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Article : Assange fait la paix avec le Guardian

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Assange assassiné aux USA ... comme un vulgaire Kennedy, Martin Luther King ... et tant d'anonymes

Francis Lambert

  24/12/2010

L’assassinat de ses présidents ... une spécialité du “rêve Américain” : Kennedy, Lincoln, Garfield,  McKinley, et d’inombrables tentatives.

L’assassinat de militants de “droits de l’homme”  ... Martin Luther King, parmis des milliers de lynchages (qui continuent ... eh oui)

RON PAUL - Les USA autorisent l’assassinat de citoyens américains http://www.youtube.com/watch?v=VxNiScgAV1k&feature=player_embedded#!

Vidéos voir les liens associés http://www.youtube.com/watch?v=7sYXppiOteM&feature=fvsr

“In 2008, U.S. residents experienced 4.9 million violent crimes, 16.3 million property crimes and 137,000 personal thefts, and the violent crime rate was 19.3 victimizations per 1,000 persons aged 12 or over, according to a report published by the U.S. Department of Justice in September 2009 (Criminal Victimization 2008, U.S. Department of Justice, http://www.ojp.usdoj.gov).

In 2008, over 14 million arrests occurred for all offenses (except traffic violations) in the country, and the arrest rate for violent crime was 198.2 per 100,000 inhabitants (Crime in the United States, 2008, http://www.fbi.gov).

In 2009, a total of 35 domestic homicides occurred in Philadelphia, a 67 percent increase from 2008 (The New York Times, December 30, 2009).

In New York City, 461 murders were reported in 2009, and the crime rate was 1,151 cases per 100,000 people. San Antonio in Texas was deemed as the most dangerous among 25 U.S. large cities with 2,538 crimes recorded per 100,000 people (The China Press, December 30, 2009).

The murder rate rose 5.5 percent in towns with a population of 10,000 or fewer in 2008 (http://www.usatoday.com, June 1, 2009).

Most of the United States’ 15,000 annual murders occur in cities where they are concentrated in poorer neighborhoods (http://www.reuters.com, October 7, 2009).

The United States ranks first in the world in terms of the number of privately-owned guns. According to the data from the FBI and the Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF), American gun owners, out of 309 million in total population, have more than 250 million guns, while a substantial proportion of U.S. gun owners had more than one weapon. Americans usually buy 7 billion rounds of ammunition a year, but in 2008 the figure jumped to about 9 billion (The China Press, September 25, 2009). In the United States, airline passengers are allowed to take unloaded weapons after declaration.

In the United States, about 30,000 people die from gun-related incidents each year (The China Press, April 6, 2009).

According to a FBI report, there had been 14,180 murder victims in 2008 (USA Today, September 15, 2009). Firearms were used in 66.9 percent of murders, 43.5 percent of robberies and 21.4 percent of aggravated assaults (http://www.thefreelibrary.com).

USA Today reported that a man named Michael McLendon killed 10 people in two rural towns of Alabama before turning a gun on himself on March 11, 2009. On March 29, a man named Robert Stewart shot and killed eight people and injured three others in a nursing home in North Carolina (USA Today, March 11, 2009).

On April 3, an immigrant called Jiverly Wong shot 13 people dead and wounded four others in an immigration services center in downtown Binghamton, New York (The New York Times, April 4, 2009).

In the year 2009, a string of attacks on police shocked the country. On March 21, a 26-year-old jobless man shot and killed four police officers in Oakland, California, before he was killed by police gunfire (http://cbs5.com).

etc à l’infini. Une compilation chinoise à partir d’informations américaines (seule définition de l’objectivité aux yeux des glorieuses Nations immortelles et souveraines d’europe):
http://news.xinhuanet.com/english2010/china/2010-03/12/c_13208219.htm

USA: Assange craint d'être tué en prison, AFP

Francis Lambert

  24/12/2010

24/12/2010 Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déclaré qu’il avait “de fortes chances” d’être tué dans une prison américaine s’il venait à être extradé aux Etats-Unis pour espionnage, dans un entretien accordé au Guardian paru vendredi.

Assange a estimé que si les Etats-Unis parvenaient à le faire extrader outre-Atlantique pour l’emprisonner, il avait “de fortes chances” d’y être assassiné, “comme Jack Ruby” l’avait été en 1967. Ruby assassina Lee Harvey Oswald le 24 novembre 1963, deux jours après qu’Oswald eut été arrêté pour l’assassinat du Président Kennedy.

L’Australien, qui bénéficie actuellement d’un régime de liberté conditionnelle en Grande-Bretagne, est sous le coup d’une extradition vers la Suède pour “agressions sexuelles”. De son côté, Washington envisagerait de le poursuivre pour espionnage après la diffusion sur WikiLeaks de milliers de notes diplomatiques américaines.

