• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.)
• Les Carnets de Nicolas Bonnal sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on peut trouver une présentation dans le Journal-dde.crisis de Philippe Grasset, le 2 octobre 2016. • Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles sur sa page Kindle/Amazon à l'adresse URL suivante:
Il faudra bien étudier cette histoire de notre destruction sur commande depuis la fin des années 2000, depuis les années Obama. Une force conquérante (Soros, la finance, le genre, les migrants, la dette, l’austérité, le LGBTQ, le techno-fascisme, les attentats, l’écologie) n’a cessé de nous contraindre.La classe politique est partout devenue hostile, voire haineuse. La culture a été censurée, le cinéma annihilé ; le prêche humanitaire est continu. Le citoyen/résistant assiste à la destruction sans retenue cette fois de son pays et de ses libertés ; le fascisme sociétal veut destituer le président américain, fût-ce comme ça, sans le sénat… Lynchons, pendons le représentant du p’tit blanc…
En France nous aurons été servis avec le phénoménal Sarkozy (Syrie, Libye, vente d’or, réforme, trique), Lagarde (prenez garde, elle n’a pas fini de nuire), Hollande et son bébé-ministre successeur vendu au chaland comme un Bonaparte.
Mais Merkel : ce morpion au bilan apocalyptique ne partira plus, le personnel politique ayant été là-bas comme en France anéanti. J’ai rappelé que pour l’historien américain Stanley Payne, alors que les espagnols sont anesthésiés (bouffe, télé, sport, techno-addiction), leurs députés ne sont pas élus mais choisis par leur hiérarchie, pour exécuter l’agenda d’élites qui nous mènent au néant. Elites qui d’ailleurs furent suffisamment stupides pour ne pas comprendre que cette attitude renforce Hezbollah, Iran, Chine ou bien Russie. Même le pas très futé PM israélien et ses comparses milliardaires US vont finir par s’en rendre compte. Lisez Haaretz qui commence – un peu tard ! – à dessiller son lectorat.
(Suite)
Israël est le grand perdant de la situation actuelle au Moyen-Orient. Il va payer les pots cassés du déclin occidental le premier. Aujourd’hui ce sont les russes, les chinois et les iraniens qui appliquent la sobre doctrine de Théodore Roosevelt au début du siècle dernier : prenez un gros bâton mais discutez à voix basse. Or l’occident ne sait que gueuler en n’astiquant pas son bâton. Sa corruption, son aveuglement, sa médiocrité ont une dimension confondante ; on n’a jamais vu cela dans l’histoire et il faudra le prochain écroulement financier pour que peut-être on se réveille.
Car on peut toujours rêver.
Mais restons en Israël.
Pour évaluer la défaite locale, rien ne vaut la presse israélienne, toujours plus honnête et compétente que la presse occidentale et française. Etant en première ligne, elle ne rigole pas.
Invoquant ainsi la nette détérioration de la situation dans les territoires occupés durant le mandat de Benjamin Netanyahu, le journal israélien Yediot Ahronoth dresse un bilan des dix ans de pouvoir de ce désastreux indéboulonnable qui nous rappelle Merkel : « Israël a perdu des pans entiers de sa puissance de dissuasion face à l'Iran, mais aussi face à ses alliés. De graves erreurs commises par Netanyahu ont fait qu'Israël se trouve dans une impasse stratégique avec en filigrane ses ennemis qui l'assiègent, son protecteur qui le lâchent et une Russie qui tire profit de cette situation ».
