Forum

Article : Aristote et le vide, Syrie et State Department

Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier

intelligence artificielle ?

Boyan Drenec

  16/07/2016

« […] les Russes se heurtent à une politique US qu’ils ne comprennent pas, essentiellement pour la raison qu’elle est rationnellement sinon complètement incompréhensible. »

Je viens de finir Les derniers jours du paradis, un roman de science-fiction de Robert Charles Wilson. L'histoire met en scène une créature extra-terrestre composée de milliards de spores en orbite autour de la Terre, dont l'intelligence est décrite comme semblable à celle d'une ruche, ou d'une fourmilière, c'est-à-dire extrêmement performante mais non consciente d'elle-même. Elle est capable de fabriquer des clones humains s'exprimant de façon apparemment normale, mais la façon dont cette créature utilise le langage n'est pas humaine : elle n'a rien à transmettre, ne désire pas communiquer. Elle ne peut utiliser le langage que comme un outil lui permettant de déclencher chez l'humain en face des réponses appropriées à ses objectifs.

On pense aussi à ces expériences d'intelligence artificielle consistant à faire se rencontrer des groupes programmés de façon différente à la base, avec des capacités d'auto-apprentissage, d'auto-modification de sa programmation. Opératoire et performante, c'est également une « intelligence » sans conscience.

Voici où je veux en venir : ne pourrait-on imaginer que les « stratèges » etasuniens n'aient confié leur stratégie à des intelligences artificielles (programmes de recherche militaire secrets ;-) , dont les objectifs seraient définis par des humains (contrôle absolu de la planète) mais dont les méthodes étrangères seraient le signe de l'œuvre d'une insensibilité machinique ?

Parano à Zozos Land

perceval78

  16/07/2016

Victoria Nuland applique à la lettre les consignes de John Kerry : let's GO on remarquera le sourire de Poutine.

Les américains gouvernent toujours à Bruxelles mais pour combien de temps encore.


Décidément, chaque visite d’un officiel américain dans la capitale de l’Union européenne donne lieu à son lot d’incidents liés à la paranoïa des services de sécurité US. Lundi, John Kerry, le secrétaire d’État de Barack Obama, va, en effet, assister au Conseil des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. Pas gênés, les services américains ont exigé que le bâtiment du Conseil des ministres soit totalement interdit d’accès dès jeudi soir et que les vingt-huit chefs de la diplomatie soient présents dans la salle dix minutes avant l’arrivée de Kerry…

Les Européens ont évidemment refusé de paralyser le Conseil des ministres 72 heures à l’avance… Quant à l’arrivée précoce des ministres, chacun fera comme il l’entend. en tous les cas, la France arrivera quand elle le voudra , se marre un diplomate hexagonal : C’est curieux cette tendance des Américains à se croire chez eux partout.



G.W.Bush a le coeur  léger, est il malade ou est il devenu fou ? Hillary Clinton protège les enfants mais ne semble pas aussi exemplaire qu'il y parait
et si on laissait les enfants en dehors de tout ce fatras ce serait bien mieux il y a des limites à la décence.

Et si on arrêtait de confier nos destins à des Zozos ? le Système lui s'impatiente, nous percevons quelques signes qui nous indique qu'il cherche de nouveaux territoires

Carl Bildt @carlbildt  Jul 15
Major victory by Microsoft in landmark privacy case. States can't ask for access to mail in other countries.

Le vide, quel vide?

Marc Gébelin

  16/07/2016

« […] les Russes se heurtent à une politique US qu’ils ne comprennent pas, essentiellement pour la raison qu’elle est rationnellement sinon complètement incompréhensible. »
 
Je me demande s’il est utile de faire des hypothèses de science fiction pour comprendre les amerlos. Si les Russes ne comprennent pas la politique Us, il ne peut y avoir que deux raisons :
 
1 elle est incompréhensible à quiconque,
2 elle est parfaitement compréhensible dans sa duplicité et je me demande alors pourquoi les Russes nous font savoir qu’ils n’y comprennent rien. On plutôt pourquoi un commentateur essaye de nous expliquer que les Russes, grands rationalistes, n’y comprenant rien continuent bravement à essayer de comprendre. L’argument est-il recevable?
 
Qu’ils veuillent jouer le jeu d’une certaine diplomatie qui accorde à l’interlocuteur le respect minimum, d’accord, mais qu’ils continuent à croire que les Amerlos veulent une solution en Syrie, c’est grave, car ils n’en veulent pas! Et que, si les Russes semblent ne pas le comprendre, c'est encore plus grave. Ils ont arrêté leur offensive au moment où elle était victorieuse. Pourquoi ? Pourquoi arrêter une stratégie qui gagne? Je n’ai pas tous les éléments pour juger, ne suis pas dans le secret des dieux mais beaucoup de gens mieux informés se sont posé la question.
 
Au fond, ne faut-il pas faire l’hypothèse que Poutine, finalement, est un mélange de dirigeant autoritaire et… timide. Parfois il montre ses muscles mais ne veut pas aller trop loin tout en racontant à qui veut l’entendre que dans les combats de rue à Léningrad dans sa jeunesse, il avait capté que c’est "celui qui frappe le premier qui gagne". Comme Khrouchtchev en 1962, qui osa défier les Amerlos à Cuba mais se rétracta -parait-il parce que les Amerlos auraient fait des concessions en Turquie-, il a peur que les abrutis du Pentagone provoquent une guerre nucléaire. Et ça, c’est inquiétant que les Russes aient peur. Car cette peur fait grandir la folie meurtrière des Amerlos et, in fine, ne protègera pas la Russie surtout si l’hystérique Clinton est élue. On rêve presque d’une attaque préventive russe qui crèverait l’abcès.