• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
La France de base crève de faim pendant que Bernard A. pérore sur le génie de son prince-président (Branco parle très bien de leur symbiose) et déverse les milliards de ses fondations pour retaper en plastique fluo la flèche de Notre-Dame. Il est plus riche que dix millions de Français. Alors il peut leur faire la morale : ne sommes-nous pas dirigés par des ploutocrates humanitaires, par des bolchéviques milliardaires ? Relisez ce qu’écrit Trotski de son collègue l’assassin bolchévique Parvus : il veut devenir riche.
Eh bien c’est fait. Notre situation c’est celle de la Russie sous Eltsine. Dix riches sont plus riches que dix millions ou trois milliards de zombies-système. Et grâce aux banquiers centraux qui n’ont plus qu’à financer la milice, pardon la police.
Je cite Trotski :
« Néanmoins, il y eut toujours en Parvus quelque chose d’extravagant et de peu sûr. Entre autres étrangetés, ce révolutionnaire était possédé par une idée tout à fait inattendue : celle de s’enrichir. Et, en ces années-là, il rattachait même ce rêve à ce qu’il concevait de la révolution sociale. »
Et au cas où on ne comprendrait pas :
« Ainsi s’enchevêtraient, dans cette lourde tête charnue de bouledogue, les idées de révolution sociale et les idées de richesse… »
(Suite)
Toute la rage des littéraires contre la pollution bourgeoise... En un mot ? Huysmans : « devant l'approbation des suffrages, il finissait par leur découvrir d'imperceptibles tares »
C’est le plus grand roman contre le monde moderne et ses hommes modernes, et il ne tombe pas comme Bloy dans le piège tartuffe du médiévalisme nostalgique. C’est Oscar Wilde qui rend un bel hommage à l’A rebours de Huysmans dans son Dorian Gray (chapitres X et XI). On l’écoute :
« C’était un roman sans intrigue, avec un seul personnage, la simple étude psychologique d’un jeune Parisien qui occupait sa vie en essayant de réaliser, au dix-neuvième siècle, toutes les passions et les modes de penser des autres siècles, et de résumer en lui les états d’esprit par lequel le monde avait passé, aimant pour leur simple artificialité ces renonciations que les hommes avaient follement appelées Vertus, aussi bien que ces révoltes naturelles que les hommes sages appellent encore Pêchés. Le style en était curieusement ciselé, vivant et obscur tout à la fois, plein d’argot et d’archaïsmes, d’expressions techniques et de phrases travaillées, comme celui qui caractérise les ouvrages de ces fins artistes de l’école française : les Symbolistes. Il s’y trouvait des métaphores aussi monstrueuses que des orchidées et aussi subtiles de couleurs. La vie des sens y était décrite dans des termes de philosophie mystique. On ne savait plus par instants si on lisait les extases spirituelles d’un saint du moyen âge ou les confessions morbides d’un pécheur moderne. »
(Suite)
vant d’évoquer la Greta, un rappel.
De tous les côtés on chasse le petit blanc. Il est macho, facho, blanco (dixit Manu Valls), réac, catho, chétif insecte excrément de la terre. Il a créé la démocratie et le monde industriel dont toutes et tous profitent, maintenant il faut l’exterminer, avec Bach et Mozart. Voyez comment Goldberg en parle dans son fascisme sociétal. Goldberg prophétise : le blanc sera le juif du vingt-et-unième siècle. Au point où nous en sommes, les camps ne sont qu’une question d’années, de décennies. Ne faudra-t-il pas empêcher le « féminicide » préventivement ?
J’exagère ? On se voit pour en reparler dans vingt ans ou avant. D’ici là j’aurais filé avec ma femme : fly, you fools !, comme dit Gandalf à ses compagnons dans la caverne, au moment de sombrer. On est plus ou moins à ce moment dans la lutte contre l’anneau de leur pouvoir hystérique et tentaculaire.
