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Article : Edmond Burke et la fin de la chevalerie 

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Retrouvons cet esprit chevaleresque grâce à la magie romantique du jeu d’échecs !

patrice sanchez

  15/06/2019

N’étais-ce pas l’immense champion Garry Kasparov qui avait écrit que le jeu d’échecs est la représentation de la vie à échelle réduite !
Rien d’étonnant si la résistance géopolitique au  nouveau désordre mondial vient de pays où la tradition spirituelle est encore vivace, je veux parler de la Russie et de la Chine,  cette dernière ayant le jeu de Go multimillénaire comme pratique “ chevaleresque-impériale “ de l’esprit … alors que les américains eux sont des joueurs de poker menteurs qui n’ont foi qu’en la force brute et la coercition à l’image de leur géostratégie, d’ailleurs l’esbrouffe du best seller brezinskien ‘‘ le grand échiquier “, transmuté en plateau de jeu de bonneteau, prend tout son sens à la vision de l’état calamiteux du champ de ruines et de désordres planétaire laissé derrière eux, le fruit bien putride d'une centaine d'années de menées plus que machiavéliques.
Si Kasparov (il était né en Azerbadjan et fut surnommé le tigre de Bakou et avait joué sous la bannière russe du temps de l'ère soviètique ... il est en exil depuis 2013 et est un opposant politique au pouvoir poutinien, il a acquis la nationalité croate en 2014 et vit aujourd'hui à New York) est l’immense champion que l’on sait, force est de reconnaître que son éthique et sa morale lui auront fait embrasser le camp géopolitique du mal … En revanche et par une facétie dont le destin et la grande histoire ont le secret,  il est à noter que le seul illustrissime champion américain, Bobby Fischer, juif par sa mère, se sera vu ostraciser aux motifs de complotisme et d’antisémitisme !
Je voulais rendre hommage à ce héros de la résistance de la première heure.  

Je me permettrais, pour finir mon témoignage sur le coté chevaleresque du jeu d'échec, d'emprunter un extrait de mon livre édité il y a quelques années aux éditions l'Harmattan, “ Renaissance d’une apocalypse cérébrale “, l'extrait du chapitre en lien pdf ci-dessous consacré à “ La magie du jeu d’échecs “ !
https://drive.google.com/open?id=0B1gF5uauTY42dTh5WUl3MndrOEE
Ainsi parlait Morrabora,
Morrabora avait mis à profit sa longue période de convalescence pour étudier les hommes, leurs philosophies, leurs histoires, leurs religions, le sens de la vie plus généralement… Et, comme il se livrait à de rudes combats sur
l'échiquier, la pratique assidue de ce jeu de l’esprit avait affûté et aiguisé sa perception de l'existence, son esprit
critique, à la façon d'un sens supplémentaire. Aussi avait-il
acquis une certaine sagesse.
Au cours de ces années d’intenses réflexions prolongées, il avait préféré se faire sa propre vision de l'existence, ce n’est pas en allant chercher des maîtres à penser, mais en étudiant dans son coin, à sa guise, comme il le faisait pour la pratique du jeu d'échecs, qu’il avait voulu comprendre le drôle de monde qui l'entourait, car, avant toute chose, Morrabora voulait être libre.
Il avait compris, mais un peu tard, que ce qu'on lui avait inculqué n'est pas exact, que c’était-là des erreurs quand ce
n'était pas des mensonges éhontés. Morrabora n'avait ni dieu,
ni déesse, mais il ne révérait que Rois, Reines, Tours, Cavaliers, Fous et Pions.
C’est ainsi armé et caparaçonné qu’il décida un jour de faire la lumière sur les motifs qu'ont les hommes pour semer
la division et le chaos, pour s'approprier les richesses matérielles et humaines à bon compte et à viles excuses, pour
exploiter la crédulité des êtres et les asservir.
Et Morrabora réalisa et conclut qu’aujourd’hui, comme
toujours et plus encore que toujours, l'homme est un prédateur pour l'homme, qu’il existe une poignée de richissimes décideurs illuminés qui nous manipulent sans scrupules dans les coulisses. Tout leur est permis. Et cette caste qui s’autoproclame « élite » institue depuis plusieurs années le mensonge en vérité, la corruption en principe de gouvernance.
Et Morrabora conclut aussi que c’est notre liberté qui est menacée, y compris la liberté de nos consciences, notre
liberté de penser qui chaque jour devient un peu plus précaire. Car nous sommes sans cesse trompés, influencés,
par les médias qui, manipulateurs eux-mêmes manipulés, maintenus dans cette servitude volontaire dénoncée par La
Boètie et remise au goût du jour cybernétique, robotique et transhumain.
C’est pourquoi Morrabora, habitué à voir arriver de loin, à anticiper, les attaques sournoises de ses adversaires au jeu
d'échecs et à repérer oxymores, apories et paradoxes, s’étonnait de voir voler au secours des peuples, des Etats qui
eux-mêmes étaient dans un même temps, la cause profonde de tous leurs maux. Dans la logique de sa sagesse
prophylactique échiquéenne, il lui aurait semblé bien plus raisonnable, de prévenir plutôt que de prétendre guérir tout en
maintenant les peuples secourus dans cette dépendance qui est la première cause de tous leurs maux.
Morrabora savait aussi, l’histoire le lui avait appris comme elle l’avait appris à nos gouvernants, qu’il n’est rien de tel
que de bonnes guerres pour relancer les économies. Aussi se demandait-il si la soudaine volonté que manifestait l’empire d’exporter la démocratie chez les peuples opprimés dont le
sous-sol regorge de richesses était vraiment aussi désintéressée qu’il le prétendait.
Et puis Morrabora savait – et cela, c’est le jeu d'échecs, représentation de la vie à échelle réduite, qui le lui avait
appris – qu’il faut parfois savoir attaquer, trancher, jouer avec panache comme il le fait devant l’échiquier. Aussi était-il
révolté de voir des conflits qui s’enlisent, qui s’éternisent, sèment malheur et désolation, du seul fait de la pusillanimité
et de l’incompétence des tacticiens qui, bien souvent, mènent ces guerre par procuration. Liberté de penser, de jouer aux échecs, d’essayer de faire de sa vie la plus belle partie d'échecs, tel était le souhait de Morrabora.
Et c’est aussi la vie qu’il souhaite à chacune et chacun de ses prochains. Aussi voulait-il en ces temps de tous les
dangers, délivrer sa bonne parole.

P.S..Morrabora est mon pseudo utilisé pour jouer aux échecs sur internet, un jeu de mot en clin d'oeil au gambit Morra dont je suis adepte et les grottes high tech de Tora Bora où avait trouvé refuge Fantomas Ben Laden !