• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
L’Angleterre menace une autre fois l’Espagne de guerre pour Gibraltar. Comme on sait l’inventrice de la démocratie oligarchique est toujours en guerre pour un peu de terre.
Je redécouvre un texte de Keynes sur les origines pirates de la fortune anglaise. Tout cela rappelle la phrase de Trotski que j’avais citée ici :
« L’histoire favorise le capital anglo-saxon: pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. »
Le bon sénateur La Follette se demandait au sénat en 1917 comment le président Wilson pouvait lancer l’Amérique dans une guerre aux côtés de l’empire, des colonies et de la couronne (au sens de keter) britannique, connue pour son sens de la hiérarchie sociale, son gout du sang et de la taxation planétaire.
Avant de rappeler Keynes je citerai les Mémoires d’outre-tombe :
(Suite)
Il n’y aurait pas besoin de théorie de la conspiration. Le peuple n’est pas un gentil innocent, une victime naïve. Le peuple, cette somme d’atomes agglomérés, de solitudes sans illusions (Debord) aime naturellement être mené à l’étable ou à l’abattoir.
Telle est l’éternelle leçon de la Boétie qui s’extasie devant l’infinie capacité des hommes à s’aplatir devant l’autorité. Chouchou des libertariens et de notre cher Murray Rothbard, l’adolescent prodige s’écœure lui-même en écrivant ces lignes, en rappelant ces faits :
« Il n’est pas croyable comme le peuple, dès lors qu’il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise, qu’il n’est pas possible qu’il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu’on dirait, à le voir, qu’il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude. Il est vrai qu’au commencement on sert contraint et vaincu par la force ; mais ceux qui viennent après servent sans regret et font volontiers ce que leurs devanciers avaient fait par contrainte. »
(Suite)
Un des films qui montre le mieux, sous le gaullisme, le Grand Remplacement de la France sur le terrain, est le classique de Demy Les Parapluies de Cherbourg. Il montre nûment la fin du romantisme sur fond de grand remplacement urbain. Le garage organique au centre-ville, le petit magasin de parapluies ; puis la solitude amère et le « bonheur glacé des multinationales » avec cette station Esso perdue dans la neige, dans la banlieue de Cherbourg transformée en mégapole de poche. On est dans ce que j’avais nommé dans mon récit onirique les Territoires protocolaires. Howard Kunstler a évoqué la géographie du nowhere, du nulle part, territoire bon pour les deux clodos qui attendent Godot.
Les cinéastes de la Nouvelle Vague rêvaient avec Hawks et Hitchcock (qui disparurent aussi dans les années soixante), et ils ont montré ce remplacement. C’est le type seul dans un bar qui clope tout le temps, l’homme-enfant Jean-Pierre Léaud, citant Marx, draguant une consommatrice, toute la journée coincé par le périphérique. En 1957 Chevalier publie l’assassinat de Paris. La grande cité est éventrée et à la ville-lumière filmée par Minnelli dans un Américain à Paris ou Stanley Donen (Funny face) succède le pachydermique parking désolé recouvert de voitures laides mais fabriquées ici par des ouvriers arabes hélas traités comme des arabes.
Guy Debord dans la Société du Spectacle (§174) :
(Suite)
J’étais passé par la case France quelques jours en décembre 2015, et j’avais assisté après le Bataclan au triomphe du PS aux régionales. J’avais d’ailleurs lu le Canard enchaîné. Tout guilleret le Canard, dans sa page des ragots éternels, expliquait que son copain Hollande était content de son score. « Qui aurait cru que nous sauverions cinq régions ? ». Qui en effet?
Car Hollande est un boss (lisez Cochin&Ostrogorski), et il avait sauvé cinq régions en laissant le vil FN humilié en PACA et je ne sais plus où. Il triompha en retirant des troupes ici pour tout gagner un peu plus loin. Là il nous refait le coup, il s’en va, son apprenti aussi. Les messianiques classiques de l’extrême-droite (on va bientôt être à notre place, depuis Maurras ou même Boulanger) et les antisystèmes croient qu’il s’agit d’un énorme échec du système et de son plus blafard représentant ; et bien sûr ils se trompent.
