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Article : Eléments de la “crise centrale”

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Le bouc émissaire

Roger Leduc

  15/11/2009

Je crois que l’américanisme est quelque chose de circonstanciel : le pouvoir à un moment donné. C’aurait pu être, dans des circonstances différentes, un almagnisme, un francisme, un anglisme, qui aurait donné les mêmes résultats. Tous les Empires (tous les chercheurs de pouvoir extérieur) ont eu cette maladie mentale du cerveau de la forme confondu avec celui du fond.

Je ne crois pas que <

>, ce serait trop simple, et sauter des étapes psychiques qui ne sont pas encore franchies. Abattre le tyran, quand il faiblit, c’est dans la nature animale…, la loi du plus fort. Cette loi, qui a conduit au capitalisme que nous connaissons, si elle n’est pas transcendée, conduit nécessairement à mettre au pouvoir un autre tyran, qui abusera jusqu’au jour où les vassaux se révolteront. C’est la loi du cerveau unique!

Tant que les hommes n’apprendront pas à se débarrasser du tyran qui les habite, et que ces hommes éclairés ne se mobiliseront pas pour créer un véritable État de droit, tous les droits resteront bafoués.

L’Américain qui lutte pour emplir sa gamelle est identique à l’Allemand, au Russe et au Français qui font le même geste. Tous ont toujours et sont toujours prisonniers des chercheurs de pouvoir. Impossible de sortir de ce scénario sans une conscience élargle, une conscience qualitatice.

On a tellement montré, au cinéma, l’image d’un américain qui n’existe pas, que tous les peuples on fini par croire que cette image était la réalité… et on cherché la l’imiter. L’américain n’est pas l’image que ses élites financières veulent donner de lui; pas plus que les Juifs, maltraités de tout temps par tous les peuples, ne sont responsables des affres de l’ignoble élite financière qui les a conduits là.

La contribution américaine, en psychologie et dans bien d’autres domaines est incontestable et probablement porteuse d’une partie des solutions futures. Il ne faut pas jetter le bébé avec l’eau du bain!

Gare à celui qui "communique mal"

Coli

  16/11/2009

Un article révélateur du Monde publié la semaine dernière : On y apprend ce qu’il en coûte de ne pas s’exprimer suivant la narrative de la communication officielle sur la “reprise”.

Un analyste du Crédit foncier licencié pour des propos “à la tonalité trop négative” :

[...]Le directeur de l’observatoire immobilier du Crédit foncier, Jean-Michel Ciuch, a été remercié le 31 juillet. Il lui est reproché, entre autres griefs, d’avoir tenu, dans la presse et sans en référer à sa hiérarchie, des propos sur le marché immobilier “à la tonalité générale trop négative, en trop grand décalage par rapport au discours général volontariste de relance”[...].

La suite de l’article ici :

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/11/10/un-analyste-du-credit-foncier-licencie-pour-des-propos-a-la-tonalite-trop-negative_1265243_1101386.html#xtor=AL-32280184

Les commentaires des lecteurs sur l’article sont assez intéressants aussi, en général ils ironisent sur le peu de crédibilité encore accordée aux annonces officielles, aux “experts rémunérés par le système” et sur le côté très “soviétisant” de l’ensemble.

Paradoxalement, je trouve cet article plutôt rassurant, il indique que le conformisme ambiant n’est pas seulement dû à l’aveuglement idéologique et à un enfermement psychologique (en tout cas en Europe), mais aussi à des contraintes et des menaces bien réelles sur ceux qui voudraient s’aventurer à le contester. On doit pouvoir se libérer bien plus facilement des seconds que des premiers…

Gare à celui qui communique mal

Senec

  18/11/2009

“Tous ont toujours et sont toujours prisonniers des chercheurs de pouvoir.
On a tellement montré, au cinéma, l’image d’un américain qui n’existe pas ....”
Bien, bien ! Que du bon sens !
Il faudra encore se demander qui sont les gens de pouvoir sous tous ses aspects. Ils sont nombreux et souvent inattendus. Prendre la parole peut être un crime, apparemment.
Il faudra aussi se demander qui a écrit et mis en scène la légende de l’américain au cinéma. Paradoxalement, les gens débrouillards et entreprenants ne sont-ils pas plus responsables que ceux qui subissent ? Grave question philosophique !
Il faudra aussi se demander comment empêcher les nuisibles de prendre le pouvoir, après qu’on ait défini les “nuisibles” !
Vaste programme. 
Quel est le principal obstacle au “progrès” ? = Ne pas se connaître soi-même et surtout ne pas reconnaître ce qui ne va pas par rapport au prochain, en quoi on risque de nuire au prochain !
Quand l’égoïsme ou l’égocentrisme prend le pas sur l’altruisme, l’autre est en danger.  Quelle que soit la “bonne” intention !