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Article : BHO, l’homme du lose-lose

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Calcul politique d'un président à la vue courte

Bilbo

  24/06/2010

En désignant Petraeus, Obama a choisi de mettre l’un des candidats à l’investiture républicaine pour 2012 en position inconfortable. Il espère que Petraeus sera incapable de faire mieux que McChrystal et que cela le mettra hors jeu.

Hélas cela implique que le Congrès vote les crédits pour prolonger l’effort de guerre car, s’il ordonne le retrait même ordonné, Obama restera celui qui a perdu la guerre et Petraeus aura beau jeu de se disculper.

La crise économique va donc continuer à se développer aux USA, tout ça parce que Obama veut éliminer un concurrent et faire taire les Républicains. La crise n’avait pourtant pas besoin d’être davantage dopée par les déficits ; elle se débrouille très bien toute seule. Ainsi le volume des ventes de logements neufs aux USA a connu une baisse de 32.7% en mai (rythme annuel), du fait de la fin du dispositif de crédit d’impôt fédéral en avril. Or le secteur du bâtiment est un gros consommateur de main d’œuvre et notamment de main d’œuvre clandestine…

Bilbo

Pragmatisme d'Obama

Vincent Le Roy

  24/06/2010

J’ai toujours un peu de difficultés avec ceux qui lient crise économique et conflit armée.

Si je suivais votre raisonnement, il suffirait de bombarder les US pour voir le secteur du bâtiment repartir ... Mais alors pourquoi ne plastiquent-ils pas leurs maisons ? Il y aurait là un formidable réservoir de croissance inexploité !

Je ne pense pas qu’Obama a choisi Petraeus pour les raisons que vous invoquez, mais simplement parce que ce général parait le plus compétent pour effectuer cette mission.

C’est plus simple et complètement en accord avec la philosophie US, proche du pragmatisme.

Il a été obligé de se séparer de Mc Christal parce que les “ex-bushistes” lui mettaient probablement des bâtons dans les roues, et que le général est sorti de ses gonds en haussant le ton.

Et puis Petraeus a l’habitude de travailler avec les mercenaires qui ne manquent déjà pas pour assurer la relève des armées régulières ...

Il y en a qui devaient probablement taper des pieds au congrès pour déployer un peu plus “l’armée de l’ombre” ...

C'est au tour de qui ?

Stephane Eybert

  26/06/2010

A moi ? Pardon.. J’avais pas vu que Vincent avait joue.. Alors.. Je me demande si l’on a pas la, notre Obama Gorbatchev qui profite de la couverture offerte par le spectacle des marionettes candidates a l’investiture, pour s’assurer d’un clou bien enfonce en Afghanistan. Deux cartes..

manoeuvres d'intimidation ou réels préparatifs?

pierre

  01/07/2010

ISRAEL ‘PLOTS TEHRAN RAID’ 
MANAMA: Israel is massing warplanes in the Caucasus for an attack on Iran, it was revealed yesterday.

Preparations are underway to launch the military attack from Azerbaijan and Georgia, reports our sister paper Akhbar Al Khaleej, quoting military sources.

Israel was, in fact, training pilots in Turkey to launch the strike and was smuggling planes into Georgia using Turkish airspace, they said.

However, Turkey was unaware of Israel’s intention of transferring the planes to Georgia, the sources said.

The unexpected crisis between Israel and Turkey following an Israeli commando raid on an aid flotilla bound for Gaza Strip hit Israeli calculations.

Azerbaijan-based intelligence units, working under the cover of technicians, trainers and consultants, have helped with the preparations, the sources said.

Military equipment, mostly supplied by the US, was transported to a Georgian port via the Black Sea.

Georgian coastguard and Israeli controllers are co-operating to hide the operations from Russian vessels, said the sources.

They point out that according to Israel, it will not be in a position to launch a strike on Iran without using bases in Georgia and Azerbaijan due to the limited capabilities of its nuclear submarines stationed near the Iranian coast.

Meanwhile, Iran’s Press TV reported that a very large contingent of US ground forces had massed in Azerbaijan, near the Iranian border. The independent Azerbaijani news website Trend confirmed the report.

Those reports came just days after the Pentagon confirmed that an unusually large fleet of US warships had indeed passed through Egypt’s Suez Canal en route to the Gulf. At least one Israeli warship reportedly joined the American armada.

Press TV also quoted Iranian Revolultionary Guard Brigadier General Mehdi Moini as saying that the country’s forces are mobilised and ready to face Israelli and American “misadventures” near its borders.