Le PS triomphera, peut-être même aux législatives (même si la chambre ne sert plus à rien) et Hollande sera président de la communauté européenne, puisque Micron (dixit PhG) lui devra bien ça. Président à 39 ans, comme le regrettable Renzi.
Le prochain triomphe du PS aux élections, dû au retrait de Hollande et de Valls ? L’électorat français est tellement aveuglé de bandeaux télé qu’il pense que voter Macron-Hamon-Mélenchon ce n’est pas voter PS. Dont acte.
Il n’y a pas de PS puisqu’on nous dit en bandeau qu’il n’y a pas de PS.
Cela devient du Philip K. Dick !
(Suite)
On est tous contents de perdre notre temps sur le réseau (filet, en latin), de pêcher ici ou là des poissons d’or et des informations, de perdre notre temps qui aurait pu être consacré à cultiver notre vrai jardin. Mais comme dans le parc d’attractions de Pinocchio il y a un prix à payer. Car on vit dans la toile d’araignée.
Je cite dans mon livre sur le web les psaumes et puis Job :
« Alors Job dénonce la toile d'araignée mondiale ... : « ... ainsi périt l'espoir de l'impie. Sa confiance n'est que filandre, sa sécurité, une maison d'araignée. » (8, 15) « L'impie s'est bâti une maison d'araignée. » (27, 18)
Job pourfend le World Wide Web du Malin. Ce dernier tisse pour le piéger dans ses mondes virtuels, mais ses pièges ne tiennent pas. En effet, l'impie lance les jeunes pousses, ou start-up de l'Internet : « Au-dessus du jardin il lançait ses jeunes pousses ... » (8, 1 7) Le symbolisme du réseau est omniprésent. Le réseau a constitué le corps : « Ne m'as-tu pas vêtu de peau et chair, Tissé en os et en nerfs ? » (1 0, 11) Mais la peur du filet est omniprésente : « ... sachez que Dieu lui-même m'a fait du tort Et enveloppé de son filet. » (19, 6) « Ses pieds le jettent dans un filet Et il avance parmi les rets. » (18, 8) Job combat les fils ténus qui l'enserrent : « Un lacet le saisit au talon et le piège se referme sur lui. Le nœud pour le prendre est caché en terre, une trappe l'attend sur le sentier. » (18, 9-10) »
Je cite aussi les psaumes :
« Le psaume X dénonce « les païens (qui) ont croulé dans la fosse qu'ils ont faite, (et dont) le pied s'est pris au filet qu'ils ont tendu ... YHVH a lié l'impie à son propre piège». Le chant 31 est plus sombre; cette fois l'imprécateur s'adresse à Dieu en ces termes:« Tire-moi du filet qu'on m'a tendu, car c'est toi ma force. » Plus loin, le psalmiste espère que le piège se retournera contre son ennemi : « Sans raison ils m'ont tendu leur filet ... le filet qu'ils ont tendu les prendra » (35). »
(Suite)
Je me demande si on ne va pas vers un deuxième tour Macron-Hamon, ou même Macron-Macron.
Et puisqu’on nous disait que Hollande faisait 4% de satisfaits et que les insatisfaits étaient si insatisfaits et si nombreux qu’il ne s’est pas représenté, je pose alors humblement cette question : pourquoi nos bons sondés plébiscitent-ils les candidatures socialistes ?
A-t-on ces attentats ou non ? A-t-on cette diplomatie terrible ou pas ? A-t-on ces déficits exorbitants, et ce million de chômeurs supplémentaires ou pas ?
Non ! On ne les a pas !
