Francis Lambert
25/05/2010
Le pétrole a marqué l’irruption de l’Amérique comme le charbon a alimenté l’énergie de l’Europe à l’assaut du monde.
Mais quel est le remplaçant ? Sinon y a t’il fin et renouvellement au coeur de la puissance ?
Le nucléaire n’a pas réussit un saut équivalent, l’occident a raté son Phénix.
L’énergie renouvelable semble émerger, je pense à la percée multiforme du Brésil. Ce saut est de nature civilisationnel.
Alors le pétrole noyant bêtement le golfe, le répit des “shale gaz” américain ... ça pue de plus en plus son 20e siècle pourissant son “rêve américain” !
D’ailleurs les empires s’étiolent longuement, souvent dans une répétition de défaites et de délitements. L’angleterre 1ère puissance industrielle, la Belgique 2e au 19e siècle, l’émergence Allemande ... puis 1870, 1914, 1940, guerres coloniales ... un siècle de déclin sanglant, sinon de suicide des arrogantes Nations d’europe ... pardon du “continent d’Empires” (quoique ce mot choque maintenant la vertueuse pudibonderie des nostalgiques de cette “civilisation d’occidants” ... du verbe occider, par colonialisme, fascisme, communisme stalinien etc.)
Maintenant peut-on marquer la fin de “l’american dream” en 1971 ?
Les monnaies signent les empires et c’est un guide bien pratique.
Ainsi la Livre (Pound) avait été remplacée par le Dollar.
Le Dollar autant par le Dollar flottant… en 1971 c’est la fin des accords monétaires de Bretton-Woods, la fin du Dollar en Or.
Et donc le change flottant est généralisés dans une nouvelle vague de globalisation. Voilà la création des produits dérivés (d’abord pour se protéger des risques de changes) ... des capitaux devenus colossaux sillonent une planète devenue électronique ... plutôt sa caricature binaire ! Le monde financier devient litéralement virtuel, la communication remplace l’information, le crédit est distribué comme des spams au gogos du casino mondial. Des centaines de bulles et de crises (plus de 270 !) éclatent dans un climat de criminalité financière. (1)
Nos villes, nos banques, nos états sont intoxiqués de dettes pourries qu’elles recyclent en nouvelles dettes !
L’Occident n’arrête plus de perdre son crédit, et il est en plein déni de faillite. Pathétique il provoquera le tragique.
(1) Criminalité Déni de réalité, Alain Bauer http://www.lenouveleconomiste.fr/2010/04/06/deni-de-realite/
jean-jacques hectordalembert
26/05/2010
Le monde est retourné à la magie un siècle après les Lumières.
En acceptant d’utiliser des machines mues par des mécanismes dont ils ne connaissent pas le fonctionnement intime, vapeur, électricité, électromagnétisme, etc…les hommes sont retombés dans la magie et ses explications irrationnelles du monde.
Le technologisme est né de là, ritualisé par la sarabande hallucinée des sorciers médiacrates.
Francis Lambert
26/05/2010
“les dirigeants eurolandais doivent surtout confirmer que tout sera fait pour restaurer une croissance forte dans les prochains mois.
... la seule arme reste donc la dépréciation de leuro/dollar.
Aussi, en reculant très prochainement sous les 1,20 dollar, celui-ci permettra à la croissance de revenir vers les 2 à 2,5 % dici 2011. La croissance en valeur (cest-à-dire augmentée de linflation) avoisinera les 4 %, soit environ 0,5 point de plus que la charge dintérêts de la dette publique. La crise de la dette sera alors en voie de résorption et la zone euro sauvée ” extrait de Marc Touati
http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?num=de5c91aad31ad2f9e62e66afd84c5877
▪ Et là, “patatras”... contre toute attente l’euro remonte !
Les principales banques chinoises achètent soudainement de l’euro à coup de centaines de millions.
“L’envolée” du dollar gêne la Chine.
- Plus gros acheteur/importateur de matières premières de la planète, toute hausse du dollar renchérit dramatiquement le coût des importations chinoises (les matières sont libellées en dollars). Sans compter l’inflation importée au passage…
- Le yuan est arrimé au dollar. Quand le dollar monte, le yuan monte. Ce qui casse la compétitivité des exportations chinoises sur les marchés internationaux.
- Enfin, l’essentiel des exportations chinoises se fait avec les pays asiatiques. Soutenir l’euro, c’est préserver la “mainmise commerciale chinoise sur la zone ASEAN.
▪ Et pourtant !
La Chine est assise sur une montagne de dollars (réserves de changes). En achetant de l’euro elle “déprécie” la valeur de ses actifs. Elle se tire une balle dans le pied…
Quelles conclusions en tirer ?
La première : la Chine pourrait bien être en train de revoir la répartition de ses réserves de change, en augmentant la part de l’euro et de l’or au détriment du dollar. Ce qui serait un revirement stratégique d’ampleur.
La seconde : la Chine est résolument tournée vers les marchés asiatiques, moyen-orientaux et sud-américains. L’avenir pour elle réside dans ces pays. Et dans le développement de son marché intérieur.
Les Occidentaux ? C’est le passé...
Tout extrait de: La Chine, ou comment jouer l’euro contre le dollar, par Isabelle Mouilleseaux
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100526-2761.html
Francis Lambert
27/05/2010
Une rumeur (le Financial Times ne citait aucune source) bien juteuse pour les initiés (WS dévisse de plus de 1% en 5’, ensuite les plus rapides sur les autres “marchés”) :
gagnants à la baisse et regagnants lors de la hausse au démenti du lendemain ... d’autant plus qu’il est inutile de posséder de “valeurs”.
Cercle Finance le 26/05/2010 Wall Street : déstabilisé par les doutes chinois sur l’Euro.