(Suite)
Ecrivain rarement relu car incompris et saccagé à l’école, Antoine de Saint-Exupéry nous donnait pourtant une bonne vision du monde moderne dans Terre des Hommes. Et cela donne :
« Conduits par le même chauffeur taciturne, un matin de pluie. Je regardais autour de moi : des points lumineux luisaient dans l’ombre, des cigarettes ponctuaient des méditations. Humbles méditations d’employés vieillis. À combien d’entre nous ces compagnons avaient-ils servi de dernier cortège ? »
Ici en Espagne, j’entends toujours ébaubi la nullité de nos retraités français sur le paseo maritime. Ils ne parlent que de leur santé, du médecin, des remboursements, de leur immobilier, et de machin qui est à Sydney ou à Harvard. Le grand remplacement a déjà eu lieu, il a été spirituel et moral, je ne crois pas une seconde à un quelconque redressement, et cela donne la médiocrité déjà décrite au dix-neuvième siècle (voyez aussi les analyses de notre ami Mircea Marghescu sur Dostoïevski, synthétisées récemment par Philippe Grasset). Cela donne sous la plume de Saint-Ex :
(Suite)
On parle beaucoup dans le monde antisystème de la chute de l’empire américain. Je m’en mêle peu parce que l’Amérique n’est pour moi pas un empire ; elle est plus que cela, elle est l’anti-civilisation, une matrice matérielle hallucinatoire, un virus mental et moral qui dévore et remplace mentalement l’humanité - musulmans, chinois et russes y compris. Elle est le cancer moral et terminal du monde moderne. Celui qui l’a le mieux montré est le cinéaste John Carpenter dans son chef-d’œuvre des années 80, They Live. Et j’ai déjà parlé de Don Siegel et de son humanité de légumes dans l’invasion des profanateurs, réalisé en1955, année flamboyante de pamphlets antiaméricains comme La Nuit du Chasseur de Laughton, le Roi à New York de Chaplin, The Big Heat de Fritz Lang.
On assiste néanmoins, certes, à un écroulement militaire, moral des américains et autres européens qui se font régulièrement humilier (sans forcément s’en apercevoir, tant ils sont devenus crétins) par les russes, les chinois et même par des iraniens présumés attardés…
Il faut alors rappeler ce qui motive ces écroulements impériaux. Je l’ai fait maintes fois en étudiant la décadence romaine à partir de textes tirés de la grande littérature romaine, agonisante du reste, puisqu’au deuxième siècle, après le siècle d’Auguste comme dit Ortega Y Gasset, les romains deviennent bêtes (tontos) comme les ricains, les franchouillards branchés et les Bozo britishs d’aujourd’hui. J’ai aussi rappelé dans trois brefs essais sur Ibn Khaldun les causes de la décadence morale du monde arabe.
Hervé nous a donné à connaître Glubb, personnage charmant et décati, qui me fait penser à l’oncle de Purdey dans l’un de mes « chapeau melon et bottes de cuir » préféré, oncle qui déclare que « tous les empires se sont cassé la gueule ». Dans cette série les méchants sont souvent et comme par hasard des nostalgiques de la grandeur impériale…
(Suite)
Le récent déménagement du CENTCOM a éclairé les moins endormis. La défaite impériale se rapproche sous les coups des modestes Houthis et de l’Iran hilare, héritier des parthes et des sassanides.
Philippe Grasset décrivit notre déclin et le technologismedes anglo-saxons qui anéantissent peuples, sexes, histoire, et finalement technicité et efficacité militaire. Il ne reste que l’hélium boursier gonflé par la dette.
On assiste ainsi au déclin des transports, du nucléaire, de la construction, de la pharmacie, de l’alimentation, des loisirs... Depuis les années 70, la technologie américaine infantilise d’un côté (les jeux, l’information) et de l’autre elle vicie des élites qui copient les investisseurs qui ont remplacé l’industrie par l’agiotage. La technologie tue le cinéma dont les effets spéciaux sont devenus ridicules, comme ceux de Marvel. Et ce n’est pas avec des sabres laser que nos zélés infantilisés mettront au pas russes, iraniens, chinois ; déjà qu’on pleurniche avec le Yémen ou le Hezbollah… Le Donald commence à comprendre qu’il faut s’en laver les mains des guerres du Deep State et des lobbies, surtout quand on n’est plus trop équipé pour les mener à mal. BHL hurle après Trump, mais laissons ce clown à ses mûres lamentations.
