Steven Rix
28/03/2008
Franklin Roosevelt, meme si il avait un cote populiste, etait issu d’une famille qui avait fait des speculations financieres et fonde leur richesse sur le commerce d’opium avec la Chine.
Le systeme financier est completement pourri depuis 1907 ou il est possible de faire fortune en 1 jour en pariant des sommes gigantesques. A l’epoque du boom Internet La premiere societe a avoir donne l’exemple etait Netscape en 1995 (dont je connais bien son cofondateur) ou leurs actions sont passes de $28 a $58 le premier jour de cloture avec plus de 13 millions d’actions. Si j’ai bonne memoire rien que l’ensemble d’actions du monde internet dans les annees 90 representent le volume integral de transactions financieres des annees 60.
Il y a un gros probleme aux USA dans la finance ou les “corporates executives” preferent donner des actions plutot que des salaires a leurs employes, et le but est de s’assurer que le montant de leurs actions ne flechira pas, quitte a mentir aux investisseurs et aux actionnaires. Lorsque vous lisez leur ‘press release’ la plupart du temps ce n’est que du pipeau; l’objectif principal de ces gens-la est de faire comme si tout est beau dans le meilleur des mondes. Les crises en fait sont la perception des gens face au monde financier.
Les scandales financiers helas sont partie integrante de la culture americaine depuis les annees 30, et il semblerait que les choses se sont empiraient juste apres le crash du 11 septembre ou pas un jour ne se passait sans un scandale (Enron, Tyco, ...etc) La societe americaine est avant tout une societe qui nous demande de faire de l’argent, alors les gens n’hesiteront pas a employer n’importe quel moyen pour y arriver. Nous vivons dans une societe materialiste avant tout (vive le post-modernisme).
Cette annee aux USA le gouvernement a decide de donner $600 par tete d’habitant y compris aux gens qui font plus de $100,000 par an afin d’eviter la crise qui reprendra des plus belles a partir du mois de Mai.
Au fait jetez un coup d’oeil sur le trailer de mon dernier documentaire: http://www.whowillstand4us.com/trailer.html
Le shooting est fini, il ne reste plus qu’a assembler le film qui sera disponible en juin 2008 si tout se passe bien. Apres cela, il y aura un nouveau documentaire sur la crise aux USA.
++
Steven Rix
29/03/2008
Pour bien comprendre la crise economique americaine, il y a 3 parties essentielles:
- L’avant 1907: le modele americain ressemblait fortement au modele europeen du 20ieme siecle; enfin d’apres ce que je m’apercois vu d’ici dans ma ville du Bayou.
- L’apres 1907 jusqu’en 1970: c’est la date marquante ou ce n’etait plus le President qui dirigeait le pays mais les institions financieres. Theodore Roosevelt des 1907 provoqua une crise de confiance et les actionnaires se rebifferent et la crise fut repetee de maniere bien plus profonde avec le krach boursier dans les annees 30 avec FDR. C’est la periode marquante dans l’histoire socio-economique des USA. Les deregularisations ont pris place lentement mais surement poussant la nature humaine dans une nouvelle perspective ultra-economique: les Americains vivent pour travailler et desormais ils n’arrivent plus a separer leur vie professionnelle de leur vie familiale. Les changements economiques ont fortement marque le changement des mentalites americaines durant ces 100 dernieres annees.
- Les annees 70 les annees 90 - le 11 septembre jusqu’a maintenant: une reforme financiere qui n’aboutit a rien car il est trop tard. On reforme d’abord en 1973, puis en 77, (“Metcalf report”) puis on reforme les reformes en 90, puis 95 avant de les re-reformer en 2001 et rien ne change.
Le monde financier americain et europeen compris, tel que je le connais, est malsain car malhonnete. Bien avant la revolution americaine, il y avait deja des pratiques de fraudes, aussi incredule que la pratique de l’esclavage, ou les courtiers en assurances revendaient aux encheres les assurances-vie des Americains malades de plus de 65 a Londres. Les primes militaires aussi des veterans de la premiere guerre mondiale n’ont jamais ete payees par le gouvernement americain jusqu’a 1945 ou bien ils attendaient la mort emminente du veteran pour etre sur qu’il ne toucherait jamais sa prime militaire. Cette pratique, incorrecte et immorale en Europe, est tout a fait ancree dans les moeurs americaines. Par exemple aux USA il est possible de transferer son assurance-sante ou de la revendre a qqn d’autre surtout avec l’arrivee du SIDA aux USA. Des gens atteinds du SIDA ont revendu leur assurance-sante cotees alors $500,000 pour $75,000 (ca s’appelle “viatical contracts” en anglais).
Ca fait 100 ans que les Americains se sont laisses bercer pour leur gouvernement et ils ne se sont pas encore reveilles.
C’est pareil pour l’Europe de toute facon avec Jean-Claude Trichet (le nom devoile le comportement du personnage d’avance) dans le scandale financier du credit lyonnais dans les annees 90.
And the list goes on and on.
Francis
29/03/2008
Le message virtualiste français (sa civilisation transcendante et régulatrice à l’aune d’une histoire au messianisme universel) et la réalité de sa dérégulation :
... Ilfaut rappeler ici que tout le système bancaire français, en faisant pression sur Jacques CHIRAC, a obtenu une dérogation pour une règle acceptée par toute l’Europe :
« Cette norme, appelée IAS 39, avait justement pour objet d’éviter une catastrophe du type de celle qui se produit aujourd’hui. Elle obligeait les banques à informer au quotidien et en fonction des évolutions du marché de la réalité de leurs positions. » (Figaro 28 janvier 2008, ibidem)
Motif invoqué pour demander cette dérogation : le coût trop élevé de sa mise en œuvre !
Aujourd’hui, nous dit Philippe DESSERTINE, on a une ardoise de 7 Milliards € et le démantèlement probable de la Société Générale reconnue comme un grand spécialiste mondial de produits financiers complexes …
Pour conclure, Philippe DESSERTINE se lâche :
« Alors il faut le proclamer dans ce climat délétère : honte à ceux qui érigent le secret en modèle de gestion ! Honte à ceux qui camouflent leurs pertes tant et plus, honte à la désinformation qui domine dans les médias de l’Hexagone quant à la réalité de la crise actuelle ! Qui sont les experts convoqués (…) ? Des chefs économistes de banques, qui, par la nature de leurs fonctions, se doivent d’être optimistes. (…) ce sont leurs déclarations lénifiantes depuis le mois d’août 2007 qui empêchent le pays de se préparer à la réalité qui l’attend. » (Figaro 28 janvier 2008, ibid.)
L’écoeurement nous gagne aussi.
http://www.alexandreanizy.com/article-16358916.html
NB Philippe DESSERTINE, Directeur de l’Institutde haute finance (IHFI), professeur à l’université Paris-X.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier