Francis Lambert
30/05/2009
http://www.lesechos.fr/info/analyses/4868869-une-autre-lecture-de-la-crise.htm
Aperçu :
Une révolution souterraine est à l’oeuvre en ce moment. Malgré leur réel savoir-faire, les financiers parviennent rarement à créer une crise tout seuls. Le plus souvent, ils gonflent une bulle. Dans les « roaring 20’s », les rugissantes années 1920, c’était le passage à la production de masse. L’explosion des profits enflamme la spéculation. Jusqu’au fameux « jeudi noir » où Wall Street craque.
Depuis la fin du XXe siècle, une autre révolution bouscule à nouveau l’économie. Ses chocs sismiquo-financiers furent l’éclatement de la bulle Internet en 2000 et sa réplique, le krach financier de 2008. Son outil est la technologie de l’information. Le choc est d’autant plus violent qu’il est amplifié par un formidable basculement géopolitique : la Chine puis l’Europe de l’Est ont basculé du communisme au capitalisme.
Dans la Grande Dépression comme dans la crise actuelle, qui n’a pas encore son nom définitif (Petite Dépression ? Grosse Rétraction ? Grande Falaise ?), se joue aussi la répartition des revenus. Déjà Henry Ford manquait de se faire éjecter par ses actionnaires qui lui reprochent d’avoir détourné de l’argent au profit des salariés ! L’économie sait produire beaucoup plus. Mais elle ne sait pas encore distribuer pour consommer beaucoup plus.
Ils ne voient pas le désajustement qui apparaît entre l’offre et la demande, entre la capacité de produire et la capacité de consommer. A vrai dire, ils ont une excuse. Pendant des années, le trou est comblé par la montée de l’endettement. Mais la dette, pas plus que les arbres ou les cours de Bourse, ne monte au ciel. Et plus elle monte, plus la chute est rude. C’est ce que nous vivons aujourd’hui.
Comment va se rééquilibrer le partage des richesses ? D’abord, la révolution des technologies de l’information disloque les solidarités, à l’inverse de la production de masse qui liguait les salariés. Ensuite, cette révolution favorise la main-d’oeuvre qualifiée. Enfin, la nouvelle répartition des richesses devra se bâtir sur une base mondiale et non plus locale.
Seules certitudes : il y a bel et bien de gigantesques forces « techonomiques » à l’oeuvre sous la crise. Il faudra des années pour trouver un nouveau chemin de croissance.
Et à l’inverse des années 1930, nous savons que ce chemin avancera dans un monde fini.
Francis Lambert
30/05/2009
The Second Crash On the Way and Unstoppable
by Doug Hornig
http://www.financialsense.com/editorials/casey/2009/0528.html
Subprime mortgages account for only about 15% of all home loans. Their influence has been way out of proportion to their numbers, because of derivatives.
Heres the good news: the subprime meltdown has about run its course. These loans were resetting en masse in 2007 and the first eight months of 08. Now theyre pretty much done.
And the bad news? No one in the mainstream media seems to be asking what should be a pretty obvious question: What about loans other than subprime? Truth is, the banks didnt just trick up their subprime loans. ARMs were the order of the day across the board.
Now, heres that frightening graph we referred to earlier.
Its not until May of 2010 that the next wave really hits. From there to October of 2011, the resets will be coming fast and furious.
(Et entretemps quelques amuse-gueules comme le $ )
Dedef
01/06/2009
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aE.Om.4wlPQM
Treasury Secretary Timothy Geithner told China that the U.S. wants to shrink its budget gap as soon as an economic recovery takes hold, reassuring the nation that is the biggest holder of U.S. government debt.
Geithner said that Chinas investments in U.S. financial assets are very safe, and that the U.S. is committed to a strong dollar.
We are going to have to bring our fiscal deficit down to a level that is sustainable over the medium term, Geithner said. This will mean bringing the imbalance between our fiscal resources and our expenditures down to the point—roughly 3 percent of GDP—where the overall level of public debt to GDP is definitely on a downward path.
...............
The U.S. will need to phase out the tax cuts and bank rescue programs set up to help the economy recover from a deep recession, Geithner said. Spending cuts also will be needed, along with health care reform and new budget constraints like pay-as-you-go rules.
