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Article : Bruckberger et l’abdication de l’Eglise

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Magistral Nicolas Bonnal

David Poirier

  31/05/2024

Magnifique texte Nicolas. J'adore la citation de Péguy(?) à la fin, j'ai l'impression d'être entouré de mes petits camarades, bon bourgeois comme il faut, qui passent leur temps à parler de leur retraite… chacun son paradis. Quand au reste, pauvre Église…Cela fait tellement longtemps qu'elle souffre sa passion que ses cathédrales en sont devenues trop belles pour Elle. Elle ne les comprend plus vraiment. L'antique liturgie de nos anciens et des tradis, c'est pareil, trop belle pour la masse abrutie par la culture pop des années 60, et c'est comme pour les cathédrales, ils n'y comprennent plus rien. Nous sommes trop dégénérés et altérés pour mériter le christianisme dans ses expressions les plus hautes… Alors on aura le succédané woke LGBT compatible ou Jésus est le roi du cool et la messe finira comme un Woodstock pour sodomites sous perfusion de Pfizer, ou la mutilation génitale corrective sera quasiment un sacrement et se faire estourbir par les psychopathes daeschisés un acte de tolérance menant au nirvana…Au secours…. Vivement la fin de ce monde insupportable !!!

Une approche historique convergente

mumen

  01/06/2024

Cette approche de l'histoire du catholicisme est éveillante. J’en ai une autre en deux temps plus un troisième, peut-être pas si divergente.
 
Jésus a peut-être bien commis une seule erreur grossière : avoir chassé les marchands du temple comme des malpropres. Ils sont revenus (technocrates) détruire le temple de l’intérieur.
 
Le catholicisme n’a pu vivre sans contradicteur qu’en interdisant l’étude de la philosophie grecque, malgré ou avec l’érudit Paul de Tarse, je ne sais pas. Le catholicisme a commencé à mourir le jour où Thomas d’Aquin a eu Aristote en main, par la grâce des Arabes. La suite est claire : Renaissance, siècle des Lumières, modernité, laïcité.
 
Aujourd’hui, la modernité c’est du passé, la philosophie est morte à son tour. Après le noyautage de l’église, celui de l’Académie  Occidentale d'obédience philosophique a suivi dans les années 1970-1990 : elle est passée de Reine du savoir à prostituée de la narrative. Nous sommes de retour en plein âge sombre, dans l’ère insensée de la ploutocratie. Nous sommes exactement au même stade que celui de l’âge sombre Grec, période de souffrances telles que l’écriture s’est perdue pendant deux siècles. C’est à la bascule dans leur âge dit archaïque, que les penseurs grecs ont inventé, et appliqué, la démocratie comme un « plus jamais ça » : plus jamais le délire imposé au peuple de quelques oligarques désaxés.
 
Tout est à refaire. Heureusement nous avons le reste du monde.