• La série des “Carnets” abrite, dans dedefensa.org, les écrits de commentaires personnels d’invités du site. • Sur ce qu'on nomme “les réseaux” ou “la toile”, il s'agit de ce qu'on désignerait en général comme un blog. • Les “Carnets”, ce sont donc les blogs des invités de dedefensa.org dont nous jugeons, en plein accord avec eux et à l'avantage et à la satisfaction de chacune des parties, qu'ils peuvent devenir des collaborateurs réguliers du site. • Il n'y a pas de limites aux sujets abordés et pas de sujets précisément assignés à ces collaborateurs : les seules exigences concernent la forme et la décence du propos, la responsabilité dans le développement du propos. • Sur le point très important du fond des textes, nous disons que dedefensa.org donne comme règle de ces “Carnets” une orientation générale des domaines abordés trouvant ses aises dans celle dont le site fait à la fois l'usage et la promotion. • Pour autant, il y a une règle impérative qui domine toutes les autres. • Il n’est pas assuré que tous les propos des invités soient dans le sens de ce qu’écrit et pense dedefensa.org, et il ne peut en aucun cas y avoir assimilation, de ce qu’écrivent nos invités avec la signature du site : l’invité est seul responsable intellectuellement de ses propos. • Il s'ensuit, cela va de soi et selon la formule consacrée, que les propos dont nous parlons n’engagent en rien et en aucune façon dedefensa.org, essentiellement bien sûr dans ce domaine intellectuel et de l'opinion. • Ces éventuelles différences et divergences ne seraient pas nécessairement signalées mais elles le seraient en cas de publicité dans ce sens ou de toute autre nécessité, avec conséquences ou pas c'est selon. • Le site décide, espérons-le en bon accord avec ses invités, des conditions diverses et de l’application des règles énoncées ci-dessus de publication de leurs écrits. (Précision technique enfin valant pour toutes nos collaborations extérieures, qui est un classique de la collaboration extérieure à un média : titres et intertitres sont de la seule responsabilité de la rédaction. Les auteurs proposent titres et inter-titres et la rédaction se réserve de les modifier dans leur formulation, bien entendu sans en déformer le sens.) 

• Les Carnets de Patrice-Hans Perrier sont tenus par l'écrivain, essayiste et commentateur dont on trouve régulièrement des articles sur ce site depuis le premier d’entre eux, le 11 mars 2015. • PHP, comme nous l’appelons chaleureusement, développe dans ces Carnets une entreprise intéressante qui est présentée avec le premier article dans ce cadre, – une série sur “les Utopies” devant constituer un véritable essai. • En même temps, bien entendu, on trouve des articles généraux sur les centres d’intérêt habituels de l’auteur, — selon sa propre définition, « Article de réflexion sur la quête identitaire au cœur du mondialisme ».

• Patrice-Hans Perrier édite, de son Québec natal, son propre site, Carnets d’un promeneur (https://patricehansperrier.wordpress.com/), que nous vous engageons à visiter.

Québec : une victoire éclatante pour les patriotes

  mercredi 03 octobre 2018

Lundi, le 1er octobre, a pavé la voie à un changement drastique du paradigme québécois. Le peuple québécois s’était habitué à un régime parlementaire favorisant un duopole et voilà que la table vient d’être renversée. Une nouvelle formation politique, vieille d’à peine une décennie, aura fait voler en éclats ce régime datant des années 1970.

L’alternance socialo-libérale vole en éclat 

En effet, le Parti Libéral du Québec (PLQ), équivalent à l’ancienne UMP française, et le Parti Québécois (PQ), succursale du Parti socialiste en Amérique du Nord, ont dû concéder la victoire à un outsider qui, tel un bateleur, a réussi à brasser les cartes au point que même les médias de l’oligarchie semblent pris au dépourvu.

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Trudeau : dire la vérité contre son gré

  jeudi 13 septembre 2018

Épiloguant sur les bienfaits de la diversité, un de ses thèmes de prédilection, Justin Trudeau n'a pas hésité à affirmer que notre « monde évolue vers plus de diversité, pas moins de diversité … c'est une forme d'entropie [dans un contexte] où les gens vont se disperser, où ils vont venir apporter de nouvelles perspectives ». C'est le fait de comparer la diversité à l'entropie qui a fait ciller plusieurs observateurs.

