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Article : DIALOGUES-15 : Une autre sorte de révolte

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Il n'y a pas d'amélioration possible ni même souhaitable

ashatit

  18/11/2010

Il semblerait qu’il n’y a pas d’alternative au système selon les termes du système ou selon des termes seulement modifiés. La gravité de la situation et son aspect implacable ne sont que le signe de la radicalité de la crise et de la radicalité de la solution ou pour le dire différemment du sacrifice.

La crise n’est pas écologique, ou économique, ou politique, ou sociale, ou tout à la fois. La crise est évolutive. L’homme arrive au bout d’un cycle, à la fin d’un âge de son évolution. Il arrive à un moment où il doit incarner quelque chose d’autre que ce qu’il est (même le meilleur de ce qu’il ait aujourd’hui ne suffit plus). Ces périodes sont en général longues et difficiles, mais elles sont aussi des sources d’opportunités exceptionnelles.

Tout est affaire de perception. La perception que nous avons de nous même, des autres, du monde dans lequel nous vivons. C’est cette perception qui doit changer, qui est en train de changer. Comment imaginer un monde qui fonctionnerait mieux que celui d’aujourd’hui avec un homme qui aurait encore et toujours la même, ou presque la même, perception de lui-même et du monde. Le système dont nous parlons n’est que la traduction finalement assez juste et réaliste de ce que nous sommes en tant qu’individu et en tant que société. Le système n’est pas le problème, c’est notre propre fonctionnement qui doit être dépassé.

Pour donner un exemple, le Dalai Lama a coutume de dire que dans un monde qui rétrécit et qui est de plus en plus interconnecté la meilleure façon de prendre soin des nos propres intérêts est de prendre soin des intérêts de l’autre. C’est approche politique me semble être la politique de l’abolition de l’égoïsme. Cette politique me parait sensée et tout à fait pratique (mais pas encore praticable !). En attendant, que l’homme abolisse son égoïsme afin que ses problèmes innombrables d’égoïsme s’abolissent. Cela peut être dit différemment, avec d’autres mots, d’autres concepts, mais c’est finalement de cela dont il est question.

PAYS DE COCAGNE

ZC

  18/11/2010

j’ai découvert avec stupéfaction le tout petit extrait de “pays de cocagne” de Pierre Etaix diffusé à l’occasion de son passage chez Taddei, hier soir; tout y était dit sur l’avilissement du citoyen dans un système de développement frénétique de la consommation et, partant, du système dont vous faites ici, régulièrement l’analyse et la critique.
Cette abondance de pacotille, détruit les esprits les mieux armés, et effectivement, la portée révolutionnaire d’un mouvement populaire, avec le lot de privation qu’il appelle, est hors de portée pour des peuples, “shootés” à la consommation permanente.
Non le “grand soir” ne peut venir de pays aliénés par la publicité, les départs en week end, les grandes vacances, les hotels clubs, l’achat frénétique auprès des grandes enseignes, vendant de l’illusion au prix toujours plus bas, qui entrainent la délocalisation de l’économie réelle,  etc.., etc.., etc…
Dernière observation, une anecdote: ce matin sur France info était interwievé Patrick Poivre d’Arvor “quivenait tout juste de débarquer de son avion en provenance d’Islamabad pour reveiller la conscience desauditeurs à la détresse des millions de pakistamais qui souffrent du desastre des inondations dans l’indiference générale de l’occident” il appelait donc au réveil des consciences;
c’est peu de dire que j’approuvais et m’étonnais(en mon for intérieur) de cette démarche du dit Poivre d’Arvor;

mais patatras, in fine il n’a pas resisté au besoin de vendre son livre à l’antenne après avoir pleuré (à juste titre) sur ce désatre humanitaire.
Croyez vous vraiment que nous sommes prêts à renoncer à ce système. Non je ne le crois pas, il ira en pourrissant et nos peuples l’adorerons jusqu’à ce que s’éteigne la dernière étincelle du spectacle.