(Suite)
Ce texte typique du dix-huitième antichrétien, hédoniste et sataniste est légendaire et résume tout le monde moderne : la société est un puits de vice et « si en toute place le vice s’installe, le tout est un paradis véritable ». On pense à Sade, dont j’ai déjà parlé, et on ajoutera que si on touche au merveilleux édifice de vices, tout pourrait s’écrouler : gare aux cocos et aux réglementations !
Sur cette époque sinistre et illuminée on recommandera cursivement le Casanova de Fellini, le Hellfire club (qui inspire le meilleur épisode Chapeau melon – A touch of brimstone), les splendides études de Velardo Fuentes sur les liens du libertinage et du capitalisme, Barry Lyndon bien sûr (livre non lu mais furieusement antisémite où l’on finit couvert de dettes !), sans oublier les illuminés de Nerval puisque c’est vers ça que cela débouche ce monde, le techno-communisme sociétal sous contrôle milliardaire. Zerohedge.com nous apprend que 0.1 % des américains ont autant que le reste.
J’allais oublier Fanny Hill écrite par un agent de la compagnie des Indes…
On respire.
On citera Robert-Dufour très inspiré dans un textedu Monde diplomatique : « Depuis le sociologue allemand Max Weber et son livre « L’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme », on se représente le capitalisme comme ascétique, rigoriste, autoritaire, puritain et patriarcal. Et, depuis près d’un siècle, on se trompe. »
(Suite)
Autre conte écrit en 2006 à Potosi et publié en 2009 (contes latinos, Ed. Michel de Maule). Il traite de l’expérience spirituelle vécue au Salar d’Uyuni. Comme on sait c’est son lithium qui a chassé Evo Morales. Extase, tu nous négliges…
Ils étaient sept : le guide, son assistant, un Allemand, un J0aponais, une Française, une Argentine et une fille des Indes. Ils devaient partir pour le salar, le plus grand lac salé du monde. Ils se présentèrent et sympathisèrent superficiellement, comme il est coutume de faire pour ce genre de voyage qui n’en est plus. Mais l’excursion devait être plus longue que celle d’habitude réservée aux touristes. Au moins quelques jours. On leur recommanda de se coucher tôt, de se couvrir beaucoup, et d’avoir soin de leur santé. Ainsi ils vivraient une inoubliable expérience.
Jocho Yamamoto a « écrit » le traité Hagakure au début du siècle des Lumières, quand la crise européenne bat son plein. On passe en trente ans de Bossuet à Voltaire, comme a dit Paul Hazard, et cette descente cyclique est universelle, frappant France, Indes, catholicisme, Japon. J’ai beaucoup expliqué cette époque : retrouvez mes textes sur Voltaire ou sur Swift et la fin du christianisme (déjà…). Le monde moderne va se mettre en place. Mais c’est ce japonais qui alors a le mieux, à ma connaissance, décrit cette chute qui allait nous mener où nous en sommes. On pourra lire mes pages sur les 47 rônins (que bafoue Yamamoto !) dans un de mes livres sur le cinéma. Le Japon, comme dit notre génial Kojève, vit en effet une première Fin de l’Histoire avec cette introduction du shogunat et ce déclin des samouraïs, qui n’incarnèrent pas toujours une époque marrante comme on sait non plus. Voyez les films de Kobayashi, Kurosawa, Mizoguchi et surtout de mon préféré et oublié Iroshi Inagaki.
Comment supporter notre temps alors ? Voyons Yamamoto.
Les hommes deviennent (ou sont invités à devenir) des femmes ? Eh bien pour Yamamoto aussi, déjà :
(Suite)
J’ai vécu en Amérique du sud six ans, de 2003 à 2009, voyageant et explorant – mais aussi séjournant, à La Paz, Arequipa, Mendoza, Olinda. Ce furent les plus belles années de ma vie. Je vivais une époque très heureuse de ce contient continuellement martyrisé par le gringo (celui qui parle grec, littéralement) et le triomphe indigène et socialiste accompagnait une généreuse liberté et une belle prospérité. La Bolivie fut formidablement heureuse sous Evo et regrettera de ne pas l’avoir mieux défendu. Oh servitude volontaire…
Dans le recueil de contes que je publiais en 2009 (Ed. Michel de Maule, mais les contes se lisent çà et là sur le réseau), j’insérai cette vision apocalyptique, le nazisme (fût-ce à la sauce sociétale) et le libéralisme ayant toujours fait là-bas bon ménage.
