Ni ANDO
24/03/2009
Il me semble que la tendance lourde est bien ce que vous appelez l’“americanisme”. Dans ce sens, ce n’est pas l’épisode Bush junior qui apparaît comme une exception mais bien l’arrivée au pouvoir d’Obama. L’aggravation de la crise devrait remettre à flot, un jour ou l’autre, cet “americanisme” pur et dur quand il apparaîtra de manière évidente à l’establishment étasunien qu’il est désormais dans une impasse, totalement sans recours si ce n’est la fuite en avant. Une évolution qui pourrait marginaliser Obama, voire l’éliminer.
CMLFdA
24/03/2009
Bill Bonner, co-fondateur de La Chronique Agora, à Londres
*** 15 ANS DE RECESSION
** Selon notre vieil ami Ron Paul, membre du Congrès américain, nous nous dirigeons vers une récession de 15 ans.
* Il a probablement raison. Autrefois, les “paniques” et les “dépressions” prenaient fin relativement rapidement. Il n’y avait pas d’Etat-providence, pas d’allocations chômage. Les gens devaient se débrouiller.
* Lorsqu’une dépression frappait, les salaires baissaient rapidement et les gens retournaient au travail. Ils gagnaient moins… mais toute l’économie s’adaptait, avec des prix plus bas.
* Il n’y avait pas non plus de sauvetages et de plans de relance. Les erreurs étaient corrigées plus ou moins vite. Des entreprises faisaient faillite. Des gens se retrouvaient “ruinés” et devaient se noyer dans l’alcool.
* A présent, ça va mieux. Si leurs entreprise font faillites… les gens peuvent continuer presque comme si de rien n’était—s’ils doivent de l’argent aux bonnes personnes. Ils pourraient même recevoir une prime.
* Goldman annonce qu’il n’aurait pas perdu beaucoup d’argent si on avait laissé AIG faire faillite. Alors ne pensez pas une minute que la société voulait que le gouvernement sauve AIG simplement pour récupérer ses 20 milliards de dollars.
* En tout cas, le public américain et ses représentants rémunérés à Washington sont partis en guerre. Les journalistes ont suivi la piste des centaines de milliards de dollars versés par les contribuables et donnés aux sociétés financières. Ils ont découvert que ces billets ont terminé dans diverses poches doublées de soie—notamment celles de Goldman Sachs, de banques étrangères et celles des dirigeants même des sociétés en faillite. Les politiciens sont choqués. Choqués ! Et le public est scandalisé.
* D’où provient cet outrage ? Pas d’une question de principe, pour autant que nous ayons pu le déterminer. Voler à Pierre ne dérange pas les contribuables. Mais ils n’apprécient pas lorsque ces biens mal acquis profitent à d’autres qu’eux.
* Le Congrès américain est entré en action la semaine dernière pour rectifier les choses. Mais plutôt que de distribuer des primes à tout un chacun, il a proposé un impôt de 90% sur les primes d’AIG… et recommandé aux états de prendre les 10% restant.
* Nous sommes d’avis que tout cela n’est qu’une dangereuse distraction. Les sommes versées sont triviales—en comparaison aux montants gigantesques des renflouages. Et lorsque les politiciens commencent à prendre l’argent des gens, nous plaignons celui à qui on prend, plutôt que celui qui prend. Tout cela encourage une très mauvaise idée—que les politiciens, plutôt que l’économie de marché, devraient décider de qui obtient quoi.
* Franchement, encore un peu et ils nous dirons quelles entreprises survivent et lesquelles font faillite. Mais attendez un peu… ça, ils le font déjà !
** Voilà pourquoi Ron Paul pense que nous aurons une dépression qui durera plus longtemps que la majeure partie des mariages. Lorsqu’on laisse les marchés fonctionner, ils font souvent des erreurs—surtout lorsque le gouvernement fixe les taux d’intérêt. Les périodes de croissance sont ponctuées de crises—y compris de grandes ruptures d’activités et des poussées de “destruction créatrice”. Comme les feux de forêt, ces conflagrations épisodiques consument le bois mort, permettant une nouvelle croissance.
* Mais lorsque le gouvernement se charge d’allouer les capitaux et les ressources, c’est quasiment toujours un pétard mouillé du début à la fin. Le bois mort n’est jamais éclairci. Au lieu de cela, il est protégé... soutenu… laissant les nouvelles pousses lutter dans la pénombre. Pas beaucoup de croissance, en d’autres termes.
