Ni Ando
06/04/2024
La disparition de l'Union soviétique en 1991 a signifie que ce vaste ensemble, phénoménal, abandonnait la trajectoire soviétique et renouait avec celle de la Russie sans renoncer pour autant au meilleur de l'héritage soviétique, et il y eut bien une part de cet héritage qui fut honorable. La guerre est une très vieille et très ancienne connaissance en Russie tant ce pays se sent et de fait est, sans doute, plus vulnérable qu'aucune autre nation d'Europe, assise sur une immense plaine ouverte à tous les vents, sans aucune protection naturelle à l'ouest, assise également sur le plus gigantesque réservoir de matières premières de toutes natures de la planète. Ce n'est pas un hasard si les plus grandes batailles de l'histoire de l'humanité, en férocité, en moyens engagés, en nombre de victimes, ont toutes eu lieu entre Moscou et Berlin entre 1941 et 1945. Les traditions militaires sont anciennes et éprouvées en Russie. Outre la culture de l'héroïsme on y trouve aussi des invariants sous tous les régimes dans la conduite des hommes : l'officier montre l'exemple, le commandement opérationnel commande à proximité des combats.
Il faut se rappeler que la seule doctrine militaire réellement pensée et qui a largement fait ses preuves opérationnelles en 41 45, le fameux art operatif russe a été conçu par des officiers de l'armée impériale russe suite à l'éclatante victoire de Broussilov contre l'Autriche mais très belle victoire tactique sans impact stratégique décisif.
Bref on parle de gens qui connaissent très bien la guerre mais aussi , avantage important, connaissent très bien leurs adversaires et l'histoire de l'Europe. A l'inverse, leurs adversaires semblent avoir tout oublié de ce qu'est réellement la Russie.
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