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Ils s'imposent d'évidence . Je suis décidé à acheter votre livre sur l'Histoire , quoique j'ai pour ce faire quelques problémes techniques .
Peut existe-t-il un élément qui a pu compter , mais qui n'apparait pas dans ce texte et qui se surajoute à la question Grande Dépression , à la fois comme cause et effet , dans son opposition interne/externe .
L'existence des trusts et lois anti-trust , qui visaient aussi boeing et lookheed dont l'effet n'était pas principalement de supprimer les trusts mais leurs effets internes néfastes , pour limiter leur nuisance à l'extérieur . Depuis on a vu apparaitre d'autres formes d'organisation comme celle d'Airbus ou l'organisation en réseau qui elle échappe au radars mais dans laquelle se manifeste la métaphysique , à mon avis .

1/ cette analyse très documentée confirme le lien présumé entre crise technologique ( au sens industriel avec tous les à-côtés économiques, sociaux, financiers, politiques, techno-scientifiques, bureaucratiques) et la crise géopolitique.,
Ce lien est au coeur du processus d'accélération du "tourbillon crisique" jusqu'à un Temps Critique prévu justement dans le fourchette [2020/2080]. Citation :
" Quand Matérialisme et Occident rimaient, Guénon imaginait l'Orient en rédempteur de l'Occident. Sauf si l'Asie rattrapait l'Occident à la course technologique, auquel cas l'effondrement serait mondial, et d'autant plus profond. Nous y voilà. Ce 6° volume, CLIMAX, traite ce processus terminal sous l'angle de
3 MEGA-CRISES entremêlées :
1.MEGA-CRISE de la TECHNOSPHERE
2.MEGA-CRISE de la BIOSPHERE
3.MEGA-CRISE GEOPOLITIQUE
3 MEGA-CRISES co-citées par Vladimir Poutine, lors de son discours à l'ONU en 2015."
Source : https://ericbasillais.files.wordpress.com/2018/06/climax1.pdf

2/ Jaurès avait également fait ce constat, en le décrivant en termes Capitalisme, synonyme de Technologisme au jourd'hui que les étiquettes communistes, libérales, islamiques, sioniste etc… sont clairement obsolettes. Citations :
"dans ce siècle de concurrence sans limite et de surproduction, il y a aussi concurrence entre les armées et surproduction militaire : l’industrie elle-même étant un combat, la guerre devient la première, la plus excitée, la plus fiévreuse des industries."

Militarisme et déni de démocratie
"Et il ne suffit pas aux nations de s’épuiser ainsi à entretenir les unes contre les autres des forces armées ; il faut encore — et ici je demande la permission de dire nettement ma pensée — que les classes privilégiées, possédantes, de tous les pays isolent le plus possible cette armée, par l’encasernement et par la discipline de l’obéissance passive, de la libre vie des démocraties.
[...] Et voilà comment, messieurs, vous aboutissez à cette double contradiction : d’une part, tandis que tous les peuples et tous les gouvernements veulent la paix, et malgré tous les congrès de philanthropie internationale, la guerre peut naître d’un hasard toujours possible ; et d’autre part, alors que s’est développé partout l’esprit de démocratie et de liberté, se développent aussi les grands organismes militaires qui, au jugement des penseurs républicains qui ont fait notre doctrine, sont toujours un péril chronique pour la liberté des démocraties. Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme la nuée dormante porte l’orage."

Source : http://www.jaures.eu/ressources/de_jaures/le-capitalisme-porte-en-lui-la-guerre-1895/

 

Le "Pecunia est nervus belli" de Cicéron a depuis 1948 une réciproque: "La guerre est le nerf de l'argent".

(Je verrais bien ça comme devise du Système.)
 

1. Complément au commentaire "L'inversion de 1948"

Discours de fin de mandat de Eisenhower du 17 janvier 1961:

« Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. »

2. Selon moi PhG décrit très bien dans son article "Le trou noir postmoderniste" le pathologique processus psychologique qui guide le choix fait par les élites américaines en 1948 et en 2001: fuite en avant par refus d'assumer la phase de dépression qui doit suivre naturellement une phase de tension.

La succession tension-relâchement est omniprésente dans la nature vivante: inspiration-expiration, systole-diastole (avec d'ailleurs le même rythme -durée du relâchement double de celle de la tension).

Thom considère cette succession comme une dynamique fondamentale (qu'il associe à la catastrophe "fronce"), et ce pas seulement en biologie:

"Les situations dynamiques régissant l'évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l'évolution de l'homme et des sociétés." (SSM, Conclusion)

Je ne pense pas que les élites US pourront lutter encore longtemps contre cette dynamique tension-relâchement (métahistorique pour PhG, fondamentale pour Thom). Et plus elles lutteront plus la catastrophe thomienne de l'inéluctable relâchement aura des conséquences catastrophiques -cette fois au sens strict et usuel du terme. C'est pourtant ce que Trump semble, à mon avis, actuellement tenter de perpétuer: struggle for life un jour, struggle for life toujours chez les US?

Et chez les russes?

Tolstoï a écrit "Guerre et paix".  Au début de l'article Wikipédia on lit ceci: " Tolstoï y développe une théorie fataliste de l’histoire, où le libre-arbitre n’a qu’une importance mineure et où tous les événements n’obéissent qu’à un déterminisme historique inéluctable. "
A mon avis pas si loin que ça de ce que pense PhG.