Alex Kara
26/09/2015
Lorsqu'il s'agit de souveraineté, nous entendons nombre de personnes nées avant les années 60, qui ont une conception très nette de la chose.
Or nous devons considérer cette forme de souveraineté comme hors de portée aujourd'hui. Il y eu jadis des pays comme la France ou l'Allemagne, il y a aujourd'hui des zones d'un ensemble économique globalisé où l'on parle français ou allemand, fortement mâtinés de néologismes "world english" (avec des mots éphémères, voire à usage unique comme Swag etc.)
Si ces mots sonnent comme un prospectus pour le TTIP c'est que la structure économique et politique de ce qui furent autrefois des Etats-Nations ont été altérés au-delà de tout retour, justement en vue de rendre cette structure globalistante possible.
Toutes proportions gardées, il nous arrive ce que le sous-continent indien a connu avec le "Company Raj" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Domination_de_la_Compagnie_britannique_des_Indes_orientales_en_Inde ) avec la création d'entités politiques creuses et remodelables à merci. Nous n'avons même plus de dynasties (interchangeables) mais une pléthore de fayots-comploteurs comme à l'intérieur de n'importe quelle tour d'entreprise à la Défense.
Le retour à la souveraineté, c'est le retour à une forme d'autorité alternative, dont il n'est pas assuré, compte-tenu de l'assise militaire et technologique qu'elle suppose, qu'elle soit vraiment différente de la Cyber-Stasi qui est notre lot quotidien.
On peut se prendre à rêver d'une révolte des Cipayes ( https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volte_des_cipayes ) qui changerait tout et qui ne changerait que des étiquettes.
Le TTIP n'est qu'une étiquette, un marqueur mental. Ca fait longtemps que sa réalité s'est installée. Les référendums ne sont plus respectés (2005 comme 2015), les lois sont celles de la Company (West Europe Company ?), les agences de notations mentent (2007) mais on continue à devoir les croire sur parole, la propritété économique des colonisés est foulée aux pieds (Alstom, Volkswagen) et ainsi de suite.
Le TTIP dispense la Company de créer des faux-semblants qui coûtent surtout du temps
Pour recréer un monde qui nous convienne mieux (ainsi qu'à une humanité mentalement moins névrotique, moins hystérique et plus lucide) il faut sans doute réexaminer ce qu'est aujourd'hui le pouvoir.
GEO
27/09/2015
http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/09/les-gauches-nont-le-choix-quentre.html
(…...)
une grande partie des gauches alternatives semble être en train de comprendre qu’il n’est pas possible de gouverner un pays à gauche dans le cadre européen actuel. Et aussi qu’elles ne peuvent espérer faire changer le navire européen de trajectoire tant elles sont structurellement minoritaires.
Le problème devient alors le suivant : ces gauches n’ont plus d’autre choix que d’abandonner toute perspective de changement perceptible, ou de redevenir révolutionnaires au sens ancien du terme. Or il se trouve que tout le parcours de ces gauches, en particulier de l’aile communiste la plus traditionnelle comme le PCF en France, a été justement, depuis les années 1970, d’abandonner toute perspective révolutionnaire. De même, les partis communistes ont pour la plupart accepté l’appartenance de leur pays à l’Union européenne et se sont inscrits dans cette perspective vague d’une « Autre Europe », comme l’avait fait Alexis Tsipras lui-même en devenant le candidat de ces partis à la Présidence de la Commission européenne en 2014. Or c’est tout ce récit d’une « Autre Europe », qu’on obtiendrait à force de pressions électorales douces et répétées, qui se trouve mis à mal par l’affaire grecque. En clair, on constate que les élections dans un pays périphérique et débiteur de l’eurozone n’ont plus aucun poids politique. Même un référendum n’a plus de poids. De fait, il suffit d’imaginer un autre parcours pour la Grèce, après le 6 juillet 2015, que celui qui a été choisi par Tsipras, pour se rendre compte que c’est bien d’une révolution qu’il se serait agit – ou du moins de rupture nette avec l’existant. En plus, comme une telle révolution ne peut se faire que sur une base nationale, ça déstabilise complètement cette gauche très européiste au fond. Il suffit de voir les propositions du « Plan B » du groupe Varoufakis/Mélenchon/Lafontaine/Fassina. Ça reste encore une ébauche de plan visant à faire pression pour une « Autre Europe ». Ce n’est pas très réaliste. Seule la sortie de la zone Euro ou de l’Union européenne seraient réalistes, mais ça impliquerait d’en finir pour longtemps avec le rêve de l’Europe unie. Tertium non datur. La gauche n’a pas fini d’être divisée sur ce point.
(….....)
Christophe Bouillaud
Auguste Vannier
02/10/2015
Les intellectuels, "rationnels", comme il se doit, qui préconisent avec toutes les précautions réthoriques, d'envisager la question d'une intégration du FN à un Front souverainiste, oublient la dimension "émotionnelle" (affective…) de "l'homo politicus".
Citoyen, raisonnablement militant, je ne peux pas faire abstraction de toutes les "horreurs" énoncées par le FN depuis sa création. Les élus de ce parti, dans la pratique ne reculent devant aucune vilenie (Cf. Robert Ménard à Béziers). Les quelques militants du FN que j'ai rencontré lors de campagnes d'affichage, étaient plus facilement porté sur le maniement de la barre de fer que sur celui de l'argumentation.
Il faudrait une profonde évolution de ce parti pour que j'envisage sereinement (sans révulsion émotionnelle) de le côtoyer dans un Front souverainiste.
A mon avis cette évolution actuellement perçue par ces intellectuels, est un artefact de manipulation électoraliste, de stratégie de l'UMPS pour rejouer le coup de Chirac, amplifiée par des media aux ordres de leurs propriétaires.
En tout cas je trouve provocateur et prématuré d'avancer ces analyses.
Onfray et sapir sont des intellectuels respectables et intéressant, mais je trouve provocatrices et prématurées leurs analyses. Par ailleurs ils contribuent à la démolition du Front de Gauche, qui est pourtant la seule offre Politique digne de ce nom actuellement.
Pour poster un commentaire, vous devez vous identifier