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Article : De la “démence stratégique” à la “doctrine de la stupidité”

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A Dedefensa l'humour ne perd jamais ses droits !

Chérif OULD

  21/03/2013

J’avais déjà remarqué que dans les écrits de Dedefensa l’humour trouvait toujours une place même lorsque le sujet ne s’y prête guère et hélas les matières traitées dans ce site ne prêtent pas à sourire,  c’est le moins que l’on puisse dire !

Aussi votre jolie et fine notation “... CQFD, selon un acronyme inconnu au Pentagone.” m’a beaucoup fait rire , sachant surtout que j’ai été ‘matheux’ dans une autre vie ...  Merci ... !

C'est d'autant plus drôle

Alain Vité

  22/03/2013

qu’un acronyme “inconnu du Pentagone”, c’est presque aussi probable que de la pluie sans eau.

Ses dirigeants se sentiraient bien plus menacés par un TNPA (*) que par n’importe quelle réduction budgétaire.

Des fois, on croirait que leur vraie occupation, c’est de jouer au Scrabble, dans une version dyslexique sous acide où tout le monde aurait toujours juste, comme à l’Ecole des Fans.

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(*) Traité de Non Prolifération des Acronymes

Traduction partielle - ne tirez pas sur le traducteur

André Lamargelle

  22/03/2013

Au cours des 10 années écoulées depuis la guerre en Irak, la vision du monde de Poutine s’est seulement renforcée et élargie. Maintenant, il estime que les puissants peuvent non seulement faire ce qu’ils veulent, mais aussi ne parviennent plus à comprendre ce qu’ils font. Du point de vue des dirigeants russes, la guerre en Irak ressemble maintenant au début de la destruction accélérée de la stabilité régionale et mondiale, sapant les ultimes principes d’un ordre mondial stable. Tout ce qui s’est passé depuis – y compris flirter avec les islamistes pendant le printemps arabe, les politiques américaines en Libye et ses politiques actuelles en Syrie – est la preuve de l’insanité stratégique qui s’est emparée de la seule superpuissance restante.

La fermeté de la Russie sur la question syrienne résulte de cette perception. La raison de cette fermeté n’est pas la sympathie pour le dictateur de la Syrie, ni les intérêts commerciaux, ni des bases navales de Tartous. Moscou est certain que si l’écrasement continu des régimes autoritaires laïques a lieu parce que l’Amérique et l’Occident soutiennent la « démocratie », cela conduira à une déstabilisation telle qu’elle emportera tout, y compris la Russie. Il est donc nécessaire pour la Russie de résister, d’autant plus que l’Occident et les États-Unis eux-mêmes sont saisis de doutes croissants.

Une autre leçon que la Russie a appris des événements en Irak est que rien n’est irréversible dans la politique mondiale. Au printemps 2003, quand les foules de Bagdad fracassèrent les statues de Saddam Hussein, il semblait que l’ère des relations entre la Russie et l’Irak prendrait fin pour toujours, et que les entreprises russes seraient évincées du marché – en particulier parce que les Américains n’envahiraient pas l’un des pays du Moyen-Orient les plus riches en pétrole afin de partager ce trophée avec quelqu’un d’autre. Au lieu de cela, aujourd’hui, l’Irak est dirigé par un gouvernement qui est loin d’être pro-américain, et la Russie discute d’importantes transactions pour la vente d’armes et pour le retour des compagnies pétrolières russes. Le processus est plein de rebondissements et de détours, ainsi le fameux deal de l’année dernière (4,2 milliards de dollars d’armes) demeure suspendu – mais il y a une concurrence normale, et le marché continue d’exister. Sur la question syrienne, cela renforce ceux qui pensent que faire des concessions à l’opposition ou changer de camp pour des raisons de dividendes futurs, n’a pas de sens. Peu importe, tout va changer à plusieurs reprises. C’est sans doute la principale leçon de l’Irak, dix ans après la guerre: dans le monde d’aujourd’hui, tout change très vite, et dans des directions inattendues qui ne correspondent pas nécessairement à des calculs préliminaires.