(Suite)
Le général de Gaulle disait à Alain Peyrefitte sur cette rivalité russo-américaine qui l’énervait quelque peu : « les deux super-grands s’entendent comme larrons en foire. »
C’est l’historien Charles Beard qui a parlé au moment de la lugubre présidence Truman d’une guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle. La guerre perpétuelle est celle que mène à tout moment l’Amérique dans telle ou telle partie du monde. Les Etats-Unis ont mené dans le monde 200 conflits comme l’a montré Oliver Stone dans son angoissant documentaire. Sept conflits ont été menés sous le prix Nobel de la paix Obama qui cherche à retourner au pouvoir ; son successeur intérimaire Donald Trump fait déjà la guerre au Yémen et menace l’Iran. Ensuite on verra. Pour prouver qu’il n’est pas un agent russe, Trump déclarera la guerre à la Russie !
La paix perpétuelle consiste à faire de ce monde libre un monde sûr pour la démocratie - dixit Woodrow Wilson qui laissa bolchévisme et fascisme s’installer en Europe ; ses héritiers ont imposé l’islamisme aux musulmans.
Revenons en 2017, cent ans après l’entrée en guerre des USA le 2 avril 1917.
Le pentagone a eu ses 84 milliards de rallonge et c’est très bien comme ça. On aura peut-être les guerres que désire l’Etat profond US, quoique George Orwell soit d’un autre avis. Car un autre historien, Harry Elmer Barnes, a établi en 1953 un lien entre la politique US (l’Amérique a la rage disait alors Sartre, aujourd’hui tout le monde la célèbre) et 1984.
Le livre de George Orwell redevient un bestseller, il y a de quoi. Souvenez-vous des déclarations hystériques du général Mad Dog Mathis au sénat sur la menace existentielle que font peser la Chine et la Russie sur l’Océanie orwellienne, pardon sur l’Amérique et son chenil européen peu éclairé en ces temps derniers.
(Suite)
Certains pensent qu’Hollywood est une des simples agences de notre bon Etat profond US. On sait par exemple que la CIA a imposé dans le monde les musées actuels et l’expressionnisme abstrait, bref toute l’entropie artistique contemporaine. Les patrons de la CIA sont ces « fils à papa sortis de l’Ivy League » (Manfred Holler) qui ont toujours géré au mieux les intérêts financiers et les collections d’art des familles à Wall Street ; d’autre part les grandes stars (Fred Astaire, John Wayne, James Stewart) ont toujours accompagné l’agenda impérial américain. On sait aussi que l’Exorciste de Friedkin fut produit et écrit par William Peter Blatty (CIA officiel) et servait un objectif de reprise en main des populations en occident ; il servit peut-être aussi à justifier la campagne globale d’avortement et la triple guerre contre le pauvre Irak (revoyez le début).
D’autres pensent au contraire qu’Hollywood, comme la presse), sert la liberté et dénonce les excès du gouvernement et des sévices secrets ! Serge de Beketch me disait que là se trouvait la combine : une série comme X-Files sert des agendas gouvernementaux bien précis, comme de déconsidérer les théories de ceux qui doutent. On dénonce bêtement ou excessivement tels excès – et la brave dénonciation s’annule elle-même. Un épisode de Deux fics à Miami montrait comment le gouvernement exploite le délirium extraterrestre pour monter des opérations psy et essayer de nouveaux systèmes d’armement. Les extraterrestres, c’est la guerre froide !
On va parler de huit films, car comme on sait le huit est le nombre de la CIA.
(Suite)
Suite à une expression trop confuse, on dénonce un grand remplacement ethnique de la France. La vérité est qu’il y a longtemps que les Français ont été remplacés en tant que peuple et que créateurs de civilisation. J’en ai déjà touché mot avec Guitry ; dans les années 70 j’étais incapable de reconnaître la France que filmait Guitry vingt ans avant. Le changement, le remplacement donc avait eu lieu et il était brutal, irrémissible. Les personnes âgées devenaient des vieux cons, les pauvres des beaufs et les jeunes de rebelles américanisés (ah que Johnny !!!). Guitry faisait beauf et ringard, même si on pouvait l’apprécier en sortant la tarte à la crème du cinéma décalé. Quelques films s’en rendirent compte. Revoyez sous cet angle les Tontons flingueurs et le topo sociologue de la mère maquerelle qui parle de l’auto et de la télé qui nous font beaucoup de tort, de ces pensionnaires qui se raréfient et du mirage africain. Sous l’humour et le doigté d’Audiard, on constate qu’une civilisation a disparu. L’abruti de télé « rêve de savoir s’il est devenu l’homme du vingtième siècle », explique la sage madame Mado. On comprend pourquoi Céline aimait les bordels.
