Laurent Demaret
11/10/2015
Une interprétation, parmis d'autres, à ce rêve : l'arbre déraciné : l'ancien site avec tous ses articles, racines qui remontent aux débuts de dedefensa.org; les papillons : les nouvelles pages qui éclosent sur le nouveau site, éclairs de lucidité dans la tornade d'informations qui fait désormais notre quotidien.
Keep on the good work, oserais je conclure.
Christian Feugnet
11/10/2015
Le comprends cette inquiétude . J'y vais de mon interprétation . La fin de l'Empire n'est pas nécessairement un sujet de réjouissance . C'est malgré tout ,aussi, l'aile avancée de la civilisation/culture occidentale , la notre . Je crois qu'elle a apporté un plus au reste du monde , en matiére de liberté et de justice , méme avec le mal qu'elle a causé . Le bébé sera t il jeté avec l'eau du bain ? Possible .
J'ai remarqué aussi que parfois les cauchemars sont dus à quelque chose qui n'a ruen à voir avec son sujet explicite , simplement quelque chose qu'on a mangé qui passe mal , ou un début d'infection , et çà vient se méler et perturber une réflexion née au cours de la journée de maniére irrationnelle . On a cependant une tendance à rationaliser .
Ce qui me rend optimiste malgré la chute , c'est que l'Histoire montre plusieurs cas de renouvellement , brillant , suite à une telle chute . Associée à un déplacement géographique . Ce fut le cas pour Rome , la chute de l'Occident , a stimulé le renouvellement des origines de sa culture : le monde Grec . Dans l'Egypte antique aussi le phénoméne s'est produit à deux reprises , celles dites du moyen et dernier Empire. En Mésopotamie aussi . Par contre pour la Chine , l'Inde , c'est l'inverse le renouveau part de l'extension . Personnellement je crois plutot que cette chute , va restimuler la culture en Europe . Je l'espére , tout au moins .
perceval78
11/10/2015
Cependant, le glaive du prince avait terminé les destinées déplorables d’Aétius ; l’empereur, afin de réunir plus sûrement les nombreux bataillons du général aux soldats du palais, supplie Majorianus de venir à la cour.
Toutefois, la punition du sang répandu ne tarde pas d’arriver. Valentinianus avait rassemblé un grand nombre d’hommes, mais l’esprit du peuple n’était pas pour lui; il punit le crime que le fer avait commis, et la chute de l’empereur rendit nos calamités plus fatales encore. lien, Aetius
Pierre
12/10/2015
Je ne suis pas psychanalyste, mais me suis intéressé aux rêves il y a longtemps déjà. Voici ce que me dit le votre :
départ à la retraite, fermeture d’un établissement, un arbre arraché dans votre jardin ….qui se transforme en papillons blancs, avec évocation de Pompidou.
M'évoque votre travail passé, comprenant en grande partie le suivi de la politique américaine et de l'Otan, si j'ai bien compris : c'était « votre jardin », un microcosme tout près de chez vous à Bruxelles (ai je inféré), et le Système, comme vous l'appelez maintenant, était comme l'arbre dans ce jardin, qui vous a abrité, et permis une sécurité matérielle (une retraite, une maison, et un vrai jardin aussi).
Le Système a eu sa période de croissance et tout d'un coup il est arraché, ses racines mises à nu, et prend même des proportions gigantesques : c'est sa démesure que vous citez souvent. Notre temps met en effet les racines du Système à nu, et ce n'est pas beau à voir : « tentacules monstrueuses », « Gorgone-Méduse, la seule mortelle ».
Une main invisible l'a arraché (évoque la main invisible du marché, la crainte actuelle de krach systémique, les arbres ne montent pas jusqu'au ciel). Et pourquoi ? « Papillons » c.a.d. « pas pillons » en langage des oiseaux.
Suggère que l'arbre a été arraché parce que « nous (Système) pillons », c'est d'ailleurs très imagé. Les rêves sont de véritables hologrammes de symboles qui se renforcent les uns les autres, c'est vertigineux : celui-ci (l'arbre arraché) renvoie aussi à la déforestation, à l'extension des zones aménagées et à la destruction de la nature.
L'arbre arraché dans le jardin, ce peut être aussi l'UE (Bruxelles, près de chez vous), le jardin étant le Système. Ce qui induirait que le Système commence à être mis cul par dessus tête en Europe (Deutsche Bank ?).
Le Système monstrueux se transforme en « pas pillons », inoffensifs en effet, puisque ayant renoncé au pillage de la planète et du travail des hommes. Ils sont donc légitimement blancs et éclatants !