The global economic recession seems to be losing force although recovery will be a long and slow process, he said,
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If America fails to adjust its economy by increasing its saving rate and reducing its current account deficit another financial crisis triggered by a dollar crisis could be inevitable, Yu said in an e-mail.
Francis Lambert
04/06/2009
... examine the long-term picture of why different regions follow different economic paths.
http://marketoracle.co.uk/Article11063.html
linking to http://www.stratfor.com .
The United States and the Free Market
... Is the United States in recession? Of course. Will it be forever? Of course not. So long as U.S. geographic advantages remain intact, it takes no small amount of paranoia and pessimism to envision anything but long-term economic expansion for such a chunk of territory. In fact, there are a number of factors hinting that the United States may even be on the cusp of recovery.
Russia and the State
If in economic terms the United States has everything going for it geographically, then Russia is just the opposite.
China and Separatism
... Chinas recovery is completely dependent upon external demand for its production, and the most it can do on its own is tread water.
Discordant Europe
Europe faces an imbroglio somewhat similar to Chinas.
... These groups have constantly struggled as have the various groups up and down Europes seemingly endless list of river valleys but none has been able to emerge dominant, due to the webwork of mountains and peninsulas that make it nigh impossible to fully root out any particular group.
And Europes wealth of islands close to the Continent, with Great Britain being only the most obvious, guarantee constant intervention to ensure that mainland Europe never unifies under a single power.
... Europe will remain mired in recession. And since there cannot be a Pan-European solution, Europes recession could well prove to be the worst of all this time around.
geo
07/06/2009
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2751
Paul Craig Roberts, vdare, 3 juin 2009
Lactualité économique reste focalisée sur les banques et limmobilier, alors que saccumulent les menaces sur le dollar US créées par les déficits budgétaires massifs pour les exercices 2009 et 2010.
Au début de lannée, le cours du dollar a augmenté face à des devises comme leuro, la livre sterling et le franc suisse, contre lequel le dollar navait précédemment cessé de baisser. Cette hausse du dollar a rendu complaisants les décideurs américains, bien que cette a hausse était due à labandon dinvestissements financiers aux leviers excessifs et à la baisse des marchés boursiers, produisant une fuite vers la « sécurité » des obligations du Trésor. Cependant, depuis le mois davril le dollar na cessé de baisser, depuis que les investisseurs et les banques centrales étrangères ont pris conscience que lénorme déficit du budget fédéral était susceptible dêtre monétisé.
Le sort du dollar sera le facteur clé de la période à venir. Le scénario vraisemblable pourrait être très pénible.
Les excédents des partenaires commerciaux de lAmérique ne sont pas assez importants pour financer un déficit du budget qui a gonflé à 2000 milliards de dollars, en raison de guerres inutiles, de la récession, des renflouements, et des plans de relance. De plus, les inquiétudes sur lavenir du dollar conduisent les créanciers étrangers à rechercher des alternatives aux bons du Trésor US pour leurs réserves de devises.
Selon un rapport récent de lédition en ligne de la Pravda, la banque centrale de Russie détient désormais une plus grande proportion de ses réserves en euros quen dollars. Le 18 mai, le Financial Times a rapporté que la Chine et le Brésil envisagent de réaliser leurs échanges commerciaux bilatéraux dans leurs propres monnaies, abandonnant le dollar. Dautres rapports indiquent que la Chine a augmenté ses réserves en or de 75% au cours des dernières années.
Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, a publiquement exprimé son inquiétude sur lavenir du dollar. Des responsables américains arrogants et remplis dorgueil et leurs économistes béni-oui-oui minimisent les avertissements chinois, affirmant quils nont pas dautre choix que de soutenir le dollar en achetant les dettes de Washington. Sinon, disent-ils, la Chine risque dessuyer des pertes sur la valeur de son énorme portefeuille dactifs en dollars.
