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Article : A Margot, pour qu’elle repose en paix

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Avec vous

pierre

  26/05/2011

Très bel hommage, très bel au-revoir qui, un peu curieusement, ne jure en rien avec l’esprit de dedefensa.
Avec vous, donc,

Une pensée pour vous ...

A.G.

  26/05/2011

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Peine

Bertrand Arnould

  26/05/2011

Monsieur Grasset, je partage votre peine.
Bertrand Arnould

à Margot, à Rudy et à tout les autres...

Fred

  26/05/2011

Il aura fallu que je lise votre hommage à Margot pour vous écrire, alors que je vous lis de façon assidue depuis fin 2003. Je me rappelle même avoir utiliser votre terme de virtualisme dans mon mémoire d’info-com en 2005, c’est dire à quel point vos écrits ont pour moi une certaine importance. Votre intuition haute sans doute. Celle que vous entretenez j’imagine et qui surgit aussi comme une fulgurance et qu’il faut savoir apprivoiser. Vous y arrivez il me semble fort bien et pourtant, si la puissance de vos analyses, vos impertinences d’approches si peu mainstream évidemment, et votre capacité à trouver un angle, une idée forte, votre savoir-faire à commenter le temps présent et les futurs éventuels ne m’ont pourtant jamais pousser de façon aussi évidente à vous écrire à mon tour. J’avais failli le faire un soir, en lisant un de vos textes d’importance, où vous preniez rendez-vous avec vos lecteurs durant le début de la crise de Décembre 2010, promettant avec nous de se faire une devoir d’analyser l’écroulement du système qui s’accélérait et prenait une autre dimension avec les enchaînements que nous vivions et que nous continuons à vivre d’ailleurs.

Finalement, il aura fallu que je lise votre magnifique adieu à Margot en rentrant du boulot, faisant ma petite revue de presse habituelle enfin posé chez moi, pour que je vous écrive enfin. J’aurai pleurer en lisant Dedefensa.org et Philippe Grasset! Si j’avais su, un jour que la lecture de votre site (un peu notre site aussi, finalement) m’aurait fait fondre en larmes…

Évidemment, vous comprendrez ainsi que c’est sans doute la proximité de situation qui m’aura fait réagir, alors que vous auriez pu espérer d’un lecteur fidèle (mais je l’avoue fauché et non contributeur aux dons actuellement) une contribution un jour, ne serait-ce qu’une fois à des commentaires sur vos textes de philosophie politique, vos revues de presse perçantes et votre style emberlificoté et brillant à la fois.
Moi aussi j’ai perdu mon chien Rudy il y 5 mois, après 11 de vie commune. Un bête accident alors qu’il était chez un proche, gardé pendant que je travaillais. C’était un gros York, avec une tête de papy ou de renard sympa, au choix . C’était mon pote, mon copain, mon aide de camp, mon greffier, mon bonheur et mon plaisir d’être avec lui. Mort percuté alors que c’est à la base un chien de canapé (vous en conviendrez), mais baroudeur et sympa et c’est ce qui l’a perdu. Je m’en remet à peine, voire pas du tout actuellement, avec de terribles rechutes et de gros spleens (je vous préviens au cas où, mais je pense que la vie n’a pas dû vous épargner, comme un peu tout le monde,  et que vous connaissez sans doute bien mieux que moi le dur apprentissage du deuil) et pourtant je vous jure que je ne place pas “à priori” la perte d’un animal même choyé au dessus d’un être humain et que je ne suis pourtant père d’une petite fille, ayant une compagne et des copains, ça reste quelque chose de totalement différent qui vous fait terriblement mal, beaucoup ont ecrit sur les liens tellement forts entre l’homme et l’animal que je vous fait pas un dessin. Mais pour ma part 11 ans de vie commune avec une créature avec qui on a tissé un language et des échanges, de l’amour et de la joie, mort soudaine, grosse complicité perdu, équilibre et paix intérieures brisées momentanément, culpabilité, toute ma décennie de mes vingt ans avaient disparu avais-je l’impression. Lui qui fut tout le temps avec moi ces années là.

Et lui, comme Margot sans doute pour votre situation, m’aider à travailler sur les duretés de ce monde et à trouver des moments de paix qu’il me semble ai-je compris depuis, seul un chien (ou un animal avec lequel vous tissez un lien) peut vous apporter.

Lui comme Margot faisait totalement partie de Dedefensa imaginant aussi que d’une certaine façon elle vous aidait à écrire et à réfléchir sur les événements , comme lui m’aider à me concentrer pour travailler sur certains sujets sérieux. Et tout simplement elle et lui faisait partie de l’aventure. Celle que nous vivons, ce monde que vous scrutez et contemplons avec vous. Et eux aussi, était là, fidèles complices à nos côtés pour nous aider à être au mieux des situations et des enchainements dans l’intuition haute (celle du contributeur-chroniqueur de dedefensa.org, comme celle du lecteur du site qui vous suit dans vos chemins de traverses) et ainsi nous rendaient plus forts. Margot méritait bien ce superbe hommage, qui me semble tout à fait dans le ton du site, ce ton de contemplation et d’urgence critique à la fois mais aussi de sensibilité pure.

