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Article : A qui la patate chaude de la crise (financière) ?

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Hommes de peu de foi !!!

Jack v.

  29/08/2011

Ils ont déjà oublié la doctrine sacrée selon laquelle le Marché pourvoit à tous les besoins et règle toutes les situations pourvu qu’on ait la foi et qu’on soit patient ?

Taratata ! Les États n’ont pas à s’occuper de la chose économique ! Cette dernière doit suivre son cours et la fièvre salutaire qui s’est emparée d’elle en assainira le fonctionnement au niveau mondial en éliminant de la compétition les pays engorgés par les mauvaises graisses et sièges de les processus inefficaces c’est à dire non compétitifs.

On peut à la rigueur imposer de bonnes saignées pour soulager le malade comme cela s’est fait en Afrique quand ce continent a été l’objet de la bienveillante et vertueuse attention des autorités économiques internationales mais parler de solidarité entre pays est une déviation grave, une hérésie clairement anti-compétitive qu’il faut combattre et éliminer.

Idolâtrie

Thierry AUBER

  29/08/2011

« D’ailleurs, eux-mêmes, ces dirigeants politiques, n’imaginent pas possible une autre situation puisqu’ils croient au dogme et aux théories du Système comme au Saint Suaire »

La métaphore religieuse que vous employez sur la croyance dans le système des responsables politiques rend bien l’esprit de la chose, elle m’a fait penser à un discours que l’archevêque de Canterbury avait prononcé en 2008 à la suite de 9/15 et qui rend très bien compte de la dérive religieuse de tendance païenne dans les croyances de nos hommes de pouvoir. J’avais loupé ce discours à l’époque et je l’ai découvert plus tard grâce au site de Nathanael Faibis :

« Derrière cela cependant, se cache le problème moral bien plus profond. Nous nous retrouvons à parler du capital ou du marché comme si nous parlions d’individus, mus par des objectifs et des stratégies, capables de faire des choix et de disserter avec raison à propos des moyens pour les accomplir. Nous perdons de vue que ce sont des choses que nous avons construites. Ce sont un ensemble de pratiques, d’habitudes, d’accords qui ont émergé à la fois volontairement et par hasard. A partir du moment où nous parlons d’elles comme d’entités vivantes indépendantes, nous sommes forcés de faire de nombreuses erreurs destructrices.

Nous attendons d’une abstraction appelée « le marché » qu’elle produise le bien commun et qu’elle régule ses propres excès potentiels par une sorte de prudence et de sens moral innés, à l’image d’un organisme vivant ou un écosystème. Nous exhortons « le monde des affaires » d’acquérir un sens de la responsabilité sociale et moral. Et nous perdons de vue le fait que le marché n’est pas comme une grande conscience individuelle, que les affaires sont menées par des hommes qui doivent faire des choix en ce qui concerne les priorités. Le marché n’est pas une machine gouvernée par des lois inexorables.

[…] Donner une réalité indépendante à un objet que vous avez en réalité construit vous-même est une définition parfaite de ce que les Écritures juives et chrétiennes appellent idolâtrie »

L’article complet sur le site du Telegraph :
http://www.telegraph.co.uk/news/religion/3074907/Archbishops-of-Canterbury-and-York-blame-capitalism-excesses-for-financial-crisis.html

VEAU D'OR !

René M

  31/08/2011

“[…] Donner une réalité indépendante à un objet que vous avez en réalité construit vous-même est une définition parfaite de ce que les Écritures juives et chrétiennes appellent idolâtrie »”

C’est cela,  c’est exactement la description du veau d’or

Le veau d’or est toujours debout,  selon l’air célèbre.

Mais cette fois il est pris de soubresauts plus sérieux que ceux jusqu’ici, de sa longue histoire.

Affaire à suivre…