Trotski qui va nous y aider, dès 1923. On verra que le bolchévique n’était pas ce qu’on nous dit non plus.
(Suite)
L’Angleterre menace une autre fois l’Espagne de guerre pour Gibraltar. Comme on sait l’inventrice de la démocratie oligarchique est toujours en guerre pour un peu de terre.
Je redécouvre un texte de Keynes sur les origines pirates de la fortune anglaise. Tout cela rappelle la phrase de Trotski que j’avais citée ici :
« L’histoire favorise le capital anglo-saxon: pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. »
Le bon sénateur La Follette se demandait au sénat en 1917 comment le président Wilson pouvait lancer l’Amérique dans une guerre aux côtés de l’empire, des colonies et de la couronne (au sens de keter) britannique, connue pour son sens de la hiérarchie sociale, son gout du sang et de la taxation planétaire.
Avant de rappeler Keynes je citerai les Mémoires d’outre-tombe :
(Suite)
Il n’y aurait pas besoin de théorie de la conspiration. Le peuple n’est pas un gentil innocent, une victime naïve. Le peuple, cette somme d’atomes agglomérés, de solitudes sans illusions (Debord) aime naturellement être mené à l’étable ou à l’abattoir.
Telle est l’éternelle leçon de la Boétie qui s’extasie devant l’infinie capacité des hommes à s’aplatir devant l’autorité. Chouchou des libertariens et de notre cher Murray Rothbard, l’adolescent prodige s’écœure lui-même en écrivant ces lignes, en rappelant ces faits :
« Il n’est pas croyable comme le peuple, dès lors qu’il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise, qu’il n’est pas possible qu’il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu’on dirait, à le voir, qu’il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude. Il est vrai qu’au commencement on sert contraint et vaincu par la force ; mais ceux qui viennent après servent sans regret et font volontiers ce que leurs devanciers avaient fait par contrainte. »
(Suite)
Un des films qui montre le mieux, sous le gaullisme, le Grand Remplacement de la France sur le terrain, est le classique de Demy Les Parapluies de Cherbourg. Il montre nûment la fin du romantisme sur fond de grand remplacement urbain. Le garage organique au centre-ville, le petit magasin de parapluies ; puis la solitude amère et le « bonheur glacé des multinationales » avec cette station Esso perdue dans la neige, dans la banlieue de Cherbourg transformée en mégapole de poche. On est dans ce que j’avais nommé dans mon récit onirique les Territoires protocolaires. Howard Kunstler a évoqué la géographie du nowhere, du nulle part, territoire bon pour les deux clodos qui attendent Godot.
Les cinéastes de la Nouvelle Vague rêvaient avec Hawks et Hitchcock (qui disparurent aussi dans les années soixante), et ils ont montré ce remplacement. C’est le type seul dans un bar qui clope tout le temps, l’homme-enfant Jean-Pierre Léaud, citant Marx, draguant une consommatrice, toute la journée coincé par le périphérique. En 1957 Chevalier publie l’assassinat de Paris. La grande cité est éventrée et à la ville-lumière filmée par Minnelli dans un Américain à Paris ou Stanley Donen (Funny face) succède le pachydermique parking désolé recouvert de voitures laides mais fabriquées ici par des ouvriers arabes hélas traités comme des arabes.
Guy Debord dans la Société du Spectacle (§174) :
(Suite)
J’étais passé par la case France quelques jours en décembre 2015, et j’avais assisté après le Bataclan au triomphe du PS aux régionales. J’avais d’ailleurs lu le Canard enchaîné. Tout guilleret le Canard, dans sa page des ragots éternels, expliquait que son copain Hollande était content de son score. « Qui aurait cru que nous sauverions cinq régions ? ». Qui en effet?
Car Hollande est un boss (lisez Cochin&Ostrogorski), et il avait sauvé cinq régions en laissant le vil FN humilié en PACA et je ne sais plus où. Il triompha en retirant des troupes ici pour tout gagner un peu plus loin. Là il nous refait le coup, il s’en va, son apprenti aussi. Les messianiques classiques de l’extrême-droite (on va bientôt être à notre place, depuis Maurras ou même Boulanger) et les antisystèmes croient qu’il s’agit d’un énorme échec du système et de son plus blafard représentant ; et bien sûr ils se trompent.
Le PS triomphera, peut-être même aux législatives (même si la chambre ne sert plus à rien) et Hollande sera président de la communauté européenne, puisque Micron (dixit PhG) lui devra bien ça. Président à 39 ans, comme le regrettable Renzi.
Le prochain triomphe du PS aux élections, dû au retrait de Hollande et de Valls ? L’électorat français est tellement aveuglé de bandeaux télé qu’il pense que voter Macron-Hamon-Mélenchon ce n’est pas voter PS. Dont acte.
Il n’y a pas de PS puisqu’on nous dit en bandeau qu’il n’y a pas de PS.
Cela devient du Philip K. Dick !
(Suite)
On est tous contents de perdre notre temps sur le réseau (filet, en latin), de pêcher ici ou là des poissons d’or et des informations, de perdre notre temps qui aurait pu être consacré à cultiver notre vrai jardin. Mais comme dans le parc d’attractions de Pinocchio il y a un prix à payer. Car on vit dans la toile d’araignée.
