jc
17/03/2020
En Grèce, un symbole était au sens propre et originel un tesson de poterie cassé en deux morceaux et partagé entre deux contractants. Pour liquider le contrat, il fallait faire la preuve de sa qualité de contractant (ou d'ayant droit) en rapprochant les deux morceaux qui devaient s'emboîter parfaitement. Le symbolon était constitué des deux morceaux d'un objet brisé, de sorte que leur réunion, par un assemblage parfait, constituait une preuve de leur origine commune.
L'antonyme littéral du « symbolique » est le « diabolique », ce qui divise (du grec διαβάλλειν / diaballein, de dia- à travers, et -ballein, jeter, c'est-à-dire « diviser, disperser », par extension « rendre confus »). Le diabolique est, au sens propre, pour les Grecs, le bâton qui semble rompu lorsqu'il est plongé dans l'eau. (Wikipédia)
PhG: "... brusquement, vous passez d’un entretien dramatique, où la tension est totalement celle de la tragédie de ce qu’on nommait un “fléau de Dieu”, à l’univers féérique, au simulacre de carton-peint rutilant de bling-bling ..."
Rupture totale, catastrophique, entre le réel et l'imaginaire.
Thom représente la triade Réel-Symbolique-Imaginaire par une fronce (tissu en une épaisseur où la partie froncée, formée par deux lignes de plis terminées par un même point fronce, est en trois épaisseurs) le dessus représentant l'imaginaire et le dessous le réel, la partie froncée étant la phase de bimodalité Réel-Imaginaire, au mieux symbolique, mais en fait toujours un peu diabolique¹. Ici le tissu est carrément déchiré!
On remarque sur ce modèle de la fronce qu'il y a continuité parfaite entre le réel et l'imaginaire en contournant le point fronce par un chemin situé dans la partie non froncée (tissu à une seule épaisseur): adéquation parfaite entre la chose telle qu'elle se présente et telle qu'on se la représente. Chemin d'accès à l'Éternité? (J'essaye de comprendre "La Grâce de l'Histoire"...).
¹: Nous sommes tous un peu des diaplotins…
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