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Le passé reprojeté en une page à comparer à la vidéo à peine saisie du présent. C’est aussi risqué que la tentative de LTCM et ses mathématiciens de la projection financière : nos prix Nobel ont fait une faillite énorme dans la réalité.

D’autres différences :

“...au début des années 70, Fannie Mae et Freddie Mac réalisaient un chiffre d’affaire microscopique. Il n’avait jamais été envisagé qu’ils deviendraient les deux premiers émetteurs privés d’obligations au monde, ni les acheteurs en dernier ressort,
sur injonction de la Fed et du Congrès,
de 50% des créances immobilières de basse qualité négociées par les banques commerciales ces dernières années.”
(Ph.Béchade Chronique Agora 09 Sept 2008 Fannie Mae et Freddie Mac : la nationalisation la plus chère de l’Histoire)
Pour moi cela ressemble fort à de la “régulation politique aventureuse” qui légitimise la socialisation des pertes.

“... un certain nombre de signes prouvent que tout n’est pas catastrophique dans cette crise.
Le dollar ne sombre pas ;  (NB là j’ai des articles décrivants des “influences” par les produits dérivés)
l’or ne flambe plus ;
les prix du baril et des matières premières continuent à descendre,
ce qui annonce, certes, un ralentissement économique mal venu, mais aussi un recul de l’inflation.
En fait, tout se passe comme si les investisseurs acceptaient le principe d’une formidable remise à l’heure du système financier mondial. Les canards boîteux font les frais de leurs folles stratégies d’investissement et ce n’est pas si grave - hormis pour leurs salariés licenciés et pour les actionnaires lésés, bien sûr - car les Bear Sterns, Lehman Brothers ou Merryl Lynch ne sont pas des banques accessibles au grand public, autrement dit des banques de dépôt collectant l’épargne des particuliers.”
(LEMONDE 16.09.08 Krach ou purge ? Alain Faujas)

Puisqu’on aime raprocher des dates :
Le 11/09/2001 deux tours géantes de Manhattan s’effondrent, le 11 sept 2008 ce sont deux géants du crédit hypothécaire” Fanny Mae et Freddy Mac. Dans les deux cas le terrorisme, avec ou sans complot, est aux origines. Pour relancer l’économie après le 9/11 Alan Greenspan, président de la FED, a abaissé les taux d’intérêt jusqu’à 1 %. S’en est suivi une débauche de crédit etc.

Finalement ces pets de bulle détournent notre réflexion du mix toxique qui mijote : le pic pétrolier et ses guerres en cours, la surconsommation/pollution, notre inexistence, l’explosion en vue de la Chine (6% du PIB mondial) et de l’Inde (4%), etc.

En 1929, l’effet de levier était “simple” , jouait sur un rapport de 1 à 10, les monnaies étaient basées sur l’or, et les USA étaient en plein développement, avec des territoires à prendre, sains et à exploiter.

En 2008, les dérivées sont dans un rapport probable de 1 à 100, voire 1 à 1000 ..ou plus - qui sait, pour certains contrats-(dérivées synthétiques), et ont complètement infectées le système financier international. Les USA ont une infrastructure en déliquescence, construite sur la base d’un fonctionnement non durable (ils ne sont pas les seuls!), et les dégats collatéraux (pollutions, OGM et pesticides, surpèche..bref, toutes les conséquences d’une sur-exploitation forcenée des ressources..) seront longs à corriger.

En nationalisant hier soir AIG, avec des désormais habituelles entorses radicales aux règles, les USA (par l’Elite aux commandes) ont dans la panique endossés leur responsabilité sur les montagnes de dérivées du Système..

Ca laisse songeur!