PHR
07/08/2006
“Mourir pour le pays est un si digne sort,
Qu’on briguerait en foule une si belle mort.”
Ah ce vieux Corneille, censuré par “nosélites” parce qu’il conta comment Le Cid tua des Mores !
lezy emmanuel
08/08/2006
D’accord mais de mort lente? C’est le choix fait par la France, avec Brassens, dans l’après guerre tremblant des compromissions. Le matérialisme a fini par nous faire croire que la vie commençait à la naissance et s’achevait à l’entrée de l’hospice. La seule raison d’accepter de mourir pour quelque chose (et de mort rapide et douloureuse) c’est de croire à l’immortalité de cette chose. De fait c’est un sentiment d’ordre religieux, reliant le visible des faits à l’invisible des causes. Samson est le premier commando suicide, Jésus le plus grand des martyrs. Péguy, Saint Ex étaient des hommes de foi autant que des patriotes. De fait, le chrétien, le fils de résistant ne peut qu’éprouver du respect pour le geste et pour la cause qui guident le candidat à l’attentat suicide.
Merci pour votre travail et pour votre pertinence.
MHB
08/08/2006
Effectivement Guynemer a bien dit cela et il y croyait fermement d ailleurs il l a prouve.
Mais restons en a notre epoque et particulierement a ces derniers jours:
Clinton dans un discours il y a une dizaine de jours a New York, au cour d un banquet certainement kosher - mais l histoire ne le dit pas - a epoustoufle tout le monde en declarant: ” Je suis pret a mourir pour Israel ...”
Et il ne se presnte pas aux elections.
Alors quoi ?
Pour aider Lieberman ?
Non, c est trop court.
Donc pourquoi ?
Peut etre pour imiter Guynemer ....
Carol DEBY
08/08/2006
Mais qu’est-ce que c’est, le patriotisme ? Sinon une communauté de pensée et d’action, entre des hommes opprimés, contre la puissance qui les domine.
Des patriotes qui se sacrifient par idéal, on en trouve dans l’Histoire, mais dans un pourcentage tellement faible !
Les Saint-Cyriens entraînant leurs troupes, en gants blancs, au début de la WWI ?
Combien y en a-t-il eu, en réalité ?
Pour un Jean Moulin, préfet, essayant de se suicider plutôt que de collaborer avec l’ennemi, combien y a-t-il eu de résistants par pur idéal , durant la Deuxième ?
On prenait généralement le maquis par contrainte.
Votre serviteur, qui n’a jamais été héroïque, mais plutôt un peu pleutre, aurait du entrer dans la Résistance, si la Libération n’était pas survenue opportunément, en septembre 1944. Je n’avais que 17 ans.
Or, à 18 ans, c’était le STO, le Servage Total Obligatoire, la contrainte manu militari
(c’était le cas de le dire) d’aller en esclavage dans une usine allemande, exposée aux bombardements alliés. Il fallait voir les jeunes qui tardaient à se manifester après leur convocation, arrachés de leur logis, ou simplement arrêtés en rue s’ils ne pouvaient justifier
leur état de liberté, et propulsés à coups de bottes dans des camions. Cavanna a décrit
comment il fut arrêté et jeté dans un train en partance pour le IIIème Reich.
On ne rentrait pas en résistance par idéal, mais par refus de l’esclavage.
Mettons-nous dans la peau d’un jeune Palestinien. A moins de disposer d’une certaine fortune, lui permettant de quitter le Moyen-Orient (comme Edward Saïd), il restera, sans espoir, sans un quelconque avenir, dans son village coupé en deux par le Mur. La solution pour s’en sortir : le suicide.
C’est ce qui s’est passé peu après 1967. Les camps, les interventions musclées d’abord,
sanglantes ensuite; ce fut Chabra et Chattila.
Quand le malheur s’acharne sur vous, vous pouvez vous suicider, si la cause de votre misère est la fatalité, ou votre amour pour le jeu, ou une belle Otéro qui vous a plumé.
mais si c’est un occupant, un peuple qui vous a asservi , qui est responsable de votre
détresse, là, vous vous direz que, au lieu de s’anéantir en solitaire, on pourrait peut-être
en même temps donner la mort à quelques uns des représentants de l’ennemi.
Voilà comment on devient kamikaze, ou que l’on est prêt à combattre jusq’à la mort.
Ce n’est pas la perspective d’un paradis avec nombre de houris pour vous lutiner,
mais la rage désespérée.
Les Palestiniens ont donné l’exemple. Si la déchéance sociale venait à nouveau dans nos régions, vous verriez des résistants se donner la mort en massacrant quelques nantis du
régime oppresseur. Les kamikazes pourraient un jour surgir du sein de nos peuples,
sans qu’il soit question d’une quelconque religion, qu’ils soient chrétiens, juifs, musulmans, athées ou agnostiques. Par rage impuissante, par désespoir, par volonté d’échapper au servage, même le démocratique qui ne dit pas son nom, on se fait éclater au sens sanglant du terme, tout en se vengeant.
grange
12/08/2006
Je doute fort que Guynemer de nos jours se suicide en se faisant sauter avec sa voiture car précisément c’était un patriote, un homme qui avait certaines valeurs en particulier celle du sens et du sacré de la vie.
La comparaison est pour le moins déplacée.
Milic Alfred
15/08/2006
Le monde a certainement bien changé depuis Guynemer.
Des gens qui tuent de n’importe quelle façon, le plus possible, sur les marchés, dans les avions, les trains, n’importe où, de façon multiple pour être sûr de faire le maximum de victimes!!!
Ce ne sont pas des patriotes ni des nationalistes, c’est de la merde, des êtres abjects… Qui revendiquent leurs actes avec un plaisir non dissimulé.
Vous les défendriez que je penserais vous dire d’aller voir un psychiatre, de toute urgence.
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