Il faut évoquer les deux historiens impériaux Samuel Huntington et Victor David Hanson. Car on assiste à la fin du « monopole de la violence » occidentale, de sa « culture du carnage » qu’Hanson faisait remonter aux lointaines guerres médiques. Mais Hanson oublie la victoire des parthes contre Crassus (lisez sa vie par Plutarque) et la chance historique contre les mongols qui firent demi-tour (Batu khan) pour des raisons familiales avant de raser de près le petit cap asiatique. Samuel Huntington affirmait lui que l’occident s’était imposé par sa violence organisée (« superiority in applying organized violence »), pas par la supériorité ontologique de sa civilisation…
(Suite)
Jamais nous n’avons tant eu l’impression que notre planète, comme dit Hamlet (ou plus exactement Rosencrantz) est devenue une prison, prison dotée d’une foule de geôles, d’interdits, de flics de la pensée.La France est un camp de concentration médiatique, culturel et politique dont on ne s’échappe que par l’exode virtuel, ce qui est une faible consolation, puisque les responsabilités de l’aliénation sont imputables à cette même omniprésente et addictive technologie. Nous prétendons retourner contre l’ennemi les armes qu’il utilise pour nous emprisonner. Comme si nous n’avions pas compris Tolkien et la menace protéiforme et polyfacétique de son anneau…
Un des plus brillants penseurs de notre époque aura été l’urbaniste et théologienPaul Virilio qui dans un langage particulièrement inspiré a expliqué cet anéantissement de l’espace par la dromocratie (la dictature de la vitesse). Virilio évoque les grands bonds de cette vitesse depuis la renaissance ou l’épouvantable Napoléon, mais René Guénon parlait déjà d’Abel, de Caïn, et du temps dévoré par l’espace ; puis de l’espace dévoré à son tour.
Dans un passionnant entretien avec Jean-Luc Evard, Virilio nous éclaire :
« Ce qui est en cause dans le progrès, c’est une accélération sans décélération, c’est-à-dire une hubris, une démesure. »
(Suite)
Les médias nous affolent sur le réchauffement, et cela nous mènera à une dictature planétaire sans équivalent dans l’histoire.
On va rafraîchir la mémoire des moins savants sur le refroidissement alors… La suite par météo-France et l’historien Leroy-Ladurie.
L'hiver 1708-1709 est resté dans la mémoire collective comme « Le grand hiver » auquel il convient de se référer en cas d'hiver très froid. Pourquoi cet hiver a-t-il marqué durablement les esprits ? Quel était le contexte socio-économique et politique de l'époque ? Nos questions à l'historien Emmanuel Le Roy Ladurie.
Pour gouverner, il faut d’abord changer le sens des mots. Après on peut remplacer les gens.
Depuis 1984, une gauche libérale-libertaire aux affaires domine le paysage politique et culturel et enfonce le petit peuple dans des termes féroces. On a cité Thierry Pfister et sa lettre ouverte, on recommandera aussi le très effrayant pamphlet de Guy Hocquenghem qui en 1987 expliquait – Houellebecq le refera - cette conjonction des forces du marché et de la subversion/dérision. La page de gauche des magazines pour recommander un lobby ou une intervention en Afghanistan, la page de droite pour vendre du Vuitton. Habitué à être ainsi traité, le cerveau humain n’a plus rien d’humain et devient cette mécanique-canal humanitaire à réagir fluo et à consommer bio.
Jean-Claude Michéa a récemment rappelé ce qui s’est passé après le virage au centre de Mitterrand. Le sociétal allait remplacer le social. On l’écoute :
(Suite)
Les gilets jaunes se sont faits tuer, énucléer, enfermer. On sait qu’on n’en est qu’au début.
Castelnau…D’un certain point de vue, son blog est le plus important du pays (ou de ce qu’il en reste) puisqu’il décrit le cadre illégal de notre servitude. Le pouvoir est devenu brutal, fou en France depuis François Hollande (attentats, guerres, diplomatie, économie, mais aussi justice), et Régis de Castelnau ne cesse de le rappeler à propos de ce qui aurait dû rester une ridicule affaire :
« La décision rendue par le tribunal correctionnel de Gap à l’encontre de trois militants de « génération identitaire » est un pur et simple scandale judiciaire, juridique, et démocratique. Le fonctionnement de l’appareil judiciaire depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir ne peut que susciter la consternation de quiconque est attaché aux libertés publiques fondamentales. »
(Suite)
Une étude Bloomberg montre que toute la richesse US repose sur la dette.
Certains experts estiment que la dette US est trop élevée, qu’elle coulera donc l’Amérique et son eschatologique arrogance. Cette dramatisation est ancienne. En 1950 le libertarien John T. Flynn se plaint de la dette étasunienne qui se monte à 260 milliards alors (voyez aussi David Stockman et sa « grande déformation »). Elle est cent foisplus élevée aujourd’hui. Les Donald et autres illuminés du Deep State la verraient bien deux ou dix fois plus élevée encore, histoire de financer guerres, bases, porte-avions rouillés, forages pétroliers bidons, murs-simulacres, emplettes groenlandaises, baisses d’impôts, cadeaux, sanctions et postillons.Il serait ainsi possible de voir ce delirium se prolonger longtemps. Voyez l’exemple de l’Angleterre, dont la dette valait trois fois le produit national en 1815, et qui passa le dix-neuvième siècle à rembourser l’ardoise de ses bonnes guerres napoléoniennes, les enfants et les irlandais martyrs payant les notes aux banquiers.