J’en arrive à Tati, fils d’immigré russe (grand remplacement ?) qui a filmé comme personne la disparition de l’ancienne France et l’avènement de la France androïde, mécanisée, américanisée et vitrifiée.
(Suite)
On s’achemine vers un événement pas très rassurant. Le système est devenu tyrannique et voudrait coffrer les gens qui ne lisent pas Le Monde. Le trio satanique OTAN-BCE-Bruxelles veut imposer son Macron comme hier son Juppé. Candidat du triangle magique Rothschild-Drahi-Soros, le vendeur d’Alstom est l’enclume rêvée où le marteau du capital mondialisé aplatira ce qui reste de France libre.
La nouvelle caste cruelle qui se met en place sous le label d’européen ou de libéral-libertaire n’a plus peur des obstacles.
Guy Debord :
« Il faut conclure qu’une relève est imminente et inéluctable dans la caste cooptée qui gère la domination, et notamment dirige la protection de cette domination. En une telle matière, la nouveauté, bien sûr, ne sera jamais exposée sur la scène du spectacle. Elle apparaît seulement comme la foudre, qu’on ne reconnaît qu’à ses coups. Cette relève, qui va décisivement parachever l’œuvre des temps spectaculaires, s’opère discrètement, et quoique concernant des gens déjà installés tous dans la sphère même du pouvoir, conspirativement. Elle sélectionnera ceux qui y prendront part sur cette exigence principale : qu’ils sachent clairement de quels obstacles ils sont délivrés, et de quoi ils sont capables. »
(Suite)
Sigmund Freud incorrect ? Dans son petit texte sur la guerre, voici ce que le vieux sage viennois écrit sur la culture :
« Et voici ce que j’ajoute : depuis des temps immémoriaux, l’humanité subit le phénomène du développement de la culture (d’aucuns préfèrent, je le sais, user ici du terme de civilisation.) C’est à ce phénomène que nous devons le meilleur de ce dont nous sommes faits et une bonne part de ce dont nous souffrons. Ses causes et ses origines sont obscures, son aboutissement est incertain, et quelques-uns de ses caractères sont aisément discernables. »
Voici les conséquences de ce développement culturel si nocif à certains égards, et auxquelles nos élites actuelles se consacrent grandement :
« Peut-être conduit-il à l’extinction du genre humain, car il nuit par plus d’un côté à la fonction sexuelle, et actuellement déjà les races incultes et les couches arriérées de la population s’accroissent dans de plus fortes proportions que les catégories raffinées. »
La domination allemande est absolue en Europe. 252 milliards d’euros d’excédent commercial. L’Allemagne contrôle et domine le continent ruiné par son euro (mais pourquoi faire la guerre ? demandait déjà Le Bon), culbute les élections qui ne lui plaisent pas (Portugal, Grèce), les supprime (Italie) ou ordonne pour qui voter (Macron ici). Comme l’a vu Emmanuel Todd, l’Allemagne dirige aussi l’offensive à l’Est contre la Russie, certainement plus que les Etats-Unis de Trump. Tout cela ne se fait pas dans l’intérêt du peuple allemand, mais le peuple allemand a été programmé depuis Kleist (voyez la fable des marionnettes à laquelle je consacrerais un livre) sur le devenir-animal ou mécanique de l’homme, pour ne pas rigoler. Comme dit mon ami le chanteur-humoriste Pierre Méchanick la différence entre l’humour juif et l’humour allemand c’est l’humour. Les Allemands font des guerres ou des affaires, pas l’humour. Et la venue sur leur sol de millions de migrants répond en substance au programme Zimmermann (celui du télégramme !) : le réveil des mahométans aux quatre coins de la planète à l’époque, pour en chasser les infidèles français ou britanniques (nous y sommes sauf qu’on va cette fois être aussi chassés de notre sol). On veut aussi au passage faire baisser les salaires, Car le dumping reste la plus efficace arme secrète allemande. Voyez Gustave Le Bon qui en parle déjà il y a cent-trente ans. Le but final du racisme – anglo-saxon ou germanique - comme l’a montré Philippe Grasset dans son dernier livre, c’est de remplacer l’homme –fût-il aryen – par la machine.