* Iran last night said it has cancelled plans to send an aid ship to the Gaza Strip as Israel “had sent a letter to the UN saying that the presence of Iranian and Lebanese ships in the Gaza area will be considered a declaration of war on that regime and it will confront it,” Irna said.

voici la source du papier sur les manoeuvres autour de l'Iran...

pierre

  01/07/2010

risque de septembre développé plus avant...

pierre

  06/07/2010

suite de mon premier post sur le sujet…
UNE ATTAQUE DE L’IRAN EN SEPTEMBRE ? Bon, ça commence à faire beaucoup. Le site israélien d’information politique et militaire Debka, confirme qu’un troisième porte-avions américain, l’USS Nassau et ses vaisseaux d’escorte, s’est rapproché des côtes iraniennes avec à son bord 4000 Marines. En tout, ce sont désormais dix mille marines qui sont sur zone où à proximité.
Côté dispositif toujours, on rappellera qu’Israël est en train ou a déjà déployé trois sous-marins dans le Golfe persique et qu’il a obtenu des Etats-Unis des livraisons massives de bombes anti-bunkers, comme les Blu-117, adaptées à l‘attaque contre les bunkers iraniens. Enfin, un déploiement de troupes US et israéliennes a été observé en Azerbaïdjan.
En résumé, l’Iran est actuellement menacé sur quatre axes.
Au nord par les troupes US et israéliennes stationnées en Azerbaïdjan ;
à l’ouest par les troupes US stationnées en Irak et éventuellement en Arabie séoudite ;
à l’est par les troupes US et de l’OTAN stationnées en Afghanistan ou au Pakistan ;
et, enfin, au Sud, l’étau est en train de se refermer grâce au dispositif maritime en déploiement.
Ça commence à faire beaucoup.

Attaque surprise obligatoire

Pourtant, nous l’avons déjà dit, l’Iran n’est pas l’Irak.
On ne peut donc pas voter une résolution annonçant l’option militaire, prendre ensuite six mois pour déployer officiellement une grande et vertueuse coalition ; envoyer durant ce laps de temps les non moins vertueux inspecteurs de l’ONU négocier la restitution des derniers missiles dangereux du fauteur de trouble pour, ensuite, paisiblement et sans le moindre risque aplatir un pays alors exsangue et désarmé. Non, l’Iran n’est pas l’Irak.
En cas de menace militaire, l’Iran frappera le premier. Et ses options sont vastes. Il choisira sans doute de bloquer pour commencer le détroit d’Ormuz en y coulant quelques navires ; il écrasera ensuite le corps expéditionnaire US encore stationné en Irak, activera ses alliés chiites d’Afghanistan pour multiplier les attaques contre l’OTAN, cherchera sans doute à enflammer la frontière nord d’Israël (où la tension ne cesse de croître autour de la Finul), tout en frappant l’Etat hébreu au cœur, et pourquoi pas sa centrale nucléaire de Dimona qu’aucun inspecteur de l’AIEA n’a jamais été autorisé à visiter.
L’Iran peut faire tout cela, et il peut faire tout cela en même temps.
La seule option qui reste donc aux stratèges occidentaux défenseurs du bonheur planétaire est donc l’attaque surprise, que la presse-Pravda aura pour mission de qualifier de « préemptive » bien sûr. Ensuite, on pourra toujours tordre quelques petits bras à l’ONU pour faire voter une résolution couvrant l’opération a posteriori.
Et si l’on devait se hasarder à donner une date pour une telle attaque, le mois de septembre ne manquerait pas de retenir notre attention.

Exercice bidon pour vraie guerre ?

D’importantes forces navales se concentrent en effet actuellement pour participer à l’exercice interalliés et interarmes RimPac (Rim of the Pacific); un exercice de très grande envergure où 20’000 hommes de 14 nations vont se déployer, jusqu’à la fin août, au large de Guam.
Or, début septembre, les 3 porte-avions de l’US Navy participant à Rimpac relèveront la Cinquième flotte dans le Golfe persique. A ce moment-là, en comptant les portes–avions anglais et français positionnés face au Pakistan, une dizaine de groupes aéronavals «alliés» devraient alors être à proximité de la Mer d’Oman. Soit 480 avions de combat et 65 bâtiments de guerre.
Que voilà une jolie petite coalition surprise !
Qui se retrouvera par le plus grands des hasards à portée de tirs de l’Iran !
Si Israël cherche encore la date idéale pour faire éclater l’incident qu’elle planifie depuis des mois dans le Golfe persique…
Cela dit, on peut se rassurer en se disant que cela fait cinq ans que les menaces d’une telle attaque vont et viennent au gré des humeurs occidentales. Et que septembre deviendra certainement octobre sans plus de bruit que d’habitude. Certainement.
Car enfin, les Etasuniens, les Européens et les Israéliens sont les gentils de l’histoire. Ce sont des gens raisonnables qui ne déclencheraient certainement pas une guerre potentiellement dévastatrice sur le simple soupçon qu’une nation pourrait envisager de posséder les mêmes armes de destruction massive qu’eux, non ?