Vous ressentez pourtant une angoisse, compréhensible, puisqu'il s'agit de la destruction que vous appelez de vos vœux, que nous appelons de nos vœux. Angoisse du changement, de l'inconnu, de la mort aussi. Le pessimiste y verra l'annonce de drames et de morts, cette fois en occident. Mais la légèreté des papillons apporte son réconfort et propose de remplacer l'angoisse par la légèreté de la vie, nos vies éphémères, certes, mais sans cesse renouvelées.
Et Pompidou – banquier Rotschild - que vient-il faire là me dites vous : et bien, n'est-il pas celui qui a ouvert la brèche financière en France, semant la graine qui a produit aujourd'hui notre déficit abyssal ? Et il succède à De Gaulle qui avait tenu tête aux américains et sauvé la Nation. Mais ma culture économique et historique est faible, est-ce bien le cas ? Si oui, sa mort (celle de Pompidou) irait donc de paire avec celle de l'arbre-Système.
bien cordialement, bonnes journées et bonnes nuits … et faites de beaux rêves !
Pierre
PS : lien qui va dans ce sens, malgré la fiabilité douteuse du site (et son style déplorable !)
Le cœur de l’affaire États-Unis/EIIL exposé au grand jour Preston James, VeteransToday , 7/10/2015
H. Dhoukar
12/10/2015
Le récit de Philippe Grasset intitulé "Cauchemar & nostalgie d'Empire" a suscité des commentaires très intéressants qui montrent une évolution sur la toîle où les fidèles d'un site, ici Dedefensa, prennent à cœur et avec sérieux le récit d'un rêve fait par son animateur dont l'âme s'en réveilla, le 11 octobre, bouleversée. Ces réactions prouvent à quel point les fils tendus sur la toîle peuvent tisser de solides et profonds échanges quand le site en question devient au fil des années, et au quotidien, un apport indispensable soutenu par une sincérité qui se donne sans frein. Aussi, vais-je tenter, à mon tour, d'essayer de percer le message de ce rêve en m'appuyant sur le travail du psychologue des profondeurs, Carl Gustave Jung..
Si nous partons de l’analyse jungienne, la maison symbolise l’âme individuelle. En nous attachant au caractère personnel du rêve (de tout rêve) grâce aux éléments proposés par le rêveur, le jardin représente alors le monde extérieur, la terre, l’univers.
L’arbre est l’élément le plus important du jardin : il fixe et travaille le sol avec ses racines ; il incarne la continuité et la permanence en changeant avec les saisons ; la solidité, la stabilité, la sécurité, la croissance…. Il occupe l’espace et le temps en tant qu’histoire. Son déracinement brutal et subit ; son arrachement par une puissance invisible provoque un séisme, un traumatisme tel que le rêveur est déstabilisé et s’imagine devoir peut-être déménager ou être déménagé !
Ce choc est d’autant plus puissant que le rêveur a conscience, en regardant le trou laissé par la souche et qui peut le contenir largement, qu’il est lui aussi sorti de cette terre comme cet arbre dont il partage en quelque sorte les même racines. Quel effroi que de constater que ces racines nourricières revêtent avec l’arrachement un aspect évoquant des gorgones ! C’est bien le monde qui l’a fait, qui l’a nourri, en quoi il a cru (de croître et de croire), qui vient de disparaître du jour au lendemain en révélant un aspect monstrueux.
L’évocation de Pompidou peut être indirectement une allusion aux « Chênes qu’on abat » (Malraux à propos de De Gaulle) ; Pompidou ayant été le premier ver introduit dans le fruit du gaullisme pour le pourrir et entraîner sa chute. Ainsi donc, l’arbre abattu (le monde dans lequel le rêveur a cru et placé tous ses espoirs) a été bel et bien victime d’un lent travail de sape qui ne se révèle que brutalement, une fois son objectif réalisé, c’est à dire mis à terre (qu’on pense au travail des termites).
Cependant, le rêve est un grand consolateur. L’apparition des papillons virevoltant, blancs, porteurs de lumière, veut faire comprendre au rêveur, à travers une autre forme spatio-temporelle aérienne faisant pendant à la forme spatio-temporelle chtonienne de l’arbre, que la nourriture se fait aussi dans l’espace par le transfert du pollen et que le rêveur a un autre jardin, celui, immense, de la toile, qui le fait participer au monde en apportant son propre pollen. Il y travaille sans relâche pour apporter la vie, pour maintenir ses lecteurs en éveil, pour remplacer une information d’État devenue infâme. Nous voilà donc réunis nombreux, penché sur son rêve pour y lire les présages de la fin d’un temps et la promesse de l’avènement d’un autre.
H. Dhoukar
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