Philippe Le Baleur
29/10/2013
Cet article fleure bon la démarche de ces sites prétendument “alternatifs” qui, sous couvert de dénoncer l’influence des Etats-Unis, la présentent cependant comme inévitable et, pour tout dire, invincible.
En effet, il est vrai que les Etats-Unis ont, depuis la seconde guerre mondiale, peu à peu soumis les cercles dirigeants européens, par une pression constante de corruption et de communication… Mais cela appartient au passé!
Franchement, pensez-vous qu’un pays en pleine implosion, avec une monnaie défaillante, un peuple démotivé, un marasme politique visible aux yeux de tous, une dette abyssale, pensez-vous vraiment que les Etats-Unis dirigeront encore le monde dans cinq ans?
Il faudrait avoir la vue basse… Ou faire partie soi-même de cette pression de communication américaniste!
Perceval78
29/10/2013
Il faudrait d’abord se poser la question de savoir si on veut vraiment de l’europe , les francais veulent ils lier leur destin aux allemands et inversement.
Il faudrait ensuite faire une petite épuration : pourquoi supporte on la perfide albion dans l’europe , pourquoi viviane reding a autant de pouvoir que michel barnier
Il faut ensuite garder courage par devant soi et ne pas oublier que la france a très souvent cotoyer des gouffres avant de se redresser .
Donc pour résumer : Veut on se marier , Va t’on chasser l’amant malotru , se sent on suffisemment pourvu !! et hop le problème ainsi posé , la réponse ne saurait tarder
Jean-Paul Baquiast
29/10/2013
Je rassure Philippe Le Valeur.Je me dis souvent en constatant l’énorme puissance des US, et l’augmentation continue de cette puissance (connait-il la guerre des réseaux, comme moi? ) que je fais le jeu de l’Amérique en l’écrivant. Mais une guerre ne se gagne pas (à supposer que nous puissions la gagner) en marchant la fleur au fusil en pensant que l’on est le meilleur et que l’adversaire est en train de s’effondrer.
Andros
29/10/2013
(En réponse à M. Le Baleur)
Le problème n’est pas de présenter les États-Unis comme étant invincibles, mais de constater leur mainmise sur des moyens technologiques.
Le réseau Internet appartient à des instances et entreprises états-uniennes : c’est aux États-Unis que se fait l’attribution des adresses IP, c’est là que l’on décide des procédures de routage, et de tout ce qui en somme permet à ce réseau de fonctionner.
Or ce réseau est devenu absolument incontournable : nous nous en servons tous, tous les jours, pour un grand nombre d’applications.
Bien sûr, on pourrait envisager de revenir quelques pas en arrière, disons au début des années 90, et d’en déconnecter nos caisses enregistreuses et nos caméras de surveillance. On pourrait même, comme les Russes l’évoquaient il y a quelques mois, revenir aux machines à écrire.
Mais Internet n’est pas seulement une infrastructure, c’est aussi devenu une part intégrante de la culture. Sans vouloir faire du Francis Fukuyama , force est de constater qu’une culture mondiale y est reliée, “Angry Birds” et Facebook étant la suite naturelle du McDonald’s et de Coca-Cola (histoire de relier le phénomène à son histoire multi-générationnelle).
De même que Microsoft ou Apple décidaient, avec l’ergonomie de leurs logiciels, de la manière dont les usagers allaient penser, les réseaux sociaux orientent la manière d’être : Internet est donc plus qu’un support ou un média, il est une entité à part entière.
Il n’existe aucune nation ni autre pouvoir ou autorité qui ait la possibilité d’intervenir là-dessus en quoi que ce soit. Une tentative de sevrage serait un suicide politique, sinon même perçu comme une attaque sociétale très violente à l’encontre des citoyens du monde globalisé (dont nous, dont nos enfants et leurs smartphones). Un réseau parallèle souffrirait des mêmes maux, à imaginer qu’il se trouve encore les moyens de le bâtir.
La NSA est un des composants de ce réseau. Elle est inamovible par son intrication même dans la trame du réseau, par sa nature même. Un technicien réseau est amené à voir comment fonctionne son réseau et qui y fait quoi, cette possibilité technique fait de lui un “espion” en puissance.
La NSA n’est qu’une mise en forme de cette possibilité technique intrinsèque. Or on ne peut pas légiférer contre une possibilité technique.
C’est pourquoi la NSA, sous ce nom ou sous un autre, va rester, et tout le monde s’en accommodera. Ce qui aura changé, c’est que maintenant tout le monde se saura surveillé en permanence.
Les habitants des Pays de l’Est se doutaient bien qu’il y avait une politique politique , des informateurs, des délateurs etc. Il se disaient “suis-je surveillé ou non ? Dans le doute, filons droit.”
La différence est maintenant que nous savons que tout ce que nous faisons est enregistré et peut être analysé : téléphone portable, navigation internet, caméras de surveillance, carte bleue etc. etc.
C’est aussi pour cela que, en dépit de tous les maux bien réels que vous citez (“un pays en pleine implosion, avec une monnaie défaillante, un peuple démotivé, un marasme politique visible aux yeux de tous, une dette abyssale”) les Etats-Unis sont encore là pour longtemps.
Ceci dit, je vous rejoins, en ce que ce dont nous parlons n’existera peut-être plus en tant que nation ou autorité politique, mais peut-être davantage comme ce que fut l’Eglise d’Occident après la chute de Rome.
Franck du Faubourg
30/10/2013
Philippe Le Baleur a quasiment tout dit, poliment.
Evidemment que cette “Europe"là ne fera rien qui puisse indisposer ses maitres. Son destin est donc de s’effilocher avec eux, en endossant dans la foulée la responsabilité du désastre.
Mention spéciale tout de mème pour la posture de nos séides, particulièrement doués pour approfondir localement la catastrophe en cours, avec un zèle certain…
Par exemple (du jour):
http://armstrongeconomics.com/2013/10/29/debt-crisis-it-just-keeps-going/
Théo TER-ABGARIAN
30/10/2013
Bel exercice que cet article qui ne prévoit pas le collapsus.
Il n’y a pas que les amateurs de catastrophe pour la catastrophe pour envisager que le despote peut disparaître.
Que deviendront les féaux orphelins ? C’est là la bonne question.
C’est d’ailleurs la bonne car si on analyse les comportements, cela saute aux yeux que les pays de l’UE anticipent de manière névrotique la fin qui se profile, où ils seront touts seuls.
30/10/2013
...se libérer, laisser le Système se casser la figure, le dire et le répéter ici et là (la méthode du marteau de ce bon vieux Nietzsche, n’est-ce pas, mais appliqué au Système, plus exactement: huiler le marteau du Système qui s’écrase lui-même après avoir écraser tout le reste, qui se tape dessus encore et encore… aidons-le)
... et aider dans cette guerre psychologique de communication en soutenant ce que vous pensez être juste,
par exemple en soutenant le site où vous vous exprimez sur “que faire?”!
Perso, je viens de le faire une seconde fois pour ce même mois d’octobre (sans leçon donnée ni quoi que ce soit: il est bien des mois où je n’ai pas pu (et non pas: pas voulu) donner quoi que ce soit)
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