(Suite)
Le lugubre anniversaire de la chute du mur frappe tout le monde ; mais le mal progresse et rien ne s’oppose plus à sa marche, le Vatican ayant accepté l’édification d’un Moloch sur son territoire romain. Le satanisme devient la culture officielle de cette société et on brûle nos cathédrales dans un bâillement.
N’en déplaise aux idiots utiles de la droite, nous pouvions descendre beaucoup plus bas que le communisme honni. Les pays de l’ex-Europe de l’Est sont par exemple infiniment moins dégénérés que les nôtres ; le communisme avait préservé dans le formol certains traits traditionnels que nous jetions aux orties du temps de Giscard, des bronzés et des bidasses – sans oublier les valseuses. De même la Chine est moins pourrie que l’affreuse Inde de Modi.
L’infra-capitalisme actuel mâtiné de nazisme sociétal applique le plan Morgenthau à l’Allemagne tout en remplaçant sa population et en éviscérant les restes de christianisme. Mais on ne peut pas faire un dessein à ceux qui ne comprendront que le jour où les missiles russes commenceront à nous exploser dessus avec la complicité de l’OTAN. Si ce n’est pas cela qui nous guette, ce sera la vision de Lucien Cerise :
(Suite)
Météo hier soir : on montre New Delhi noyée sous un nuage permanent de smog avec une poignée de zombis effectuant leur jogging en Nike.
La colossale braderie des âmes qui s’opère réduit à néant tous les cultes connus. Le crédit a remplacé le credo, a déclaré notre Marx, et on détruira et remplacera tout parce que c’est le triomphe de la destruction créatrice et du calcul égoïste. Le zombi touriste remplace le bâtisseur de Notre-Dame, du Taj Mahal ou bien de l’Alhambra. Et voyez ce que nos ploucs de la bourse et du business ont fait de Versailles, des îles ou bien d’Ushuaia. Le pauvre a neuf mètres carrés et un smartphone mais comme me dit un vieux promeneur andalou que je croise sur mon bord de mer assiégé, il n’est plus éduqué. Quant au riche, il se fait avoir à peu près partout, tant les prix ont augmenté, tant les prestations ont baissé, et tant ses clones se sont grotesquement multipliés.
L’américanisation… Paraphrasons Oswald Spengler : « la domination mondiale américaine est un phénomène négatif, résultant non pas d'un surplus d'énergie d'un côté, mais d'un déficit de résistance. »
Plus l’homme moderne est nul, plus il s’américanise. L’américanisme lui ordonne de renoncer à son argent (sauf s’il est milliardaire en gros lards), sa race, sa famille, sa liberté, son sexe, son rang, sa culture, sa nation, sa tradition. Tout cela manifeste une résiliente toxicité qu’on ne cesse ici de dénoncer, mais aussi cet effondrement vieux de deux siècles. Je cite à nouveau Baudelaire, témoin de notre effilochement lors du stupide dix-neuvième siècle :
(Suite)
Voici un pays tranquille où soudain se lève du ventre fécond l’indispensable bête immonde… On peut féliciter l’ingénierie sociale qui a créé Vox de rien du tout, attendu que l’Espagne n’a pas les problèmes des autres pays d’Europe. Elle a juste celui de la Catalogne, mais qui n’aurait pas suffi à créer un énième parti d’extrême-droite totalement inutile et nocif. Si vous voulez savoir à quel point l’extrême-droite est inutile et nocive, je vous conseille de lire le tome deuxième et bâclé de Le Pen qui se flatte au nom d’un ego bien surdimensionné d’avoir empoisonné pour rien la vie politique française depuis trente-six ans. Je dis bien pour rien, alors que j’avais aimé l’élégant tome premier qui me rendit aussi nostalgique que Philippe Grasset de la quatrième république, de sa rusticité candide, de sa grandeur chevaleresque, de sa créativité populaire et de son dynamisme patriote. Revoyez l’éblouissant chômeur de Clochemerle, revoyez les Pagnol et les Duvivier pour voir ! La France aura crevé sous le gaullisme, tout comme l’Espagne s’est dissoute sous le franquisme ou le Chili sous le pinochétisme. Sous le képi, le capital…
