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Article : Greenwald et la légitimité de l’insurrection antiSystème

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Espérons, mais...

Jean-Paul Baquiast

  17/10/2013

Je vous trouve un peu optimiste concernant les aptitudes à se positionner comme anti-système d’un multi-milliardaire. On verra…
En attendant le plus anti-système, celui qui mériterait le prix, n’est pas loin. C’est vous, cher ami…

L'attitude réelle du Guardian...

Dedef

  26/10/2013

En ce qui concerne l’attitude réelle du Guardian etc.. vis à vis de Wikileaks et d’Assange, et de ce qui attendait Snowden s’il n’était pas passé via un Greenwald,  voir ici:

http://www.israelshamir.net/French/Mediastan-fr.htm

Wikileaks trace sa route à l’Est par ISRAEL SHAMIR
(A propos de Mediastan, A Wikileaks Road Movie. long-métrage présenté au premier London Raindance Film Festival, puis à Moscou lors d’un autre festival, la semaine suivante.)

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Le royaume de Mediastan ne se borne pas aux hautes cimes, il s’étend jusqu’aux rives de l’Hudson et de la Tamise, car c’est là que Wahlstrom rencontre deux lascars qui trônent tout en haut de la chaîne alimentaire médiatique: à Londres, l’éditorialiste en chef du Guardian, Alan Rusbridger, et à New York, celui qui faisait la loi au New York Times à ce moment, Bill Keller. Tous les deux sont doux, patelins et polis, suaves et botoxés, et ils ont des réponses toutes prêtes, mais ils sont aussi rampants devant le pouvoir que le dernier des pontes d’une feuille de chou locale.

Le Guardian a joué un sale rôle dans l’histoire de Wikileaks, et ils semblent bien vouloir refaire le coup avec Snowden. (2) Ils ont publié ses rapports, après les avoir corrigés à la sauce NBA, l’ont poussé à révéler son identité, moyennant quoi ils ont boosté leur réputation de gens de gauche, et au final, ont mandaté leur propre agent, Luke Harding, pour qu’il écrive un livre qui le mettra probablement en pièces. Ils y ont déjà gagné la bienveillance des services d’intelligence, des lecteurs qui leur font confiance, et ils pourraient bien finir par détruire leur victime.

C’est ce qu’ils ont fait avec Julian Assange: ils ont tiré parti de ses dépêches, les ont trafiquées et censurées pour les rendre compatibles avec la stratégie de leurs patrons, puis ont publié sur son compte des tombereaux d’ordures, tous les ragots qu’ils ont pu trouver, ils l’ont décrié tant et plus. Le New York Times a été encore plus sordide, dans la mesure où il n’a pas cessé de collaborer avec la CIA et le Pentagone, et a pleinement joué sa partition dans la chasse aux sorcières contre Assange.

Mais les lecteurs de CounterPunch ont pu suivre sa saga exceptionnelle en temps réel, depuis le début (3), probablement mieux que personne, mieux que par la grande presse ou les bloggeurs. Ils ont appris comment les câbles ont été publiés (4), comment le Guardian a calomnié Assange (ils ont reçu des notes confidentielles de la police suédoise et en ont biaisé le contenu). Lorsque, quelques mois plus tard, ces documents ont été rendus publics, un site suédois a écrit: “les pesants ragots publiés surtout par le toxique Nick Davies du Guardian ne tiennent plus debout. Le rapport de Nick Davies sur les procès-verbaux était une manipulation.” Le Guardian avait fait des chapeaux tendancieux sur les câbles obtenus par Bradley Manning et répandus par Assange.  Les gens ne lisent guère au-delà des titres, de sorte que le Guardian à son habitude s’est permis d’attribuer à Wikileaks certaines remarques de représentants officiels des US, le plus souvent destinés à miner l’image de la Russie et à priver son président de légitimité. (5) C’est seulement maintenant que nous comprenons ces attaques infatigables contre Poutine, le seul qui a eu assez de volonté pour mettre un frein à l’attaque qui menaçait la Syrie, et signer ainsi la fin de l’hégémonie américaine.

etc…etc…