Patrice Coste
14/05/2020
Complexe dans les détails, l'affaire Flynn est triviale dans son schéma.
Flynn avait plaidé coupable sous la menace d'une accusation de fausse déclaration FARA contre lui-même et, surtout, contre son fils. Ruine totale et déshonneur assurés, au moins.
C'est dans les medias mainstream US fin 2017. Citons un titre de Forbes "Flynn va-t-il plaider coupable pour protéger son fils?"
Du pur chantage ayant pour but d'accréditer le Russiagate, le plaider-coupable de Flynn en étant en réalité le seul élément "présentable".
Le chantage au FARA s'est effondré en septembre 2019 quand l'associé de Flynn, Bijan Rafiekian, a été acquitté de l'accusation de violation du FARA.
Flynn a donc changé d'avocats et contesté son plaider-coupable.
Toute l'affaire, avec ses à-côtés, est tentaculaire; elle remonte jusqu'à Obama, et elle est inarrêtable sur le plan judiciaire vu la masse de documents qui vont devoir sortir. Et dont la plupart sont déjà sortis.
Désormais ce n'est plus qu'une question, délicate, de timing et de ciblage, mais les mises en causes et les actes d'accusation peuvent fleurir dans tous les sens.
Pour rester simple: le WSJ a sorti il y a deux jours un éditorial (assumé par la rédaction, "Editorial Board"):
"Barack Obama est avocat, il était donc étonnant de lire qu'il s'était aventuré dans l'affaire Michael Flynn en dénaturant le crime présumé, et en ignorant l'histoire de sa propre administration dans le ciblage de M. Flynn. Étant donné que l'ancien président a choisi de donner son avis juridique alors qu'il n'en avait pas besoin, on se demande ce qui l'inquiète vraiment."
Pour la bonne bouche: jusqu'à l'ancienne ambassadrice en Ukraine Yovanovith peut se retrouver accusée d'avoir menti sous serment devant le Congrès au sujet de l'affaire Burisma, Biden & fils.
Quant à savoir si cela se terminera par une négociation avec rédition sans condition du parti Démocrate, par une guerre civile au prétexte de covid ou autre, ou ...
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier