jc
16/01/2017
@ Jean-Paul Baquiast
Je propose la définition suivante: l'intelligence est l'aptitude à penser l'infini (dans le politiquement correct du XVIIème, c'est l'aptitude à penser Dieu).
Je pense que tout être vivant est intelligent selon cette définition. Le problème est qu'il n'en a pas toujours conscience.
J'ai indiqué ailleurs sur ce site que ce qui différencait un informaticien d'un mathématicien est que le second pensait professionnellement l'infini et non le premier: zéro, un pour l'informaticien, zéro, un , infini pour le mathématicien.
Et j'ai fourni à l'appui un texte que je range a priori dans la catégorie des textes sacrés, a priori parce que je n'y comprend rigoureusement rien: "Le groupe fondamental de la droite projective moins trois points", les trois points retirés étant zéro, un et l'infini:
https://pdfs.semanticscholar.org/4bcf/826c97ed7963930bb11ebeac4efa0dea1a18.pdf
S'il s'avère que les mathématiciens de ce niveau soient la future "élite profonde" de la société à venir, alors il y aura une sélection naturelle, sélection que je ne vois pas nécessairement darwinienne.
Pensez-vous qu'un jour un automate pourra devenir intelligent en ce sens?
jc
16/01/2017
@ Jean-Paul Baquiast
De façon tout à fait marginale par rapport à ma question "fondamentale", que pensez-vous
1: du transhumanisme et de la singularité technologique? (mes seules "connaissances" viennent d'un parcours rapide des fiches Wikipédia à ces sujets)?
2: des travaux de Paul Jorion en intelligence artificielle, c'est-à-dire de son livre "Principes des systèmes intelligents" dont les premiers chapitres sont disponibles sur son blog à la rubrique IA?
Jorion est un fervent nominaliste. Il fait explicitement appel au concept biologique de "chréode" dû à Waddington et mathématisé par Thom. Si vous ne l'avez pas lu, je pense que de parcourir les chapitres I, II, IV, X et XII vous donnera une idée suffisante pour vous forger une opinion.
jc
17/01/2017
Nous avons cinq sens et nous percevons le monde grâce à eux. C'est ce qu'on m'a appris.
"Je ne crois que ce que je vois" disait Saint Thomas. On sait maintenant qu'il avait tort puisque notre vue est augmentée grâce à des instruments qui permettent de "voir" dans l'infra-rouge et dans l'ultra-violet.
Quand on "sent" quelque chose qui n'est pas perçu par nos cinq sens on parle de sixième sens.
Pourquoi ne pas modifier ce qu'on nous a appris en "Nous avons conscience d'avoir cinq sens" et, dans la foulée, pour se mettre en conformité avec ma "définition" de l'intelligence, pourquoi ne serait-ce pas "Tout être vivant a une infinité de sens", le problème étant qu'il n'en a pas nécessairement conscience.
Le problème de l'évolution humaine serait alors d'augmenter le nombre de sens dont il a conscience. Ce serait une belle revanche de l'inconscient, massacré par le Système.
Actuellement nous avons conscience d'avoir cinq sens. Potentiellement nous en avons (peut-être) une infinité.
Aristotélisme de comptoir?
jc
18/01/2017
J'ai découvert sur ce site, récemment donc, ce qu'était un logocrate*, et mon cheminement personnel m'a amené assez rapidement à me ranger du côté de PhG.
Aussi je pense qu'il pourrait y avoir un autre type de dialogue, autre que celui entre PhG et Jean-Paul Baquiast, cette fois entre logocrates. Avec d'un côté PhG dans le rôle de l'esprit de finesse et moi(?) dans celui de géométrie.
Quand je suis arrivé sur ce site j'ai tout de suite été fasciné par la faconde de PhG parce que c'est pour moi une faconde signifiante (une rare exception selon moi) exprimée avec talent dans notre beau babil babélien, notre belle langue vernaculaire, à savoir le Français.
