Alex Kara
04/11/2018
Il y a des situations où un protagoniste gagne quoiqu'il arrive. On peut visualiser que l'entité diabolique, durant la Première Guerre Mondiale, ait été dans cette position.
L'instrument du Mal, la modernité, a crée d'un côté l'outil de mort (les armes modernes) et de l'autre côté la servitude psychologique des élites à cet outil, ce qui crée la faiblesse de caractère, la fascination pour la force et le mépris de la faiblesse et des sentiments, qui existent pourtant en chacun de nous, causant ainsi des psychoses variées.
On pense bien sûr à Guillaume II, mais il faudrait mettre à peu près tous les hauts fonctionnaires (omilitaires y compris) des pays belligérants dans cette catégorie. Dans cette vidéo, Emmanuel Todd explique le degré de conformisme intellectuel des élites notamment françaises, qui amène à placer à des postes de décision des gens qui en sont incapables mais qui croient l'être.
https://www.youtube.com/watch?v=07-IttxNL0Y&t=53m
Résoudre ce conflit par la technique était dans l'air du temps, or ce n'était rien résoudre du tout, sinon faire durer et amplifier encore la boucherie, qui restait vide de sens. C'était le choix facile.
Il y a eu des efforts diplomatiques tout au long de la guerre pour faire cesser le conflit, ce qui aurait été le choix courageux, mais qui aurait aussi été le plus néfaste pour les Etats. Le fait qu'il y a eu une victoire, même si c'était une victoire à la Pyrrhus, a empêché le “match nul” et le “tout ça pour ça”, et ainsi occulté la nécessaire réflexion sur l'inhumanité des appareils d'Etat et de leur incapacité à la fois morale et technique à diriger.
On peut parler de la France ou bien des Français. Le mouvement de la grève de la guerre n'était pas que Français, puisque les Allemands l'ont fait aussi, et les Russes jusqu'à en faire une révolution (ils furent utilisés par d'autres, mais on peut comprendre le mouvement au départ). Ces mouvements ont forcé les preneurs de décision à se modérer.
C'était en 1917, les armées européennes étaient exsangues, et s'acheminaient vers un “forfait”. Dans ce contexte les mutins ont eu raison de vouloir préserver leur vie car c'était au-delà de leur vie propre celle de tout le pays, là où les technocrates avaient tout dilapidé comme un ivrogne boit sa maison.
Mais c'était aussi l'année où les Etats-Unis entrèrent en guerre (grâce à un de ces subterfuges dont ils semblent être les maîtres, ici le Lusitania,), et cela a empêché l'Europe, à l'époque le continent le plus avancé technologiquement et économiquement à l'échelle de l'Histoire, de se poser la question la plus importante, celle qui fait que les civilisations complexes disparaissent ou évoluent. A bien des égards, le Congrès de Versailles a été l'anti-Traité de Westphalie.
Pour comble de malheur, cette même année 1917, les Bolcheviques vont justement poser cette question, absolument essentielle, et y apporter leur solution, tellement extrême (et tout aussi maléfique celle que leurs ennemis) que cela va interdire toute réflexion sur le sujet, puisque tout sera ramené à un antagonisme infantile entre Communisme et Capitalisme.
Aujourd'hui la situation est celle de la faillite évidente du Capitalisme, sorti vainqueur par défaut en 1989, mais ce n'est plus le moment où l'on devrait se reposer cette question, puisque tout est fini, toutes les décisions ont été prises, toutes les réserves fossiles ont été dépensées, toutes les pollutions ont été commises (y compris culturelles, psychologiques, morales) et on a maintenant presque huit milliards de personnes à gérer.
Christian Feugnet
04/11/2018
Me manque la sérénité , je ne suis pas poéte , je me suis trouvé sous les bombes , pissant dans mon pantalon , sur un terrain boueux et désolé , je n'ai pourtant pas vu de mimosa en fleurs comme Appolinaire dans son poéme à Lou .
Christian Feugnet
05/11/2018
La modernisation finale . L'entrée en guerre des Américains , troupes plus mécanisées , mais surtout approvisionnement et préts, ni serait elle pas pour quelque chose ?
On a eu les taxis de la Marne , réquisition du privé , mais on en a pas fait des chars d'assaut .
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