Pour ceux qui comme moi pensent que depuis 1815 ou les temps baroques l’histoire moderne est un présent permanent uchronique et dystopique, je recommanderai la lecture de Fritz Fischer sur les buts de guerre allemands en 1814. On l’écoute dans un anglais très simple !
“The war aims included the creation of a big Mitteleuropa under the full military and economic control of the German Empire and made unassailable by annexations in the west and east as well as the establishment of a ring of satellite states. In the west, Belgium was to be made a German dependency and the iron-rich French Lorraine to be annexed.”
(Suite)
Nos bons socialistes aux abois emprisonnent tout le monde. Que ne fera-t-on pas pour rester au pouvoir avec 4% dans les sondages ? Fillon en prison, Sarkozy en prison, le FN en prison, tous en prison et vive l’internationale socialiste ! Pendant ce temps Hollande visite Rajoy qui gouverne lui avec 20% des voix, fait rentrer tous les migrants à Ceuta et resserre les liens avec l’OTAN, augmente les impôts et le budget militaire, et prépare une Europe responsable et antipopuliste. L’osmose libérale-socialiste Madelin- Cohn-Bendit est magique. Elle a du reste un siècle et demi d’existence.
La terre brûlée socialiste on la connaît aussi. Finances et industrie en bouillie, banlieue en charpie, invasion du pays redressé, masse téléphage en sidération. C’est dans l’air, comme on dit à cette émission impossible pour débiles mentaux et retraités bien attardés.
Lorsque Hamon dit que le FN déclencherait des émeutes au pouvoir, il oublie de dire que les émeutes sont déjà là, financées et organisées par l’axe du bien Macron-Soros (en marche égale Forward, égale aussi pour ceux qui savent Vorwärts) et que ces émeutes sont là pour nous avertir. Mais malgré tout, comme dit Dostoïevski, on s’habitue à tout (même au bagne de Sibérie, c’est dans sa Maison des morts), même le touriste asiatique tabassé, même l’électeur floué, même l’étudiant endetté, même la ménagère plumée.
Donc Marine élue, cadeau Bonux pour le socialisme ? Et comment…
(Suite)
On rappelle la phrase éternelle de Chateaubriand, extraite de la conclusion de ses Mémoires:
« La folie du moment est d'arriver à l'unité des peuples et de ne faire qu'un seul homme de l'espèce entière… »
On pourrait croire que René Guénon s’adresse à un aéropage d’apprentis-initiés en rupture de ban avec le monde moderne et en recherche d’une sûre spiritualité. Rien de plus erroné. Il a publié nombre de livres et de textes pratiques, informés contre le monde moderne et ses conspirations, ou contre le monde moderne et son abrutissement (sa dénonciation du courtisan moliéresque à perruque, ignorant du moyen âge, montre que ce monde moderne est apparu d’un coup, vers et après la Renaissance). Les noms ont à peine changé, les méthodes et les objectifs restent les mêmes : conspiration, universalisme, gouvernement global, exotisme androïde, humanitarisme cool, régime alimentaire !
