PEB
28/08/2009
A juste titre, vous avez remarqué que la guérilla ne peut être qu’une guerre d’usure mais non de tranchées.
L’ennemi n’est pas vraiment identifiable ni identifié. On nous parle de talibans modérés. Mais qu’est-ce que cette billevesée? Un vrai taliban n’est pas modéré. La talibannerie est né du ressentiment anti-occidental. Oussama Ben Laden appartenait à l’élite saoudo-yéménite qui a goûté aux fruits empoisonnés de l’Amérique. Les vrais talibans, formés par la CIA, sont tout aussi destructurants que leur modèle-obstacle.
Ou alors, ces soi-disant talibans modérés seraient-ils des Afghans patriotes de la trempe d’un Massoud? Si c’est le cas, c’est dire l’échec complet de la stratégie occidentale dans la région depuis la disparition du divin Alexandre le Grand. La suite de l’Histoire démontre l’échec de l’hellenisation de cette partie du Monde.
La seule porte de sortie est donc le nationalisme. Or, les Anglo-Américains ont toujours préféré les Barbus aux Treillis (Iran jusqu’en 1979, Saoudites contre Hachémites, Moudjahidines en Afhanistan socialiste, Hamas contre Fatah, &c.). Reconnaitre les nations et leur Histoire, c’est renier la révolution libérale de Cromwell, c’est préférer la Terre à l’Océan.
Le soi-disant nation-building commence par détruire l’armature étatique de la collectivité nationale comme on l’a vu en Irak. On commence par organiser la démocratie avant même de mettre en ordre le pays.
La nationalisme est une doctrine structurant qui vise à établir une identité, une culture commune à la collectivité. Elle ne nie pas les échanges avec le reste du monde mais vise à les organiser sous le regard de la souveraineté populaire. Le marché est asservi à l’intérêt public, tout comme l’usage des technologies. Les libertés fondamentales sont paradoxalement mieux respectées sous l’empire d’une loi “lumineuse comme le soleil et la lune, large et unie comme la grandroute.” Ce n’est pas avec ça qu’on peut faire du Big Business.
Ne confondons le nationalisme authentique pas avec sa caricature qui est un culte idolâtrique d’un pays idéalisé virtuel. Le vrai nationaliste assume jusqu’aux travers de son peuple et s’en amuse de bon cur. La nation n’est au fond qu’une grande famille. Mais on aime sa famille, on la protège mais ça n’empêche pas d’aller découvrir la richesse culturelle et spirituelle de celle d’à côté.
Franck du Faubourg
28/08/2009
...qui est une perle en ce qui concerne l’analyse de notre actualité et en corrolaire de la légitimité de notre système actuel.
Ces analyses sont percutantes..
La définition de ” l’ennemi” est également intéressante (il n’est pas si différent de celui que les afghans ont à affronter, finalement)
Les propositions de résistance très G4G également!
Père Iclès
28/08/2009
Il apparaîtra plus tard, quand on constatera, la bouche en cul de poule que la fécondité des femmes afghanes baisse à la suite d’une mystérieuse explosion des cas de stérilité. On a enregistré le même phénomène ailleurs.
La réalité c’est qu’à l’ombre des fusil et des bombes, on vaccine, on vaccine des populations avec des vaccins qu’aucun ministère de la santé n’analyse…
Quoi de plus simple pour mener à bien une telle besogne que d’avoir accès à la population d’un état failli ?
nol
29/08/2009
Peut-être ceci ? ( trouvé sur Le Monde.fr, comme quoi tout arrive…)
“Its ( the US) primary goal is always to prevent the emergence of a single power that can dominate Eurasia and the European peninsula.
...........Many of these wars appear to go badly. However, success is measured not by the pacification of a country, but by its disruption. To the extent that the Eurasian land mass is disrupted, to the extent that there is perpetual unrest and disunion from the Atlantic to the Pacific, the US has carried out its mission “
http://www.newstatesman.com/north-america/2009/08/power-china-world-japan-poland
Dedef
03/09/2009
@armaguedon - eric b - 02/09/2009
Les têtes nucléaires sont britanniques, les lanceurs et les sous-marins achetés aux américains.
C’est toute une histoire, à rapprocher de celle du JSF.
UK s’était lancé dans une coopération avec les US pour les lanceurs, et avait prévu de faire ses propres sous-marins nucléaires.
En fin de projet les US ont arrèté le projet commun et annoncé que UK n’avait qu’à acheter “l’ autre lanceur”, celui que les US avaient finalement retenu.
Certains murmurent que les US n’ont jamais eu l’intention d’aboutir sur le projet commun, mais que c’était une bonne façon de squeezer les anglais.
Et comme le lanceur purement US était compatible avec les sous marins US mais pas le sous marin UK en projet, il ne restait plus à UK qu’à acheter aussi les sous-marins US ou à tout recommencer.
Militairement ,ce fut vraiment le jour du renoncement pour UK.
Et il ne reste que 3 pays qui savent construire des sous-marins à propulsion nucléaire: les USA, la Russie et la France.
De fait celui qui contrôle la fabrication des lanceurs contrôle le lancement, que ce soit dit ou non. Un ordre de déviation peut être lancé de n’importe où, si on a les codes convenables.
Et personne ne peut aller voir ce qu’il y a au fond d’un circuit électronique fabriqué sur mesure dans un laboratoire militaire…
Politiquement le tournant fut bien sur l’affaire de Suez, mais c’est une autre histoire.
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