Et comme le monde continue d’être hypnotisé par la décidément trop charismatique imagerie ricaine,les récents navets hollywoodiens sont financés par les fonds d’investissement des pays émergents. Alors…
(Suite)
Les voyages, la mondialisation, la civilisation, la science, le progrès ? Voici ce que cet élégant marginal écrivait au début de ses fameux et si peu lus tropiques :
« Est-ce alors que j’ai, pour la première fois, compris ce qu’en d’autres régions du monde, d’aussi démoralisantes circonstances m’ont définitivement enseigné ? Voyages, coffrets magiques aux promesses rêveuses, vous ne livrerez plus vos trésors intacts. Une civilisation proliférante et surexcitée trouble à jamais le silence des mers. Les parfums des tropiques et la fraîcheur des êtres sont viciés par une fermentation aux relents suspects, qui mortifie nos désirs et nous voue à cueillir des souvenirs à demi corrompus. »
Le progrès ronge et dévore ce monde depuis longtemps – et l’immobilise. A l’heure où Chine et Usa s’affrontent partout dans la zone indopacifique comme on dit, on relira ces lignes écrites il y a trois quarts de siècle :
« Aujourd’hui où des îles polynésiennes noyées de béton sont transformées en porte-avions pesamment ancrés au fond des mers du Sud, où l’Asie tout entière prend le visage d’une zone maladive, où les bidonvilles rongent l’Afrique, où l’aviation commerciale et militaire flétrit la candeur de la forêt américaine ou mélanésienne avant même d’en pouvoir détruire la virginité, comment la prétendue évasion du voyage pourrait-elle réussir autre chose que nous confronter aux formes les plus malheureuses de notre existence historique ? »
S’ensuite une définition plus acerbe encore :
(Suite)
Philippe Grasset a eu le nez creux en relevant ce texte extraordinaire. Que se passe-t-il quand le représentant du système se met à parler juste, quand il nous coupe l’herbe sous le pied ? Car Macron peut désintégrer son opposition antisystème avec ce discours aux ambassadeurs, qui succède à un fauxG7-simulacreoù le Donald s’est fait piéger comme un alevin.
Macron avait reçu Poutine après son élection, et il l’a revu à Brégançon, mettant fin à la débile/soumise diplomatie héritée des années Hollande-Obama. Et comme en plus il reconnaît la violence de l’ordre néo-libéral financiarisé et la logique des révoltés… en bref, on a un chef d’Etat qui a compris, ce qui vaut mieux qu’un chef d’Etat qui fait semblant de nous avoir compris. On étudiera ici la justesse de la pensée, et pas les résultats d’une politique qui nous indiffère du reste.
Et dans ce long discours (17 000 mots) dont on a surtout apprécié la première partie analytique, on a relevé cette observation sur la fin de la domination occidentale :
(Suite)
Récemment sur les plages en Espagne on a fait la fête en s’inspirant du grand incendie de Notre-Dame qui a visiblement enchanté tout un monde, comme en son temps la chute des deux tours. Le feu des gargouilles et du chef-d’œuvre gothiquedécrypté en son temps par Fulcanelli suscite des vocations festives. Je le dis parce que c’est la presse locale qui s’en est fait l’écho. Euphoriquement.
Que brûlera-t-on tantôt pour danser ?
Concernant les grands travaux et la symbolique luciférienne nous sommes en France en avance. On découvrira le Paris maçonnique de Dominique Setzepfandt, qui narre le recouvrement de cette capitale par la symbolique antichrétienne depuis deux siècles et demi ; et on lira toujours du même auteur le livre sur Mitterrand (décidément on n’en sort pas de celui-là, entre le festif, le New Age, la haine du local et le culte de Mammon) grand architecte de l’univers, qui expliquait à quelle sauce nous mangeraient les bâtisses comme la grande arche, la pyramide, la gondole et les satanées colonnes du palais-Royal.