On se souvient de la pièce d’Ionesco, Amédée ou comment s’en débarrasser… Ici on a Franco comme on avait en France Pétain, papi et Papon dans les années 80-90. On a un cadavre idéologique, il faut le faire croître et spéculer dessus pour diviser la droite et rester au pouvoir. L’inculte et plagiaire Sanchez a peut-être été à l’école du parti, on lui aura raconté l’équation Mitterrand qui se fit sur le dos du peuple hébété et ignare : souverainisme = nazisme. Le conseiller de tout le monde Attali l’a remise au goût du jour et il a eu raison de le faire puisque ça marche. Il n’y a plus que des zombies en France, il ne prend pas de risques…
(Suite)
L’irréprochable Régis de Castelnau se moque des bourgeois cathos qui vont manifester contre la MPA et revoter Macron après. Mais ces bourgeois se fichent là de leur tradition, car le Figaro-madame encense les homosexuelles mariées-cathos-bourgeoises… Rabelais en avait rêvé, la bourgeoise l’a fait :elle est folle à la messe et à la fesse.
Bien avant l’époque dénigrée par Philippe Muray, l’élite française s’adonnait à l’île aux plaisirs et aux fêtes galantes ; car l’Ancien régime finissant voulait surtout s’amuser, quoiqu’en aient pensé mes maîtres Maistre ou Bonald. Dans son volume sur l’Ancien Régime, qui brasse bien sûr d’autres sujets (mais celui de la fête nous intéresse ici), Hippolyte Taine écrit déjà :
« Ajoutez l’absence des causes qui font la tristesse moderne et mettent au-dessus de nos têtes un pesant ciel de plomb. Point de travail âpre et précoce en ce temps-là ; point de concurrence acharnée ; point de carrières indéfinies ni de perspectives infinies. Les rangs sont marqués, les ambitions sont bornées, l’envie est moindre. L’homme n’est pas habituellement mécontent, aigri, préoccupé comme aujourd’hui. On souffre peu des passe-droits là où il n’y a pas de droits ; nous ne songeons qu’à avancer, ils ne songent qu’à s’amuser. Au lieu de maugréer sur l’Annuaire, un officier invente un travestissement de bal masqué ; au lieu de compter les condamnations qu’il a obtenues, un magistrat donne un beau souper… »
Eh oui, après Napoléon et « notre révolution manquée » (Bernanos), le Français se fera rentier-ronchon-fonctionnaire (Cochin). En attendant, c’est la fête du soir au matin, aux moins pour le privilégié surendetté – la condition du paysan décrite par Taine relevant bien sûr du cauchemar, qui n’est pas notre sujet.
Taine donc et l’île aux plaisirs aristocratiques :
(Suite)
L’Amérique ? C’est devenu depuis les années soixante un mixte d’impérialisme facho-nihiliste, d’oligarchie tiers-mondiste et de fascisme antiraciste-féministe. Mais cela ne mène plus très loin. America, gratte again…
La Chine s’est éveillée et, pauvre Napoléon, le monde ne tremble pas. Le monde sortira des guerres impériales/humanitaires (les idées chrétiennes devenues folles de Chesterton) et autre croisades occidentales/accidentelles. Mais voyons des analyses US plus précises…
J’ai demandé à Hervé de traduire un texte Unz.org de l’universitaire Roberts Godfree sur la déculottée US dans tous les domaines (ce n’est pas que l’Europe vaille mieux, on est tous d’accord). Aucune schadenfreude : ce qui m’affole c’est que notre occident anesthésié ne se rend compte de rien ou s’en sort par des boniments paternalistes ou des clichés racistes.
