Christian
29/05/2013
Quelques enquêtes journalistiques correctes avaient déjà démontré, il y a une dizaine dannée de cela, lintervention de « brigades étrangères » dans le conflit du Kosovo, amenés secrètement dans des avions de transports militaires US (de Turquie ou via la Turquie, effectivement). Ces brigades étaient constituées dislamistes, et responsables (parmi d’autres) de diverses atrocités et autres « opérations de déstabilisation » (saloperies étant le terme français correct) durant le conflit.
Il nest donc pas étonnant dapprendre quelques détails opérationnels supplémentaires aujourd’hui, comme ceux cités dans louverture libre de dedefensa : à savoir lintervention directe du Pentagone dans la libération dislamistes des prisons égyptiennes, obtenue par la pression sur le gouvernement égyptien, et lemploi subséquent de ces islamistes en brigades constituées dans le conflit du Kosovo (via un entrainement secret en Turquie et vols tout aussi secrets dans les C-130 US vers les Balkans).
Dans le reportage mentionné au début, le journaliste a même pu documenter lintervention de mercenaires du Hezbollah, toujours employés et transportés par larmée US (plus ou moins sous couvert de lOTAN) dans les Balkans durant les mêmes année 1998-1999 (et toujours avec cette « visée » de les employer contre les Serbes, ou les intérêts russes, ou les intérêts des nations et pays constitués dans lex aire soviétique etc. etc.).
(Cette mention du Hezbollah soulève au passage une question intéressante : à quel point le Hezbollah, et hypothétiquement lIran, ont-ils autorisé lemploi de leur troupe comme mercenaires pour le Pentagone, dans le but dacquérir une meilleure connaissance de leur ennemi (le Pentagone, bien sûr), de ses techniques, de ses armes? Et quel rôle cette connaissance a-t-elle pu jouer dans les diverses « victoires » du Hezbollah et consorts dans les conflits type C4G (Liban 2006 et 2008, dans laffaire plus récente du drone US intercepté en Iran et dans celui encore plus récent du drone détourné au-dessus du Liban ?)
Jécris ces lignes sur un sujet qui me dégoute profondément, avec lequel je me suis « coltiné » dans les années 1990 et début 2000 avant de men détourner définitivement. Si je reprends aujourdhui le clavier à ce propos, cest juste pour ne pas oublier cet aspect des activités du Système (Gladio en Europe, de 1970 à 1990, la stratégie de la tension et les années de plomb, puis Gladio-B autour de lAsie centrale et des Balkans) et le faire savoir. Ensuite, il sagit de se déplacer sur un autre terrain que celui-ci, pour vivre, déployer la vie. « Soublier (sans oublier) », comme le dit le poète Ou pratiquer linconnaissance, selon le concept de dedefensa* : savoir, mais sans devenir prisonnier de ce savoir et se déplacer sur un terrain où lon peut se mouvoir librement tout en portant éventuellement quelques coups au Système au passage. De toutes façons, du moment que lon entreprend des choses structurantes - réellement structurantes, cest-à-dire dans la lucidité aussi de ce que le Système recycle, détourne, instrumentalise -, on porte des coups au Système, presque comme effets secondaires (un by-product, si l’on veut bien) : avoir comme but premier dagir de manière vivante, structurante, souveraine, responsable, légitime, cest avoir comme sous-produit « naturel » de miner, dissoudre le Système et le pouvoir quil a sur nous. Cest ce libérer.
REFERENCE(S) bien peu universitaires et très personnelles
Je nai pas recherché le titre du documentaire télévisé sur les conflits du Balkans dans les années 1990 sintéressant à cette question des « brigades étrangères » employées par le Pentagone et visionné il y a longtemps. Citons toutefois un autre travail dinvestigation journalistique, celui de Jürgen Elsässer, « Comment le Jihad est arrivé en Europe » (publié chez Xénia en 2006, préfacé par Jean-Pierre Chevènement).
Après avoir lu les déférents interviews de Bruno Ganzer sur les réseaux Gladio, après avoir regardé dun peu plus près les différents événements style « naufrage » de lEstonia (1994), « laffaire du Koursk » (2000), le drame de lécole de Beslan (2004), le comportement des différentes parties au Afghanistan, ce que nous avons fait des avertissements du commandant Massoud et des quelques hommes qui luttent réellement, après, surtout, avoir constaté sur le terrain** les différentes activités déstructurantes des uns et des autres (et même y participer une brève période, avant de comprendre*** )
Après tout cela, donc, on ne peut qualler ailleurs (sortir du Système), pour ne pas étouffer ni devenir définitivement complice
NOTES
* littéralement : in-co-naissance : ne pas naître avec le Système comme jumeau, comme frère ennemi vous déterminant entièrement et complètement)
** tout commence toujours par le terrain, par sortir !
*** ce que les tripes font rapidement ; ce que la tête fait beaucoup plus lentement (tellement elle est douée pour utiliser la pseudo raison afin de se fournir des excuses et des alibis
Cette pseudo raison-là doit être surmontée).
REMERCIEMENTS
Merci encore une fois à dedefensa.
Merci aux lecteurs et aux participants.
PS. Dernier jour pour les donations. J’espère que la mienne vient à temps
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