Parmi ces livres, celui sur le théosophisme. Il annonce la belle conspiration mondiale, multiraciale et occultiste sous l’égide anglo-saxonne et en particulier britannique. Ce livre devait attaquer la secte sur le plan spirituel, mais Guénon ne résiste pas dans les derniers chapitres de son livre à dévoiler ce qui se trame derrière la coulisse, comme disait notre bon Disraeli.
(Suite)
La rapidité de la soumission de Trump au système a été admirable, comme la soumission de Syriza en Grèce, ou la rapidité de l’annulation du Brexit ! Comme dirait Céline, la résistance populiste ne demande qu’à foutre le camp - ou à cliquer rageusement sur sa souris…
Voyons le cas de Marine élue.
La France aurait des taux d’intérêt pour rembourser sa dette qui monteraient le soir-même à 10%. La France aurait une révolution orange dans la rue. La France aurait une rébellion de la fonction publique. La France aurait une fuite de capitaux. La France aurait des bourgeois désespérés par l’effondrement du prix des appartements parisiens et des châteaux ancestraux. La France se ferait ferrer par l’Otan encore plus vite que la Serbie. La France se prendrait les attentats les plus rapides de sa carrière… Pour toutes ces raisons, le système veut Marine.
(Suite)
Le 21 décembre 1963, un mois après un inopiné accident de voiture, l’ex-président Truman, célèbre pour sa doctrine éponyme, sa Guerre Froide, sa bombe d’Hiroshima, sa guerre de Corée, sa bombe de Nagasaki, son Otan et autres merveilles rédige une maladroite lettre publiée le matin et censurée le soir-même.
Il s’interroge sur le destin de son enfant terrible, la CIA. Et sans le vouloir il nous révèle (confesse ?) plus de choses que dix imaginatifs articles conspiratifs. Cochin et Tocqueville nous le disaient déjà (lisez mon livre sur Littérature et conspiration) : pourquoi en effet avoir recours aux conspirations quand il s’agit le plus souvent de pratiquer la théorie de la constatation dans les textes officiels ? Le système est en effet sûr de lui : il ne cesse confesser ses crimes et ses erreurs, préférant se fier à notre ineptie !
Truman regrette donc le détournement et la détérioration de la CIA (pour notre ami Ralph Raico, la CIA est dès le début « comiquement inepte », inspiratrice de coups pourris et des pires scénarios hollywoodiens –voyez et revoyez le génial film germano-américain Red avec Bruce Willis). Et cela donnait ceci : Truman rappelle que l’on avait besoin d’intelligence et d’informations pour mieux agir. Son efficacité, écrit-il avec pompe, dépend de la qualité de ses informations.
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Enfant, quand je découvrais un Guitry à la télé, je ne comprenais pas cette France. Je cherchais des anciens pour me l’expliquer. Les châteaux, les villages, François premier, Talleyrand, les royalistes, l’héroïsme, les champs de bataille, la galanterie, le génie littéraire ? Revoyez la Symphonie fantastique sur Berlioz, Hugo, Gautier, chef d’œuvre de ce virtuose Christian-Jaque, pour comprendre de quoi je parle : d’une France, de la vraie France qui avait déjà été remplacée. Les zombis qui avaient succédé à ces anciens Français n’auraient aucune peine (autant dire tout de suite ce que j’ai sur le cœur) à se laisser remplacer. On ne peut tuer ce qui est mort, dit mon bon maître Michelet.
Moi j’avais été élevé par les seins nus sur les plages, par les Shadoks et par Charlie-Hebdo ; par le franglais de nos aéroports, les statistiques du chômage et les promesses sociales de l’Union de la Gauche. Alors Guitry c’était Jurassic Park. On avait changé de France. Le Grand Remplacement culturel avait déjà eu lieu et, aux toiles de Jouy et à Rameau, avaient succédé les enfants de Marx et de Coca-Cola. Tous les Maurice Chevalier et Mistinguett du doux Paris avaient été remplacés par Sylvie et Johnny (notez que Chevalier fut une star américaine), la presse Filipacchi et la bande de copains. Revoyez le film avec Brigitte Bardot La mariée était trop belle. On est encore dans la France du terroir, de la distinction, de la coquetterie bon aloi. Quelques années plus tard, avec la même Bardot on bascule dans la lessive de masse : c’est Vie privée de Louis Malle.