Et cela donne :
« En 2003, j’ai publié un livre sur le déclin des trente-six indicateurs sociaux et économiques de l’Amérique. J’en ai envoyé des copies par la poste à l’Administration, au Congrès et aux chefs de département et j’ai reçu une réponse du Directeur général de la Central Intelligence Agency, qui m’a dit que l’Agence fournissait des informations presque identiques au gouvernement depuis plusieurs décennies. Pendant ce temps, notre déclin et la montée en puissance de la Chine se sont accélérés et cet élan nous a menés si loin, si rapidement, que toute compétition est devenue irréaliste. »
Roberts remet alors des pendules à l’heure :
(Suite)
Il faudra bien étudier cette histoire de notre destruction sur commande depuis la fin des années 2000, depuis les années Obama. Une force conquérante (Soros, la finance, le genre, les migrants, la dette, l’austérité, le LGBTQ, le techno-fascisme, les attentats, l’écologie) n’a cessé de nous contraindre.La classe politique est partout devenue hostile, voire haineuse. La culture a été censurée, le cinéma annihilé ; le prêche humanitaire est continu. Le citoyen/résistant assiste à la destruction sans retenue cette fois de son pays et de ses libertés ; le fascisme sociétal veut destituer le président américain, fût-ce comme ça, sans le sénat… Lynchons, pendons le représentant du p’tit blanc…
En France nous aurons été servis avec le phénoménal Sarkozy (Syrie, Libye, vente d’or, réforme, trique), Lagarde (prenez garde, elle n’a pas fini de nuire), Hollande et son bébé-ministre successeur vendu au chaland comme un Bonaparte.
Mais Merkel : ce morpion au bilan apocalyptique ne partira plus, le personnel politique ayant été là-bas comme en France anéanti. J’ai rappelé que pour l’historien américain Stanley Payne, alors que les espagnols sont anesthésiés (bouffe, télé, sport, techno-addiction), leurs députés ne sont pas élus mais choisis par leur hiérarchie, pour exécuter l’agenda d’élites qui nous mènent au néant. Elites qui d’ailleurs furent suffisamment stupides pour ne pas comprendre que cette attitude renforce Hezbollah, Iran, Chine ou bien Russie. Même le pas très futé PM israélien et ses comparses milliardaires US vont finir par s’en rendre compte. Lisez Haaretz qui commence – un peu tard ! – à dessiller son lectorat.
(Suite)
Israël est le grand perdant de la situation actuelle au Moyen-Orient. Il va payer les pots cassés du déclin occidental le premier. Aujourd’hui ce sont les russes, les chinois et les iraniens qui appliquent la sobre doctrine de Théodore Roosevelt au début du siècle dernier : prenez un gros bâton mais discutez à voix basse. Or l’occident ne sait que gueuler en n’astiquant pas son bâton. Sa corruption, son aveuglement, sa médiocrité ont une dimension confondante ; on n’a jamais vu cela dans l’histoire et il faudra le prochain écroulement financier pour que peut-être on se réveille.
Car on peut toujours rêver.
Mais restons en Israël.
Pour évaluer la défaite locale, rien ne vaut la presse israélienne, toujours plus honnête et compétente que la presse occidentale et française. Etant en première ligne, elle ne rigole pas.
Invoquant ainsi la nette détérioration de la situation dans les territoires occupés durant le mandat de Benjamin Netanyahu, le journal israélien Yediot Ahronoth dresse un bilan des dix ans de pouvoir de ce désastreux indéboulonnable qui nous rappelle Merkel : « Israël a perdu des pans entiers de sa puissance de dissuasion face à l'Iran, mais aussi face à ses alliés. De graves erreurs commises par Netanyahu ont fait qu'Israël se trouve dans une impasse stratégique avec en filigrane ses ennemis qui l'assiègent, son protecteur qui le lâchent et une Russie qui tire profit de cette situation ».