Arrêté le 7 décembre à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités suédoises, Julian Assange a passé au total neuf jours sous les verrous. L’audience sur son éventuelle extradition vers la Suède débutera le 7 février. Mais celle-ci pourrait prendre plusieurs mois, en raison des nombreux appels possibles. Tenu de résider en attendant dans le manoir d’Ellingham Hall où l’accueille l’un de ses amis, il est soumis à un couvre-feu et porte un bracelet électronique.

Nous télévisionnons Assange ... commee le rwanda en 1994

Francis Lambert

  24/12/2010

Au départ il n’y a qu’une personne descendue

Du monde à l'information.

Ilker de Paris

  29/12/2010

@Christian Steiner,

En effet, pour comprendre l’évolution des médias d’information, il faut mettre en perspective le rapport de l’évolution du monde (politique, économique, idéologique) et ces médias dits d’information, censés rapporter l’état du monde.

Mon interprétation est la suivante : avant l’ère de la chute du bloc soviétique il y avait deux mondes, antagonistes. On pouvait alors charger celui d’en face de nos reproches (globalement, pour le monde occidental c’était le monde libre contre l’autoritarisme et pour le monde communiste c’était l’épanouissement humain contre l’exploitation économique) et se placer du côté du Bien.

Après la chute du bloc soviétique, il n y avait plus qu’un seul monde, et les antagonismes politique, idéologique bien tranchés n’étaient plus possibles.

En fait, il n y avait pas un monde au lieu de deux (occidental et communiste), mais plusieurs (mondes occidental, islamique, chinois, sud-américain, russe post-URSS) qui, cependant, ne constituaient plus la possibilité, d’un contre-modèle au système occidental.

Si l’antagonisme Occident-URSS était clair, ce qui permettait de créer des catégories “Bien” et “Mal” à moindre frais, celui (l’antagonisme) du monde post-guerre froide l’était moins, il fallait donc des critères pour discriminer un “eux” et un “nous”. 

Sur quels critères séparer ? C’est là qu’est apparue l’idéologie des “droits de l’homme” et qui s’est imposée comme socle des relations internationales.

A ce stade on peut se demander, si au fond, ce système n’est pas juste, en effet, les “droits de l’homme” permettent la possibilité de justice et tiennent la vie humaine pour sacrée etc.

Néanmoins, ce qui se sont faits les représentants de cette idéologie ne l’ont pas servie comme fin, mais s’en sont servis comme moyen de politiques hégémoniques, de dominations, se privant d’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils imposaient (imposent) aux autres (les néo-conservateurs ont usé jusqu’à la corde de ce moyen pour appliquer leur politique hégémonique, ainsi, hormis les ADM, un des arguments de l’invasion et l’occupation de l’Irak étaient les “droits de l’homme”).

D’ailleurs, on voit qu’à mesure que le monde échappe aux puissances dominantes, ces dernières deviennent fanatiques oubliant à la même mesure “droits de l’homme” et autres principes “humanistes” (le racisme progresse, les inégalités économiques explosent au profit d’une minorité, les libertés d’expression sont bridées, on parle de conflits globaux (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-christophe-barbier-une-annee-en-forme-de-papier-d-identites_946022.html) etc etc).

Si bien qu’au lieu de créer des convergences entre les peuples, les nations, les Etats, les “droits de l’homme” ont été utilisés pour créer des antagonismes de plus en plus violentes jusqu’à l’application ou la possibilité de politiques perverses et criminelles. Dés lors il s’agissait plus d’un “moyen” de domination, d’où les innombrables hypocrisies, mensonges, destructions, crises (économiques, écologiques), soit la “volonté de puissance” cachée derrière le “Bien”.

Ceci pour l’aspect politique. Concernant les médias traditionnels d’information, ils ont suivi le mouvement en interprétant le monde sous le credo des “droits de l’homme” comme outil servant à créer des antagonismes. Interprétations mécaniquement destinées à devenir de plus de plus simplistes, hystériques, orientées selon des intérêts particuliers, mensongères, manipulatrices de l’opinion publique et finalement racistes (cf. les émissions sur Fox News aux USA ou comme “C dans l’air” en France) - ce qu’elle est devenue.