La Chine voit les choses différemment. Il est évident pour les officiels chinois que ni la Chine, ni le monde entier ne disposent dassez dargent pour acheter 4000 milliards de bons du Trésor US au cours des deux prochaines années. Selon le London Telegraph du 27 mai, Richard Fisher, le président de la la Réserve fédérale de Dallas, a été lors dune récente visite en Chine à maintes reprises pressé de question par des hauts fonctionnaires chinois voulant savoir si la Réserve fédérale allait financer le déficit budgétaire américain en imprimant des dollars. Fisher a déclaré : « je dois avoir été interrogé à ce sujet une centaine de fois en Chine. Jai été questionné durant chaque réunion sur nos achats de bons du Trésor. Cela semble être la préoccupation principale de ceux qui ont investis la plupart de leurs excédents aux États-Unis. »
Timothy Geithner, le secrétaire au Trésor américain, sest rendu en Chine pour apaiser les craintes. Toutefois, avant même son arrivée, un porte-parole de la banque centrale chinoise lui a transmis le message que les États-Unis ne devraient pas présumer que la Chine allait continuer à financer les extravagants budgets de Washington. Le gouverneur de la banque centrale de Chine a lancé un appel pour labandon du dollar comme monnaie de réserve, et son remplacement par de Droits de Tirage Spéciaux du Fonds Monétaire International.
La politique des « canons et du beurre » [1] menée par le Président Lyndon Johnson dans les années 1960 a contraint le président Richard Nixon à abandonner la parité avec lor qui était celle du dollar, monnaie de réserve mondiale. Dans ses quatre premiers mois dexercice du pouvoir, ladministration a Obama a surpassé le président Johnson. Au lieu de mettre fin à la guerre, Obama a accru la guerre dagression américaine en Afghanistan et la étendu au Pakistan. La guerre, les renflouements et les plans de relance ont augmenté de 50% le budget déjà déficitaire.
Lirresponsabilité financière de Washington a mis sous pression le dollar et le marché obligataire américain. Ben Bernanke croyait quil pouvait faire baisser les taux dintérêt du Trésor en achetant des bons à hauteur de 300 milliards. Cela a en fait eu pour résultat de provoquer une forte baisse des prix des bons du Trésor et une hausse des taux dintérêt.
Avec lamplification de la monétisation de la dette fédérale, les taux dintérêt américains vont continuer à augmenter, aggravant les problèmes dans le secteur immobilier. Le dollar continuera de perdre de la valeur, il sera donc plus difficile pour les États-Unis de financer leurs déficits commerciaux et budgétaires. Linflation resurgira, malgré un taux de chômage élevé.
Les incompétents qui gèrent la politique économique américaine ont levé une tempête.
Le plan Fed-Obama-Wall Street pour restaurer la situation des États-Unis est embourbé. Les dépenses inconsidérées poussent le dollar à la baisse et augmentent les taux dintérêt.
Tous les secteurs de léconomie américaine sont en difficulté. Les anciennes entreprises industrielles américaines ont été transformées en firmes de marketing tentant de vendre des marchandises produites à létranger à des consommateurs qui ont vu leurs emplois délocalisés. Le coeur du secteur industriel aux États-Unis - lindustrie de lautomobile - est en faillite. Le prix des logements et de limmobilier commercial va continuer à baisser. Le dollar baisse, et les taux dintérêt sont à la hausse, bien que la Réserve fédérale tente de maintenir des taux dintérêt réduits.
Lorsque ladministration Reagan a vaincu la stagflation, cela sest traduit par un marché haussier durable des bons du Trésor américain, pendant 28 ans. Cette hausse est terminée. Le niveau de vie des américains va baisser. Le niveau de vie des américains a été compromis par les guerres, la délocalisation des emplois, la déréglementation financière, les milliards de dollars distribués aux gangsters de la finance qui ont détruit jusquà présent la moitié de lépargne-retraite des américains, et par la monétisation de la dette.
La prochaine étape de la descente sera la perte du rôle de monnaie de réserve du dollar. Ensuite, les États-Unis, qui sont un pays dépendant des importations, ne seront plus en mesure de les payer. Les pénuries aggraveront linflation et désorganiseront les livraisons.
La vie de la plupart des Américains va devenir vraiment stressante.
Publication originale Vdare, traduction Contre Info
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