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Ecrivain rarement relu car incompris et saccagé à l’école, Antoine de Saint-Exupéry nous donnait pourtant une bonne vision du monde moderne dans Terre des Hommes. Et cela donne :
« Conduits par le même chauffeur taciturne, un matin de pluie. Je regardais autour de moi : des points lumineux luisaient dans l’ombre, des cigarettes ponctuaient des méditations. Humbles méditations d’employés vieillis. À combien d’entre nous ces compagnons avaient-ils servi de dernier cortège ? »
Ici en Espagne, j’entends toujours ébaubi la nullité de nos retraités français sur le paseo maritime. Ils ne parlent que de leur santé, du médecin, des remboursements, de leur immobilier, et de machin qui est à Sydney ou à Harvard. Le grand remplacement a déjà eu lieu, il a été spirituel et moral, je ne crois pas une seconde à un quelconque redressement, et cela donne la médiocrité déjà décrite au dix-neuvième siècle (voyez aussi les analyses de notre ami Mircea Marghescu sur Dostoïevski, synthétisées récemment par Philippe Grasset). Cela donne sous la plume de Saint-Ex :
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On parle beaucoup dans le monde antisystème de la chute de l’empire américain. Je m’en mêle peu parce que l’Amérique n’est pour moi pas un empire ; elle est plus que cela, elle est l’anti-civilisation, une matrice matérielle hallucinatoire, un virus mental et moral qui dévore et remplace mentalement l’humanité - musulmans, chinois et russes y compris. Elle est le cancer moral et terminal du monde moderne. Celui qui l’a le mieux montré est le cinéaste John Carpenter dans son chef-d’œuvre des années 80, They Live. Et j’ai déjà parlé de Don Siegel et de son humanité de légumes dans l’invasion des profanateurs, réalisé en1955, année flamboyante de pamphlets antiaméricains comme La Nuit du Chasseur de Laughton, le Roi à New York de Chaplin, The Big Heat de Fritz Lang.
On assiste néanmoins, certes, à un écroulement militaire, moral des américains et autres européens qui se font régulièrement humilier (sans forcément s’en apercevoir, tant ils sont devenus crétins) par les russes, les chinois et même par des iraniens présumés attardés…
Il faut alors rappeler ce qui motive ces écroulements impériaux. Je l’ai fait maintes fois en étudiant la décadence romaine à partir de textes tirés de la grande littérature romaine, agonisante du reste, puisqu’au deuxième siècle, après le siècle d’Auguste comme dit Ortega Y Gasset, les romains deviennent bêtes (tontos) comme les ricains, les franchouillards branchés et les Bozo britishs d’aujourd’hui. J’ai aussi rappelé dans trois brefs essais sur Ibn Khaldun les causes de la décadence morale du monde arabe.
Hervé nous a donné à connaître Glubb, personnage charmant et décati, qui me fait penser à l’oncle de Purdey dans l’un de mes « chapeau melon et bottes de cuir » préféré, oncle qui déclare que « tous les empires se sont cassé la gueule ». Dans cette série les méchants sont souvent et comme par hasard des nostalgiques de la grandeur impériale…
(Suite)
Le récent déménagement du CENTCOM a éclairé les moins endormis. La défaite impériale se rapproche sous les coups des modestes Houthis et de l’Iran hilare, héritier des parthes et des sassanides.
Philippe Grasset décrivit notre déclin et le technologismedes anglo-saxons qui anéantissent peuples, sexes, histoire, et finalement technicité et efficacité militaire. Il ne reste que l’hélium boursier gonflé par la dette.