* Au risque de nous répéter : il n’y a eu que deux exemples de dépressions majeures au cours du siècle dernier. Toutes deux se sont produites après une immense accumulation de dette. Et toutes deux ont été accueillies par des programmes dont les économistes devraient avoir honte—des renflouages, des stimulants, des prêts, des soutiens, des filets de sécurité et des crochets. Dans les deux cas—les années 30 pour les Etats-Unis, les années 90 pour le Japon—les dépressions ont continué par épisodes durant de nombreuses années. La Deuxième Guerre mondiale a mis un terme à la première—12 ans après qu’elle a commencé. La seconde se poursuit—près de 20 ans après le krach du marché boursier de Tokyo.
* A présent, nous en avons une troisième… et cette fois-ci, les autorités sont décidées à la vaincre. Quelle est leur stratégie ? Plus de puissance de feu ! Quelle est leur arme secrète ? L’assouplissement quantitatif… c’est-à-dire l’inflation monétaire, en achetant de la dette directement au gouvernement.
* Est-ce que ça fonctionnera ? Geithner/Bernanke réussiront-ils là où d’autres ont échoué ? Les économistes maîtriseront-ils finalement les dépressions… et trouveront-ils un moyen d’être “créateurs” sans la destruction ?
* Ah… nous pensons connaître la réponse. Mais en attendant, nous profitons du spectacle…
Stephane Eybert
24/03/2009
Obama observe ce systeme de masses en mouvement, chacune imprimant sur les autres une force gravitationelle, un joli ballet dont les parties se jouent de celui qui tente de les prendre dans sa main.
Obama le sait bien, qui aujourd’hui se contente d’en taper l’une ou l’autre, afin d’observer la variation imprimee au jeu de ces corps animes.
Ce mobil si complexe qu’il en fascine son spectateur est bien le jouet le plus captivant que l’on ai offert depuis longtemps.
philippe d
24/03/2009
Merci pour votre éclairage
et notamment, sur Geithner, comme possible fusible.
En écrivant hier les quelques lignes de mon commentaire à votre billet sur Krugman, j’ai hésité sur ce point - que vous soulignez aujourd’hui : Obama est trop fin politique pour ne pas se ménager l’une ou l’autre porte de sortie.
Ce qui préserve au passage votre intéressante option de l’“american gorbatchev”.
Krugman n’est pas de cet avis, du moins officiellement:
“(...) Mr. Obama is squandering his credibility. If this plan fails as it almost surely will its unlikely that hell be able to persuade Congress to come up with more funds to do what he should have done in the first place.
All is not lost: the public wants Mr. Obama to succeed, which means that he can still rescue his bank rescue plan. But time is running out. “
Vos observations combinées à la dernière phrase de Krugman me mènent toutefois à croire que ce dernier ne désespère pas d’être plus écouté voire de relayer ceux dont il anticipe déjà l’échec…
jean pierre SIMON
25/03/2009
Je me permets de faire le lien vers 2 articles que j’ai vu ce matin :
1) un appel du Leap , classique on connait
2) un article paru sur agoravox , qui marche a contrevent , mais qui est interessant justement parce qu’a contrevent . En gros l’auteur fait le meme rapprochement que certains communistes a la chute du mur , si ca s’ecroule c’est parce que le vrai communisme n’a pas été appliqué !!!! idem pour le liberalisme Now !!!
L’auteur fait egalement le lien vers deux sites ou on a des chiffres officiels , vous vous ferez votre idee :
3)http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/
4) http://wwwa.bde.es/scb/stats?data=outstanding_amounts&locale=en
Je suis incompetent en economie , mais le bon sens etant accessible a tout le monde , je me dis : que devrais je faire si aloolique j’etais confronte a un gros probleme de sante , la grande tentation serait evidemment de prendre un coup de gnole mais c’est pas raisonnable , donc:
On se calme
On s’allonge , on se repose , on reflechit
On essaye de ralentir le cours de la vie
et on se laisse pas pertuber pas des choses bien futiles
car si je veux avoir une chance de boire a nouveau il ne faut passer de l’autre bord !!!
jean pierre SIMON
25/03/2009
philippe d
25/03/2009
Dans la recherche des intentions d’Obama, il faut tenir compte d’un arrêt démentiel de la cour suprême (1996) que ne peut pas avoir ignorer Obama, le constitutionnaliste.
L’arrêt dit Winstar justifie la prudence lorsque l’on affirme que le législtaif (le Congrès) peut toujours censurer ou corriger l’exécutif.
Le commentaire ci-dessous est de Susan Koniak, Professeur à Boston University, posté sur le NYTimes à la suite de l’article de Krugman commenté également par Paul Jorion
“You are right, but understate the problem because you leave out two factors.
1) Obama’s housing plan (...)
2) Winstar! Both the President’s housing plan and this new bank plan are based, not on legislation, but on contracts between the government and private actors.
