Ni ANDO
29/08/2008
La Russie a aussi son virtualisme. Si Fedor Loukianov ne se trompe pas (ci-dessous) ce pays joue effectivement trés gros. En cas d’échec de ce projet supposé, et si cet échec met la Russie en position vulnérable l’“occident” sera sans pitié.
La Russie joue très gros (Gazeta.ru)
BEEP BEEP
29/08/2008
Il a fallu que nos soldats perdent la vie en Afghanistan pour que l’on découvre que la guerre tue dans les deux camps, que les insurgés ne marchent pas à quatre pattes ,qu’ils ont des yeux et des oreilles et qu’ils savent s’en servir et que comble de l’horreur ils ont appris à combattre et à s’armer !Tout le monde croyait que là-bas c’était juste un peu après la Préhistoire au point qu’on franchissait les cols à pied comme Hannibal, les éléphants en moins et la logistique de reconnaissance absente!
Alors pour la Russie ,c’est à peine mieux; ils se tiennent sur leurs deux jambes mais ils boivent( nous non!) en outre ils sont entachés à jamais d’une tare indélébile :ils ont été communistes,ce qui les rend non-fréquentables ,sauf quand on a besoin d’eux, mais c’est une fleur qu’on leur fait alors!
C’est oublier un peu vite que la Georgie a fait partie de l’URSS , que Staline comme Béria étaient georgiens et que Saakachvili ne passe pas pour être un grand démocrate. Qu’à cela ne tienne, la mémoire sélective vient au secours de la propagande faite de gesticulations destinées à sauver la face.
Nul doute que la Russie n’arrive pas dans cette affaire les mains vides, elle a sûrement un joker.
Un partenariat OTAN -Russie par exemple, qui permet d’acheminer la logistique
destinée à l’Afghanistan
en utilisant l’espace aérien russe et les bases de la CEI ,sans oublier
que les blindés ne roulent pas à l’eau!
Espérons que ça permettra de calmer le jeu!
Père Iclès
30/08/2008
Citation : “Kouchner annonce peut-être des sanctions, mais semble laisser entendre que la France nest pas vraiment partie prenante (préside-t-elle lUE ou pas?), où lUE veut faire savoir quelle est déterminée à être très dure avec la Russie, mais que dautre part elle serait déterminée à un arrangement avec la Russie”
La France s’est déjà fait pincer comme “meneur” de la campagne anti-chinoise alors que les cerveaux de cette opération sont à chercher ailleurs, alors on comprend qu’elle assure les russes qu’en cas de campagne anti-russe menée en Europe…
Avec ça j’espère qu’on va commencer à comprendre pourquoi on a désiré le retour de cette France “si indépendante” dans l’OTAN : c’est le bouc émissaire rêvé.
Ni ANDO
31/08/2008
Les rapports de force économiques tendent à modifier les rapports de force politiques. Il est intéressant de se reporter aux statistiques officielles de l’UE et de la Fédération de Russie en matière de commerce extérieur. On comprend alors mieux pourquoi, de fait, le monde est en passe de perdre son “unipolarité” étasunienne.
Sanctionner économiquement un pays-continent semble ici spécialement problématique. L’économie russe bénéficie et bénéficiera, sauf accident, d’une dynamique de croissance qui sera de longue durée (20/30 ans au moins) alors que l’adversaire de sa résurrection, les Etats-Unis, ont pris en 2007 un chemin à la fois inverse et durable et que les principaux alliés du régime de Washington sont en récession ou sur le point de l’être (la croissance du PIB russe devrait être de l’ordre de 8% en 2008).
L’évolution du commerce extérieur de l’Union européenne (sources Eurostat) montre bien cette montée en puissance du marché russe dans les exportations de l’UE.
Ce marché absorbait en 2007 7,2% des exportations de l’UE contre 2,5% en 1999 alors que la part du marché étasunien semble promis à un déclin durable (21% des exportations de l’UE en 2007 contre 27,4% en 1999). Par extrapolation, cette part pourrait être en 2008 de 9/10% pour le débouché russe et de 19% pour le débouché étasunien. L’Union européenne a ainsi exporté en Russie pour prés de 90 milliards d’euros de biens en 2007 (72 milliards pour la Chine), contre 17 milliards en 1999. Cette progression est constante et ne semble pas vouloir s’essouffler: +24% de 2006 à 2007, +26% de 2005 à 2006, +24% de 2004 à 2005, +24% de 2003 à 2004.
Les plus gros vendeurs fin 2007 étaient l’Allemagne (27 milliards de dollars), l’Italie (9 milliards), la France (8 milliards) c’est-à-dire des pays aujourd’hui relativement indulgents dans leurs appréciations de la résurrection de la puissance russe Compte tenu de la progression des exportations de l’UE actuellement constatée, les ventes de l’Union européenne en Russie pourraient dépasser les 110/120 milliards d’euros en 2008 (+24%), qui représentent donc 42% des ventes sur le marché étasunien (contre 34% en 2007) .
Si l’Union européenne a exporté des biens pour 260 milliards d’euros aux Etats-Unis en 2007 les volumes sont désormais en baisse (-3%) et le seront encore en 2008 et 2009 compte tenu de la crise qui se développe là bas. On note d’ailleurs le caractère stagnant de ce débouché avec une progression moyenne des ventes de 1,4% par an seulement de 2001 à 2007 alors que cette progression est, pour la même période, de 26% par an vers le marché russe et qu’elle est inférieure sur le marché chinois.
C’est-à-dire que le marché russe semble être devenu celui pour lequel les exportations de l’UE progressent le plus rapidement, marché russe dont la solvabilité est à toute épreuve avec une balance commerciale excédentaire de 120 milliards de dollars pour les seuls sept premiers mois de 2008. On note enfin que le cumul des exportations vers la Russie et la Chine (162 milliards d’euros) représentait en 2007 62% des ventes sur le marché étasunien contre 50% en 2006. Il n’est pas interdit de penser que l’économie russe a le potentiel pour devenir avant 10 ans le premier débouché de toutes les exportations de biens et services de l’Union européenne, mais il ne s’agit là que d’une opinion personnelle.
Le temps joue donc largement pour la Russie qui verra fort logiquement tous ses leviers de puissance (économique, financier, militaire) se renforcer au fil du temps.
FOREIGN TRADE OF THE RUSSIAN FEDERATION WITH FAR ABROAD COUNTRIES
http://www.gks.ru/bgd/regl/b08_12/IssWWW.exe/stg/d02/26-05.htm
Commerce extra-UE27, par principaux partenaires - 2007
Commerce extérieur de l’Union européenne avec ses principaux clients 2007/2006
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=98&ref_id=CMPTEF08458
Commerce extérieur de la Russie: multiplié par 1,6 au premier semestre 2008.
http://fr.rian.ru/business/20080807/115862350.html
Exportations russes: + 49,3% sur la période janvier-juillet 2008 (experts)
http://fr.rian.ru/business/20080829/116378420.html
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