L’intérêt d’Internet ici a été de pointer et mettre à jour l’hypocrisie sous laquelle se déploient les politiques et l’information “orientées par des intérêts particuliers” - un texte du sociologue Pierre Bourdieu à propos de la guerre civile en Algérie résume assez bien cette situation :

« Tous ceux qui ont été là, jour après jour, pendant des années, pour recevoir les réfugiés algériens, […] qui se sont mobilisés, dès juin 1993, dès les premiers assassinats, non seulement pour apporter secours et protection autant que c’était possible, mais pour essayer de s’informer et d’informer, de comprendre et de faire comprendre une réalité complexe, et qui se sont battus, inlassablement […] pour arracher la crise algérienne aux visions unilatérales, tous ces intellectuels de tous les pays qui se sont unis pour combattre l’indifférence ou la xénophobie, pour rappeler au respect de la complexité du monde en dénouant les confusions, délibérément entretenues par certains, ont soudain découvert que tous leurs efforts pouvaient être détruits, anéantis, en deux temps trois mouvements. Deux articles écrits au terme d’un voyage sous escorte, programmé, balisé, surveillé par les autorités ou l’armée algérienne, qui seront publiés dans le plus grand quotidien français, quoique bourrés de platitudes et d’erreurs et tout orientés vers une conclusion simpliste, bien faite pour donner satisfaction à l’apitoiement superficiel et à la haine raciste, maquillée en indignation humaniste. Un meeting unanimiste regroupant tout le gratin de l’intelligentsia médiatique et des hommes politiques allant du libéral intégriste à l’écologiste opportuniste en passant par la passionaria des “éradicateurs”. Une émission de télévision parfaitement unilatérale sous des apparences de neutralité. Et le tour est joué. Le compteur est remis à zéro. L’intellectuel négatif a rempli sa mission : qui voudra se dire solidaire des égorgeurs, des violeurs et des assassins, – surtout quand il s’agit de gens que l’on désigne, sans autre attendu historique, comme des “fous de l’islam”, enveloppé sous le nom honni d’islamisme, condensé de tous les fanatismes orientaux, bien fait pour donner au mépris raciste l’alibi indiscutable de la légitimité éthique et laïque ? […] »

http://www.voltairenet.org/article167514.html#nh7

Un autre exemple, moins pertinent mais tout de même parlant, l’artiste hip-hop, Kery James, qui dit à propos d’une émission de Thierry Ardison à laquelle il avait participé :

“j’avais été pigé [dans l’émission], où il avait invité Taslima Nasreen qui était dans l’inconscient(...) des gens un symbole de l’oppression musulmane. Elle a un discours qui est extrémiste, anti-Musulman, quand elle a commencé à tenir ce discours, j’ai été obligé de m’opposer à elle, et quand tu t’opposes à quelqu’un qui, dans l’inconscient des gens, est un symbole de l’oppression, tu deviens un oppresseur et un extrémiste. Il y a quand même la domination d’une pensée unique(...) même s’ils essayent de faire semblant d’être des gens ouverts.” 

http://www.youtube.com/watch?v=UuU9OaWT2i8&feature=fvw

Ce dévoilement rendu possible par Internet n’est pas rien, il confronte le système à ses contradictions, car dans les démocraties, “droits de l’homme”, “humanisme” même feints doivent avoir une certaine réalité pour être accepter dans la population sur laquelle repose le système - dans une dictature vous avez beau dire, “vous mentez”, “vous commettez des crimes”, le régime n’en a cure, car il part du principe de ne devoir le pouvoir essentiellement qu’à lui-même.

Ainsi, les “droits de l’homme” comme outil de propagande est à double tranchant, ceux qui en usent s’exposent à ce qu’on en use contre eux et de la même manière (simplisme, hystérie etc) - ce que le documentaire “main basse sur l’info” dénonce comme “populisme”.

Dans tous les cas, je pense difficile la réforme des médias traditionnels d’information. La dérive autoritaire elle continuera avec le sentiment de n’avoir plus le contrôle des événements comme on dit.

Pour Ilker de paris

Christian Steiner

  29/12/2010

C’est grosso modo ça, mais en beaucoup beaucoup plus nuancé et diversifié que vous ne le résumez (la réalité de chaque époque est toujours plus complexe que l’on ne se l’imagine rétrospectivement). Notamment, toute la rhétorique actuelle qui s’est imposée au monde entier et qui date de Bush ou du 2ème mandat de Clinton (Bien vs Mal etc.) n’avait pas cours, et n’aurait en tout cas pas pu se faire « à moindre fait »… (Et les idéologies n’ont pas ce rôle conducteur qu’on leur attribue en général, et ne viennent souvent qu’après coup, pour justifier intellectuellement des états de faits qui se sont imposés aux hommes «à l’insu de leur plein grè», pour donner aux hommes l’illusion d’un contrôle sur le cours des choses…  Ainsi, en ce qui nous concerne, les média suivent et intérinent bien plus souvent qu’ils ne déclenchent…) 