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Zerohedge.com nous apprenait récemment qu’un général allemand trois étoiles, Joachim Wundrak, reprochait à Merkel de ne plus évoquer le peuple allemand. Elle est trop politiquement correcte pour cela, ajoutait ce provocant militaire, qui se lance dans la politique.
Voyons Merkel : pour ce vieil hippopotame de la pensée inique,il n’y a en effet qu’une population destinée à être triquée, taxée et remplacée. Au nom du nouvel ordre et de ses paradigmes.
Et pourtant elle est toujours là, en hystérésis, gardant son colossal pouvoir de nuisance, un peu comme les USA à l’échelle mondiale – ou occidentale. Rappelons ce que nous écrivions sur cette déconcertante brandebourgeoise il y a deux ans :
« Qui veut comprendre Merkel doit lire sa lettre au très néocon Washington Post, publiée le 20 février 2003. Merkel, télécommandée par le méphitique agent d’influence Jeffrey Gedmin, y étale son adoration pour Bush et menace la France de Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Tout devait se faire selon elle dans le cadre de l’alliance transatlantique, invasion migratoire y compris ; car tout nous porte à croire que cette invasion était déterminée depuis longtemps par les élites type Peter Sutherland.
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Et si finalement Hillary avait eu raison ? Et si le Donald était ce président déplorable, doté d’une diplomatie déplorable, d’une puissance militaire déplorable, de manières déplorables et d’une balance commerciale déplorable (déficits prodigieux malgré les fameuses sanctions) ? Et si cet électorat de petits blancs hébétés par leurs médias néocons était un électorat de déplorables, bourré de ces chrétiens sionistes, éternels gobe-tout, qui aujourd’hui veulent la guerre avec la Chine, la Russie, l’Iran, et même avec une partie de notre Europe ?
Philippe Grasset a rappelé que le pentagone avait fait un « bras d’honneur » au pourtant bien soumis Macron pour avoir évoqué une « architecture européenne de défense » avec Vladimir Poutine. Quand bombarderont-ils Paris ? Ils menacent aussi la Grèce de complicité de terrorisme dans le cadre de leur persécution hallucinée de l’Iran.
La montée de la rage rance américaine accompagne la montée de leur impuissance. La guerre hybride a remplacé une guerre physique devenue impossible, même avec l’Iran et le Venezuela. Des experts US expliquaient avant-hier que dans la zone Inde-Pacifique l’US Navy n’est plus à la hauteur technologiquement. Déclin en piqué depuis la dernière démentielle campagne en Irak…
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C’est Merkel qui refuse de parler de peuple allemand, rappelle un général cité par Zerohedge.com. Il n’y a pour la chancelière trois fois réélue qu’une population ou des résidents. Macron refuse de parler de culture française, d’autres veulent interdire les concerts de musique classique (trop blanche). Et si le sexe devient interdit aux classes dites moyennes dans l’univers satanique-orwellien, il est très permis aux ultra-riches, on le sait avec Epstein. On jetait des morceaux de jeunes filles aux requins dans cette île de James bande, et les invités jubilaient.
Mais voyons la question du genre avec notre philosophe libertarien préféré (l’autre c’est Hoppe).
Il y a presque cinquante ans, Murray Rothbard voit poindre le danger, au moment de la candidature démocrate McGovern. Il explique que cet égalitarisme post-léniniste est avant tout anti-biologique. Leur matrice postmoderne basée sur la communication et l’enseignement est un monde antinature. La culture sera tout, le reste fantasme.
Il est un peu tard pour réagir, mais on sait que les lobbies égalitaristes occidentaux, qui marchent main dans la main avec les oligarques humanistes (voyez notre texte sur Jack London), veulent anéantir sexes, races et cultures. On les en félicite parce que c’est presque terminé et qu’il faut lutter contre les traces de tout passé honni et nazi.
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Disons le nûment : ce pape a jeté l’enfant Jésus avec l’eau du baptême dans l’indifférence de la gent catholique. A part une poignée de purs, son troupeau BCBG a gobé l’ignominie. Il est vrai que déjà Montesquieu se moquait de « la vieille idole » (le pape donc), que Feuerbach parla de cette pseudo-religion théâtrale pour bourgeois il y a déjà un siècle et demi : « depuis longtemps la religion a disparu et sa place est occupée par son apparence, son masque, c’est-à-dire par l’Eglise… »
L’Eglise et le papisme ne veulent même plus assurer le service minimum nécessaire pour maintenir à flot la nef des mous. Mais ce n’est pas cela qui terrifiera leurs chères ouailles.