L'utilisation de l'austère, universel et véhiculaire langage mathématique a permis aux physiciens de compacter considérablement certains savoirs ancestraux, un exemple typique étant la compactification de millénaires d'observations astrales dans les lois de Képler, elle-mêmes compactées dans la loi de gravitation de Newton. Il y a une magie certaine dans le succès (approximatif) de ce compactage et il faut, à mon avis, absolument visionner à ce sujet le début (et plus si affinité) du court-métrage de Godard sur Thom: http://www.ina.fr/video/CPC7606652202
Steiner citant Maistre:
"“[Maistre] fit valoir la congruence essentielle existant entre l’état du langage, d’un côté, la santé et les fortunes du corps politique de l’autre. En particulier, il découvrit une corrélation exacte entre la décomposition nationale ou individuelle et l’affaiblissement ou l’obscurcissement du langage : ‘En effet, toute dégradation individuelle ou nationale est sur-le-champ annoncée par une dégradation rigoureusement proportionnelle dans le langage… ”
Le Système urine à jet continu des lois (avec des l de plus en plus minuscules), des décrets, des programmes informatiques (JSF, Pentagone,...), de plus en plus inintelligibles. Tout ça ne tient (pour l'instant mais pour combien de temps encore?) que parce que, corrélativement, il renforce sa dictature (prisons, camisoles chimiques, camisoles numériques).
Je "sens" la situation tout-à-fait analogue (mais en bien pire) à celle de Sodome et Gomorrhe avant l'arrivée du "logocrate" Moïse avec ses lois recompactées en dix commandements.
Malgré son universalité le langage mathématique n'est à mon avis pour l'instant d'aucune utilité pour éventuellement aider à formuler de façon compacte les règles de vie des, disons, anglophones. La raison en est que l'acceptation ou le refus par la communauté scientifique d'un théorème mathématique se fait en anglais et non dans le langage mathématique: la caractéristique universelle de Leibniz est toujours en projet…
Aussi le logocrate francophone qui voudrait écrire une constitution compacte et intelligible pour régler la vie de la communauté francophone doit, au jour d'aujourd'hui, se débrouiller sans l'aide des mathématiciens.
Je pense que le logocrate "fin" n'a d'autre choix que de s'exercer à compacter sa pensée, s'exercer à l'art de la maxime. Il n'y a selon moi pas d'autre issue en l'état actuel du langage mathématique.
Certains ont l'art de la formule qui "fait mouche". Audiard par exemple ("Les cons ça ose tout…").
Mon regretté père, qui avait le sens de la répartie, avait coutume de dire: "Plus les gens sont cons, moins il s'en aperçoivent" qu'il concluait d'un "C'est un miracle, c'est pour ça que je crois en Dieu". Une sélection naturelle "haute", en quelque sorte…
* J'ai bien fait de consulter seulement plus tard les encyclopédies-Système car j'aurais peut-être fui…
jc
19/01/2017
J'ai parcouru les dialogues entre Jean-Paul Baquiast et Philippe Grasset, certains avec attention. Selon moi le sujet de ces dialogues est l'hylémorphisme aristotélicien: JPB du côté de la matière, PhG du côté de la forme. Pour moi le dialogue est complètement inégal, complètement en faveur de PhG pour une simple et unique raison: je suis convaincu (j'espère être dans l'erreur) que JPG pense matière inerte quand il pense matière. Autrement dit ce n'est pas un dialogue entre le point de vue du logocrate, le point de vue du verbe, et le point de vue de la chair vivante, dialogue qui pourrait peut-être être équilibré, mais un dialogue entre le point de vue du verbe et de la chair morte, nécessairement déséquilibré (sauf si le verbe est insignifiant, ce contre quoi l'intuition haute de PhG s'oppose farouchement).
Si l'on s'en tient aux seuls slogans,le seul candidat anti-Système est, selon moi, Mélenchon: "L'humain d'abord", "la France insoumise".
Toujours selon moi son seul problème est le même que celui que je crois déceler chez JPB: JLM se réfère aux Lumières…
Les lumières des Lumières sont des leds, elles sont laides, elles persiflent.
jc
22/01/2017
Je n'y connais rien en jardinage/arboriculture. Mais je suis convaincu qu'un déracinage est traumatisant pour la plante) (très certainement s'il n'est pas suivi d'un replantage!). Le fragile roseau en première ligne?
