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Article : 2011, année de l ‘“Internet nuclear bomb

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La Glasnost spontanée de l'Ouest? (Cet Ouest "qui n’est plus le notre")

Christian

  12/01/2011

Si je puis résumer de manière abrupte le propos de l’article (2011, année de l’Internet nuclear Bomb) :

pas “cyberguerre”, mais guérilla (guérilla informelle, protéiforme). Pas “cyberguerre” mais insurrection (insurrection spontanée, chaotique, physiologique, psychiologique). Pas “cyberguerre” mais évasion… Evasion de la prison psychologique de ce Système qui est au centre de notre « monde ». Le tout dans le domaine de la communication. Voilà qui me fait penser à la Glasnost et sa libération par la parole… D’où cette impression que l’on assiste, participe à quelque chose de parallèle. Insurrection par la prise de parole. Evasion par la création de paroles. Guérilla par la diffusion de cette parole… “Worldwide” évidemment.

Et comme il n’y a pas de paroles sans chansons, ni d’insurrection ou d’évasion sans chansons, comme on parle d’Internet et de tout ce qu’on y trouve, je ne résiste pas à partager ce sur quoi je suis retombé l’autre jour : sur une chanson du groupe R.E.M., laquelle mériterait incontestablement le titre de « chanson prophétique », comme il y a des historiens prophétiques, chanson que je mets en parallèle avec un des titres les plus saillants de dedefensa.org (« Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre »), chanson qui pourrait servir de bannière à la présente insurrection antiSystème, chanson écrite en 1987 et intitulée
« It’s the End of the World as We Know it (and I feel fine) ».

(Cette chanson semble d’ailleurs avoir des racines ou une filiation des plus sûrement antimoderne, version américaine (la culture populaire) : R.E.M semble en effet s’être inspiré d’une chanson de Bob Dylan, «Subterranean Homesick Blues» (1965). Cette dernière étant elle-même une chanson aux multiples références, allant d’Allen Ginsberg à Jack Kerouac (“The Subterraneans”, 1958), de Dostoïevski (“Notes from Underground”, 1864 : diversement traduit en français pas “Mémoires écrits dans un souterrain”, “Les Carnets du sous-sol”, “Le sous-sol”, “Manuscrit du souterrain”) au chanteur Arlo Guthrie. Ce dernier est lui-même le fils charnel de Woody Guthrie, le père spirituel et musical des protest singer américains (que j’ai découvert, gamin, à travers une reprise belle à frissoner de « This Land is Your Land » par Bruce Springsteen)

LIEN :
« It’s the End of the World as We Know it (and I feel fine) », R.E.M. (1987) :
http://www.youtube.com/watch?v=h9FGrFKkPnM&feature=related
(Attention aux multiples versions des paroles ayant cours sur Internet (sans parler des traduction encore plus approximatives), qui relèvent là aussi d’un espèce de bienheureux flou informel et déjà semi-légendaire… qui fait le charme et l’efficacité des «systèmes antiSystème». Celle-là est la meilleure que j’ai trouvée)

Et pour le pur plaisir, le « boss » (This land is your Land, Los Angeles, 1985 : http://www.youtube.com/watch?v=1yuc4BI5NWU

(Enfin:
Bob Dylan : http://fr.wikipedia.org/wiki/Subterranean_Homesick_Blues

Woody Guthrie : http://en.wikipedia.org/wiki/Woody_Guthrie

Dedefensa.org: « Cet Ouest-là qui est l’anarchie du monde n’est plus le nôtre », F&C du 17/07/2007 : http://www.dedefensa.org/article-cet_ouest-la_qui_est_l_anarchie_du_monde_n_est_plus_le_notre_17_07_2007.html