Un lapsus révélateur

Il s'agit donc d'un lapsus révélateur, l'entropie désignant l'état de désordre d'un système, qui semble indiquer l'état de conscience d'un politicien qui s'active à promouvoir le multiculturalisme envers et contre tous. C'est un peu ce que croit le député Maxime Bernier lorsqu'il gazouille que « certains disent que Trudeau a utilisé le mauvais mot ou ne sait pas ce que signifie entropie. Je pense que c'est précisément ce qu'il voulait dire ».

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Les médias émergents font peur aux monopoles

  vendredi 10 août 2018

Les médias au service de la parole oligarchique dominante ont raison de se faire du mauvais sang. L'immense majorité des lecteurs sains d'esprit boude les chiens de garde d'une rectitude politique qui bat de l'aile et le commun des mortels souhaite qu'on lui présente le monde tel qu'il est, sans cinéma.

Dénigrer les nouveaux médias alternatifs

Nous assistons, depuis peu, à une levée de boucliers des grands médias et de leurs patrons, ces derniers étant les commanditaires du Forum économique de Davos. De même, ceux qui s'occupent de régenter l'espace médiatique, à l'instar de l'ancienne responsable de la propagande canadienne, Mélanie Joly, y sont venus rencontrer des oligarques de la trempe de George Soros, le temps de comprendre qu'il fallait serrer la vis aux nouveaux médias « rebelles ».

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Le nouveau mythe de l’homme machine

  dimanche 22 juillet 2018

Le transhumanisme est une idéologie qui a vu le jour à la suite des années de prospérité de l’après-guerre. En fait, ce courant de pensée ambitionne de transformer la condition humaine. L’idée étant que nous ne sommes jamais assez performants face aux aléas du destin et que les prouesses technologiques nous permettront, sous peu, de réinventer la vie.

Abolir les différences

C’est l’hédonisme et ses promesses d’une société des loisirs illimités qui ont pavé la voie à toute cette série de délires qui nous sont présentés comme autant de panacées destinées à nous libérer de nous-mêmes.

L’idée étant de transgresser toutes les frontières qui constituaient les fondements de nos sociétés, c’est ce qui a poussé cette école de pensée à vouloir dynamiter jusqu’au langage qui représente un indispensable outil de communication. Dorénavant, le langage machine, c’est-à-dire le langage informatique, remplace de plus en plus nos langues nationales qui sont tombées en désuétude.

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Les ventriloques du souverainisme

  dimanche 13 mai 2018

Les partis souverainistes, qu’ils soient actifs sur la scène fédérale ou provinciale, sentent qu’ils ont perdu le rythme et que la population ne marche plus dans leurs combines politiciennes. Incapables de s’occuper des affaires courantes de la nation et de parler d’une seule voix, ils ont opté pour la fuite en avant. Alors, à défaut de relancer un hypothétique 3e référendum, ils se rabattent sur un projet de constituante qui permettrait au peuple d’esquisser les grands traits de la constitution d’un futur Québec indépendant. Tout cela ressemble à une prodigieuse fuite en avant qui confirme la débâcle d’un mouvement qui n’a jamais possédé de véritables assises populaires.

En effet, nos souverainistes du dimanche sont incapable d’assumer une véritable posture nationaliste qui leur permettrait de mettre un peu de chair sur leur rhétorique électoraliste. Jean-François Liséefait du surplace, ne voulant pas se prononcer sur la nécessité d’arrêter l’hémorragie migratoire ou sur le fait que Montréal soit en train de devenir une cité-état coupée du reste du Québec. C’est un peu la même duplicité qui règne au sein de ce Bloc québécoisqui se lézarde pour révéler sa véritable armature : un discours pseudo-souverainiste qui reprend intégralement les divins commandements du multiculturalisme.

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Utopie-4 : Valaam, sublimité de la tradition

  mercredi 02 mai 2018

Situé sur un archipel ceinturé par un immense lac, le Monastère de Valaam n’est accessible qu’une partie de l’année. Fondé il y a près d’un millénaire – certaines sources parlent du début du XIe siècle – cette forteresse du monachisme n’a pas son égal dans le monde orthodoxe, mis à part le célébrissime Mont Athos, dans le nord de la Grèce. Juché sur un massif de granit, posé comme un immense vaisseau au beau milieu de l’archipel de Valaam, ce complexe monacal compte pas moins de sept églises, dont une cathédrale, et de nombreux skites (petits ermitages isolés) éparpillés dans la nature environnante.

