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Oui , moi aussi j'ai entendu , écouté . Ya quelque chose qui a vibré . Peut étre  , méme surement , Malraux savait pas quoi , moi non plus . C'est pas important , quelque chose s'est passé .
Je crois malgré tout , j'espére , mais peut étre est ce comme Jean Moulin l'a espéré , à tort ,( trop tot ?)  qu'il n'est pas nécessaire de se sacrifier . La tragédie en quelque sorte , n'est plus nécessaire , inéluctable . Ce qui lui ferait place , ce serait l'étonnement , la surprise agréable . 

Michel Serres est assis sur un beau Rameau à l'académie-Francaise le Fauteuil 18 celui de Tocqueville.

Victime en son temps d'une basse polémique :

Si, plutôt qu'une tape amicale sur l'épaule de Michel Serres, c'est plutôt l'envie de lui lancer un:
"Mais quand donc vas-tu arrêter de proférer ces bêtises?" que produit une montée de mauvaise humeur chez la plupart des collègues que je connais, c'est parce que c'est toute cette construction, toute la démarche-même de création de ces représentations du monde, visions partielles mais cristallines et dorénavant incontournables, qui se trouve bafouée par la désinvolture du monsieur

Ce ne sont là que persiflages qui nous empêche de voir l'essentiel

La première maxime à suivre pour ceux qui veulent réussir dans cet art, c'est de ne trouver rien de bon, d'être difficiles sur tout de n'envisager les objets que par ce qu'ils ont de défectueux, et de le tourner en ridicule.
..
Je ne doute point que la Nation Françoise ne doive encore les heureuses dispositions qu'elle a pour le Persiflage à cet esprit Philosophique qui se répand chez elle depuis le Sceptre jusqu'à la Houlette. Aussi a-t-on remarqué que des Savants, des Géomètres ,de très-grands génies quelques Académiciens même sont de toute la Nation les esprits les plus propres au Persiflage.
II y en a parmi eux qui ont porté cet Art à un degré de perfection qu'on n'eût osé attendre des forces de l'esprit humain.
comte Roland Puchot Des Alleurs. Lettre d'un cuisinier anglois au nouveau Cuisinier Francois

Cet immortel dit pourtant des choses très censé

Notre histoire coule dans une durée qui soude les petits écarts de nos morts en une continuité spécifique ; or, au plein milieu du siècle, l’événement d’Hiroshima nous enseigna l’éminente et
caractéristique nouveauté que cette immortalité de l’espèce, que nous croyions évidemment donnée, nous devions la protéger, mieux, la construire. Nous ne pouvons plus inconsidérément jouer, comme le firent nos prédécesseurs, par guerres et massacres, avec une mort, qui ne fut, jusqu’à nous,
qu’individuelle ou partiellement collective et qui maintenant menace la totalité du genre.
Nous savons dorénavant notre espèce mortelle. Ses moyens de destruction, trop dangereux, nous acculent à ce choix : ou la philosophie, je veux dire la sagesse de l’amour, ou la disparition.
Sous l’épée de la mort intégrale, cette immortalité distingue le temps présent de tout le passé humain.
Discours de réception de Michel Serres

Au sujet du persiflage et du livre d'Elisabeth Bourguignat que nous avait signalé Ph.Grasset nous pensons que son hypothèse sur la première apparition (1734) du mot Persifler à savoir la langue créée pour Persifles
personnage de théatre ne tient pas, la pièce semblant avoir été créée postérieurement (1747).

Nous proposons donc l'hypothèse suivante (déformation de généalogiste), le mot Persifler résulterait d'une mauvaise lecture
du mot persister. Ce qui nous incite a le penser est que le moteur de recherche de Gallica et son module OCR (reconnaissance automatique de caractère) fait souvent l'erreur, j'ai repéré cette erreur 39 fois entre 1500 et 1700.

1556: épitomé de l'histoire des gaules

Par ainsi nous auons le choix en main, ou d'accepter la paix, & Sans effusion de fang arrester un sî puissant ennemie hors de nos dites limites, ou de persifler en guerre auecques luy, & (pour entretenir, & nourrir la particulière ambition d'un, ou autre, de laquelle nous ne prevoyons aucune fin , & moins nous pouvons fier en leur puissance & grandeur) exposer toute la republiq Chreltienne non feulement aux inconstans, & incertains eunemens ne la guerre, mais à une hasardeuse & douteuse consequence de la victoire

Dialogue imaginaire autour d'une table de Jeu

Hermann : Dame de Pique
Persifles : monsieur persiste dans l'erreur, l'age sans doute
Voltaire : vous persiflez mon ami
Persifles : oui j'adore le persifle-age
Mefistofeles : ah ah ah ah ...

Ce qui fait peur plus qu'une mauvaise orientation d'esprit, c'est l'erreur con (diabolique?) qui entraine un enchainement fatal. Nous n'avons rien contre le bouton rouge qui permet de désactiver les robots mais nous pensons qu'il y a bien plus urgent c'est d'arrêter d'emmerder les Russes, non par esprit de charité mais à cause d'un possible enchainement, ou déchainement ... Quand va t'on retrouver la raison ? Quelle est cette folie ?