Frithjof Schuon écrivait lui plus récemment, expliquant que la religion se sentait de trop, prête à tout déjà pour se faire bien voir (mais par qui mon Dieu ?) :
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Il a tout amené : la bureaucratie, l’égalitarisme, l’Europe, la fin des frontières, la conversion à l’islam, le pouvoir des banquiers (Chateaubriand en parle très bien), le militarisme, le tout-étatique au sens tocquevillien, le despotisme doux, le messianisme aveugle et féroce. Il, c’est Napoléon, l’auteur machiavélien de la fin de l’histoire qui va prendre fin, au moins en Europe totalitaire bureaucratique au cours de ce siècle. Mais nous restons aussi hypnotisés(Guénon) que ses soldats. Alors…
On va relire Taine. Taine avait la patience de lire ce que nous ne lisons plus. Par exemple les souvenirs de la splendide grand-mère de George Sand qui évoque le monde d’avant :
« Est-ce qu’on était jamais vieux en ce temps-là ! C’est la Révolution qui a amené la vieillesse dans le monde.Votre grand-père, ma fille, a été beau, élégant, soigné, gracieux, parfumé, enjoué, aimable, affectueux et d’une humeur égale, jusqu’à l’heure de sa mort...
On savait vivre et mourir alors ; on n’avait pas d’infirmités importunes.Si on avait la goutte, on marchait quand même, et sans faire la grimace ; on se cachait de souffrir par bonne éducation. On n’avait pas de ces préoccupations d’affaires qui gâtent l’intérieur et rendent l’esprit épais. On savait se ruiner sans qu’il y parût, comme de beaux joueurs qui perdent sans montrer d’inquiétude et de dépit. On se serait fait porter demi-mort à une partie de chasse. On trouvait qu’il valait mieux mourir au bal ou à la comédie que dans son lit entre quatre cierges et de vilains hommes noirs.On était philosophe ; on ne jouait pas l’austérité, on l’avait parfois sans en faire montre.
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Pour éclairer la situation présente, l’empire anglo-saxon contre l’Iran, je reprendrai un texte inspiré par la Grâce de l’histoire, de mon ami Philippe Grasset. Il est à peine modifié et explique la triste histoire des cinq derniers siècles de guerre navale, de guerre mondiale aussi.
Ce que Hamlet appelle The Distracted Globe (TDG), après avoir écouté le fantôme (I, 5), ce mot global donc, et toutes ses connotations néototalitaires, Philippe Grasset en parle bien, en parle extraordinairement à sa page 200 :
« La rotondité de la terre permet de suggérer que l’espace physique prend la forme d’un symbole de l’inéluctabilité de la modernité comme maîtrise du monde (on dira plus tard globalisation du monde, ce qui veut dire sous forme pléonastique globalisation du globe et confirme que le globe terre n’est pas seulement un phénomène physique, et qu’il est également le symbole à la fois de la maîtrise et de la fermeture du monde par la modernité). »
Mon dictionnaire Quicherat de 1899 nous éclairera : le globe désigne un essaim d’abeilles, une troupe de conjurés consensionis globus, chez mon Salluste, et même une escadre (globus navium). Ce globe est un escadron.
(Suite)
Alors qu’on nous saoule avec une célébration digne de nos siècles hypnotiseurs (René Guénon), je trouve, sur ce sujet lunaire que j’ai plusieurs fois abordé, les intelligents et tempérés propos suivants (source Strategika51.blog) :
« Le programme Apollo a été l’un des programmes les plus ambitieux de l’histoire et a été mené de 1961 jusqu’en 1975. Il aurait permis officiellement l’envoi pour la première fois de l’histoire connue d’hommes sur la surface lunaire.
A en croire l’histoire officielle, ce programme a abouti le 21 juillet 1969: deux hommes, Neil Armstrong et Buzz Aldrin, marchaient sur la surface lunaire, tandis qu’un autre les attendaient sur un module orbital autour de la lune.
Ainsi, l’homme parvint à se poser sur la lune vingt-quatre ans après l’explosion des premières bombes atomiques marquant la fin de la seconde guerre mondiale de 1939-1945.
Ceci est ce que l’on enseigne dans toutes les écoles de la planète.
Qu’en est-il réellement?
(Suite)