Selon moi l'un des dogmes fondamentaux du libéralisme ("libre circulation des personnes, des biens et des capitaux") entraîne des déracinements qui provoquent des traumatismes psychologiques épouvantables, aux conséquences dramatiques (les vagues migratoires). Pourquoi? Pour la simple raison que la formulation a été soigneusement choisie par le Système pour faire passer "naturellement" la pilule (ce qui est effectivement le cas d'un individu qui se déplace de son propre chef, qui désire se déplacer avec de la marchandise qu'il va échanger). Il en va tout autrement si la libre circulation des capitaux et des biens déséquilibre les économies et force les individus à se déplacer, à se déraciner. Une inversion de plus?
A suivre
jc
23/01/2017
J'ai rejeté (précédents posts) Mélenchon et Marine Le Pen comme candidats anti-Système à la présidence de la république.
Dans le cadre d'une candidature purement symbolique (candidature qui, selon moi, peut avoir sinon des chances de succès, du moins de très réelles chances de réveiller les consciences anesthésiées par le Système), il faut trouver autre chose que "La France insoumise" de Mélenchon.
Compte tenu de mes précédents commentaires je propose "La France éternelle". Avec comme candidat une jeune femme (18/20 ans) anorexique la plus belle possible, qui, par sa seule présence muette, symbolise toute la détresse humaine.
Pour moi, il y a deux façons de réagir à cette détresse:
1. C'est une détresse privée donc éventuellement à traiter en privé.
2. C'est une détresse qui symbolise l'organisation désastreuse de la société imposée par le Système et qui doit donc recevoir un traitement public.
Remarque selon moi importante.
Je suis convaincu, je l'ai écrit dans plusieurs de mes commentaires, que la symbolique a disparu de la politique française depuis de Gaulle (qui lui était un orfèvre en la matière)*. Mais il y a eu dans l'histoire récente des symboliques puissantes (mais faussaires) qui ont soulevé les foules: Hitler, Staline, etc…
Manier le symbole peut être dangereux, terriblement dangereux. Il faut (et il suffit selon moi) être certain que ça aille au haut-cerveau, celui qui fait frissonner et sangloter, pas au bas.
* J'ai trouvé ridicules l'entrée de Mitterrand au Panthéon avec sa rose à la main, Giscard et madame présentant leurs voeux de Noël, Sarkozy dérapant sur la glace au plateau des Glières, etc.). Avoir le sens du symbole, ça ne s'apprend pas (à mon avis).
jc
23/01/2017
Je donne ici ma réponse à la question que j'ai posée à Jean-Paul Baquiast.
Dans la société raffinée du Moyen-âge il y avait des choses qu'il était discourtois de dire à la cour. Mais elles devaient néanmoins l'être. Le fou du roi était fait pour ça.
Puisque je considère que nous entrons dans une société matriarcale, ce rôle est maintenant dévolu à la folle de la reine.
Cette folle fait un "zéro" avec le pouce et l'index d'une main, un "un" avec l'index tendu de l'autre main, mime une masturbation et simule l'infinie jouissance.
ça, j'en ai l'intuition haute, aucun robot ne le fera jamais.
jc
23/01/2017
En réfléchissant à ma vie, je me suis aperçu qu'il y avait trois temps forts:
- Le "zéro" le jour de mon mariage religieux où j'ai lapsussé en promettant de m'aimer tout au long de ma vie.
- Le "un" le jour où à la table familiale une jeune et belle invitée juste mariée a lapsussé en disant que son mari la menait à la braguette.
- L'infini le jour d'un pétage de plomb "grave" je me suis senti infiniment noué au niveau du plexus, des boyaux qui traînent par là, je n'y connais rien.
J'ai fait ici une psychanalyse dans laquelle j'ai dénoué quelques noueds. ça m'a fait du bien, ça m'a apaisé.
C'est une psychanalyse publique. Je suis pudique, ce n'est pas du tout mon genre. J'ai ressenti ça comme un devoir.
Je considère que j'ai fait ma part, comme le colibri de Pierre Rabhi.
Je pars me reposer. Camping-car direction sud. Pour déguster (enfin!) "La Grâce de l'Histoire" au soleil.
jc
23/01/2017
Vers la fin décembre, un jour de grand froid brumeux, je suis passé par là. Et j'ai longé cette route interminable encombrée de voitures brûlées. J'ai vu surgir devant moi un pauvre hère, un irréductible militant sans doute, sorti d'une caravane taudiesque. Et j'ai pensé que ce pauvre hère avait perdu, que la résistance avait été broyée par le Système, que c'était fini.
