alain pucciarelli
19/02/2020
Nul doute que, sauf extaordinaire, l'épreuve de force doit avoir lieu. Le maillon faible est la Turquie. Elle s'expose. Syriens et Russes n'ont d'autre choix que frapper. Le clash est devenu un enjeu majeur de la future paix. Il reste à souhaiter que le pire sera évité. Et que les Etats Unis resteront à leur place. Il faudra bien que tôt ou tard le combat survienne, y compris contre eux. Espérons que Macron ne nous lancera pas dans cette querelle.
Marc Gébelin
19/02/2020
"Les Russes ont noté, grâce aux démonstrations iraniennes…". L’enseignement vient peut-être à point pour que la prudence et la patience soient à leur terme pour ne pas devenir un signe mortel de faiblesse".
Eh oui, c'est tout bête, c'est au delà de la tactique de la stratégie, de tout ce que vous voulez. La patience des Russes est interprétée comme un signe de faiblesse et… les Iraniens ont montré le contraire! ça ne manque pas de sel qu'un pays affaibli par la haine BAO n'hésite pas à frapper les Yankees. Il est à souhaiter que Poutine, malgré son "amitié" pour Israël, et sa patience envers le sultan d'Ankara et celui de Washington montre son impatience et… ses muscles.
David Cayla
21/02/2020
(et sans doute aussi d'autres arts martiaux) repose sur la patience, et une certaine droiture. Cela implique de ne pas céder à la provocation, mais aussi de ne pas provoquer, ne pas porter de coups bas, et ne pas frapper par surprise.
Cela implique encore d'accepter de recevoir les premiers coups… dans certaines limites… et sans omettre de se préparer à l'affrontement. Il ne s'agit donc pas de vaquer benoîtement à ses occupations en ignorant délibérément le danger, mais de rester tranquillement sur ses gardes.
Par contraste, les serviteurs les plus parfaits du Système sont aux antipodes de cette attitude. Ils sont exclusivement motivés par le souci de se préserver eux, la crainte de prendre des coups physiques ou atteintes à leur réputation. D'où la tentation permanente des frappes par surprise, des coups bas, cette attitude de provocation permanente, et cette extrême lâcheté, cette extrême couardise.
En cela, du reste, ils ne seront jamais des Anti-Systèmes, fut-ce par inadvertance. Ils sont bien ses serviteurs zélés, empressés, et c'est Lui qui les a choisis ainsi, car effectivement ils sont d'une faiblesse insigne, ils sont corrompus à l'extrême, ce qui devrait normalement permettre d'avoir barre sur eux (ce qui n'est pas le cas d'un Trump, raison pour laquelle ils le haïssent). Mais la démarche est lourde de potentiel déstructurant. Au plus le Système étend son emprise sur ses serviteurs, au plus il s'affaiblit.
Quant à le combattre, il n'existe pas en tant que tel - et vous aviez parlé d'un égrégore - mais au travers de ses serviteurs. Dès lors, le combattre, c'est les combattre. Et il n'est pas possible de les combattre avec leurs propres armes (les coups bas, les frappes par surprise, la provocation,...) sauf à faire partie de ses serviteurs. En revanche, et puisqu'au fond, ils sont extrêmement prévisibles, il est possible de retourner leurs propres armes contre eux (ce que vous appelez faire aïkido).
Pour conclure, les Russes auraient-ils dérogé à leur légendaire patience en Syrie ? N'étant pas à leur place, c'est quand même difficile à dire. Néanmoins, toute leur stratégie aura été celle d'un renforcement patient de leurs positions et pas qu'en Syrie, ainsi que de leur allié syrien qui expose aujourd'hui Washington à un cruel dilemme : livrer des systèmes Patriot ce qui sera l'occasion de savoir ce qu'ils valent vraiment (Ankara demandant à ce que le ciel syrien soit interdit à l'aviation russe) ou se protéger et lâcher son allié après l'avoir poussé à entrer dans cette ultime confrontation où l'armée turque est désormais directement impliquée dans les combats ?
A ce propos, les Russes n'ont jamais caché leur présence en Syrie, les morts de soldats russes ont été acceptées, et honorées. L'engagement de l'armée turque au contraire a toujours été non assumé, caché, masqué, et il en a été de même de ses morts. Et même aujourd'hui, elle s'engage sans s'engager, en brandissant cette menace "vous n'oseriez pas frapper des soldats turcs !"... dont on a vu le peu de cas que les Russes en faisaient. L'éthique du judoka n'empêche pas de coller une claque à un marmot qui vient de vous donner un coup de pied dans le tibia. Elle demande juste de ne pas en faire une descente de lit au motif qu'il pourrait bien recommencer.
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