Winstar is a Supreme Court case, coming out of the savings and loan crisis, which says that when the government enters into a contract with a private party to induce it to do x (here buy these assets), Congress cannot—when the plan fails—legislate to adopt a more sensible plan without being potentially liable for HUGE damages to the private parties whose expectations were thwarted.
This case, a bad decision but one this conservative Supreme Court will stand by, puts executive agencies (those who write these deals with private parties) above Congress and in effect renders future elections to change policy near meaningless as it allows private contracts made by unelected agency officials to make legislation to change course too expensive to adopt (because it would require paying massive damages to compensate private folks who acted on the basis of the contracts about to be entered into to implement Geithner’s plan and the near useless housing plan).
Winstar means that it is not just public bailout fatigue, as Paul Krugman says, that may prevent us from later adopting sensible policy. The costs of sensible policy are likely to become prohibitively high once we walk down this path of inducing private parties to “help” us out of this mess with the Geithner plan to be adopted today (and the housing plan, which also involves private contracts with the big banks, who are the servicers of most subprime mortgages)”.
La question peut évidemment être reposée à la cour suprême qui pourra le cas échéant infirmer Winstar mais le déficit démocratique actuel est consternant, et Obama ne pouvait pas ne pas le savoir…
Jean-Claude HENRY
26/03/2009
A la demande de Francis LAMBERT, voici quelques références scientifiques au sujet de mon argumentation.
Je souhaite y ajouter trois points.
1) Il y a peu, les climatologues américains s’effrayaient de l’entrée de notre Terre dans la prochaine glaciation. Depuis les années 40, ils avaient observé une baisse des températures en Amérique du nord et en 1970, certains (E.F. KENNETH) prédisaient un abaissement de 4 à 11° pour notre époque actuelle ! Il est malheureusement possible que cela arrive bientôt (de notre vivant ou bien plus tard ?). En effet, le petit âge glacière qui a duré du milieu du 16ième siècle jusqu’au milieu du 19ième a très probablement était causé par une diminution du rayonnement solaire corrélée à l’atténuation des taches solaires ou à leur disparition observées de 1645 à 1715 (minimum de MAUNDER). Or, depuis environ l’an 2.000, les taches solaires recommencent à disparaître, ce qui ne s’était pas observé depuis 150 ans (http://wattsupwiththat.com/2008/08/30/the-sun-remains-in-a-magnetic-funk/).
2) L’élévation du niveau des mers est un autre grand argument catastrophiste avancé par les tenants du “global warming”. Or, ce niveau n’a pas cessé de monter depuis la fin de la glaciation de Würm, il y 12.000 ans. Il y a 7.500 ans, la Mer Noire était un lac dont le niveau était plus bas de 100 mètres que maintenant et ne communiquait pas avec la Méditerranée. Les Dardanelles étaient un col escarpé. Il y a 7.000 ans, ont se rendait encore de France en Angleterre à pied. Tous les ports antiques de la Méditerranée sont actuellement submergés. L’antique port égyptien de Thônis qui date de 4.800 ans, est immergé sous 10 mètres d’eau et cette immersion est consécutive à la fonte des glaces. L’élévation moyenne du niveau des mers a donc été de 3 à 4 mm par an en moyenne, soit 40 cm par an. On est proche des “prévisions” du GIEC.
Quant à la future submersion des atolls du Pacifique, elle est due plus au phénomène de subsidence du plancher océanique (1 cm par an) qu’à l’élévation du niveau des mers (0.5 cm par an). Cette variation est compensée, entre l’équateur et la ligne de DARWIN, par la croissance des coraux. Cette croissance pourrait être gênée par l’acidification de la mer due à l’élévation du CO2, plus que par un hypothétique réchauffement.
3) Les dosages du CO2 dans les carottages glaciaires sont ils représentatifs de la teneur atmosphérique de l’époque de la sédimentation de la glace ? On peut en douter a priori, connaissant la grande diffusibilité du CO2 dans l’eau liquide ou solide. Il se produit nécessairement un équilibrage des teneurs d’une couche à l’autre. D’ailleurs des comparaisons entre les mesures glaciologiques et les mesures atmosphériques récentes, effectuées sur une période de 150 ans confirment leur absence de fiabilité. Il y a manifestement un lissage des résultats consécutif à la diffusion du gaz d’une bulle à l’autre.
Sur la réalité d’un réchauffement (ou d’un refroidissement)
http://futurquantique.org/lenvironnement/648-letonnante-histoire-derriere-lescroquerie-du-rechauffement-global
http://www.objectifliberte.fr/2007/08/rchauffement-cl.html
http://dotearth.blogs.nytimes.com/2008/11/12/will-next-ice-age-be-very-very-long/
http://www.surfacestations.org/
http://www.climateaudit.org/?p=1880
http://www.brefonline.com/numeroERA_affichearticle.asp?idA=1206
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