Et puis, au début de ce mois, j'ai commencé à comprendre ce que voulait dire Philippe Grasset, Verdun, la toute petite lueur au fond du fond du trou.
Et j'ai réalisé que Notre Dame des Landes c'était la même petite flamme, que ce pauvre hère avait gagné, qu'il était passé de hère à héros, qu'il avait été héroïque.
La symbolique me semble parfaite. Notre Dame alors que nous rentrons, j'en suis convaincu, dans l'ère de la Femme. La Lande qui symbolise la nature à préserver.
Je verrais bien un immense étendard blanc, avec un roseau dessiné avec amour, très légèrement rosé pour symboliser l'aube d'une nouvelle ère, flotter au milieu du marais au haut d'un immense mât.
François Hollande a écrit dans ses "confidences" que l'aéroport ne se ferait pas.
Comme nous tous c'est un bon petit diable, un petit diaplotin*, emporté sur son pédalo par le flot furieux de l'Histoire. et son quinquennat a été pour lui un calvaire. Il a là l'occasion de nous montrer le seul chemin qui vaille, la seule chose qu'on demande à un(e) président(e) de la République, à savoir le vrai bon sens, le sens de l'honneur.
* I like!
jc
24/01/2017
Depuis que j'ai commencé à penser "à la Philippe Grasset" je ne me plus m'en passer.
Outils de base: la majuscule et la minuscule, le slash d'opposition /, le trait d'union -, la fusion.
La majusculation c'est la portée au concept, l'élévation: L'Homme. La minusculation c'est le retour au réel, à l'homme commun.
Et vas-y que je te retourne dans tous les sens Homme/Femme, Homme-Femme, HommeFemme, Femme/Homme, Femme-Homme, FemmeHomme.
ça c'est du brain storming, du vrai.
Au flair "la vraie" nature du catholicisme est que c'est une religion féminine: le Dieu catholique est une Déesse et cette déesse est la Nature elle-même.
Toujours au flair, la vraie nature de l'islamisme (je n'y connais strictement rien!) est que c'est une religion masculine.
Selon moi Donald Trump est un barbare absolu. C'est un macho, un islamiste sans foi (bel oxymore n'est-ce pas) qui vient de jurer sur la Bible. Le parjure absolu.
Dans toute l'Histoire de l'humanité ce genre de parjure est puni des plus atroces souffrances devant tous, pour l'exemple: brûlé vif!
Mais il y a la Grâce de l'Histoire qui fait que ça ne peut pas se passer comme ça, que ça ne doit pas se passer comme ça, que ça ne se passera pas comme ça.
Il y aura un dernier épisode à son émission "The apprentice". Cette fois ce sera une femme qui dirigera l'émission. Et ce sera lui sur la sellette.
Et l'émission se terminera par: You're fired"
jc
24/01/2017
Philippe Grasset (Philippe Grâcet?)va répétant que pour lui le Dieu dont il parle n'a rien à voir avec le Dieu des religions. Il n'est ni imaginable ni réalisable. Il est Pur Symbole, dont l'unique raison d'être est de donner cohérence à notre pensée. Et je suis entièrement d'accord avec lui.
Pour bien distinguer ce Dieu des Dieux des religions j'ai suggéré de le nommer L'Inconnaissable. Terme qui vaut pour tous, mécréants qui pensent que nous sommes nés par hasard, et croyants.
Faisons un petit exercice de majusculation.
Hobbes dit que l'homme est un loup pour l'homme. Majusculé
cela devient '"L'Homme est un Loup pour L'Homme" et, se parlant à lui-même L'Homme ne peut que se dire: "Je me hais". Et dans un monde hobbien le premier article de la constitution ne peut-être que: "Hais-toi toi-même".
Pour Aristote et Plotin, l'homme est foncièrement bon, nous sommes des diaplotins. Em majusculant cela donne comme premier article de la constitution aristotélicienne, de la constitution grecque, de l'Europe: Aime-toi-toi même.
Dieu est amour donc (ce que n'arrêtent pas de nous seriner l'église). Dieu est Aimant.
Minusculons. Nous sommes des dieux aimants. Aimants, vous avez dit aimants? Nous ne sommes pas des poussières? Nous sommes des aimants?
Article deux de la constitution de l'Europe:
Va jouer avec tes aimants*.
* ça fera plaisir à Montherlant.
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