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Article : A la recherche du sens perdu

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faire silence ou faire avec le bruit : Fauré ou Debussy

perceval78

  27/08/2014

L’homme passe par des forêts de symboles, c’est à dire entre des choses qui sont chacune au-delà d’elles-mêmes et qui ne sont pas tout ce qu’elles signifient…

C’est plutôt chez Debussy que la musique surgit du silence, que la musique est un silence interrompu provisoirement suspendu.

Tout entière en sourdine, la musique de Fauré, à l’inverse, est elle même un silence et un bruit interrompu; un silence interrompt le bruit : le silence n’est donc plus, comme le néant, objet d’angoisse il est un havre de recueillement et de quiétude.

Max Kohn : V.Jankélévitch

Dans la vie réelle la seule façon de calmer un fou est de le mettre à l’isolement, de l’extraire du monde.Mais là c’est le monde qui est fou que peut on faire ?

Une solution serait que l’Allemagne et la France, réunies, sortent de l’OTAN.On sent bien qu’il faut un certain profil pour faire cela
et ce profil ne semble pas disponible.

La deuxième solution serait de faire semblant de jouer avec les fous pour qu’ils ne fassent pas trop de folie.Ils ont des points faibles, la France (ses représentants) ne manque pas de rouerie, l’Allemagne est experte en bétonnage (diplomatique).Aucune évolution de l’OTAN ne devrait être possible tant que :

1) des pays comme la Suède (un peu la Finlande) jouent la carte, et ultra-va-t-en-guerriste et neutraliste.On est dans l’OTAN ou hors de l’OTAN , il n’y a pas de mi-chemin.

2) on règle, avec les russes, le problèmes de toutes les minorités russophones issues de l’ex espace soviétique : Ukraine, Pays Baltes, Transnistrie.

3) on ne passe aucun accord avec des pays en guerre : Arménie, Georgie, Azerbaijan, Ukraine.

4) on établit un budget de la défense identique pour tous les pays de l’OTAN.

Ces conditions posées, on pourra tenir jusqu’aux calendes grecques.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Jank%C3%A9l%C3%A9vitch

http://books.google.fr/books?id=TSZONRBSSXoC

Clair de lune - Verlaine - Fauré
https://www.youtube.com/watch?v=ZGf0w0zghFI

Clair de lune - Verlaine - Debussy
https://www.youtube.com/watch?v=7cuaXqpsmoM

En s'aidant de Schopenhauer

Hédi Dhoukar

  27/08/2014

Le BAO se comporte comme le sujet de l’histoire tandis que le reste du monde est l’objet qu’il prétend changer selon son optique.

En nous référant à Schopenhauer, nous pouvons affirmer que le sujet se manifeste sur quatre plans bien distincts : sur celui, empirique (du réel concret) ; sur sa conception de cette réalité (le plan abstrait) ; sur sa situation dans l’espace-temps (qui est la condition de l’être même du sujet) et, enfin, sur la volonté qui est la condition de l’action.

La réalité, quelle qu’elle soit, est perçue par le BAO comme une pâte à modeler. Elle est niée en tant que quelque chose existant en soi et pour soi. Cela remonte à la Renaissance.

Le plan abstrait des concepts, met en branle tout le back-ground idéologique et philosophique. Pour simplifier, disons qu’il s’articule grosso modo sur le mythe prométhéen.

Le plan de l’être pose le BAO dans une histoire hégélienne qui serait marquée par la progression de la Raison et dont l’Occident serait l’incarnation.

La volonté, quant à elle, se ramène à une volonté de puissance clairement manifestée au nom de l’ « exceptionnalisme ».

Tant que la volonté de puissance joue pleinement, il semble au sujet qu’il agit efficacement sur et dans le monde. A ce niveau la représentation qu’il se fait du monde correspond à un monde contraint à subir sa volonté. Mais dès que la volonté de puissance n’est plus en mesure de faire coïncider le monde avec la représentation qu’il s’en fait, soit le sujet met en cause sa représentation, soit il en est incapable et il court le risque de devenir autiste et de perdre pied.
Nous en sommes là : les forces anti-Système travaillent en profondeur à la remise en cause de cette représentation, tandis que les forces-Systèmes s’obstinent à croire à la pertinence de cette représentation.
Croire.
C’est là que se manifeste le phénomène religieux qui, comme tout phénomène psychique, ne peut pas disparaître et ne fait que se déplacer. La représentation-Système est la religion du Système et il est paniqué par le risque de la voir s’écrouler. De voir s’écrouler le Bien. C’est le stade que vous avez appelé « terrorisation » qui pousse le BAO à se créer des adversaires diaboliques et à diaboliser ses adversaires pour bien se persuader qu’il incarne seul la religion du Bien. La représentation achève alors de tourner le dos au réel pour verser dans la névrose.

