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Article : Glossaire.dde-crisis: la maniaco-dépression du monde

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Observations

eric basillais

  16/03/2015

1/ l’Idéal de puissance que Ph. Grasset définit aussi correspond à la fois à une Manie mais aussi :

http://angoulmois.hautetfort.com/archive/2015/03/14/psychiatrie-de-la-fin-du-cycle-5582646.html  )

à ce qu’un commentateur du glossaire, Milsabor, appelle en termes psychiatriques :

[...]Pathologie du désir : «l’affirmation de sa propre puissance par l’intermédiaire de la matière déchaînée». L’assouvissement du désir de puissance propre à la structure perverse tend vers le triomphe narcissique et la fusion du Moi avec le Moi-Idéal dont la réalisation est le propre de la paranoïa. Son accomplissement se nourrit de l’accaparement de matières propres à susciter la jalousie et l’envie d’autrui. Cette envie projetée dans l’autre procure la plus-value narcissique recherchée. Elle peut s’accompagner de la jouissance sadique de faire souffrir l’autre [...]

Donc dans la phase Maniaque on va au delà de l’euphorie, de l’illusion, on va potentiellement jusque dans la Paranoïa…

Ensuite, il semble qu’un autre “bipôle” soit repérable dans l’histoire : le bipôle Menace / Promesse, associé à l’emprise et la domination des pervers narcissiques.

Loin de se substituer l’un à l’autre,ces deux bipôles me semblent aller de pair.

Ainsi, on pourrait tracer non deux mais quatre troubles de l’humeur fonctionnant en paralèle : la manie, la dépression, la menace (anxiété, paranoïa ) et la promesse.

On pourrait associer parfois manie et promesse et dépression et anxiété ( angoisse, menace).

L’intérêt d’une telle complication est peut-être de distinguer la psychopathologie générale du Monde en fin de cycle avec celle des élites-systèmes, auxquelles le “pouvoir” surajoute un aspect pervers narcissique expliquant leurs manies de l’Accaprement (ostentatoire) et du Sadisme (occulte).

Tout ceci étant dit, j’ai bien noté la minoration de la psychiatrie “moderne” et “chimisante” dans la description métahistorique de la “chute” cosmique et la fin actuelle du cycle. Ce qui relativise ce que je viens de dire.

Difficile d’échapper à l’effet d’homonymie des concepts techniquement psychiatriques et métahistoriques…

Je n’adhère pas à la remarque (2) en fin de texte justifiant “logiquement” l’impossibilité de toute prospective de fin de cycle voire du nouveau cycle. Je ne sous-estime pas (pour avoir essayé) la difficulté. Mais et l’intuition haute alors ? N’est-il pas dit qu’elle échappe, par principe (elle procède selon moi du Spiritus) et de facto (par le phénomène de la Psychologie décrit par Grasset), à la raison (logique), subvertie ou non ? Certes elle est moins fiable que la raison, raison pourquoi elle s’en sert a postériori.

A titre d’exemple :

http://angoulmois.hautetfort.com/archive/2014/11/08/ma-visionde-2100-5485617.html

On y trouvera des erreurs de prospective (Ebola) et des propositions, d’autant moins erronées qu’elles sont situées en ...2100. C’est possible si je m’appuie sur la constance ( dans tout cycle) dans la succession : Idée (symbole spirituel) => Matériau / Plan => Technologie spécifique => Système politique.

Ensuite, un point sur la MATIERE:
dans le “déchaînement de la MATIERE”, j’entends de plus en plus celui de l’ENERGIE ( son double relativiste : E = Mc2) dont le dual (quantique) est le TEMPS.

Le déchaînement du TEMPS n’est pas seulement les cadences à l’usine, le cut dans le cinéma, les tempo techno en musique; il est dans la théorie du temps rompant transgressivement son enchaînement cyclique en une ligne droite indéfiniepour ne pas dire ILLIMITEE.

Par ailleurs, l’ENTROPIE thermodynamque est bien le déchet de l’addiction à l’ENERGIE, seul moyen de forcer dramatiquement les rythmes naturels CYCLIQUES.

Pour finir, la Toccata et fugue en ré mineur de BACH : tape sur des cordes au lieu de souffler dessus ( voix)...

Effondrement => pourrissement ?

Tanaka

  25/03/2015

Bonsoir,

Cela fait un moment que je m’interroge sur la pertinence du mot effondrement, d’un effondrement qui est finalement très lent et dont on ne vois pas la fin.
Le mot effondrement fait plus penser à un processus assez rapide où l’on constate un point de rupture décisif qui conduit à un changement radical de la situation.

Dans le cas de notre contre-civilisation, le processus en cours ressemble plutôt à un pourrissement. Une situation qui ne cesse de se dégrader mais sans jamais rencontrer de point de rupture significatif.
Les acteurs ne veulent rien lâcher et dans cette situation où plus rien ne semble tenir, ne cessent de mettre en place des solutions temporaires pour continuer comme avant sans changer les fondamentaux.
Pourtant, tout continue de se dégrader, comme si chacune des composantes du système était irrémédiablement viciée.

La notion de pourrissement, d’une décomposition lente, me semble permettre de mieux appréhender les processus en cours. Je ne vois pas un évènement cathartique, comme une guerre, arriver. Les forces décisionnelles sont tiraillées entre ceux qui veulent tout faire exploser et ceux qui veulent garder le fonctionnement existant. Ces forces s’opposent et s’annulent pour mener à cette situation où rien ne change décisivement, et la pourriture s’étend, lentement, et rien ne semble pouvoir l’arrêter.