Je cite dans mon livre sur le web les psaumes et puis Job :
« Alors Job dénonce la toile d'araignée mondiale ... : « ... ainsi périt l'espoir de l'impie. Sa confiance n'est que filandre, sa sécurité, une maison d'araignée. » (8, 15) « L'impie s'est bâti une maison d'araignée. » (27, 18)
Job pourfend le World Wide Web du Malin. Ce dernier tisse pour le piéger dans ses mondes virtuels, mais ses pièges ne tiennent pas. En effet, l'impie lance les jeunes pousses, ou start-up de l'Internet : « Au-dessus du jardin il lançait ses jeunes pousses ... » (8, 1 7) Le symbolisme du réseau est omniprésent. Le réseau a constitué le corps : « Ne m'as-tu pas vêtu de peau et chair, Tissé en os et en nerfs ? » (1 0, 11) Mais la peur du filet est omniprésente : « ... sachez que Dieu lui-même m'a fait du tort Et enveloppé de son filet. » (19, 6) « Ses pieds le jettent dans un filet Et il avance parmi les rets. » (18, 8) Job combat les fils ténus qui l'enserrent : « Un lacet le saisit au talon et le piège se referme sur lui. Le nœud pour le prendre est caché en terre, une trappe l'attend sur le sentier. » (18, 9-10) »
Je cite aussi les psaumes :
« Le psaume X dénonce « les païens (qui) ont croulé dans la fosse qu'ils ont faite, (et dont) le pied s'est pris au filet qu'ils ont tendu ... YHVH a lié l'impie à son propre piège». Le chant 31 est plus sombre; cette fois l'imprécateur s'adresse à Dieu en ces termes:« Tire-moi du filet qu'on m'a tendu, car c'est toi ma force. » Plus loin, le psalmiste espère que le piège se retournera contre son ennemi : « Sans raison ils m'ont tendu leur filet ... le filet qu'ils ont tendu les prendra » (35). »
(Suite)
Je me demande si on ne va pas vers un deuxième tour Macron-Hamon, ou même Macron-Macron.
Et puisqu’on nous disait que Hollande faisait 4% de satisfaits et que les insatisfaits étaient si insatisfaits et si nombreux qu’il ne s’est pas représenté, je pose alors humblement cette question : pourquoi nos bons sondés plébiscitent-ils les candidatures socialistes ?
A-t-on ces attentats ou non ? A-t-on cette diplomatie terrible ou pas ? A-t-on ces déficits exorbitants, et ce million de chômeurs supplémentaires ou pas ?
Non ! On ne les a pas !
(Suite)
Le général de Gaulle disait à Alain Peyrefitte sur cette rivalité russo-américaine qui l’énervait quelque peu : « les deux super-grands s’entendent comme larrons en foire. »
C’est l’historien Charles Beard qui a parlé au moment de la lugubre présidence Truman d’une guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle. La guerre perpétuelle est celle que mène à tout moment l’Amérique dans telle ou telle partie du monde. Les Etats-Unis ont mené dans le monde 200 conflits comme l’a montré Oliver Stone dans son angoissant documentaire. Sept conflits ont été menés sous le prix Nobel de la paix Obama qui cherche à retourner au pouvoir ; son successeur intérimaire Donald Trump fait déjà la guerre au Yémen et menace l’Iran. Ensuite on verra. Pour prouver qu’il n’est pas un agent russe, Trump déclarera la guerre à la Russie !
La paix perpétuelle consiste à faire de ce monde libre un monde sûr pour la démocratie - dixit Woodrow Wilson qui laissa bolchévisme et fascisme s’installer en Europe ; ses héritiers ont imposé l’islamisme aux musulmans.
Revenons en 2017, cent ans après l’entrée en guerre des USA le 2 avril 1917.
Le pentagone a eu ses 84 milliards de rallonge et c’est très bien comme ça. On aura peut-être les guerres que désire l’Etat profond US, quoique George Orwell soit d’un autre avis. Car un autre historien, Harry Elmer Barnes, a établi en 1953 un lien entre la politique US (l’Amérique a la rage disait alors Sartre, aujourd’hui tout le monde la célèbre) et 1984.
Le livre de George Orwell redevient un bestseller, il y a de quoi. Souvenez-vous des déclarations hystériques du général Mad Dog Mathis au sénat sur la menace existentielle que font peser la Chine et la Russie sur l’Océanie orwellienne, pardon sur l’Amérique et son chenil européen peu éclairé en ces temps derniers.
(Suite)
Certains pensent qu’Hollywood est une des simples agences de notre bon Etat profond US. On sait par exemple que la CIA a imposé dans le monde les musées actuels et l’expressionnisme abstrait, bref toute l’entropie artistique contemporaine. Les patrons de la CIA sont ces « fils à papa sortis de l’Ivy League » (Manfred Holler) qui ont toujours géré au mieux les intérêts financiers et les collections d’art des familles à Wall Street ; d’autre part les grandes stars (Fred Astaire, John Wayne, James Stewart) ont toujours accompagné l’agenda impérial américain. On sait aussi que l’Exorciste de Friedkin fut produit et écrit par William Peter Blatty (CIA officiel) et servait un objectif de reprise en main des populations en occident ; il servit peut-être aussi à justifier la campagne globale d’avortement et la triple guerre contre le pauvre Irak (revoyez le début).
D’autres pensent au contraire qu’Hollywood, comme la presse), sert la liberté et dénonce les excès du gouvernement et des sévices secrets ! Serge de Beketch me disait que là se trouvait la combine : une série comme X-Files sert des agendas gouvernementaux bien précis, comme de déconsidérer les théories de ceux qui doutent. On dénonce bêtement ou excessivement tels excès – et la brave dénonciation s’annule elle-même. Un épisode de Deux fics à Miami montrait comment le gouvernement exploite le délirium extraterrestre pour monter des opérations psy et essayer de nouveaux systèmes d’armement. Les extraterrestres, c’est la guerre froide !
On va parler de huit films, car comme on sait le huit est le nombre de la CIA.
(Suite)