jc
26/07/2019
BB fait remarquer dès le début de son long papiel que "Le capitalisme à ses débuts a transformé le mode d’échange entre les hommes qui de Marchandise -> Argent -> Marchandise, est devenu Argent -> Marchandise -> Argent.". Autrement dit, de moyen, l'argent est devenu une fin (comme on le voit quasiment tous les jours dans, entre beaucoup d'autres, l'industrie agro-alimentaire, pharmaceutique ou nucléaire…).
La monnaie est le tabou des tabous du Système. On peut dire, je crois, que les débats monétaires ne sont jamais portés sur la place publique -autrement que très superficiellement- (ce qui relativise considérablement le rôle et l'influence de la démocratie…).
Métaphoriquement imposer une monnaie globale comme le dollar revient à détruire les niches écologiques d'un paysage qui en avait auparavant: on remplace un paysage stratifié par un paysage uniforme avec une seule cuvette vers le fond de laquelle -un mixte de Wall Street et de Pentagone qui prélève sa dîme- ruisselle et est recyclée la "richesse" produite dans le monde. Uniformisation par entropisation de la périphérie, pourrissement du centre, loi immuable de la globalisation, de la génération et de la corruption des empires?
Le titre du dernier paragraphe, intitulé "La pluralité contre le global", montre une (la?) voie actuellement à suivre: il nous faut restructurer un monde que la globalisation a entropisé. Il nous faut réouvrir les yeux sur le monde naturel dans lequel tout est fibres-yang et strates-yin (métaphore des cultures en terrasses) et il faut patiemment restratifier¹ et refibrer¹ le monde des humains en harmonie avec le monde de la nature².
Pour moi la première chose à faire est de stratifier la monnaie globale: euro pour les européens, franc pour les français, bret pour les bretons, etc., jusqu'à la cellule familiale, sans monnaie fiduciaire car purement communiste. De strates en strates on passe ainsi d'un monde purement individualiste -struggle for life- à un monde purement communiste (je ne vois pas d'opposition majeure à ce que l'organisation de petites communes -moins de 500 ou 1.000 habitants pour fixer les idées- soit essentiellement communiste). Bien entendu l'élite mondiale formatée de la finance et du commerce va s'opposer à cette façon de voir qui va la priver d'une position qui lui permet de racketter le monde.
(François Roddier a expliqué la nécessité d'avoir, sur un territoire donné, de deux monnaies, l'une chaude -capitaliste-, l'autre froide -communiste-, à partir de considérations archétypes de nature thermodynamique. Cf. son blog, en commençant par exemple par les dernières pages du billet 120.)
¹ Thom: "En ce qui me concerne, je préfère croire à un réel – non globalement accessible parce que de structure stratifiée – dont l'herméneutique de la Théorie des Catastrophes permettrait de dévoiler progressivement les « fibres » et les « strates ». Mais
tout progrès dans la détermination d'une telle ontologie stratifiée en « couches » d'être exigera : i) L'emploi de mathématiques pures spécifiques – parfois bien difficiles – dans les théories jusqu'ici purement conceptuelles des sciences de la signification ; ii) La reprise d'une réflexion philosophique sur la nature de l'être que les divers positivismes et pragmatismes ont depuis bien longtemps occultée."
²: Thom: "Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés."
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