On assiste ainsi au déclin des transports, du nucléaire, de la construction, de la pharmacie, de l’alimentation, des loisirs... Depuis les années 70, la technologie américaine infantilise d’un côté (les jeux, l’information) et de l’autre elle vicie des élites qui copient les investisseurs qui ont remplacé l’industrie par l’agiotage. La technologie tue le cinéma dont les effets spéciaux sont devenus ridicules, comme ceux de Marvel. Et ce n’est pas avec des sabres laser que nos zélés infantilisés mettront au pas russes, iraniens, chinois ; déjà qu’on pleurniche avec le Yémen ou le Hezbollah… Le Donald commence à comprendre qu’il faut s’en laver les mains des guerres du Deep State et des lobbies, surtout quand on n’est plus trop équipé pour les mener à mal. BHL hurle après Trump, mais laissons ce clown à ses mûres lamentations.
Il faut évoquer les deux historiens impériaux Samuel Huntington et Victor David Hanson. Car on assiste à la fin du « monopole de la violence » occidentale, de sa « culture du carnage » qu’Hanson faisait remonter aux lointaines guerres médiques. Mais Hanson oublie la victoire des parthes contre Crassus (lisez sa vie par Plutarque) et la chance historique contre les mongols qui firent demi-tour (Batu khan) pour des raisons familiales avant de raser de près le petit cap asiatique. Samuel Huntington affirmait lui que l’occident s’était imposé par sa violence organisée (« superiority in applying organized violence »), pas par la supériorité ontologique de sa civilisation…
(Suite)
Jamais nous n’avons tant eu l’impression que notre planète, comme dit Hamlet (ou plus exactement Rosencrantz) est devenue une prison, prison dotée d’une foule de geôles, d’interdits, de flics de la pensée.La France est un camp de concentration médiatique, culturel et politique dont on ne s’échappe que par l’exode virtuel, ce qui est une faible consolation, puisque les responsabilités de l’aliénation sont imputables à cette même omniprésente et addictive technologie. Nous prétendons retourner contre l’ennemi les armes qu’il utilise pour nous emprisonner. Comme si nous n’avions pas compris Tolkien et la menace protéiforme et polyfacétique de son anneau…
Un des plus brillants penseurs de notre époque aura été l’urbaniste et théologienPaul Virilio qui dans un langage particulièrement inspiré a expliqué cet anéantissement de l’espace par la dromocratie (la dictature de la vitesse). Virilio évoque les grands bonds de cette vitesse depuis la renaissance ou l’épouvantable Napoléon, mais René Guénon parlait déjà d’Abel, de Caïn, et du temps dévoré par l’espace ; puis de l’espace dévoré à son tour.
Dans un passionnant entretien avec Jean-Luc Evard, Virilio nous éclaire :
« Ce qui est en cause dans le progrès, c’est une accélération sans décélération, c’est-à-dire une hubris, une démesure. »
(Suite)
Les médias nous affolent sur le réchauffement, et cela nous mènera à une dictature planétaire sans équivalent dans l’histoire.
On va rafraîchir la mémoire des moins savants sur le refroidissement alors… La suite par météo-France et l’historien Leroy-Ladurie.
L'hiver 1708-1709 est resté dans la mémoire collective comme « Le grand hiver » auquel il convient de se référer en cas d'hiver très froid. Pourquoi cet hiver a-t-il marqué durablement les esprits ? Quel était le contexte socio-économique et politique de l'époque ? Nos questions à l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie.
Pour gouverner, il faut d’abord changer le sens des mots. Après on peut remplacer les gens.
Depuis 1984, une gauche libérale-libertaire aux affaires domine le paysage politique et culturel et enfonce le petit peuple dans des termes féroces. On a cité Thierry Pfister et sa lettre ouverte, on recommandera aussi le très effrayant pamphlet de Guy Hocquenghem qui en 1987 expliquait – Houellebecq le refera - cette conjonction des forces du marché et de la subversion/dérision. La page de gauche des magazines pour recommander un lobby ou une intervention en Afghanistan, la page de droite pour vendre du Vuitton. Habitué à être ainsi traité, le cerveau humain n’a plus rien d’humain et devient cette mécanique-canal humanitaire à réagir fluo et à consommer bio.
Jean-Claude Michéa a récemment rappelé ce qui s’est passé après le virage au centre de Mitterrand. Le sociétal allait remplacer le social. On l’écoute :
(Suite)