Lambrechts Francis
11/10/2006
Sur les 12 000 agents de terrain du Federal Bureau of Investigation, 129 seulement ont des notions d’arabe moderne. Parmi eux, 58 connaissent quelques mots usuels, et ils ne sont que 33 à pouvoir soutenir une conversation. Encore plus étonnant, parmi ces arabophones, aucun ne travaillent au sein des cellules de coordination de l’antiterrorisme international.
... Pourtant, Daniel Byman, un universitaire spécialiste des questions de sécurité, explique au Post que ce manque d’agents de terrain arabophones est un « sérieux problème ». La connaissance de la langue donne « une connaissance de la culture et de la sensibilité, et rend plus sensible à la nuance, et bien souvent, dans une enquête, il ne s’agit que de ça », explique-t-il.
... Et quand le FBI a sous la main des agents bilingues, il leur interdit carrément de participer aux enquêtes anti-terroristes, comme ce fût le cas de l’agent spécial Bassem Youssef, un égyptien naturalisé américain, qui s’est vu écarté de son domaine de compétence après le 11-Septembre. Il est actuellement en procès avec le département de la Justice. Et son avocat de s’interroger : « Comment peut-on mener une guerre avec un tel handicap ?» ( Le FBI peine à apprendre l’arabe, Laurent Suply. http://www.lefigaro.fr/international/20061011.WWW000000214_le_fbi_peine_a_apprendre_larabe.html )
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