Coupé du reste du monde à partir des grands froids de la fin novembre, le Monastère de Valaam se replie sur lui-même durant plusieurs mois, permettant ainsi à la communauté monastique de refaire le plein d’énergie. En effet, plus de 200 000 pèlerins sont venus se recueillir sur l’archipel de Valaam l’été dernier et la micro-société d’environ 300 moines est littéralement envahie par cet afflux de visiteurs qui viennent des quatre coins du monde pour s’y ressourcer. Et, c’est le cas de le dire, Valaam est une véritable source spirituelle témoignant de la pugnacité d’une tradition plurimillénaire qui n’est pas sur le point de se tarir.

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La République bananière du Bloc québécois

  dimanche 22 avril 2018

Le Bloc Québécois, appendice du Parti québécois au fédéral, vient de rendre publique un projet de proposition qui ambitionne de relancer le débat sur l’indépendance du Québec. Véritable pétition de principe, ce document atteste de l’autisme qui paralyse les troupes indépendantistes depuis trop longtemps. Faisant fi du contexte continental et niant les racines populaires du peuple Québécois, ce programme politique ne fait que reprendre les grandes lignes du fantasme péquiste de naguère. 

Décryptage d’une proposition teintée d’aprioris idéologiques

Les auteurs du document brodent une argumentation qui consiste à faire l’apologie du rapatriement des leviers de compétences fédérales afin de bâtir une république improbable, reposant sur le socle d’un ensemble d’aprioris idéologiques qui nient la réalité dans son plus simple appareil. Décryptage de la mouture en question.

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Utopie-3 : Auroville, cité utopique en devenir

  vendredi 06 avril 2018

Nous vous présentons, le plus simplement du monde, le troisième volet de notre série dédiée aux UTOPIES à toutes les époques et sous toutes les latitudes. Ici, nous prenons un temps d’arrêt à PONDICHÉRY, dans le Sud-Est de l’Inde. C’est avec le désir novateur d’associer le développement de la personne avec la naissance d’une cité harmonieuse que ses premiers pionniers ont eu l’ambition de convertir 25 hectares de terres désertiques en oasis luxuriant.

AUROVILLE, cité utopique imaginée par Mirra Alfassa, dite la Mère, compagne de vie du grand sâdhu Sri Aurobindo, a été inaugurée un 28 février 1968. Sa population qui compte, aujourd’hui, autour de 3500 âmes, vient tout juste de célébrer les noces d’or de cette petite nébuleuse qui étend ses tentacules autour du MATRIMANDIR, c’est-à-dire de son centre spirituel. Les maquettes du développement urbain projeté sont éloquentes : Auroville fait, bel et bien, penser à une petite nébuleuse perdue au beau milieu d’un désert en pleine métamorphose.

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Le glacis de la connerie

  vendredi 30 mars 2018

Faisant mentir les théories du réchauffement climatique, nous venons de vivre un hiver qui a même perturbé l’état des relations diplomatiques à l’échelle planétaire. Bienvenu dans l’ère de glace de la géopolitique. En effet, rien ne va plus depuis l’affaire de l’empoisonnement de l’ancien espion russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni. Profitant de la fonte des glaces, le Canada vient d’expulser, manu militari, une poignée de diplomates russes afin de faire bonne figure dans le peloton des colonies d’Oncle Sam.

Mettre au pas l’ours mal léché

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, désireux de faire oublier ses déboires en sol indien, vient de prendre le crachoir afin de « remonter les bretelles » d’un Poutine comparé à un véritable délinquant. Le frère siamois du président Macron invite l’ours mal léché à faire amende honorable « que ce soit en reculant dans son engagement dans la Donbass ou en se retirant de la Crimée, ou en prenant la responsabilité pour … les questions importantes que le Royaume-Uni a posées à la suite de l’incident du terrible empoisonnement il y a quelques semaines à Salisbury, ou celles autour de l’OTAN, de la Syrie, de l’Arctique ». Fidèle à son rôle de potiche, Trudeau ne fait qu’égrainer un chapelet d’images d’Épinal qui ne correspondent en rien à la réalité d’une géopolitique en pleine mutation.

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Utopie-2 : Fuir la cité concentrationnaire

  mercredi 21 mars 2018

Nous poursuivons, ici, la réflexion amorcée dans le cadre de notre série sur le monde des UTOPIES. Dans un contexte où la citoyenneté est menacée jusque dans ses fondations les plus pérennes – la rente immobilière comme outil de contrôle – nous avons cru bon de questionner l’urbanisme au niveau de ses rêves et de ses utopies contemporaines.

Cette deuxième pièce à conviction de notre série traite de la vision utopique et humaniste de Frank Lloyd Wright, probablement le plus grand architecte américain de tous les temps. Penseur d’une architecture proche de la nature, émule des précurseurs d’un retour aux sources – à l’instar d’un Henry David Thoreau – Wright s’insurge contre la cité concentrationnaire du grand capital apatride. Il nous invite à faire l’école buissonnière, histoire de suivre les pas des premiers pèlerins et autres défricheurs d’une société américaine archaïque, celle qui témoignait du désir d’émancipation des pionniers fuyant une Europe despotique. La réflexion du grand architecte est encore plus d’actualité, à une époque où plusieurs de nos concitoyens souhaitent façonner de nouvelles cités, de nouvelles communautés humaines et un bios politikos vierge de toute déchéance.

Je vous propose une recension du célèbre essai « LA VILLE ÉVANESCENTE » de l’architecte Frank Lloyd Wright.

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Utopie-1 : La cité utopique de Paolo Soleri

  jeudi 15 mars 2018

Nous rééditons cette analyse prospective afin d’en faire le coup d’envoi de notre série dédiée aux UTOPIES sous toutes les latitudes et à toutes les époques. En espérant que les Internautes prendront le temps de venir se ressourcer au contact de nos écrits qui se veulent de vibrants témoignages de ce monde des UTOPIES qui n’en finiront jamais de réécrire l’histoire de l’humanité. En effet, le MONDE ne saurait exister sans avoir été, au préalable, imaginé par la puissance d’évocation arnachée par les magiciens de la pensée prospective. Les inventeurs des UTOPIES sont des démiurges que rien n’arrête, puisqu’à partir du VERBE sont nés tous les univers concevables et inconcevables.

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Présentation de la série LES UTOPIES

  samedi 10 mars 2018

À l’heure où nous vivons dans une société panoptique – c’est-à-dire dans un contexte où tout le monde est vu en simultané, alors que nos élites se cachent – il y a urgence à réhabiliter l’histoire des UTOPIES qui constituent des récits parallèles à ceux que les média nous forcent à ingurgiter. L’UTOPIE représente, si l’on se fie à la définition donnée par de nombreux dictionnaires, un pays ou lieu imaginaire qui serait gouverné par un mode d’organisation apte à rendre heureux ses citoyens. Il s’agirait de brosser le tableau de cette cité idéale qui ne serait plus concentrationnaire et où les citoyens seraient invités à participer pleinement au développement des forces productives et de la culture ambiante.

Le communisme représente, certes, une utopie qui aura fini, une fois mise en application, par dégénérer en régime concentrationnaire de la pire espèce. Il n’empêche que cette utopie puise dans les expériences des premières communautés chrétiennes afin de prôner une mise en commun des moyens de production susceptible d’assurer un niveau de vie décent à l’ensemble de la société. L’« Utopie » de Charles Fourier préconise la mise en place et le développement d’une société de type communautaire où les habitants de la cité mettraient en commun les moyens de production et s’épanouiraient dans un cadre de vie où la cellule familiale est élargie pour être pratiquement dissoute. Penseur d’une forme d’anarchie organisée, Fourier s’inspire de certains prédicats énoncés dans « La République de Platon ». D’autres protagonistes, on pense à l’architecte Frank Lloyd Wright, mettront en scène des scénarios de sociétés utopiques où les participants fuient les grandes métropoles pour s’organiser en semie-autarcie et se déplacer à la manière des premiers pionniers américains.

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