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Apocalypse Island : c’est ainsi qu’un rédacteur de Lewrockwell.com nomme la Nouvelle-Zélande. Le paradis tempéré du Seigneur des Anneaux est devenu depuis une dizaine d’années une capitale immobilière d’un genre particulier : on achète des îles hors de prix, des grandes propriétés, des haciendas comme en Patagonie. Mais la Nouvelle-Zélande précise l’article est avantagée car son archipel est loin de tout (la Patagonie n’est qu’à deux mille kilomètres du populeux Brésil ou de Buenos Aires…) et qu’il ne figure pas sur les cibles nucléaires. Le cinéaste Peter Jackson a joué un rôle aussi ici en filmant ce paradis pseudo-médiéval propre à attirer les milliardaires en mal de résidence secondaire eschatologique. Les plus négligents oublieront de lire Jared Diamond et sa description du massacre cannibale des îles Chatham : toute une tribu fut exterminée et dévorée au début du dix-neuvième siècle par ses voisins maoris (1).
On sait qu’en Patagonie les Soros, Benetton, Joe Lewis, Ted Turner (aujourd’hui tous bien vieux) ont acheté, pour des raisons spéculatives, sportives, esthétiques ou écologiques. Le fondateur de North Face Douglas Thompson avait même coupé le Chili en deux pour créer sa réserve Pumalin. Avec les gouvernements actuels rien de plus simple ! Les bons Bush eux contrôlent une partie du Pantanal paraguayen.
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John T. Flynn est un pamphlétaire de la première moitié du siècle dernier. Il a écrit après la Guerre un best-seller contre Roosevelt, The Roosevelt Myth. Dès les années trente il reprochait au New Deal sa gabegie, son inutilité, sa dette immonde. Pour lui comme pour Georges Bernanos New Deal, fascisme et socialisme incarnaient une seule et même chose, l’Etat moderne qui met fin à notre simple autonomie.
Dans ses Leçons oubliées, Flynn compare Roosevelt au fameux stratège athénien Périclès : dette énorme, gesticulations médiatiques, grands travaux, constructions de prestige, bases, colonies (les bases US !), et une belle guerre mondiale et surtout perpétuelle. Tout rapproche Périclès de Roosevelt, y compris le prestige historique de ces deux grandes et catastrophiques figures. Roosevelt démantela les empires coloniaux et brada notre Europe - comme Périclès la Grèce avec la Guerre du Péloponnèse.
Flynn se réfère à Plutarque, au merveilleux Plutarque.
On cite la Vie des hommes illustres, Périclès, chapitre IX et suivants.
(Suite)
Fillon a fait payer cher l’activité très pro de sa femme. En bon bourgeois catho, il a volé et s’est fait prendre la main dans le sac. Alors il crie au secours et demande à son avocat de service de le protéger (revoyez l’Affaire Von Bülow pour comprendre). Le grand ami de la Russie demande alors au rejeton BHL (oui, oui, de BHL) de le protéger des griffes du canard enchaîné, torchon des flics de la pensée et de la CIA depuis des lustres. BHL continuera de réclamer sa guerre contre la Russie. Votez Fillon, vous aurez le déshonneur et la guerre. Sans oublier le SMIG à trente euros par mois.
N’oubliez pas non plus, puisqu’on en est encore à cette incurable bourgeoisie collabo-catholique, les appartements des Gaymard à treize mille euros par mois. Et le pantouflage de l’épouse Gaymard chez General Electric où, en bonne agente américaine, elle a armé le dépeçage du nucléaire français sous les hourrah de notre presse aux ordres.
Car ces gens-là ne se refont pas.
(Suite)