perceval78
01/01/2016
2 août 1940 : le Général de Gaulle est déchu de la Nationalité Française
28 août 1940 : le Congo Brazaville rejoint la France Libre.
20 décembre 2015 : Politico.eu le torchon à la solde de l'empire range le Général de Gaulle dans la liste des Dirty Dozen qui ont ruiné la France
30 décembre 2015 : un journaliste de France 2 fait 3 erreurs pitoyables en confondant Congo Democratique et Congo Brazaville, Guinée équatoriale et Gabon , Bénin et Ghana
31 décembre 2015 : Obama “There’s nothing more nothing than this,” Seinfeld responds. Nothing
1er janvier 2016 : Erdogan cite l'Allemagne Nazie comme exemple d'un système présidentiel fort.
Un jour, seul dans le Colisée,
Ruine de l’orgueil romain,
Sur l’herbe de sang arrosée
Je m’assis, Tacite à la main.
Je lisais les crimes de Rome,
Et l’empire à l’encan vendu,
Et, pour élever un seul homme,
L’univers si bas descendu.
Lamartine
Ni Ando
01/01/2016
Un phénomène original tend à se développer depuis quelques années, celui de l’éclosion brutale d’un événement qui acquiert d’emblée la portée d’un changement stratégique. Si ce phénomène est loin de se limiter au cas actuel des rapports dégradés entre la Fédération russe et la Turquie d’Erdogan, la dégradation brutale de ces rapports en est une illustration probante. Une longue maturation de l’événement a lieu, quasiment invisible aux yeux des observateurs, puis l’éclosion fracassante de cet événement frappe d’étonnement ces observateurs « qui n’avaient rien vu venir ». La liste de ces événements est longue, par exemple : la crise des subprimes en 2008, le rattachement de la Crimée à la Fédération russe, l’insurrection du Donbass au printemps 2014 contre la junte d’extrême droite de Kiev, l’intervention russe en Syrie en septembre 2015 et la démonstration concomitante des nouvelles capacités de l’armée russe. C’est d’ailleurs l’éclosion de l’évènement qui de manière rétrospective fait apparaître et éclaire alors cette maturation.
L’observateur ne voit rien venir car soit il est submergé et aveuglé par un flot d’informations qui ne lui laisse ni le recul permettant de faire le tri entre l’anecdotique et l’essentiel, soit il n’a simplement pas accés à l’information pertinente. Qui sait aujourd’hui le rôle essentiel joué par les Etats-Unis dans l’émergence d’Al Quaida puis de Daesh ?, qui affirmait jusqu’à récemment avant le gouvernement et les médias russes les liens stratégiques qui s’étaient développés entre le régime Erdogan et Daesh ?.
On savait la perte de crédibilité des médias ouest européens, français en particulier, qui pratiquent avec habileté l’art de la mauvaise foi, du dénigrement, et surtout du silence qui rend risibles les qualificatifs et expressions comme « presse », « organe d’information », « liberté de la presse », « presse comme contre-pouvoir de l’Etat en démocratie ». A quelques centaines de kilomètres de Paris l’armée de la junte de Kiev a bombardé à l’arme lourde une population sans défense qui n’exigeait que de parler sa langue maternelle et refusait de reconnaître l’avénement d’un pouvoir extrémiste illégitime issu de la rue (qui sait en France que le premier gouvernement putschiste confia au début de 2014 à un néonazi assumé et reconnu le poste de ministre de l’éducation nationale d’Ukraine ?). L’ONU a reconnu 9000 morts dont une majorité écrasante de civils. Pendant des mois les gens de Kiev ont fait massacrer en parfaite connaissance de cause dans le Donbass hommes, femmes et enfants en toute impunité, affamant prés de 3 millions de personnes, coupant les adductions d’eau partout ou c’était possible, bombardant moyens de transport publics, hôpitaux, écoles, centres de soin, centrales électriques, etc…, pendant que l’OSCE détournait pudiquement les yeux et que les « journalistes » du système excusaient platement les autorités de Kiev par la nécessité pour eux « de se défendre » (le même argument fut avancé par les Nationaux-socialistes allemands dans les années 30 à l’égard des Juifs allemands). Les mêmes iront verser de chaudes larmes sur le corps du petit Aylan Kurdi et se féliciteront la voix enrouée d’émotion de l’élan de compassion planétaire que cette noyade aura suscitée. Pas un seul chef d’Etat de l’UE ne s’est publiquement élevé contre ce qui se commet contre les gens du Donbass. A défaut d’honneur on a les « valeurs » qu’on peut.
Plus généralement, l’instantanéité de l’information tend à rétrécir le monde virtuel de la psyché humaine collective jusqu’à le rendre extrêmement instable (faire brûler publiquement par un provocateur illuminé un exemplaire du Coran dans une petite localité des Etats-Unis et voir les effets au Pakistan dans des émeutes de protestation) et donc sujet à des crises de plus en plus violentes (ce monde là est bien virtuel mais ces effets sont à fait réels). Faire cohabiter des systèmes de croyances très différents, des hystéries égotiques nationalistes venues de cultures diverses, des stratégies d’intérêts divergentes dans un monde virtuel qui ne cesse de rétrécir ne peut pas se faire paisiblement en particulier lorsque les médias supposés « éclairer », loin d’être au-dessus de la mêlée, ne sont depuis longtemps que l’une des parties prenantes à cette mêlée. Beaucoup d’autres éclosions brutales sont ainsi à attendre.
Alexis Toulet
02/01/2016
Le Traité de l'Atlantique nord est précis. Il dispose en son Article 5 qu' "une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties"
Cela est bel et bon, et ne souffre pas d'ambiguïté : c'est bien une attaque armée contre un pays membre qui est couverte par le Traité, non une attaque armée effectuée contre un tiers par un pays membre. Autrement dit, le TAN instaure une alliance défensive, et non offensive.
Monsieur Erdogan s'en souvient-il ? C'est à souhaiter, dans son intérêt, et surtout dans l'intérêt de son pays. Moscou l'a exprimé on ne peut plus clairement, la prochaine attaque turque contre un avion russe ne sera pas considérée avec la même indulgence que la première.
Autant dire que si Erdogan renouvelle son "coup" du 24 novembre, l'armée de l'air turque souffrira. Les conséquences en termes de communication, nul doute qu'elles seront ronflantes et que moult poupée institutionnelle virevoltera sur un air endiablé. Quant aux conséquences en termes d'Article 5, eh bien… Monsieur Erdogan se verra rappeler les termes de cet Article. Et il en sera fort marri.
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