Wall Street a littéralement dévissé (de plus de 1%) en l’espace de seulement 5 minutes (vers 21H20 heure française) alors que les opérateurs ont découvert sur le site du Financial Times un article qui relatait les interrogations de la Chine concernant le niveau de ses réserves en obligations souveraines libellées en Euro compte tenu de la hausse des déficits des pays du Sud de l’Eurozone (Grèce, Portugal, Espagne…).
Cette information tombe - mais est-ce un pur hasard- au lendemain de la visite de Tim Geithner et d’Hillary Clinton à Pékin qui sont venus rassurer le premier créancier de l’Amérique, c’est à dire la Chine.
2010/05/27 Le Figaro La Chine diversifie toujours ses reserves de changes, Marine Rabreau
... le quotidien, qui ne citait aucune source, indiquait que des représentants de l’Administration d’Etat des changes (Safe), qui gère les réserves du pays, ont rencontré des banquiers étrangers à Pékin ces derniers jours pour discuter de cette question. ... Si la Safe réduisait le montant de ses réserves de changes en euro, il s’agirait d’un énorme changement d’attitude de la part de la Chine, qui réduisait depuis un an son exposition au dollar. ...
2010/05/27 Reuters “L’article est totalement infondé”,
a déclaré un responsable non nommé de l’Administration chinoise des changes (SAFE), sur le site de la SAFE, à propos d’informations du Financiel Times selon lesquelles “la Chine serait en train de revoir son portefeuille d’obligations en euros”.
laurent basnier
29/05/2010
Après lecture - ai fermé les yeux - image de Job au milieu de la plaine, sous les nuées célestes, roulant de tonnerre, d’éclairs, de puissance, pour impressionner ce fragile humain au coup raide.
la fragilité de Job, minuscule, mais d’une humilité réelle - sans le vouloir - donne - à son coeur défendant - une leçon à son créateur - car son but n’est pas d’égaler ce dieu surpuissant mais bien de vivre simplement sa réelle humilité, sa simplicité - la surpuissance se retrouvant bien inadaptée, se trouva fort dépourvu !
Quel texte !
la crise globale se déroule effectivement d’une manière chaotique et on ne doit donc pas craindre le chaos puisque c’est déjà la forme de la crise.
Cette déraison globalisante est surpuissance. rien ne peut la contrer avec ses mêmes armes. rien ne peut la surpasser.
Sauf à passer en dessous et trouver le simple - il parle , jours après jours, mais tout fait beaucoup plus de bruit - le simple, ‘une puissance infinie, quasiment inutilisable tellement sa puissance est grande - je comprends bien que cela fasse peur. La vie, la simplicité.
La chine ancienne façonna le concept de ce rien, de ce vide, qui ne sert à rien mais qui pourtant fait tourner le monde.
“la maison est faite de briques, de tuiles, de poutres, mais c’est dans son vide intérieur que l’on vit”. le concept est hardi. mais il a certainement permis à de nombreux sages de combattre et de façonner les siècles.
Un tribun saura réveler ce simple qui, une fois utilisé, donnera un caractère ridicule à ces systèmes aux muscles hypertrophiés.
Je l’appelle de mes voeux.
Francis Lambert
30/05/2010
“(...) Dans cette ambiance crépusculaire, qui pousse les traders basés à Londres à jouer contre leuro, les journaux nhésitent plus à colporter la moindre rumeur, faisant foin de toute déontologie journalistique, afin dêtre parmi ceux qui auront donné le coup de grâce à cette monnaie « moribonde ». Ainsi, la bible du monde des affaires, le quotidien britannique Financial Times, vient, une nouvelle fois, dêtre pris la main dans le sac de lapproximation journalistique, ce qui est grave lorsquon possède un tel pouvoir dinfluence.
(...)
Le journaliste, consciemment ou inconsciemment, s’est probablement fait manipuler par l’un de ces fameux « banquiers étrangers » qui avait quelque intérêt à faire paniquer les investisseurs.
(...)
Le journal a-t-il reconnu son erreur ? Que Nenni. Vendredi, on a simplement eu droit à un papier titré : « la Chine est très inquiète de la crise de leurozone », avec le démenti de la Safe.
(...)
Bref, tout cela nest pas sérieux et prêterait à sourire si le FT nen était pas à son second mauvais coup.
Ainsi, le 27 janvier, il affirmait que la Chine venait de refuser dacheter 25 milliards deuros demprunt grec, apporté en exclusivité par lintermédiaire de Goldman Sachs. Un papier qui a déclenché la panique sur les marchés, deux jours après une émission de dette réussie par la Grèce.”
Comment le Financial Times alimente la crise
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/05/le-financial-times-la-crise-et-la-déontologiele-biais-anti-euro-dune-grande-partie-des-médias-anglo-saxons-est-difficil.html#more
NB:
- pourquoi qualifier de mauvais coup une politique éditoriale d’optimisation financière ?
- pourquoi ne citer que Goldman Sachs ?
Quant au Financial Times il s’entend parfaitement avec nos élus-élites Nationaux pour créer des secousses d’autant plus innocemment ... qu’elles sont curieusement juteuses pour les traders de nos banques ... comment dire ... électorales?
Fouquet’s pour fêter les résultats, ceux des élections autant.
Francis Lambert
03/06/2010
Last year, Bilderberg was held in Vouliagmeni, on the coast just south of Athens. The Greek minister of finance attended, the minister of foreign affairs, and the governor of the National Bank of Greece. A few months later, Greece was bankrupt and Athens was in flames.
So good luck, Madrid!
http://www.guardian.co.uk/world/blog/2010/jun/02/charlie-skelton-bilderberg-spain
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