S’agissant du Mal et du Bien, Schopenhauer, toujours lui, a montré dans son essai, « Le Fondement de la morale » ; que ce fondement ne se trouve pas au Ciel, mais dans la pitié que l’on découvre (ou pas) en nous, de façon empirique. Entre l’égoïsme le plus extrême et l’altruisme qui peut aller jusqu’ au don total de soi, se trouve une gradation très étendue : elle va du Mal qui confine au sadisme (jouissance que procure la souffrance d’autrui) au Bien suprême qui consiste à trouver insupportable la souffrance d’autrui. Entre les deux, il n’y a que des degrés. Cette approche, basée sur l’égoïsme, pourrait fournir une bonne grille d’analyse du Système pour juger de sa prétention à incarner le Bien.

La mémétique

Jean-Paul Baquiast

  27/08/2014

Vous connaissez l’hypothèse de la science dite mémétique, initialisée par Richard Dawkins. Dans les sociétés, animales mais surtout humaines, les contenus de sens (mots, images, gestes) s’organisent en entités autonomes, de type viral, proliférant, mutant et se reproduisant dans les esprits, les comportements et les medias. Ce sont les mèmes. Ils commandent nos pensées et nos actions sans que nous nous en apercevions.
Pour plus de détails, voyez la Société francophone de mémétique, à laquelle je collabore à mes moments perdus http://www.memetique.org/

Référence au Mal

olivier T

  27/08/2014

“Il s’agit d’une question rationnelle qui est posée au sapiens aujourd’hui.”
En effet, et même si je prends des gants pour faire allusion à la religion, l’idée de “péché originel” pourrait être un élément de réponse à la question. Par analogie.
Le sapiens ne veut pas voir, reconnaître, accepter qu’il a failli.
L’Empire et ses sbires (bloc Bao et consorts) sentent que notre civilisation s’effondre et que tous les repères qui vont avec se délitent peu à peu. La chute est irréversible. La maladie mentale qui étreint nos dirigeants mais la plupart de nos congénères aussi est une schizophrénie patente. Refus de la réalité. Ce refus à l’échelle planétaire prend des dimensions “extra”- ordinaires qui se parent de tous les oripeaux de la folie, de l’absurde, de la destruction, de l’auto-destruction…
La mystique est la seule source où nous trouverons la réponse rationnelle à notre question.

Contradiction de la posture mondialiste et hégémonique.

Ilker de Paris

  28/08/2014

La marche du monde est rythmée par les États-Unis à l’allure du libéralisme qui dans sa version ultra a donné le phénomène de la mondialisation, qui dépasse en effets les capacités de contrôle des États-Unis eux-mêmes - on peut parler de volonté de contrôle car à côté d’un rôle civilisateur qu’ils se sont attribués, ils ont une vision hégémonique.

Ce dépassement et la volonté de le cerner qui en découle s’oppose à la marche de la mondialisation. Initiée par les États-Unis, au nom de la liberté et du bonheur dans le monde, ce qui en ferait presque un programme magnanime, cette marche est donc aussi contrecarrée par eux, ce qui montre l’aspect pas tant magnanime de la chose.

C’est peut-être là que réside le “sens perdu”, à savoir dans la contradiction américaine à la fois mondialiste et hégémonique - mondialiste par principe, hégémonique par pratique, ce qui aboutit à une politique étirée en sens contraires et qui s’annulent, il y aurait donc défaut de sens par annulation dans des politiques contradictoires où le sens se perd de ne savoir quel chemin est emprunté.

Faille Tectonique

Michel Donceel

  28/08/2014

“Principalement d’au moins deux mondes sans aucune communication possible”...
Il y a désormais, dans l’ensemble de la société, une faille de plus en plus grande qui sépare deux mondes, deux “égrégores” ( celui du Système et celui de l’Espèce ? ), qui ne parlent littéralement plus la même langue, pour qui les mots mêmes du quotidien commencent à prendre un sens différent.
Cette faille ne suit aucune des lignes de clivage habituels…Elle suivrait, si j’en crois ma propre intuition, la plus ou moins grande imprégnation par le Système, mais de manière non mécanique.
Et la crise Ukrainienne, qui jouxte Gaza de si près ( présentation des infos de 17 h, 26 août, RTBF Première: “Israël : à Donetsk…” – La présentatrice ne s’en est même pas rendue compte ) sert de révélateur à cette faille.