jc
18/07/2019
(Derniers mots de l'article.)
Notre contre-civilisation s'est égarée dans une contre-culture artificielle, pourrissante par manque d'hygiène. Il nous faut retrouver la fraîcheur d'une pensée naturelle, la fraîcheur de l'enfance. Il nous faut remonter aux sources de la connaissance. (L'anecdote suivante illustre, selon moi, parfaitement le propos: il s'agit d'un dessin d'un triangle rectangle dont les côtés de l'angle droit ont comme longueurs respectives 3 et 4; sur la figure les nombres 3 et 4 sont représentés sur les côtés repspectifs de l'angle droit et x sur l'hypothénuse; la figure est légendée: "trouver x." Un adolescent de "math sup", déjà blasé- répond instantanément, sur le ton d'une évidence: 5. Un petit enfant de "mat sup", qui vient d'apprendre l'alphabet, répond: "il est là", en montrant avec un sourire éclatant le "x" sur l'hypothénuse.)
Thom rappelle la double origine du langage: "L'apparition du langage répond chez l'homme à un double besoin: une contrainte individuelle de nature évolutive, visant à réaliser la permanence de son moi en état de veille et une contrainte sociale, exprimant les grands mécanismes régulateurs du groupe social."
Et précise: "La première répond au besoin de virtualiser la prédation. L'homme en éveil ne peut, comme le nourrisson de neuf mois, passer son temps à saisir les objets pour les mettre en bouche. il a mieux à faire: aussi va-t-il "penser" c'est-à-dire saisir des formes intermédiaires entre les objets extérieurs et les formes génétiques." (SSM, 2ème ed, chapitre "Pensée et langage", p.309)
Il est pour moi évident que l'homme moderne a complètement occulté cette première origine du langage pour ne conserver que la deuxième, actuellement en phase de dégénérescence accélérée, tweetisme oblige. Avec les conséquences dramatiques que PhG met en évidence dans cet article -et dans bien d'autres-. Il nous faut -je suis convaincu que c'est absolument vital- remonter aux sources de la connaissance, c'est-à-dire aux formes génétiques. Thom nous indique une marche à suivre.
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