Merci aussi pour moi, ce texte m’a aussi quelque part rapproché de vous bien involontairement et m’aidera j’imagine dans mon deuil également.

A Bientôt peut-être dans la lutte, Monsieur Grasset !

Fred de Bordeaux

Salut a margot.

GEO

  26/05/2011

Pour une fois la mise a egalite de l’homme et de l’animal ne me semble pas relever du cannibalisme.

ADIEU A NOS PETITS COMPAGNONS ...

anne kling

  27/05/2011

Ce très bel adieu m’a émue et a fait vibrer en moi beaucoup de ce que j’ai ressenti à la mort de mon vieux chat, en janvier dernier

À Margot

Schlachthof 5

  27/05/2011

Merci de partager cette peine avec nous.

Nos compagnons nous soutiennent et nous permettent de rester humain face à la Machine qui broie tout sur son passage…

Aux êtres chers

Ilker de Paris

  29/05/2011

C’est vrai que dans ce monde où les êtres humains souffrent tant la vie des animaux peut paraitre très secondaire mais ces derniers ont une part d’innocence qu’il s’agit alors de reconnaitre et de protéger. Je partage votre peine M. Grasset.

Sincères condoléances

Bilbo

  30/05/2011

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"Denn es gehet dem Menschen wie dem Vieh"

PedroV

  03/06/2011

Une de vos plus belles pages, M. Grasset.

Il y a beaucoup à comprendre et beaucoup à déduire de la condition que nous faisons aux animaux, probablement un aspect fondamental de la construction de la vie sociale à venir, si toutefois notre espèce peut encore espérer un quelconque avenir. En cela “pierre”  a bien raison de relever la pertinence de votre commentaire sur un site comme Dedefensa.

On peut reconnaître à l’Ecclésiaste de poser parfois les bonnes questions, même si les zélateurs fanatiques du “bon livre” nous ont plongés dans l’horrible marchandisation de toute chose que nous connaissons actuellement :

“Wer weiss, ob der Geist des Menschen aufwärts fahre,
Und der Odem des Viehes unterwärts unter die Erde Fahre ?”

Pour ma part, c’est la voix de Kathleen Ferrier des Quatre Chants Sérieux qui m’accompagne quand je suis confronté trop directement à la souffrance et à la mort de créatures innocentes.

Hommage à la fragilité

Pascal B.

  08/06/2011

Je prends connaissance de ce texte rétrospectivement et j’y vois un hommage à la fragilité ; fragilité de la vie ; des équilibres ; et donc une façon de réhabiliter la sensibilité ; le sensible qui n’est pas perceptible dans l’approche matérialiste au coeur de notre civilisation ; le sensible, c’est-à-dire le domaine du coeur si bien mis en valeur par Xavier de Cazenave dans ses deux magnifiques textes sur le système.

Merci Philippe (ou M. Grasset) pour cet aparté magnifique. Et je dirai comme je le dis le jour de son inhumation à mes cinq cousines : “Vous avez rendu un très bel hommage à votre [ père ] si proche”. C’était en mai ou juin 2006. Et de me remémorer ces circonstances suscite toujours cette même émotion que j’éprouvai ce jour-là ! Mon oncle jean-Louis, c’était une tranche de ma vie qui allait de mes 6 ans à mes 20 ans ! Tous les été, à peine les vacances venues, j’allais faire les foins avec lui. Il était paysan, et toute sa vie il a refusé d’embrasser la modernité ! Il a gardé une exploitation à dimension raisonnable. N’a jamais cédé aux sirènes du progrès agronomique. Jusqu’à ce que cela ne lui soit plus permis, il a trait ses vaches avec ses trayeuses manuelles. De cela je lui rends hommage. Il aurait aimé avoir un garçon pour reprendre la ferme qu’il avait lui même exploité à la suite de ses parents. Le garçon ne vint pas; il eut cinq magnifiques filles qu’il aima. Mais quelque chose en lui se brisa en même temps que son intime désir. il tomba malade de dépression et ne fut plus que l’ombre de lui-même, s’accrochant comme il le put. La vie d’un homme simple, discret, intègre, fragile.

Margot, mon oncle, et nos êtres chers : ce sont des tranches de vie qui construisent notre existence sans qu’on s’en rende toujours bien compte. Quand elles se referment, on a l’impression de mourir un peu beaucoup (à) nous-même. Un deuil finalement, c’est survivre à une mort (d’une partie) de soi !

Quelque chose se clôt définitivement de notre existence avec l’être qui nous quitte. Quelque chose d’à tout jamais gravé dans la chaire de notre âme ! Quelque chose qui nous rappelle alors à notre bienheureuse fragilité ... qui nous évite de nous perdre corps et âme dans l’antre de la barbarie que le modernisme nous a légué en héritage !

Des animaux et des hommes

Laurent Caillette

  08/06/2011

Un peu tardivement : merci d’écrire comme ça.

