Michel DELARCHE
24/06/2013
Peut-être faut-il voir aussi dans les oscillations d’Erdogan et son équipe un effet collatéral des relations toujours au bord de la brouille “provisoirement définitive” entre l’UE et la Turquie (cf. la toute dernière phase de crispation entre nos cousins germains et leurs “amis” AKPistes).
La grande obsession d’Erdogan est de rendre à la Turquie son rôle de chef de file de toute la région Asie Mineure + Machrek comme au bon vieux temps de l’Empire Ottoman pré-1914: alors, un jour, c’est la lune de miel avec Israel, un autre jour, c’est avec les autocraties du Golfe contre Assad, puis avec les Russes et Assad contre les djihadistes syriens qui deviennent plutôt un problème qu’une solution depuis qu’ils prennent un peu trop leurs aises dans le sud de la Turquie et deviennent incontrôlable… et le jeu va certainement continuer tant que la Turquie n’aura pas redéfini une stratégie nationale véritablement “soutenable” (au sens ou l’on parle de développement soutenable écologiquement parlant).
Erdogan se voudrait une sorte de nouvel Atatürk, mais ce costume-là est bien trop grand pour lui: il finira plutôt comme Mehmed VI, emporté par le vent de l’Histoire.
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