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Article : Bandar ou le signe des temps

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Le cas Bandar bin Sultan ou le principe du trop c'est trop.

Théo TER-ABGARIAN

  27/11/2013

Il semble bien que c’est même le cas Bandar Bin Sultan qui ait amené la Maison Blanche à revenir, un peu, sur terre. Une rapide analyse bénéfices/risques dès l’été 2012 pouvait conclure que la carte du renversement de Bachar el Assad était totalement nulle compte tenu des réactions en chaîne que cela générerait. Une stagnation des fronts de la résistance et du bloc BAO est apparue vite préférable à une fuite en avant comme l’a rêvée Mc Cain ou même Fabius. Ce qui est troublant c’est de voir combien le jeu saoudien est apprécié en Occident à l’aune de données aberrantes, comme loyauté, fidélité, parole donnée, solidarité ad vitam aeternam avec le projet américain etc… L ’Arabie Saoudite est un agrégat de réseaux financiers qui n’ont de compte à rendre qu’à l’ordonnateur des dépenses (et encore). Bandar bin Sultan, pour caricaturer, c’est un peu al Qaida + Wall Street.
Bandar bin Sultan c’est aussi la relance récente de l’activisme djihadiste en Irak, ça aussi cela fait réfléchir le contingent US local. Comme la relance des antagonismes au Liban que cherchent à attiser les Saoudiens (attentat de l’ambassade d’Iran, activisme à Tripoli du Liban et dans la Bekaa, tous dossiers signés des Saouds). Bandar n’a pas hésité à menacer Obama pour avoir sa guerre totale en Syrie, à tenter de corrompre les Russes par des contrats d’achats d’armes fabuleux pour un hypothétique renversement d’alliance, à traiter avec Israël et la Jordanie (placée sous chantage intense)  pour organiser le front de Daraa au Sud de la Syrie. Seul Hollande a mis tous ses œufs dans le panier saoudien, les affaires sont les affaires…. Il n’est pas certain que tous oublient.