Times they are a changing...

Jack v.

  12/06/2011

De l'avenir de l'homme.

Ilker de Paris

  14/06/2011

Si la mondialisation avait pour but de se débarrasser de la structure nationale, parce que celle-ci était (ou était perçue) comme dangereuse pour les hommes - ou l’humanité (?) - le résultat, après plus d’une décennie de cet exercice, est tout le contraire - inégalités, mafiosiation, injustices, racismes, nationalismes sauvages, problèmes écologiques, militairisme, massacres, dépressions psychologiques, nihilisme, désenchantements etc etc.

Le plus effrayant, a mon sens, dans tout cela, c’est que les hommes ne semblent plus avoir les ressources pour se sortir de la prison que constitue le système, peut-être a-t-on atteint ici une limite de l’homme, au moins ce système aura servi a cela, pousser l’homme dans ses limites et lui faire cracher sa vérité.

Un article intéressant de Bernard Maris sur la question de la mondialisation :

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La « démondialisation »
Enfin ! Après la mondialisation « heureuse » et les bienfaits du libre échange on commence à se demander s’il ne fait pas essayer de survivre…
Peugeot va fermer les usines d’Aulnay et d’Hordain. 6200 emplois évacués de France, dans le 93, un département chaud. 1° remarque : la mondialisation crée de la violence sociale. Pourquoi Peugeot fait ça ? et pourquoi ne le ferait-il pas ? Renault, où l’Etat conserve une grosse participation conduit par l’abominable autant que nullard Goshn le fait depuis longtemps. Peugeot fera assembler ses voitures au Maroc ou en Europe de l’Est. Peugeot a pris la « prime à la casse », plus les subventions diverses. Quelques centaines de millions de subventions. Il utilise l’argent des contribuables, des mecs qu’il va virer, pour les virer. Et il dit même pas merci.
Qui est encore pour la mondialisation ? Les doctrinaires libéraux, ceux qui pensent que le fric ne sert qu’à faire plus de fric, si possible en cassant du social ou en détruisant l’environnement. Depuis longtemps les économistes savent que le commerce international « libre » est une bêtise. Krugman, Stiglitz, et même le vieux Samuelson ! paix à ses cendres libérales, l’ancien théoricien du commerce international, savent bien que triomphent dans le commerce mondial les nations qui ne sont pas libérales. En France restent Alain Minc le ravi, et Daniel Cohen… Incroyable. Dans une itw à Alter Eco, il dit ce sophisme (Daniel, ô Daniel !!!) : les pertes d’emplois sont dues à 15% à la mondialisation et à 85% aux gains de productivité... Daniel… T’as pas honte ? Tu sais pas que les gains de productivité sont réinvestis soit en hausse de salaires, soit en investissements purs, soit en dividendes ? Que la période la plus forte de gains de productivité où les salaires flambaient et le chômage était nul était celle des Trente Glorieuses ? Daniel !
En vérité seules les nations anti libérales tirent leur épingle du jeu. La Chine par exemple. Totalement autoritaire sur les questions de change et les marchés publics, copiant et copiant à tire-larigot, impressionnante dans son utilisation des avantages comparatifs de l’exploitation de la main d’œuvre, impressionnante dans sa capture de matières premières en Afrique. L’Afrique, subsaharienne ah ! Voilà un bel exemple de mondialisation heureuse, elle croît de 6% cette année, et de 7% l’année prochaine. Sauf que cette « croissance » est un effet d’optique, du à la hausse du prix des matières premières. Exit l’Afrique et ses merveilleux bidonvilles et son territoire ravagé.
L’Allemagne, tout de même, vous pouvez pas nier que l’Allemagne… Rien. L’Allemagne bénéficie de la force de l’euro, qui devrait s’appeler le mark, elle fait assembler hors zone euro et vend à la France et aux « pigs », Portugal, Italie, Grèce, « Spain », ces braves cochons qui la font vivre tout de même… Elle perdu en niveau de vie de sa population de quoi payer ses merveilleuses exportations, qui demain, seront entièrement réalisées par la Chine. Qu’est ce qu’elle croit, l’Allemagne, que les Chinois sont pas capables de faire de la conception ? de faire de la machine outil ? Elle enrichit ses firmes et appauvrit les Allemands. Quel succès ! cela dit, ses patrons sont moins nuls que les notres, c’est vrai, c’est pas difficile, comparez Renault et Volkswagen.
Et c’est pas tout. La mondialisation détruit l’environnement. Complètement. La encore, père Cohen me fait bien rigoler… Il croit à la « gouvernance mondiale »... Mais tu plaisantes Daniel… La gouvernance mondiale c’est une guerre économique terrible que se mènent les nations, où nous sommes les pauvres nègres avec des sagaïes qui se battent contre des fusils. Car la mondialisation a exacerbé les nationalismes, ça encore c’est une belle découverte qui n’a pas fini de nous étonner. C’est pas le protectionnisme qui met Le Pen en tête des sondages, c’est Alain Minc.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/blog/b/blog.php?id=12