Thierry Delforge
18/03/2008
C’est un truisme. On se souviendra que pour initier la guerre froide, ou plutôt l’intensifier, un représentant de l’administration Truman avait déclaré que pour contrer le pacifisme et un désir de l’opinion publique d’une coexistence pacifique il fallait “faire peur”.
Aujourd’hui, il s’agit pour l’administration Bush de répandre cette peur. En Belgique, la vassalisation a fait que le gouvernement a réagi au quart de tour aux injonctions des services U.S. en instaurant l’”état d’urgence”. “Etat d’urgence” ?
Ce qui étonne, c’est l’efficacité du contrôle de l’opinion publique.
Mad. Onkelinx, alors Ministre de la Justice, proclama l’”état de guerre”.Et les organisations syndicales ont abandonné toute velléité de s’impliquer dans la manipulation dont tous leurs affiliés sont victimes, se réfugient dans le corporatisme et abandonnent aussi toute implication dans la politique internationale. Alors que, dans les années ‘80, ces organisations étaient parties prenantes des mobilisations massives contre la politique de la terreur et, en particulier la menace atomique et les agressions menées par le gouvernement des Etats-Unis.
Exception notable : la manifestation qui regroupa près de 100.000 personnes avant l’agression américaine en Irak. Il faudrait étudier la démobilisation qui suivit.
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