1. Avant la Chute du mur, il n’y avait pas deux mais trois mondes : le bloc occidental, le bloc communiste, et les non alignés, à quoi on pouvait ajouter ce qu’on appelait « le tiers monde » (après 1945) ou « pays en voie de développement » (à partir de Carter) ; tous ces pays jouaient la carte de l’un ou de l’autre des blocs, ou tentaient d’en profiter pour tenter un développement plus ou moins autonome et indépendant (les non alignés de la conférence de Bandung, les « troisième voie » en Europe, plus une poignée de « neutres », à quoi il faut rajouter évidemment la France et sa politique indépendante (gaulienne) ! etc.) ; il faut lire les romans de John LeCarré pour avoir une bonne idée de l’atmosphère… (Bons bouquins, plaisant à lire)

Surtout, l’antagonisme et la possibilité de voir un pays ou une opinion publique basculer dans « l’autre camp » mettait des freins aux ambitions de chacun des « deux champions » et permettait un espace de manœuvre réel qui a disparu ensuite… (Comme a sauté le frein à l’ambition des USA devenue la seule et unique « hyperpuissance », avec ce 21 è siècle qu’on croyait devoir être le « siècle américain »…)

2. Après la chute du bloc communiste, vous avez raison : à la place d’avoir le monde multipolaire et en paix auquel nous croyions en 91, il n’y en a rapidement eu plus que pour l’hyperpuissance américaine, le triomphe de «l’Occident» et de son «modèle», la globalisation (la diffusion massive et violente au monde entier du système économique anglo-américain basé sur le néolibéralisme (cf. Naomi Klein, «La Stratégie du Choc»); l’envolée délirante de Wall Street jusqu’à la Bulle Internet etc. etc.). Bref, le triomphe planétaire du système moderne au sens de Ph.G (« idéal de puissance », « déchaînement de la matière », « choix du feu » etc.).

3. Oui, les droits de l’homme ont rapidement fait partie de l’arsenal rhétorique du virtualisme, cet artefact de communication au service du système moderne (des « bombardements humanitaires » au Kosovo en 1999 réclamé par Vaclav Havel, à la justification de l’invasion de l’Afghanistan en 2001 « au nom des droits de la femme », comme l’a bien résumé Naomi Klein). Ceci dit, ceux qui ont donné ainsi dans le « droitdel’hommisme » ont souvent été d’anciens résistants au communisme (Vaclav Havel) ou d’ancien 68-tard repentis et passés à la défense du système moderne au nom des démocraties « libérales » (et celles-ci uniquement et pas les autres… Autant pour la démocratie!): les « nouveaux philosophes » (BHL et co) et autres Kouchner, Ferry etc; cf. ex. les Notes de Lectures de dedefensa, « BHL comme symbole d’un temps historique », http://www.dedefensa.org/article-bhl_comme_symbole_d_un_temps_historique_12_11_2007.html

Exemples de désinformation.

Ilker de Paris

  29/12/2010

Deux exemples de désinformation médiatique assez édifiants :

1. http://www.youtube.com/watch?v=VydBfrHXxaE&NR=1
2. http://www.youtube.com/watch?v=96zkCSxn59Q&NR=1

Ce qui m’a retenu dans la première vidéo, où l’écrivain Marc-Edouard Nabe, restitue une citation exacte du Président iranien Ahmadinejad (qui soi-disant avait affirmé “qu’il faut rayer Israël de la carte”, la citation exacte étant : “L’imam [en parlant de Ayatollah Khomeiny] a dit que le régime occupant Jérusalem devrait disparaître de la page du temps”) ce qui m’a intéressé donc c’est qu’un des intervenants, qui lui affirmait qu’Ahmadinejad avait bien dit qu’il faut “rayer Israël de la carte”, à l’objection de Nabe dit que le Président iranien n’a pas dit “rayer”, en effet, mais “effacer” : “voilà, effacer, le mot qu’il a employé, effacé...”

En fait, ce n’est ni “rayer”, ni “effacer”, pas plus est-il question d’“Israël” mais de “régime”. Après la mise au point de Nabe le même intervenant d’affirmer sans problème : “ouais, ouais c’est pas mal”. C’est là le degré zéro de la probité intellectuelle.

On pourra lire également un article pertinent sur cette question sur le site Agoravox : http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/mission-rayer-ahmadinejad-de-la-64228

L’auteur de l’article se demande : “On peu reprocher pas mal de choses à l’Iran concernant des problèmes de droit de l’homme par exemple, mais est-ce une raison pour dire tout et n’importe quoi ?” La réponse est affirmative, et les médias-Pravda ne s’en privent pas.

Dans la seconde vidéo, on voit un exemple du “professionnalisme” des journalistes professionnels. Je ne sais pas si on peut généraliser, mais le niveau est très bon..