Pierre M. Boriliens
23/11/2007
N’est-ce pas un peu un combat d’arrière-garde, tout ça ? Le problème n’est-il pas plutôt celui de l’avenir de ce moyen de transport, le plus vorace d’un point de vue énergétique ?
Une chose paraît d’ores et déjà assurée : on ne les fera pas voler à l’électricité...
Antoine
24/11/2007
La remarque de Pierre est tout à fait justifiée.
Le pétrole chatouille les 100$ le baril et ce n\‘est pas seulement parce que le dollar vole bas.
L\‘Arabie Saoudite, image du bon producteur de pétrole-qui-augmente-sa-production, doit déjà injecter de l\‘eau de mer sous pression dans des gisements importants pour faire remonter le pétrole…
Des études très sérieuses démontrent que le PIC a déjà été dépassé. Il n\‘y aura pas besoin que le pétrole soit à sec pour que le choc se produise.
De fortes tensions entre l\‘offre déclinante (même de peu) et la demande (en hausse constante) suffira à faire grimper les prix à des niveaux impayables. D\‘autant que les producteurs rechigneront à se faire payer en dollar, monnaie de monopoly…
Alors ce sera vraiment difficile de se payer un ticket en AIRBUS, BOING et autres…
Ocebey
24/11/2007
Sans vouloir manquer de respect ce n’est pas un combat d’arrière-guarde car la plupart des gouvernement “refusent” de voir le probleme du futur manque de petrole. Ca remet ce probleme là à peut-être bien des années dans le futur. Le Cassus-belli quand à lui produira des effets dans une periode proche. Que ce soit une peu probable guerre economique ou les remous sociaux dus aux habituels renoncement des policiens europeens faces aux USA.
Quand à quoi on pourrait faire voler les avions on voit déjà l’Islande produire de l’hydrogene qui ferait parfaitement l’affaire. La question serait alors si on veut faire fonctionner ses avions ou ses voitures.
Francis
24/11/2007
Airbus ne représente qu\‘une toute petite partie du commerce extérieur européen, même pour la part franco-allemande.
Hors énergie la part du commerce européen en dollar est faible et n\‘arrête pas de décroître.
Près de la moitié de la production d\‘airbus est déjà un coût en dollar (royalties des brevets, motorisation, usines en zone dollar, accords de sous traitances, etc).
Airbus bénéficie donc de plus en plus du dollar faible pour une bonne part de ses coûts (cet avantage s\‘accroit),
... sauf les coûts de production en europe !
Solution 1: délocaliser cette production en zone dollar ou \“dollar-pegged\”, ce qui est en cours depuis longtemps et à continuer. Ainsi fait aussi Boeing à l\’échelle du monde ...
Parallèlement ne peut on organiser une sorte de \“zone franche\” en dollar ici même ? (les zones franches portuaires ne sont pas rares en France, le concept est à adapter)
Solution 2: arriver à commercialiser en euro et moins en dollar: l\‘euro devient un atout. De plus en plus de clients ont et veulent des réserves de change en euro: la tendance converge positivement.
Mais EADS préfere pleurnicher… pour EADS la question du dollar sert à se défausser d\‘une gestion partiellement catastrophique !
Les vrais coûts sont dans les erreurs et elles dépassent de loin les coûts de change…
Pierre M. Boriliens
25/11/2007
Petite précision : contrairement au pétrole, l’hydrogène n’est pas une source d’énergie !
En effet, l’hydrogène n’existe pas à l’état naturel.
Il faut donc d’abord casser des liaisons chimiques. L’exemple le plus simple, mais parfaitement transposable, est celui de l’eau (H20). Il faut 108 kcal/mole pour casser une liaison O-H et obtenir de l’hydrogène.
Quant on brûle l’hydrogène obtenu, on reconstitue la liaison O-H et on récupère… 108 kcal/mole.
A supposer que les rendements de toutes ces opérations soient de 100%, ce qui évidemment loin d’être le cas en pratique.
Il s’agit donc bel et bien de trouver une ou plusieurs sources d’énergie pour remplacer le pétrole, et, dans l’état actuel de nos connaissances, c’est loin d’être gagné...
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