jc
24/11/2018
Belle chute d'article pour un Jupiter-Macron-qui-pensait-avoir-fait-un-coup-de-maître-désormais-à enseigner-dans-tous-les-instituts-de-sciences-politiques-du-monde. Sauf peut-être, grain de sable divin(?), ce qui pourrait bien être en train d'arriver: de faire se réaliser l'impensable à savoir une union des "populistes". Union à saute-mougeon par dessus et/ou par dessous* le centre bunkérisé par le coucou Macron (une fois n'est pas coutume, le mi-mouton mi-pigeon ce n'est pas le peuple, c'est l'élite, c'est Macron).
"ce cercle est encore manifestement la représentation de l’« oeil solaire », et l’on conviendra que ce n’est certes pas la soi-disant « âme populaire » qui a pu inventer un tel symbolisme ! "
Si l'on autorisait -pas besoin d'encourager- la pensée sexuelle je pense que l' "âme populaire" retrouverait naturellement quelques symbolismes de ce genre. Dans ce registre pourquoi l'affiche de campagne de François Mitterand en 1981 a-t-elle été un succès? J'avance une réponse sans doute faite par les guénoniens à l'époque: parce que le clocher symbolise la Jérusalem céleste du village sis au milieu du paradis terrestre de sa campagne environnante (Caïn-Yang et Abelle-Yin), le tout dans l'ordre, l'harmonie et l'équilibre.
"Jean qui rit et Jean qui pleure": le Saint Jean bifrons, le Saint Janus qui est à la fois le saint (ou le dieu) des solstices d'été et d'hiver, comme le chat de Schrödinger est à la fois mort et vivant -ce qui heurte la pensée rationnelle occidentale, la pensée-Système**).
Suivant Schiller (et bien d'autres) je suis convaincu que c'est la coupure galiléenne qui a fait les plus grands ravages***, coupure qui renvoie, selon moi, au clivage "esprit de finesse"/"esprit de géométrie"****, les mathématiques étant placées du côté que l'on imagine. Thom en était très conscient. Ainsi le programme métaphysique de sa théorie des catastrophes est: "fonder une théorie de l'analogie, qui vise à compléter la lacune ouverte par Galilée entre quantitatif et qualitatif."
*: Michel Onfray rajouterait sans doute: par derrière.
**: Thom (à propos des mathématiques!): "Dans cette confiance en l'existence d'un univers idéal, le mathématicien ne s'inquiétera pas outre mesure des limites des procédés formels, il pourra oublier le problème de la non-contradiction." ("Les mathématiques "modernes": une erreur pédagogique et philosophique?, AL p.561). A noter que le chapeau de l'article commence par: "Ce texte -qui fut à l'époque, m'a-t-on dit, mis sous les yeux du président Pompidou- (...)". Sans effet ni sur Georges Pompidou ni sur son petit-fils spirituel Emmanuel Macron (qui avait, lui, tout le temps pour lire l'oeuvre de Thom et la méditer). Où passent nos impôts, demandent avec raison les populistes gilets jaunes? Qu'apprend-on en énarchie (cf. NB: "le bourgeois européen énarque est une calamité eschatologique"), devrait se demander -et porter au débat public- une élite civile digne de ce nom?
***: Dans les réalisations techniques et technologiques et aussi dans les cerveaux de ceux qui les ont conçues. A propos du transhumanisme je crois qu'on peut parler de cerveaux ravagés.
****: Les mathématiques étant placées du côté que l'on imagine. Thom a tenté, sans grand succès jusqu'à présent, de dissocier "sa" mathématique de la mathématique traditionnelle: "La théorie des catastrophes est une théorie mathématique qui n'est pas une théorie de la mathématique."
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